Été nu

Ma plus grande crainte : que cette avalanche d'émotion brute, force créatrice en puissance, faute d'arriver à s'incarner sur le papier ne se transforme en un sentiment amoureux factice et illusoire.

À moins que ça ne soit l'inverse.

***

Temps du renouveau
Vieux manteau noir prend feu au printemps
été nu

Ma plus grande crainte : m'habiller de leurs sourires plutôt que de mes mots.

Ils voudraient que je sois leurs muse, sœur et amante. Ils voudraient que je sois leurs mère, fille et confidente.

Comme ces nuits sont longues, peuplées de peut-être et de rires étourdis, faussés. J'ai la tête qui tourne de trop de fumée. J'ai les yeux qui brûlent de toutes ces demandes pressantes. Ma solitude, avide de chaleur. Leur absence, gravée au fer – incandescent.

"M'étourdir dans l'ivresse de leurs bras, caveau maudit de ma solitude : elle boit leur sang comme une jeune goule sans espoir."

Voici les airs frissonnants des nuits incertaines. Est-ce le froid ou la Lune qui m'étreint ? Dans tous les cas, je vibre. De doux airs trompeurs. Leurs doigts froids sur ma joue, enjôleurs.

"Je veux être leurs muse, sœur et amante. Je les veux tous pour mes nuits froissées, faute de me coucher sur le papier."

Mes mots attendront l'hiver.

C'est très joli tout ça. Plein de sens et rempli d'une délicate poésie.

J'aurai bien vu ça dans la section poétique justement.

A ton habitude, magnifique.
J'adore ton style Cordelia $Clin d\'Oeil$

Plus je survole ce forum et plus je suis 'admiratif'...

Été nu 955735

dvb a écrit:: J'aurai bien vu ça dans la section poétique justement.

Mais euuuh, arrêter de dire que je place mal mes textes. Si tu savais, Dvb, le temps que je mets avant chaque post pour réfléchir à l'endroit des bibliothèques qui correspond le mieux !!

Enfin bref, merci tout de même. Été nu 199849

Je suis ravie qu'il vous plaise.

Pour info, pour ceux qui ça intéresse, ce texte a été écrit à partir de certains courants d'airs que je dépose depuis quelques mois. J'avais envie d'en faire quelque chose ! Un autre passage (celui juste après les ***) vient d'une phrase déposée dans les toilettes de la maison par un de mes frères (nous avons un tableau aimanté où se baladent quelques centaines de mots à agencer comme on le souhaite).

Hum.
Présenté de facon sobre, tout en attirant le regard.
Quelques mots ambigus, une première phrase qui donne envie de continuer la lecture.
Un texte accrocheur, interéssant.
Un texte que je suis en train de relire pour la quatrième fois, afin d'en saisir le sens, ou, tout du moins, une partie de celui-ci.

Si le coté style vole à de très hautes altitudes (Exception faite du "Fer - incandescent" qui casse la lecture, j'adhère), le texte en lui même est plus dur à comprendre. Ce qui, pour certains, peut être un defaut, et pour d'autres, son plus grand interet...
Alors... Est ce que cette legère incohérance, ambiguitée est elle voulu ? Est-ce normal que je lève mes yeux plein de perplexité la lecture finie ? Ou le problème vient-il de moi ?

Si tu n'y comprends rien de rien de rien du tout, alors j'ai échoué, du moins en partie : mon but est rarement de faire dans l'hermétique.

Après... que tu n'aies pas tout compris, ça ne m'étonne pas outre mesure. L'art, en poésie, réside dans la capacité de transmettre des idées, histoires et émotions au lecteur via des images basées sur les mots. Les images utilisées ne parlent pas forcément à tout le monde. De plus, étant à la fois une poète et une humaine encore débutantes, il n'est pas étonnant que les mots que j'utilise ne soient pas compris par tous : il faut une sacrée empathie et un sens du langage très poussé pour réussir à transformer ce qu'on a dans la tête en une poésie accessible à tous (dans le sens que tout le monde la comprend). Je n'en suis pas (encore ?) à ce stade.

Souhaites-tu que je décode ce que j'ai écris ? Car il y a bien un sens... et même une histoire !

Non... Il y a des trésors que l'on ne peut découvrir que par soi même.
Ton texte, je le comprendrais seul. Et, en attendant, je le comptemplerais. Il le merite.

Voila.

La beautée n'est pas obligatoirement comprehensible. Quand tu regarde une rose, penses-tu qu'il est necessaire de comprendre pourquoi elle est belle ? Non.
Je trouve ton texte superbe, et cela me suffit.

Faut pas poster dans les bibliothèques poétiques !!! Ici ceeeeeeeeeeeeeeeeeymieux !! Pourquoi, j'en sais absolument rien ! Mécécomeçahépicétou.

