"Play The Game".

Spoiler:

Les limites se brouillent. Ou est le jeu ? Ou est la réalité ? Comment sont interprétés mes actes, à présent ? Que deviennent les principes, que deviennent les rêves ? Où vais-je ? Ou m’emmène-t-elle ? Tant que questions se noient dans mon âme, emportant dans une folle débâcle l’intégrité de mon être…

« J’ai joué le jeu. »

Un mois de mon existence, résumé en cette simple phrase… Douce folie que fut la mienne, de me croire assez sage pour me lancer dans une telle aventure. Alors que j’écris, son odeur vient s’immerger dans mon esprit. L’inéducable me broie alors, dessinant d’un souffle le piège dans lequel je me suis englué. La douleur noue ma gorge, m’empêchant de respirer. Malgré les conseils, malgré les amis, je suis « Sentimentalement Atteint » : Il existe des pulsions contre lesquelles l’on ne peut rien. Des flammes qui nous consument sans que l’on comprenne pourquoi. Tenter d’y réfléchir revient à immerger notre corps dans un lac putride, empli de mensonges, de raisons illogiques, d’explications fallacieuses. Et toujours, la question demeure, intacte. Inchangée.

« Que m’arrive t-il donc ? »

Sa beauté ne peut y être pour quelque chose. J’ai trop changé. Malgré mon amour pour l’art, l’harmonie, un diamant ne peut m’émouvoir. S’il n’existe point un véritable trésor caché sous la carapace miroitante.

« Alors ? »

Les mots eux-mêmes ne trouvent pas de réponses à cette question. Dire que c’est à travers eux que je retrouve la force de respirer. Eux seuls m’aident à comprendre ce qui se passe en moi. A imager ces heures de réflexion… Et si eux m’abandonnaient ? Si l’inspiration se tarissait ? Si ma plume s’enflammait ? Mon esprit tout entier est obnubilé par sa présence… Je me perds.

-

J’ai cherché. Perdu dans les limbes de mon esprit, traquant sans relâche l’invisible réponse. Le soupir sur lequel mon esprit aurait buté. Le regard qui mon âme aurait envouté… Sans succès. Dans chaque parcelle du passé, je ne retrouve que nuits, tristesses. Ténèbres. Hypocrisie, Mythomanie. Sans que je puisse l’empêcher, une part de ma pensée aura contemplé la demoiselle. Et, plus que tout autre chose, celle-ci m’aura noyé dans le ridicule… L’illogisme de la situation ne peut se référer à l’être que je connais. En moi croit à nouveau ce sentiment qui empêche toute raison. Si encore, j’avais pu être aveugle. Mais je sens, j’entends, je vois le danger. Malgré tout, je me rapproche…

-

« Quand on est amoureux, on le sait. Il n’existe point d’explications, de raisons à ce sentiment. Notre cœur parle parfois sans que l’on comprenne pourquoi. C’est au reste de notre corps de le dominer, de le contrôler. Mes sentiments resteront enfouis au plus profond de mon âme, invisible pour ceux qui ne peuvent me comprendre. Un jour, le vent cessera de souffler. La tempête s’éteindra… J’attendrais ce jour, subsistant, abattant mon jeu pour éviter, autant qu’il est possible, que les blessures se tracent sur tout autre que moi. Néanmoins, une chose demeure sure.

Je survivrais. »

Citation :: L’inéducable

L'inéluctable, peut-être plutôt ^^.

Citation :: dans lequel je me suis englué

"Embourbé" eut été mieux, englué fait très mélasse verdâtre des feuilleton dits SF.

Bon, sinon.
Le texte revisite une énième fois la mélancolie de l'amour déçu, de la désorientation. Je le trouve agréable à lire, mais quelque part assez creux, du fait que l'on retrouve une répétition assez peu ordonnée d'un même sentiment, l'errance.
En commençant le texte, je m'étais attendu à ce que tu fasse une métaphore filée sur le jeux (de carte a priori), aussi j'étais déçu de n'en trouver de trace qu'à l'antépénultième phrase.

Et l'encart, il compte pour ce texte-ci ? Parce que tu ne t'es pas vraiment modéré sur les métaphores, je trouve ^^.
Ceci dit, c'est un constat, et non pas une critique, j'apprécie ton style en général.

L'Encart ? Ah oui... Je trouvais m'être modéré sur les Métaphores, si, si.
Je pense que c'était mon dernier texte sur ce sujet autour du quel je tourne depuis un certain temps déjà. Merci de ton commentaire, Green - Merci pour les deux, au fait. Celui-ci, je ne vois pas trop comment le retravailler, mais l'autre si.

Tout comme Green, je ne trouve pas les métaphores particulièrement absentes de ce texte =°. Mais bon, e n'est pas forcément gênant.

Le début m'a un peu rebutée : que de questions ! Que sais-je ? Où suis-je ? Ou vais-je ? Berk ! Mais bon, on accepte et on continue la lecture.

La suite est plutôt bien, relativement concrète même si on ne sait pas exactement ce qui se passe : souffres-tu parce qu'on ne veut plus de toi, ou bien parce que tu n'aimes plus sans réussir à en expliquer la raison ? Je n'arrive pas à trouver de réponse à cette question. Peut-être est-ce parce que l'explication est autre. Bref.

On continue la lecture, curieux.

Citation :: S’il n’existe point un véritable trésor caché sous la carapace miroitante.

Outch. Cette phrase, elle est tellement ampoulée qu'elle en est moche. Désolée, hein. Ca casse trop par rapport au reste.

La suite n'est qu'une longue image sur l'errance et la souffrance. Là encore je rejoins Green : c'est un peu creux. Il ne se passe rien. Dommage, le début, bien qu'un peu énervant avec toutes ces questions, appelait au moins à des tentatives de réponses. Mais non, on reste dans le constat.

Alors, ce n'est pas foncièrement mauvais comme texte, hein ! Ca se lit bien, ça se comprend plutôt bien et c'est évocateur. Mais bon... ni révolutionnaire ni étonnant. S'il fallait le retravailler, il faudrait en reprendre la structure en entier pour que la fin soit plus consistante - mais je ne suis pas convaincue qu'il faille forcément le réécrire : ce genre de texte est d'abord écrit pour soi, comme mémo d'un état émotionnel à un moment donné.

Cordelia Melicerte a écrit:: S'il fallait le retravailler, il faudrait en reprendre la structure en entier pour que la fin soit plus consistante - mais je ne suis pas convaincue qu'il faille forcément le réécrire : ce genre de texte est d'abord écrit pour soi, comme mémo d'un état émotionnel à un moment donné.

Ta dernière phrase résume le tout. Mais je vais tenter de cesser l'ampoulé ^^. C'est un tic plus qu'autre chose, ici comme dans le monde réel.

» La vitrine du Role-play
» [Illustration] A Game of Thrones