Entre deux eaux

C'est très scolaire et selon moi, peu savoureux. J'ai beaucoup de mal à accrocher ; je suis une difficile.
J'ai lu toutes les choses que tu as postées et j'ai toujours l'impression que tes écrits flottent, en surface.

Scolaire, oui. Je me suis contrainte à écrire avec pieds et rimes. C'était un exercice. Dommage tout de même que le poème ne te parle pas.

Ca peut paraître absurde, mais il faut non pas s'obliger à utiliser des rimes, mais obliger les rimes à se mettre au service de notre plume.


Des yeux qui cherchent en vain => 7 syllabes. Cher-che-nten-vain

On compte le "e" final d'un mot finissant par ent ou es même devant une voyelle.

Sinon, ça me rappelle quelques un de mes tout premiers poèmes, où je n'écrivais que en Hexa'. Je trouve pas ca très joli.

Zut, je savais bien que j'avais laissé quelques coquilles ! Bon euh, ben... tant pis !
Et je suis d'accord, l'hexa' ce n'est pas superbe. Mais un exercice est un exercice.

Eh bien, il y a de la sensibilité dans ce texte, comme dans ceux que tu as postés, mais c'est une sensibilité qui se réalise sous une écriture, qui selon moi, reste assez dispersée, un peu distraite. Quand à la versification, il est vrai que c'est un peu une histoire de vide à combler, à combler avec sonorité, des vides qu'on agrémente de mots et d'images : c'est une jointure un peu laborieuse dans laquelle les mots sont positionnés à cet endroit puisque le vide était conforme à sa longueur (comme garés dans une place de parking). Le plus difficile est bien sûr de joindre à cela le sensible, l'éloquence, voire une certaine cohérence. La contrainte (ou même l'écriture en général puisque sa manifestation est déjà une contrainte), qu'importe son degré de difficulté, quand cela est bien fait, le plaisir n'est que plus grand. Il y a, il me semble, un double plaisir dans une œuvre littéraire. Pourquoi double plaisir ? Il y a ce plaisir de l'imaginaire et ce plaisir de la forme. Donc, applique toi, pour le prochain poème, à nous saisir doublement, Cordelia.

PS : "Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense" Baudelaire

Je suis assez d'accord avec ce que tu as écrit, Questo. Je suis actuellement dans une phase de travail de ma plume. Je sais que pour ce qui est de la sensibilité je ne m'en sors généralement pas trop mal. Par contre, pour ce qui est de la forme, je n'arrive à mes fins que dans un style très libre et donc peu contraignant, car éminemment personnel et spontané.
Donc je travaille mon style. C'est - par définition - laborieux. Je vous fais partager mes essais dans l'espoir que vos remarques m'aideront à m'améliorer. Pour le moment, je n'ai pas été déçue. Sauf peut-être pour ce poème : j'aimerais plus de précisions pour m'aider à l'améliorer. Pourquoi ne vous a-t-il pas plu ?
N'y voyez pas une injonction impérative à commenter dans le détail chacun de mes textes. C'est plutôt une supplication polie de ma part : "s'il vous plait, comment selon vous puis-je faire mieux ?"

C'est une poésie qui coule. On la lit à une allure posée, et facilement. Les rimes sont bien détournées, et n'entachent pas la cohérence des paroles, ou leur beauté.

Comme le dit Chikoun cependant, mieux vaut triturer les rimes pour qu'elles s'adaptent à ton écriture, ou plutôt, tes vœux d'écriture, que l'inverse.

Je pense que l'écriture sert la pensée ; et non que la pensée sert l'écriture.

Ca m'a pas vraiment touché, même dans le sens.
C'est vrai que c'est plutôt rigide cette structure.
On arrive à souffler et à apprécier juste à la fin quand tu laches la bride.
L'idée de démarrer avec une anaphore est pas mal et ça sublime la fin mais pour moi c'est trop structurée et comme dirait Franz scolaire en quelque sorte.
Ca pose la question de savoir si vraiment les exercices nous font progresser, nous font nous améliorer en sachant qu'ils nous posent des limites. D'un côté le talent est peut être de trouver un moyen de les contourner.