Hahum... mais il me faut commenter. Déshabiller ce texte, le mettre à nu, l'exposer aux regards, violer son intimité pour pouvoir en profiter au maximum...

Bref, il y a certains thèmes qu'on retrouve souvent des tes écrits Cordelia ! Très Heureux

Tu me diras, il ne faudra pas être Einstein, ou plutôt Vénus, pour s'en rendre compte.

Maintenant que mon commentaire à atteint une taille respectable, grâce à des ajouts fallacieux, je vais enfin pouvoir le clore sur quelques petites notes. Une en vérité. Unique et esseulée. Pas besoin de parler du choix judicieux du vocable, ou de la fluidité. Tes écrits de ce coté, sont irréprochables, ou plutôt, il serait dur de te donner des leçons là-dessus.
Mais je m'égare, et je reviens sur ma petite note, qui est une question : tu aimes par hygiène, ou est-ce l'hygiène que tu aimes ? Amour nécessaire ou amour contraint ?

Téclis, Téclis... y'a pas de taille standard pour les commentaires ! =p (du moins je l'espère)

Pour répondre à tes questions (dans le désordre) :

- je n'aime pas l'hygiène.
- je n'aime pas "par hygiène", ni par nécessité. Enfin, pas uniquement : certes, j'ai un fort besoin d'aimer. Pour combler ce besoin, j'ai pris le parti d'aimer tous ceux qui croisent ma route et se livrent à mes yeux curieux. Plus je découvre, plus je connais, plus j'aime. De besoin, mon amour s'est donc transformé en philosophie de vie.
- oh ? tu voulais que je justifie mon texte ? ;-) mon texte ne parle pas d'amour, il parle d'abord de solitude. Ce qui est lié mais pas totalement. J'ai besoin de la présence des autres. Ouais, c'est un besoin, là...

Point de justification, juste des explications. Et celles que tu donnes suffisent ! Heureux

Nyarf nyarf, merci melle Melicerte !

Top la pendule.
Hum il y a à dire sur ce texte qui est sans aucun doute à la mauvaise place et ta justification seconde montre que tu le voyais plus en poésie alors pourquoi l'avoir mis en bibliothèque, peur qu'il soit critiqué car ne respectant pas les règles de la poésie, que je n'ai toujours pas totalement défini j'attend Chikoun.

J'ai beaucoup aimé ce texte, je viendrai sur mon ressenti et histoire de, tenter la critique

par contre je reviens sur ce que vous avez dit, un texte doit toucher tous mais il ne dit pas forcément à tous la même chose, chacun l'interprète comme il le veut et souvent il échappe au sens voulu du poète et même dès l'écriture le sens fuit et on n'en est plus vraiment l'auteur.

Vous avez rien compris, normal du Xupi dépassé minuit..

Je reviendrai

Nombre de messages : 39 Age : 54 Date d'inscription : 08/04/2009

Jolie plume, légère, alerte, incisive.
Il est parfait ce : " Fer-incandescent " non seulement il marque, mais en plus il brise...

Le marbre glacial de sa peau nue, l'hiver rigoureux, polaire qui impassible révèle les tourments de la solitude. Elle a bu dans la coupe pleine de la tendresse, des caresses, égarée par mégarde sur les chemins du printemps baignés de clarté. Lui il s'observe dans le miroir des eaux algides. N'y voit-il pas ces mémoires d'outre tombe ? Les hommes la bercent, la cajolent, l'aiment. Elle est leur muse, leur soeur et leur amante. Mais elle ment, l'illusion du bonheur fragile dans ces bras vigoureux. Elle se ment de ce vital besoin d'être aimé autant que d'aimer. Elle les voudrait tous car son coeur est vide, avide. Elle continue droit devant, la fraîcheur de l'hiver laissant naître en son sein la souffrance saisissante d'une neige qui si belle est pourtant si froide.

A chercher, nue, l'incandescent, le feu, la chaleur de la passion, la volupté, cette affection quasi morbide de vieilles pulsions de mort refoulées, induites par une société, une éducation, un vécu adolescent qui cherche à vous imposer sa voix, qui est-elle ? Ivre et lascive, elle fait du mal. Faute de se coucher sur le papier, elle vibre. Elle s'égare et un jour hagarde, elle verra la lumière et le sens de la douleur qu'elle subit tout autant que celle qu'elle fait subir.

Ce court texte me parle. Mais au contraire de mes comparses, je ne pourrais, sans doute ma façon aigri de voir le monde, dire qu'il est bien, bon, chouette. L'écriture est en effet un dialogue, un dialogue sensible avec le lecteur. Celui ou celle qui cache au lecteur, ne cherche qu'à se trouver lui même et non à partager son être. Ce texte est une ébauche et il ne met pas le doux son d'une mélodie à mes esgourdes, un écrit bref qui sert à poser une structure au dialogue. L'art n'est pas qu'une question de sensible c'est aussi un "don". Un "don" que peu de personnes sont capables d'offrir. Et parfois j'ai l'impression, juste ou non, de sentir que certains pourraient sincèrement passer la barrière et donner plus que calculer leurs mots. Grandir, simplement.

