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 Renaissance

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Teysa le sombre

Teysa le sombre


Masculin Nombre de messages : 517
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Localisation : quelque part entre la première et la dernière marche, sous l'oreiller
Date d'inscription : 23/12/2007

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MessageSujet: Renaissance   Renaissance Icon_minitimeVen 30 Oct - 3:08

QUELQUES GRANDES LIGNES D’HISTOIRE :

L’histoire se passe en 3056, dans l’ancienne ville de Paris, appelée couramment La cour des misères. La mégalopole s’amplifia démesurément, après la chute des States en 2090, suite à une guerre civile et au terrorisme. Les Etats-Unis chutèrent et sombrèrent dans le chaos. Les pays occidentaux se disputèrent alors les miettes, ne voyant pas le désastre poindre. Les pays d’Orient, soutenus par le Japon, prirent alors un essor incroyable. Les occidentaux, ne supportant alors pas la défaite, ouvrirent une guerre, d’abord officieuse, puis ouverte contre l’Orient, laissant la planète à feu et à sang…

Au niveau de la technologie, la science fit un bond en découvrant le déplacement à la vitesse lumière et l’antimatière, mais les sciences occultes apparurent lors de la grande guerre, lorsque les carnages virent l’apparition des premiers démons et, bien sûr, les cultistes qui allaient avec. En réponse à cette provocation, l’Ordre de la Croix Blanche fut créé par Alézio Cavanez, le premier grand inquisiteur et créateur des grandes prières. Alors qu’une guerre d’états se livrait entre les puissants, une autre guerre, non moins sanglante se déclarait à l’intérieur, entre démonistes et croyants.
Face à tant de chaos, sorciers, chamans et autres métiers furent sortis de leur anonymat dans la première grande rafle de l’inquisition. Se mêlant aux populations, ils se dissimulèrent alors du mieux qu’ils purent, tandis que les rues se gorgeaient de sang.
La guerre prit fin quand eurent lieu les premières révoltes ouvrières, qui se transformèrent en la plus grande guerre civile jamais connue, une guerre qui embrasa la planète dans une soif de justice qui s’arrêta a l’aube de la 6eme république….
C’est dans ce contexte que se passe notre histoire, dans ces rues qui charrient sang et ordures, dans ce chaos qu’est devenu Paris, théâtre des luttes que vécut le peuple. Un peuple divisé en clans, gangs et classes sociales. Malgré la guerre civile et les belles promesses, le pouvoir est toujours tenu par la bourgeoisie et l’argent. Des groupes de révolutionnaires parcourent donc encore les rues, chassés par la brigade de répression républicaine le B2R. Les rues sont parcourues par la croix blanche et les démonistes qui ont su envahir toutes les castes de la ville, des plus riches aux plus miséreux. Des gangs se forment un peu partout, luttant pour un minimum de pouvoir ou juste pour essayer de survivre, tandis que la populace subit les feux croisés des différents conflits, tout en essayant de faire tourner la machine de la nation.

HISTOIRE PROCHE :

Les basses villes se sont réparties en plusieurs clans chargés d’enseigner aux gens possédant leurs talents comment s’en servir. Des sortes d’écoles officieuses pour des gens que le commun des mortels tend à oublier :
- les chamans, les derniers prophètes de la source et de la nature. Ils ont réussi, on ne sait comment, à se fondre dans le décor de la ville et à survivre au-delà des générations. Meneurs de groupes écologistes, rastas, babas-cools. Ce sont le genre de classes sociales où on les retrouve généralement.
- Les sorciers, ces manipulateurs de la magie, sont devenus de plus en plus rares. Au fil des temps les lignées ont commencé à s’éteindre avec la venue du monde moderne, mais l’ouverture de la faille qui permit aux démons de revenir, permit aussi le retour du sang sorcier.
- Les chasseurs, grands maîtres de la discrétion et de l’illusion, sont les seuls à avoir adapté la technologie à leur magie. Ils ont su, au fil du temps, évoluer tout en restant aussi discrets.
- Les adeptes des arcanes obscures, les sombres comme on les appelle souvent, sont restés au-delà du temps, attirant les dépravés et autres jeunes perdus. Ils sont capables de parler aux esprits et de commander à la magie noire.
La ville de Paris est aujourd’hui tenue par Nicobald Rapsozy, le président à la botte de la haute bourgeoisie française, mais son pouvoir est mis à l’épreuve par le démoniste Nasmodé et le haut prêtre Bogël, tous deux issus de la bourgeoisie, mais se vouant une haine sans limite.
Voila tout est mis en place, la scène est prête, place à l’histoire, celle d’un pauvre gosse perdu dans ce monde de sang, de feu et de chaos.

