Etapes

Enfance :
On s'oublie dans sa bulle. Tout n'est que jeu et fiction.
Innocence
Lorsqu'on a rien fait et qu'on n'oserait même pas y penser.

Elle va le voir dans sa bulle, elle ne voit que l'amusant à s'habiller de la tête aux pieds avec du plastique. Elle a l'air d'un préservatif.
Sa mère ne supporte pas l'odeur de l'hôpital, alors elle veut être forte pour deux.
Elle se plonge dans la légèreté du malaise.
Il est fatigué, à nu. Il ne peut se cacher.
Pourtant elle ne le voit pas ou plutôt elle ne le réalise pas.
Pour elle, ce n'est pas la dernière, c'est comme les autres fois. Du banal dans le particulier.
Elle embrasse son père. Elle ne comprend pas le choc de sa mère quand les médecins lui donnent l'alliance de son mari. Ils partent.

Adolescence :
Révolte, indécision. Individualisme surgissant.

Le médecin a voulu leur parler. Il les a enmenés dans une salle étroite qui les étouffe. Elle n'arrive plus à respirer. A cause de la pièce ou de la nouvelle. Sa mère regrette de l'avoir fait rentrer.
Amnésie. Maintenant elle se rappelle seulement de cette première soirée où elles s'étaient retrouvées toutes les deux. Cela faisait un bon moment. Elles étaient recroquevillées dans un coin de la salle à tenter de combler le silence ambiant par les paroles, ne pensant pas qu'il y aurait une autre occasion.

Vieillesse :
Lassitude. Connaissance.

On l'a endormi, pour son bien. Elle a peur qu'il ne s'en remette pas, qu'il devienne un poids
Le dégout qu'elle a d'elle même au simple fait d'y penser.
La certitude que rien ne sera plus comme avant. Lassitude de la maladie, effroi de l'avenir, de la surprise.
L'envie d'y croire jusqu'à prier l'illusoire. Jusqu'à ne plus savoir ce qu'elle veut.
Une accalmie, un fol espoir qu'elle empoigne à bras le corps.
L'attente qui ne finit pas, le silence qui donne la réponse.
Il suffit d'un simple geste ou d'une inclination de sa mère.
C'est le regard qui s'éteint. Le cri qui surgit.

Il est mort. Elle aussi.

C’est le deuxième texte que je lis de toi qui prend cette force latente.
L’utilisation des phrases courtes, parfois hachées pour exprimer ce qui reste coincé dans la gorge ou dans la tête convient parfaitement
J’aime bien aussi cet échéancier qui fait évoluer le sentiment derrière des actes.
C’est un texte d’une violence très forte qui exprime tout un regret, celui de ne pas voir la mort arriver.
La douleur n’en est que plus forte.

Perso j'ai invraisemblablement rien compris.

Je ne sais pas comment fonctionne ton cerveau, mais il faut absolument que tu te rendes compte des ellipses que tu fais. Tu passes de scène en scène, d'étapes en étapes, de personnages en personnages, en ayant, j'imagine, une idée structurée de ta narration, malheureusement, par coquetterie ou par flemme, on ne voit rien de l'évolution logique.

J'ai souvent l'impression que tu passes des étapes, pensant que nous autres, lecteurs, pouvons lire en toi, deviner les trames que tu as construites, parce qu'elles te semblent aller tellement d'elles-même qu'il te serait inutile de les formaliser.

Non ! Ce n'est pas de la concision que je vois, c'est du

C'est comme si tu omettais à chaque

Tu vois, c'est

Hum, soit. Ou pas.
Il me semble que d'autres ont compris. Donc dis moi tout au moins ce que tu as compris.

J'aime bien ces phrases désenchantées, faussement en dehors, qui traduisent très bien le malaise. Personnellement je trouve cela très clair. Cette simplicité relative, les pensées en fragments, créent une tentions, une forme de violence, qui scié très bien au thème.
Donc merci.

Copieuse stylistique qui se rate.

comment ca?