rei Journaliste
Nombre de messages : 403 Age : 40 Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Conséquence Sam 1 Mai - 21:10 | |
| .Couchée sur le côté, comme une louve morte, Épuisée, tu te bats contre de vieux démons Qui taraudent ton cœur comme on frappe une porte, Celle de mes secrets qu'accusent tes sermons. De ces vérités nues, il ne reste qu’images, Paroles inventées, peine et lent châtiment : L’imagination, la plus vieille des mages, Fond la raison glacée au brûlant sentiment. Je regarde, impuissant, vaciller cette flamme Qui brûlait (il y a, je crois, déjà longtemps) Indéfectiblement et caressait mon âme Mieux que soixante-neuf mois sucrés de printemps. Je voudrais tant sécher l’anxiété sceptique De tes aphones pleurs en la noyant de mots ! Mais mon visage, amer, reste cataleptique, Comme vaincu par la tourmente de tes maux. .- Spoiler:
Couchée sur le côté, comme une louve morte, Épuisée, tu luttais contre de vieux démons Que j'invoquai moi-même en entrouvrant la porte Des secrets que l’on tait à l’orée des sermons.
De ces vérités nues, il ne restait qu’images, Paroles inventées, peine, et lent châtiment : L’imagination, la plus vieille des mages, Lie la raison glacée au brûlant sentiment.
Je voyais, impuissant, vaciller cette flamme Qui brûla (il y a, je crois, déjà longtemps) Indéfectiblement et caressa mon âme Mieux que soixante-neuf mois sucrés de printemps...
J'aurais voulu sécher l’anxiété sceptique De tes aphones pleurs en la noyant de mots Mais mon visage, amer, resta cataleptique, Comme vaincu par la tourmente de tes maux.
Qu'à l'instant j'ai fait naître
Dernière édition par rei le Lun 11 Avr - 2:08, édité 10 fois | |
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Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Conséquence Mer 5 Mai - 13:41 | |
| J’ai d’abord cru m’être trompé en lisant le nom de l’auteur de ce poème et puis j’ai reconnu ta maîtrise des mots. Il ne ressemble pas à ceux que tu as déjà écrits car il touche à la violence. J’ai un fort sentiment de dureté et d’émotions fortes en le lisant. Je l’ai énormément apprécié et je suis venue le lire plusieurs fois déjà. Je le relirai encore, sois en certain. Il est travaillé en profondeur et il tire sa force de chacun des mots autant que de leur assemblage. J’aime ce genre de texte. Il satisfait ce que je recherche en poésie. | |
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Questo
Nombre de messages : 227 Age : 34 Localisation : Créteil Date d'inscription : 06/07/2009
| Sujet: Re: Conséquence Jeu 20 Mai - 5:14 | |
| - Dayto a écrit:
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Je voudrais tant sécher l’anxiété sceptique De tes aphones pleurs en la noyant de mots ! Mais mon visage, amer, reste cataleptique, Comme vaincu par la tourmente de tes maux. . Tu exprimes dans ce quatrain un sentiment d'impuissance et de résignation face à la tristesse d'un autre (amoureux ou intime) qui s'édifie dans un chant ou disons dans une expression qui aurait pu être moins « belle » ou moins esthétique (je reconnais volontiers ta maitrise de la langue et ton raffinement dans l'écriture) car la sophistication a un peu un goût superficiel sur la langue quand il s'agit d'exprimer des sentiments personnels (on rumine plus ou moins les mêmes mots).
Si l'on élague le superflu de la phrase des deux premiers vers, il nous reste ce discours qui n’a rien d’original : « J’aimerai sécher tes pleurs. ». L’intérêt se trouve dans la surcharge avec laquelle tu agrémentes cette simple phrase ; on ne nous parle pas de simples « pleurs » mais de « l’anxiété sceptique » de « pleurs aphones » (mettre l’adjectif avant le nom est désagréable à mon oreille) ; on veut sécher les larmes de l’autre, sa mélancolie, en les « noyant avec des mots », on veut noyer des larmes, combattre le mal avec le mal.
Et c’est en cela que l’impuissance de consoler l’autre devient presque impossible car on voudrait juguler la tristesse mais on ne fait que la cultiver par le plaisir des mots. Je vois (et ça ne tient qu’à moi) cette tentative de soulager comme un suicide car le locuteur se noie lui-même dans les mots « comme vaincu par la tourmente des maux. » | |
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