CHAPITRE 1 : L’EVASION

- Putain, j’me fais trop chier ici, qu’est-ce qu’on fout là, bordel de merde.
Celui qui venait de parler c’était Asmo, un jeune homme du centre, comme lui. Et là, Asmo en avait marre, faut dire ça faisait quinze ans qu’ils étaient à St Agnès et la vie là-bas c’était vraiment la merde.
-D’ac avec toi mec, c’est trop la misère, quinze ans à vivre ce putain de bagne, merde ! Mec, tu te rends compte que notre seule famille c’est les matons !
-La misère quoi !!
Ils étaient deux dans leur chambre, ou plutôt ce qui leur servait de chambre. Une petite pièce de douze mètres carré. Les murs étaient à nu, du gris béton pour seule déco, avec une petite fenêtre grillagée à deux mètres du sol, trop petite pour que quelqu’un puisse passer. Les lits c’était des lits d’hôpital, miteux, avec des draps sales. Asmo était plutôt grand et musclé, le teint pâle. Il n’avait gardé qu’une longue mèche de cheveux noirs, qui pendait à l’arrière de son crâne. Il avait un visage plutôt fin. Ses yeux bleu clair étaient le reflet craché de son humeur, exécrable pour le moment. Il écrasa le cafard qui passait sous son lit et fit une grimace de dégoût.
-Putain, ça fait deux ans qu’ils ont viré les services sanitaires et ça se sent.
-C’est clair, ça pue !!
Ils sortirent dans le couloir, histoire de bouger avant les corvées matinales. Les lumières tremblotantes éclairaient un couloir beige ou d’autres jeunes étaient affalés contre le mur et jouaient aux dés.
- On peut jouer ?
Demanda Asmo. L’autre le jugea du regard, puis lança :
- L’enjeu, c’est le dîner !
- Okay ! répondit Nepna.
Ils firent plusieurs parties, les autres voulant regagner leurs pertes. Après cinq parties les matons sonnèrent le rassemblement du matin pour le petit déjeuner. Ils allèrent donc tous ensemble à la caféteria. Quand Asmo lança à celui à qui appartenaient les dés :
- Hep !! rappelle-toi que tu me dois ton p’tit déj’.
Il avait un sourire narquois. Ils débarquèrent alors dans une grande pièce, toujours aux murs nus que seules les lézardes décoraient. Elle n’avait pour seul ameublement que de grandes tables en métal gris et des chaises de la même matière. Le fond de la pièce donnait sur la cuisine où les cuistots servaient les gosses déjà présents. La salle était gardée par trois matons. Les deux compères allèrent chercher leur bouffe puis partirent s’installer. Un des gosses commença son repas à peine assis, mais un des matons s’approcha de lui. Il sorti sa matraque, et l’abattit sur son visage. Le sang gicla sur son plateau et trois de ses dents explosèrent. Le gamin hurla de douleur et se plia en deux. D’un coup de pied le matons le mit à terre et le laissa là à pleurnicher. Les autres attendaient patiemment, tout en faisant comme si rien ne se passait près d’eux, pas un ne bougea pour aider le gamin.
- Putain de curé, y peut se grouiller ce con. J’ai la dalle moi !!
C’était Asmo qui jurait. Comme pour répondre à son appel, le prêtre entra suivit par l’habituel homme de main de la croix blanche. Le prêtre était plutôt fin, le visage émacié et on sentait sa vieillesse derrière son regard. Il marchait lentement dans sa bure noire. L’autre était grand, chauve, une longue chevelure noire encadrait son visage pâle. Un de ses yeux était recouvert par une plaque de métal noir sur laquelle était peinte une croix blanche. Quand il arriva de l’autre coté de la pièce, les gosses baissèrent la tête, et le prêtre entama une longue prière.

