Merci Freuzne pour ce commentaire plus qu'enthousiaste !
Voici les quelques explications demandées :
- En ce qui concerne les huit strophes, elles ne symbolisent en rien les quatre cordes de l'instrument. En fait, le choix de la structure est plutôt dû à des "étapes" dans la narration, car je me suis apperçue que je procède souvent ainsi :
* présentation générale (contexte, perso(s), en une ou plus rarement deux strophes)
* introduction de "l'intrigue" (une strophe en règle générale)
* le déroulement de l'action, présenté en un nombre variable de strophe souvent selon des zooms successifs (c'est le cas ici)
* une strophe "conclusive" (ici, elle ressemble un peu à une morale, mais parfois elle est beaucoup plus ouverte)
Peut-être certaines strophes auraient-elles pu fusionner, ou être scindées différement : cependant, je prête aussi attention à l'aspect visuel qu'offrent mes textes et qui est, selon moi, important non seulement pour attirer le lecteur mais aussi pour apporter un certain confort. De part un rythme déterminé apporté par cette disposition particulière plutôt régulière (nombre pair associé au binaire, et traditionellement au "stable", au posé) et en alternant des alignements à droite et à gauche pour chaque strophe (ce qui ménage des pauses visuelles, des silences ô combien essentiels, comme tu dois le savoir, à la musique).
Je fais généralement cette disposition de façon plutôt intuitive.
- Quand au mot "Violoncelle" écrit en bleu dans la dernière strophe, je suis ravie qu'il t'ait attiré mais... regarde bien... il s'agit d'un lien vers l'un des morceaux de la "Bible" du violoncelliste : le prélude de la première suite de Bach pour violoncelle seul.
Je le joue souvent en guise d'échauffement avant d'attaquer le "vrai" travail. Un cadeau bonus en quelque sorte...
- En effet, ma métrique était encore plus irrégulière quand j'ai composé ce poème qu'elle ne l'est aujourd'hui (eh oui, je vous ressort des dossiers d'archives ! ^^) : elle tend cependant à s'améliorer - j'ai été traumatisée moi aussi par certains pourfendeurs des fautes d'élision, entre autres !
- Enfin, les "caresses galopantes" décriées dans un de tes textes comme tu le racontes, me paraît pourtant une métaphore appropriée ici, car je visualise (encore mon esprit visuel !) très bien les doigts galopants sur les parties basses des cordes pour produire des harmoniques avec des gestes délicats sur les cordes à peine effleurées, caressées donc.
Je suis enchantée que ce poème t'ai plu, d'autant que tu dois connaître le sujet "sur le bout des doigts" si j'ose dire (ha ha ha... ahem.)