Cambriolage

Spoiler:

J'ai le cœur à l'envers au milieu du fatras
Mes désirs refoulés étalés sur mes draps,
Chiffonnés, dévastés par le forfait commis,
Ma vie est retournée, détroussée cette nuit.

D'usage bien rangée, ma raison a souffert,
Aveugle et dépravée, laissée là sans repères.
Ma conscience a crié, mais tu l'as étouffée
Pour aller me ravir ce que je t'ai volé...

Mais mon honneur est sauf, si je suis abattu,
Sous tes yeux et tes mots mon cœur a combattu.
Toi voleuse aguerrie, exploitant tous tes charmes,
Je n'ai su résister, et j'ai baissé les armes.

Tu me voulais entier, voilà, tu m'as tout pris...
Je te suis enchaîné, tu en paieras le prix.
Ni procès ni prison, le crime est pardonné,
Ce que tu m'as repris je te l'aurais donné.

Sous mon lit, éventré, mon grand cœur est ouvert,
Fendu d'un seul baiser, raison n'a rien pu faire.
Tu m'as pris mon Amour, moi je t'ai pris le tien
Pour la vie, entre nous, ce sera tout, ou rien.

"Tout simple" ??? Bon, soit, si tu le dis... la simplicité te réussit en tout cas ! Je suis rarement une grande admiratrice des poèmes bien rangés, rimes, métrés. Mais tu maîtrises ce style avec beaucoup de talent. Ton poème me plait et m'a parlé, plus que je ne saurais le dire. Merci.

Merci à toi

bon ce soir j'ai la flemme de compter les pieds sur les doigts de ma main (c'est drôle comme phrase...).

Donc je me cantonne au fonds !

J'ai bien aimé certaines images qui se font écho, et tout particulièrement ce jeu de miroir :

Citation :

tu m'as tout pris...
tu en paieras le prix.

et puis aussi le :

Citation :

Pour aller me ravir ce que je t'ai volé...

Oui il y a de la simplicité dans le propos, mais ça n'est visible qu'en surface, puisqu'on voit très clairement l'effort de construction en creusant un peu.

par contre je trouve que les phonèmes "[pr-i]" (je sais pas trop comment on l'écrit... Chickouuuuun vient m'aider !!!) est un peu trop présent :-/