De toutes façons, l'hiver est là.

Voilà un commentaire comme on en a peu. Merci.

L'on écrit toujours sur soi. Mais l'écriture est aussi (re)-construction, non ? Je crois que cette femme que tu décris (et que j'écris aussi) me ressemble un peu. Mais pas complètement, non, pas totalement, je vous en prie. Elle serait plutôt cette part de moi que j'essaie de quitter, petit à petit. Enfin bref, je ne vais pas faire ici un étalage trop explicite de mes conflits intérieurs. Été nu 955735

Tu considères donc mon texte comme inachevé ? Je ne suis pas certaine d'avoir compris ton dernier paragraphe. Dommage, car c'est la forme que tu critiques et c'est ce qui m'intéresse tout particulièrement. Été nu 199849

La forme et le fond sont toujours interdépendantes. Ma petite prose ci-dessus n'est là que pour montrer que l'étalage des paradoxes sentimentaux, féminins ou masculins d'ailleurs, n'a en réalité qu'une seule et unique source : la recherche de paliatif à un bonheur qu'on sait inaccessible. Vous n'êtes peut être pas cette femme, vous l'êtes peut être, ce texte révèle en tout cas une partie de vos conflits intérieurs.

Mon dernier paragraphe résume la question : pourquoi écrivez vous ?

Et voilà qu'il me vouvoie, le bougre !

Mais le bonheur, je l'ai au creux de mes mains, mon cher Monsieur. Été nu 199849

Quant au pourquoi de l'écriture... parce que un jour j'ai commencé, tout simplement. Et depuis, je n'ai jamais arrêté. C'est ainsi que j'arrive à effleurer de ma plume cette boule de lumière qui appaise mes envies de création, de beau et de rêve. Parfois, c'est aussi un simple exutoire. Sauf que dans ces situations, les textes obtenus sont souvent très décevants.

Je ne ferais pas mon amer ce soir, on croit trop souvent avoir le bonheur à portée de main mais je doute qu'on atteigne la sagesse avant l'âge, malheureusement. Vous n'avez pas réellement répondu à la question. J'écris moi aussi depuis que je suis tout petit, par désir créatif, par envie de gueuler, pour plaire, pour étaler, pour me détruire, pour me construire. Mais toutes ces façons d'écrire sont-elles la Vraie raison ? En fait votre réponse est similaire à votre texte. Je ne veux pas paraître désagréable (bien que con je suis), mais j'attendais à une réponse plus profonde Heureux

.

Évidemment que je vous vouvoye. Déformation professionnelle et détachement usuel.

Niark.

Niark aussi pour la peine !

Vous n'êtes pas désagréable, loin de là. Et si par moments vos propos m'agacent légèrement, ce n'est que parce qu'ils pointent des quasi-vérités que j'aimerais ne pas voir.

Une réponse plus profonde, donc ? Mais je vais devoir me poser de vraies questions ! Cependant, bien que classique, ma réponse précédente est assez juste, je crois. Peut-être incomplète... je réfléchis à la Chose et selon le résultat je verrai s'il intéressant d'en faire un texte digne de ce nom, ou pas Été nu 684604

.

Quoi qu'il en soit, sans que vous ne l'ayez particulièrement voulu - je pense - vos remarques m'ont fait avancer un peu plus loin sur un des chemins que j'ai décider de créer sous mes pieds. Merci, donc. Été nu 750116

Votre réponse précédente n'est ni juste ni fausse. Elle manque de pas sur le chemin que vous avez décidé d'emprunter. J'ai particulièrement choisi ma réponse d'ailleurs et le texte sur lequel j'avais envi d'apposer ma patte pour mon retour, et la personne aussi sans doute.

La vie. On vous apprend une chose et quelques années après on vous montre une autre façon de raisonner. Forest Gump disait d'une façon encore plus juste : c'est comme une boîte de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber. Le tout : simplement nuancer ses propres sensations et ses propres certitudes de la vie. C'est ainsi qu'on trouve les chemins dans les jolies forêts printanières. Posez vous donc les questions, j'attends toujours vos réponses.

Été nu 898405

Citation :: J'ai particulièrement choisi ma réponse d'ailleurs et le texte sur
lequel j'avais envie d'apposer ma patte pour mon retour, et la personne
aussi sans doute.

Classe! un retour avec une faute d'orthographe!

Toi va te recoudre avant que je te fasse manger tes dents !

Pour la peine je la laisse, je la trouve mignonne.

Été nu 9822