Ô puissant seigneur
Toi qui veille sur nous
Nous, pauvres brebis égarées
Protège-nous du malin
Protège-nous de ses légions
Lui, qui est en chacun de nous
Guide nos pas
Guide nos routes
Car devant toi nous ne sommes rien
Protège-nous du mal
Toi, si grand
En ton seul nom
Amen
Une fois la prière terminée, les gosses se jetèrent sur leur nourriture. Le prêtre les regarda, dédaigneux. Regard qui n’échappa pas à Asmo.
- Regarde, Nepna comment il nous regarde ce connard !
- C’est clair, on a l’impression de n’être que des animaux pour lui.
- Putain de curé !!
Ils finirent rapidement leur repas avant de filer aux corvées matinales. Dans l’orphelinat les journées se faisaient en deux temps. Dans un premier temps, ils avaient les corvées matinales, terrassement et autres travaux dans le même style, et dans un deuxième temps ils avaient deux heures de cours… Enfin cours, c’est un bien grand mot. Disons deux heures à lire la bible à genoux sur la pierre. Le reste de la journée ils faisaient ce que bon leur semblait. Quand ils débouchèrent dans la cour poussiéreuse, une grande cour en terre battue, Nepna fut ébloui par la lumière.
- Putain de merde !!
Le son sortit de sa bouche avant même qu’il ne put le retenir. Et la matraque du maton vint carresser ses côtes. La douleur le transperça, mais il ne laissa aucun bruit filer entre ses dents serrées. Il ne leur ferait pas ce plaisir. Asmo l’aida à marcher, une douleur aiguë l’envahissait à chaque pas.
- Putain de fils de chien de merde !! Faut trop qu’on se casse d’ici Asmo !!
Chuchota-t-il. Les matons les firent se mettre en rang dans la cour. Nepna essaya tant bien que mal de se tenir droit pendant l’appel. Les laissant cuir sous le soleil, sans aucun couvre-chef, les matons firent durer l’appel pendant une bonne demi-heure. Les gosses déjà en sueur attendaient patiemment la répartition des tâches. Les deux compères furent désignés pour creuser les nouvelles fosses pour les ordures, une corvée de terrassement d’une bonne semaine. On leur donna des pelles puis ils furent amenés à l’endroit de leurs travaux un maton les surveillant constamment. La tâche était dure, la terre séchée avait la solidité de la pierre et chaque coup de pelle faisait vibrer le manche, déchirant ainsi les mains des adolescents pleines d’ampoules. Au bout d’une heure de terrassement, le maton les laissa aller s’hydrater. Ils étaient en nage dans leurs vêtements. Les cheveux de Nepna lui collaient à la figure et la poussière à la peau. Ils étaient essoufflés et s’appuyaient sur leur pelle pour marcher.
- Putain ! mais qu’est-ce qu’on fout ici !
Souffla Asmo dans une grimace. Ils burent longuement, s’arrosèrent le visage, avant de retourner creuser la terre. C’est dans la même cadence que la matinée continua, toutes les heures ils purent aller se désaltérer. Puis revenant au labeur, épuisés, les mains et les muscles endoloris. Au bout de trois heures la sonnerie du repas de midi sonna, retentissant comme un appel d’espoir aux oreilles des jeunes garçons, mais déchirant leurs oreilles(,) en rompant avec la monotonie du bruit qui les entourait.
Ils rangèrent leurs outils puis filèrent au réfectoire pour leur repas du midi. Quand ils arrivèrent, le silence régnait dans la salle. Les gosses épuisés n’avaient même plus la force de parler, ils étaient tous trempés de sueur. Leurs muscles les faisaient atrocement souffrir, et leur souffle était court. Ils avaient du mal à porter leur plateau et marchaient lentement. Une fois assis ils attendirent patiemment le prêtre, et cette fois personne ne commença avant son arrivée. La prière fut dite et les enfants purent commencer leur repas. Ils avaient du mal à manger tellement ils étaient éreintés, et le repas fut long et laborieux. Après le repas du midi ils avaient, en général, un temps pour eux. Ils en profitèrent pour aller se reposer un peu sur un banc à l’ombre du bâtiment.
- Demain je me casse mec !!
C’était Asmo qui parlait.
