Die Welle

Tu me fais l’effet d’une vague qui trace sa route entre les roches qui l’accueillent, elle se glisse, sinueuse et bouillonnante ; recouvre d’écume les roches les plus dures, s’incruste. Dorure du soir sur le mica et le quartz. Elle gonfle les algues qui s’étalent emplies d’espoir. Ce n’est qu’une neige sur l’antre sombre des fonds qui se dessine, frissons d’écume qui martèlent le sable, puis elle roule, aspire les eaux et s’éloigne, portée par la houle.

Die Welle, la vague.

Je l'ai lu il y a quelques minutes, et je reste encore sous le charme.

C'est très imagée.

J'aime bien, ça se lit d'une traite, on y est, transporté à observer le rouleau de la mer, la vague est devenue vivanteet on la regarde.

Quant on peut écrire ces quatre lignes, on a le devoir d'en écrire quatre cents de plus. Il serait dommage de laisser périr ce talent. Saisis l'occasion! Sans quoi...

O Augenblick du bist so schön , Goethe.

Nietzsche est ici plus à citer que Goethe, qui peu à peu, à murer autours de lui, la fine bulle le séparant du toujours nouveau. Et pour le poum, je trouve chouette l'aspect sonore du texte, mais je trouve les mots trop peu choisis pour être vraiment plaisant. En même temps, on ne peut pas toujours écrire en langue étrangère !

Entre un mot bien choisi, juteux, et des termes alambiqués et passablement incompréhensibles, il y a un monde.

En l'occurrence, je trouve que Cassiopée a fait du très beau travail, ses phrases respirent la concorde, tout est bien en rythme, on peut laisser courir son imagination en lisant ses phrases. Ceci dit, c'est beaucoup trop court pour être révélateur de quoi que ce soit de plus qu'une capacité.

Clap clap tout de même