[vote] Cordélia Melicerte contre Golmund ( Trophée Verlaine )

Citation :

Dans tous les cas une note sur 10 vous est demandée pour que votre vote soit pris en compte.

Vous pouvez si vous vous en sentez capable et si un formulaire vous irrite, argumenter pour justifier de votre note en mettant en valeur les qualités et défauts du texte au niveau stylistique, lexique, orthographique ou en fonction de l’originalité du texte, son respect des contraintes et du thème demandé.

Mais vous pouvez aussi utiliser le formulaire ci-joint pour justifier de la note établie :



Je mets la note de X/10 au texte N°1
Respect du thème : X/2
Composition, rédaction : X/4
Point de vue personnel : X/4
XXX


Je mets la note de X/10 au texte N°2
Respect du thème : X/2
Composition, rédaction : X/4
Point de vue personnel : X/4
XXX

Citation :

Éclats

C'est au creux du spoiler qu'il repose. Ouvrez-le

Spoiler:

Juste un là
Lové en mon sein
Un surprenant frisson
Écho de mon présent

Larmes mêlées de sourires
Mélodieuses perles brodées sur ma mémoire
Fredonnant
La trame de ma Vie

D'instinct en instant
Simplicités troublantes
Gouttes de conscience
En mon âme enchâssées

Félicité

Texte N°2

Harassé, fatigué, meurtri, je me traine jusqu'à cet humble lieu, histoire de voter pour ce noble duel.

Sachez donc que j'ai beaucoup réfléchi avant de noter les deux poèmes. Non pas à cause d'une quelconque lacune en la matière, mais bien parce qu'ils (surtout l'un d'eux) soulèvent des hésitations chez moi. C'est atrocement beau, ou d'une beauté atroce ; j'ai mis du temps avant de "savoir le dire". Quant à l'autre, il méritait tout de même certaines attentions...


Je mets la note de 7,5/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 3,5/4
Simple et sans bavure, le thème est respecté. Je regrette la concision qui atteint les vers, car le thème voulait peut être justement qu'on rivalise d'habileté pour construire des phrases longues et cohérentes, sans conjugaison. Pas de déception cependant, un joli hymne au bonheur. Il n'y a pas vraiment d'autres choses à reprocher à cette bonne prose.


Je mets la note de 8,25/10 au texte N°2
Respect du thème : 1,5/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 2,75/4
Gros dilemme : tricherie de l'auteur, ou ingénieux procédé, révélation que cette personnalisation des noms propres. Dans le doute, j'ai tranché la poire en deux. Ou plutôt, je reconnais cet éclair de génie au niveau de la rédaction, et de sa notation.
Le thème est généralement respecté, de manière originale. Ici encore, le tout est traité froidement, et contraste avec la nature enjouée du premier texte... Parnassien.

Je mets la note de 6/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2/4
Petites gouttes tombant. Texte agréable, simple, il coule tout seul en bouche.


Je mets la note de 7.5/10 au texte N°2
Respect du thème : 1.5/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3/4
Que dire? Plus développé, plus poussé, il m'a plus marquée. La relation au bonheur est moins évidente, peut être moins banale, mais c'est un plaisir à lire

Je mets la note de 6/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2/4



Je mets la note de 8/10 au texte N°2
Respect du thème : 0.5/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 3.5/4

Je signale à tous ceux qui participent au vote pour ce duel, que le texte 1 est accompagné d'un spoiler qui accompagne le texte et qu'il faut ouvrir.

Et parce que je connais au moins une personne assez étourdie pour ne pas s'en être rendu compte : l'illustration en spoiler - au demeurant superbe - est une oeuvre de Matisse, le poème de l'auteur est en-dessous.

Quant au texte 2, toujours pour répondre au même étourdi, le grammairien que je suis signale que "c'est" n'est pas une forme verbale mais un présentatif, né de la contraction du démonstratif "ce" et du verbe "est". Ce présentatif a perdu sa valeur verbale et se comporte un peu à la manière de "voici" (contraction de "vois ici") ou "voilà" ("vois là"). "C'est la voiture dont je t'ai parlé" = "voici la voiture dont je t'ai parlé".