- Putain !! Le pied !! T’imagine la liberté ! Plus tous ces connards de matons derrière nous à longueur de temps, plus de prière avant chaque repas. Ce serait le pied ! Ah le rêve !
- Pas un rêve Nepna ! Demain je me casse !
- …
- T’es avec moi ?
La question d’Asmo raisonnait dans son esprit. Demain, si il suivait sont ami, il serait peut être libre. La liberté, le son sonnait comme un rêve dans sa tête. Un rêve qui pourrait enfin devenir réalité.
- Je serai toujours avec toi !
Asmo sourit et lui tendit la main. Main que Nepna serra. Sur ce, ils partirent pour les deux heures dans la chapelle de l’orphelinat. La chapelle était une vielle église gothique autour de laquelle avait été construit l’orphelinat. Lorsqu’ils arrivèrent, ils prirent chacun une bible et allèrent s’asseoir en attendant les autres. Les gosses arrivèrent par groupes, petit à petit, au bout de vingt bonnes minutes tout le monde était là. L’homme de main fit l’appel tandis que le prêtre jetait un regard hautain sur l’ensemble des gosses. Puis, un par un, ils allèrent devant le curé pour que celui-ci mette sa goutte d’eau bénite sur le front de chacun. Asmo, à chaque fois, avait une tache rouge vif qui apparaissait à l’endroit où l’eau bénite le touchait. Pour le prêtre c’était la marque de Dieu, et Asmo était voué à un grand destin. Pour Asmo c’était une putain de merde parce que ça le grattait pendant un bon quart d’heure après. Après la séance d’eau bénite, ils allèrent s’agenouiller sur la pierre dure, deux heures à lire la bible en silence. Mais, ce jour, les pensées de Nepna étaient plus portées sur l’évasion, que sur la bible qui était devant lui. Au bout de deux longues heures avec les genoux sur la pierre, les jeunes adolescents purent enfin se relever. La plupart devaient se faire aider par leurs voisins, tellement leurs jambes étaient engourdies.
La démarche hésitante, les deux compères sortirent de la chapelle. Ils avaient trois heures à tuer avant le repas du soir. Trois heures qu’ils mirent à profit pour mettre au point leur plan d’évasion. Ils allèrent dans leur chambre, pour leur premier cours de logistique sans prof. Et durant trois heures ils mirent au point leur plan essayant de calculer le moindre détail. Si tout se passait comme prévu, la fuite devrait se faire sans aucun problème. Après les trois heures d’espoir dans leurs lits miteux, ils partirent pour le repas du soir. Cette fois encore tous se passa sans encombre avant que le prêtre n’arrive. Comme souvent le soir, l’homme de main appelait quelques gosses qui avaient montré des aptitudes magiques. Les hérétiques étaient brûlés. Les matons allèrent attraper le gamin appelé ce soir. Celui-ci, un gosse de dix ans environ, plutôt petit, blond, un visage pâle et de grands yeux bleus, s’enfuit en voyant le gardien s’approcher. Il prit une chaise pour tenir les trois matons à distance. Les gardiens n’avançaient pas, mais coupaient la sortie au pauvre gosse. L’homme de main matraqua le garçon par derrière, d’un coup sec de sa matraque de métal noir. Le crâne du gamin fit un craquement sordide. Le regard du gamin se leva au ciel, avant que ses jambes ne flanchent et que celui-ci ne s’écroule. Son regard était devenu blanc, ses cheveux blonds étaient tachés de rouge et un mince filet d’hémoglobine coulait de ses lèvres entrouvertes. Deux matons attrapèrent les pieds du gamin. Puis le tirèrent à l’extérieur, laissant derrière eux une trainée de sang.
- Les paroles du seigneur ne sont pas pour les impurs.
Ce furent les seuls mots du prêtre, avant qu’il ne fasse sa prière. Puis les enfants se mirent à manger comme si rien ne s’était passé. Aucun coup d’œil vers la marque rouge(,) qui traversait la pièce, aucune discussion sur le brutal enlèvement. C’était comme si rien ne s’était passé. Le sang au sol était le seul témoin(,) du meurtre barbare qui avait eu lieu quelques secondes avant.

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