Et la nécrose se permet de respirer…
Une aspiration au silence…
Comment interpréter cette aspiration ? Comme un souhait ou comme une inspiration. Sans doute le mot est-il double. Il le pourrait ici.
Pourtant le silence est troublé par l’absence. Elle siffle au point de faire agoniser le Muet : Cette langue qui représente pour moi tes mots.
- Citation :
- Ma langue est un Muet agonisant
Que fait un muet à l’agonie, Pousse t-il un râle ou expulse t-il toujours ce même cri intérieur ?
- Citation :
- Au Martyr martelé, au sang
Qu’est ma fièvre mon cœur creusé
Croyant encore qu’il est temps
De se relever d'Éternité
A l’autre violé, déchiré
Lambeaux d’Âme broyé
A L’Enfant Visage décimé
A l’Autre comme décalqué
Qu’il soit Martyr martelé, violé, déchiré, Lambeaux d’Ame broyée, décalqué : cet autre ou ces autres ne sont que le reflet de toi-même que tu pousses à l’agonie. Tous les mots que tu choisis sont le reflet d’autres poèmes que tu as écrit, comme un miroir de toi-même, celui dans lequel tu te vois à la fin de la poésie :
- Citation :
- Mes vers pauvres et chiqués
Mon tendre mon laid Miroir
Et la nécrose se permet de respirer…
- Citation :
- Mes silences expirés, retrouvés
Au bout du supplice noir
Et voilà.... Vous pourrez encore une fois dire que je n'y ai vu que mes propres songes, mais c'est ainsi que je te lis.
Suis-je loin de toi ?