Très différent et très reconnaissable, mais je suppose que c'est plutôt une bonne nouvelle d'avoir une certaine patte.
La blonde tire toi du topic on cause vote!

Alors vote et commentaire:
Alors tout d'abord pour l'ajout de l'image. Que dire à part d'abord merçi car Matisse voilà quoi j'aime, cet univers, ces couleurs que du plaisir, je comprend le lien avec ton propre texte des bribes d'images pour constituer un panomara coloré du bonheur. Cependant je n'en prend pas compte pour le vote. Car ce n'était pas dans les obligations. On a droit d'innover je sais mais à ce moment j'aurai attendu quelque chose dessiné par toi.Je mets la note de 5,75/10 au texte N°1
Respect du thème : 1,75/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 2/4
Vocabulaire simple mais qui atteind le lecteur, j'aime bien ton début qui commence par un instant, ou une note avec le là. Tu mélanges musique et image. Mémoire et souvenir de bonheur. Je l'ai mieux aimé à plusieurs lectures il ne m'a pas marqué tout de suite. J'aime bien le rappel par les sens, toujours le langage corporel que tu chéris tant. Les concepts en majuscules. Bonheur en douceur.


Je mets la note de 7,5/10 au texte N°2
Respect du thème : 1,5/2
Composition, rédaction : 3/4
Point de vue personnel : 3/4
Tu me surprends toujours. Bien sur il y a ta patte. Mais tu apportes toujours quelque chose de plus, qui innove ou qui en a l'air. Je ne suis pas sure cependant de tout avoir compris faudra que tu me fasses une analyse. Mais j'aime beaucoup. Et les noms en verbe quel astuce et quel délice à l'oreille et à l'esprit. C'est vrai que la conception du bonheur est un peu plus floue. Non je dirai quelle est un peu plus dure, plus réaliste, peut être plus permanente car elle ne repose pas sur un instant. Plus venant de toi en un mot. C'est quand même un instantanné mais plus violent mais plus puissant. J'aime sans vraiment expliquer


Et vos règles à la con de restriction ben je crois que vous les avez suivi mais j'y connais pas grand chose moi et le français faut dire...

Le bonheur c'est pas forcément les petits oiseaux qui chantent dans le monde d'Illona.

Bon, je devrais déjà être parti, je voterai dans la semaine.

Je crois que j'ai vexé DVB.

Je mets la note de 8/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 4/4

Les consignes sont respectées, rien à dire là-dessus. Le point de vue passe bien, même s'il n'est pas très original il est bien amené. J'ai mis moins de points à la composition parce que le dessin est plus gros que la compo en elle-même (oui, je sais, c't'un tout). D'ailleurs, je trouve pas fairplay de balancer un dessin, nan mého !


Je mets la note de 7/10 au texte N°2
Respect du thème : 1/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 2/4

Alors, la rédaction est excellente, on reconnaît tout de suite, tu as vraiment une (bonne) patte.
La consigne, à mon goût, n'est pas totalement respectée. Malgré tes explications, d'ailleurs.
Autant le "c'est" (qui n'est pas tel quel dans le dico, contrairement à voilà, et qui se conjugue : c'était à moi de l'énumérer, ce sera à moi de l'énumérer) que les noms propres mis en verbes me chagrinent un peu.
Reste le point de vue, que je n'ai pas compris en fait. Ce texte est trop pointu pour moi, ce que j'apprécie (ça me rend humble). Par contre, du coup, je ne peux pas bien noter un point de vue qui m'échappe. désolé.

Voilà, bravo aux participants !

Citation :

Les présentatifs sont des mots ou des locutions qui servent à introduire un mot ou un groupe de mots en le mettant en relief. Ils sont généralement invariables.

On rencontre parmi les présentatifs :
* voici, voilà : Voici ma fille. Voilà mon livre,
* il y a : Il y a une lettre pour vous
* c'est, c'est … qui (que) : C'est le plombier
* soit : Soit un angle de 60 degrés…
* vive : Vive la République !
* à bas : A bas le pouvoir
* à, au : À table. Au feu
* dire que : Dire que je lui ai fait confiance.

