Zone E-36, Communauté des Illuminés.
La zone E-36 est un ancien complexe militaire situé dans
une grotte du Collaro à
quelques dizaines de
mètres sous la terre. L’ex
-complexe militaire s’étend sur près du 300 m²
(C'est tout?), l’architecture purement fonctionnelle s’organise autour d’un torrent qui s’écoule dans le fond de la cavité, apportant eau et électricité a l’ensemble. Le bunker avait été construit durant la Grande
Récession puis abandonné pendant la 1
ère Surtension à cause d’un manque de financement.
Depuis quelques mois la fourmilière reprenait vie, une centaine de
personnes s’y
activaient. On y
trouvait des chercheurs, des scientifiques
et des ingénieurs essentiellement mais aussi quelques littéraires et artistes. Ils
formaient (ou "formèrent" mais en tout cas, cet emploi du présent n'est pas justifié dans un texte au passé) la Communauté des illuminés, dernière lumière face à l’obscurantisme de l’époque. Communauté crée de
toutes pièces par la nécessité.
"L’ensemble de ses habitants n’auraient jamais imaginer" (à reformuler) à devoir se terrer comme des cafards sous un évier
, (phrase qui ne s'enchaîne pas parfaitement, use et abuse de la ponctuation) mais il fallait bien survivre, survivre à l’Incertitude. L’Incertitude était le nom choisi par les historiens
de l’époque suivant la 3éme Surtension. Le nom en avait été
décidé ainsi car personne, ni les plus grands érudits, ni les programmes de prévision statistique
avancée ou avancés n’avait pu se prononcer sur l’issu de cette crise. C’était la plus grande crise qu’on ait jamais connu, plus importante que les dix dernières réunies. Il n’y était plus question d’intérêt personnelle ou de survie d’un
Etat mais de l’avenir de l’humanité. Et à la grande loterie du destin,
cet avenir était tombé sur face, elle avait perdu, l’humanité était
perdue. Le système avait explosé, le verni de la civilisation craqué, barbarie et cruauté était de mise, la totalité de la planète était ravagé, vitrifié
et inévitablement perdu. Tous les membres de la Communauté
avaient connu
ça: l’odeur de la chair en décomposition, le désespoir, la haine, la fin du monde
(Ce passage manque de puissance, essai peut-être de trouver des mots ou des images plus frappantes). L’apocalypse selon St Jean leur
paraissait bien fade à coté de
ce qu’ils avaient enduré. Mais
au contraire (ou à la différence) de leur consorts de l’extérieur qui, soit
s’entretuaient pour survivre tels des bêtes sauvages, soit
s’entassaient dans des camps
humanitaires dérisoires surpeuplés et sous alimentés, eux avaient
décidé de reprendre
leur destin en main et
n’étaient pas près de le lâcher. Etaient ils les
seuls à s’être
enterrés ? Beaucoup se
posaient la question,
mais personne
n'en avait la réponse. Comment vivaient ceux qui
étaient restés a la surface ?
Tel un tabou ils n’
osaient pas se poser
ce genre de
questions,
c'était le poids de leur honte, la Communauté n’offrait pas l’hospitalité. La Communauté s’était
fondée au hasard, ils s’étaient tous
trouvés dans le plus grand camp de
réfugiés de la région Missi,
("région" en trop?) frontalière du Collaro. Ils avaient
décidé de sauver et de faire prospérer les dernières bribes du savoir de l’humanité, ils avaient volé le peu de
bétail qui
restait et
étaient partis vers le Collaro, et un jour ils tombèrent par un heureux hasard de circonstance sur la zone E-36. La Communauté avait bien pris soin de sceller la porte du complexe
et surtout de ne pas regarder derrière
eux. Les premiers mois
avaient été
rudes, l’étroitesse des lieux, la claustrophobie, les restrictions alimentaires mais
ces survivants avaient eu le temps d’apprendre le sens du mot souffrance et de tous ses dérivés. Et puis les jours passèrent, le
quotidien s’installa, la Communauté était là, présente et soucieuse de ses membres, ils avaient le même passé, les même valeurs, ils s’entraidaient. La Communauté
constituait une micro-
société avec son
lot de lois.
Ce que le grec
rêvait la Communauté l’avait fait, le “Tout Social”. Tout y été
partagé jusqu’a la moindre goutte de sueur, chacun valait autant que son voisin, ni élite ,ni chef, ils restaient
unis,
unis face à l’obscurantisme. Tous le monde y
mettait du
sien, les ingénieurs faisaient un travail formidable, les psychologue un travail de titan, les quelques
rares artistes recouvraient les murs de béton de
couleurs et de gaieté. La vie
reprit forme, sur tous
ces visages lourdement marqués on revoyait doucement revenir un peu de lumière
et d’espérance
. Un sourire ici, un rire par là et bientôt les premiers flirts. De nouveaux bambins viendraient renforcer les rangs de la Communauté. Ils auraient la lourde tache d’établir les bases d’une
nouvelle société. La Communauté veillerait à son établissement...
Alors, je trouve ce texte très plaisant et agréable, l'inspiration est de mise car ton idée est développée et bien construite. Tu exploites bien la taille du texte pour y mettre l'essentiel, c'est un très bon point. Continue à garder ces réflexes. Les textes qui sont logiques et bien construits sont généralement intéressants.
Ensuite, les points à changer.
- D'abord, les fautes! Non je rigole, je ne te tiens pas rigueur dessus, juste je t'encourage à toujours t'améliorer dans ce domaine.
- Le manque d'air! Ton texte ressemble à un gros pavé. C'est dommage, car surtout dans un texte comme le tien, séparer les différentes idées ou développement en paragraphes permet une meilleure lecture. Essai donc de séparer tes éléments aux bons endroits.
- Un peu plus de précisions quand aux personnages qui peuplent ce complexe auraient été les bienvenues. De plus, la fin nous laisse un peu trop dans le vague. Tu parles d'une nouvelle société mais sans l'expliciter plus que ça, c'est un peu dommage.
- Enfin, l'utilisation de l'idéal grec est, à mon sens du moins, totalement injustifié. En effet les grecs cultivaient l'idée des castes et des hierarchies. Ils appréciaient d'avoir des esclaves et méprisaient les plus faibles (Voir Sparte). Bon, je dramatise un peu car les grecs ont aussi essayé une forme de démocratie mais je voulais te montrer que prendre à partie une forme de pensée pré-existante pour servir ton texte nécessite une connaissance quasi-parfaite de cette forme de pensée. Dans le cas contraire, elle dessert totalement ton idée. Donc, à revoir!
Pour tous les râleurs qui pensent que les sujets vastes sont inutiles, je suis en total désaccord. Lorsque j'ai pris Sb... comme élève, de quoi le connaissais-je? Presque rien, du coup le fait de lui demander quelque chose où il puisse montrer ses affinités me permet de voir ses failles et ses points forts. Dans le cas contraire, je nage dans le noir et j'avance à tâtons. En plus de cela, j'ai pour habitude de donner beacoup de travaux d'imagination à mes élèves car cela leur donne ensuite plus de facilité à imaginer. Comme tout, si l'on utilise pas son imagination elle reste lente et paresseuse, en la bousculant et en la sollicitant souvent on arrive à en faire sortir de bonnes choses fréquemment. Voilà, NA!