C'est, c'est… qui, que est le plus employé des présentatifs. Il peut introduire des mots de natures différentes. : nom, groupe nominal, pronom, adverbe… C'est mon livre.
Il peut introduire des mots de fonctions différentes :
* un élément en fonction du sujet : C'est mon père qui l'a fait.
* un élément en fonction du C.O.D : C'est mon livre que je vois.
* par analogie, on a étendu l'emploi de la locution c'est… que pour mettre en valeur n'importe quel terme de la phrase et ce, quelle que soit sa fonction. C'est hier que j'ai entendu ton message.
C'est peut varier en nombre et devient ce sont : Ce sont eux qui me l'ont dit.

Les présentatifs ne sont pas toujours invariables. Leur emploi est encore flou dans la langue (d'où le mot "présentatif" qui ne rentre dans aucune des natures que l'on enseigne à l'école : nom, pronom, adjectif, verbe...), encore que certains grammairiens vont jusqu'à les qualifier d'interjection. Il faut simplement garder à l'esprit que l'on n'emploie pas "c'est" comme on emploierait un verbe conjugué quelconque : l'expression s'est lexicalisée, les mots se sont soudés (moins étroitement que "voici" puisqu'il n'est pas encore invariable). On ne peut pas par exemple faire varier "c'est" en personne : "c'est moi qui ai raison", "*il est moi qui ai raison", "*je suis moi qui ai raison"... Les espagnols disent pourtant "soy yo quien tengo razon" c'est-à-dire littéralement : "suis je qui ai raison", ce que l'on traduit en français par "c'est moi qui ai raison". En espagnol on utilise un verbe conjugué (le verbe "ser"), ce verbe varie en temps en mode et en personne comme n'importe quel verbe (soy yo, eres tu, es el, ...), en français on a recours à un présentatif en grande partie figé. N'oubliez pas du reste vos cours de grammaire de primaire : le verbe est un élément essentiel à la phrase, l'on peut pourtant aussi bien dire "c'est à moi de l'énumérer" que "à moi de l'énumérer", la phrase reste correcte, elle perd simplement en force, le verbe essentiel ici c'est "énumérer". "C'est" occupe bien dans cette phrase une fonction proche de celle de l'interjection.

Du point de vue strict de la grammaire - et il n'y a pas à être d'accord ou pas d'accord, la grammaire est une norme - "c'est" n'est pas un verbe, la consigne est respectée. Soit dit en passant, j'ignore qui peut bien être l'auteur de ce poème, mais je ne serais pas surpris s'il lui prenait l'envie, en lisant vos réserves, de vous planter sa grammaire où il pense

Je mets la note de 7/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2/4
Point de vue personnel : 3/4

Je mets la note de 6.5/10 au texte N°2
Respect du thème : 1/2
Composition, rédaction : 4/4
Point de vue personnel : 1.5/4

Texte 1: 6/10

En harmonie avec Matisse dans les quatre premiers vers, ce texte s'affiche allègre, léger, primesautier; Mais brusquement le rythme s'efface, l'éclat se brise: L'imaginaire s'effiloche dans une fêlure qui n'est plus la fragilité... Dommage.


Texte 2: 9/10

Clins d'oeil, retenue, antithèses, vision narquoise, l'auteur nous dévoile ses phantasmes: L'art en diagonal... Il brise le procédé, déjoue les règles, note la ponctuation et conjugue les noms. juxtaposition d'un rythme lancinant, volontairement répétitif, lié à l'étonnante modernité du commentaire sous-jacent: lucide, impromptu et... Détaché. " Angoisse souriante - Mots infranchissables - Taquinisme et arnaque "
La joie de l'écriture s'épanouit face à l'opposition "du mal d'être"... Dans l'insolence d'un mode de rupture talentueux.
Maîtrise du langage, virtuosité conceptuelle: Une main d'acier dans un gant de velours.

Alors ce premier texte... La contrainte n'a ici pas servi le style.
J'abhorre les catalogues d'images, et des "vers" courts où les verbes sont exclus ne sont que rarement autre chose qu'une énumération d'images le plus souvent assez banales. Trois parties à ce poème, mettant en avant trois thèmes... Découverte et temporalité du bonheur,
Effets qu'il produit, et pour finir sa provenance... Soit. Mais c'est un peu succinct pour parler du bonheur non ? Tout ça pour dire que je n'apprécie pas spécialement la manière dont est traité le sujet, que ça soit dans la forme ou dans le fond. On est ici dans une interprétation
assez superficielle du bonheur, à mon sens. La contrainte était toutefois difficile et très handicapante, et tu n'as à mon sens pas su la dépasser et la mettre à ton avantage.

Cependant. Cette réflexion ne vaut que pour les deux dernières strophes. La première, comme le dit si justement Orphée, est plus fraiche, plus sautillante. Plus plaisante. Les vers s'enchainent assez bien, de rythmes assez égaux. Le passage à la seconde strophe avec des vers légèrement plus longs casse cet effet.

Ca sera 6.

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Pour ce second texte... Cette manière de déjouer la contrainte... Cette liberté brisant les fers de la règle, s'ancrant de plein pied dans une poésie dont la vision est annoncé dès la première liberté prise par l'auteur. Entre Antiquité grecque et Modernité. Modernité surtout. Le bonheur est ici vu à travers l'art. Chaque mot est maîtrisé.

9, parce qu'il a été rédigé au McDo, non ? (Si non, ca sera quand même 9 hein. Car rien n'est parfait, et que quoi qu'on en dise il y a un passage que je n'aime pas, dans son rythme : "C'est à moi de l'énumérer".)

Je mets la note de 7,5/10 au texte N°1
Respect du thème : 2/2
Composition, rédaction : 2,5/4
Point de vue personnel : 3/4
Mmmm. Difficile de juger pour celui-ci. J'aime bien, la composition dépourvue de rimes est intéressantes, mais le poème revêt tout de même quelques passages un peu plats (du genre "larmes mêlées de sourire", oulala que c'est ennuyeux comme vers). Quelques bons enchaînement.


Je mets la note de X/10 au texte N°2
Respect du thème : 1/2
Composition, rédaction : 2,5/4
Point de vue personnel : 2,5/4
Un grand flou poétique, je dirais. C'est particulier, mais c'est esthétique.

Décidément, ce duel à mot est d'un anonymat terrible.

Bon, hum hum...

Ce soir, l'un sera déchu et l'autre contraint de défendre son bien !

Profitez des derniers moments pour voter avant le verrouillage de la machine.

Well... duel poétique.

Bon. Alors ya une thèse toute fraiche en histoire de l'art, qui pense sur la notion d'art contemporain à travers les époque, et à sa dualité avec l'art classique. Le classique, c'est l'intemporel, c'est la création définie, soignée et ordonnée. De l'autre côté, l'art contemporain est celui qui rogne cette couche d'art, qui cherche à mélanger les cartes, à rerendre flou ce qui l'est de moins en moins avec le classicisme.

Et là, je trouve que l'on retrouve bien ces deux notions.

J'accorde un 5.5/10 au premier texte. En effet, je ne trouve pas de poésie dans ce texte, je n'arrive pas à la trouver pour être plus exacte. Je qualifie ce genre de création d'œuvre stabilo (attention, les miennes le sont aussi ^^), c'est à dire, une volonté de faire passer un message qui finit par primer sur la forme de ce message, on souligne trop, on cherche trop à faire voir. Or, la forme, c'est l'art. Donc un texte sans art mais sympa. Et surtout, j'y trouve un thème qui m'est très cher, la notion de lieu dans l'homme. Qu'est-ce qu'un lieu dans l'humain ? Qu'est-ce qu'un là. Et donc je ne peux mettre qu'au dessus de la moyenne. Bon courage !


Et pour le deuxième, je lâche du haut de la superbe qu'offre le bref rôle de votant, un 9/10. Parce que là, il y a art, comme dit dans le premier commentaire. Et comme on a beaucoup vanté ton texte, je vais juste dire qu'à mon sens, il faudrait encore un peu plus brouiller l'omelette, qui reste encore un poil trop personnel. Mais l'art impersonnel, donc, tendant à l'universel même si l'universel n'existe pas, c'est mon dada, donc je pardonne de ne pas y être, il y a une infinité de raisons de ne pas y être.

Bon.
Again ?

Je verrouille le vote . Vous pouvez maintenant voir les résultats du vote dans trophée Verlaine !