" La marée je l'ai dans le cœur"
Voila perdu, retrouvé, voilà des mots, des phrases, voilà moi, qui ne revient de nulle part mais qui revient quand même. Quel être ai-je été? Je ne t'oubliais pas, non mais ce Temps là qui roule jusque sur les trottoirs noirs de nos rêves piétinés, ce Temps m'effraie et je m'enfonce dans mon silence de brume et d'austère souvenir. C'était le temps de répondre et j'ai laissé filer toutes les réponses, froissé les lettres. A dessiner mes théorèmes, je ne voyais plus que des règles et des mesures caressant le cosmos plus que l'humain.
Voilà, je perdais l'humain à trop rêver lentement d'une Mémoire. Tu n'y comprends peut être rien ce n'est pas grave.
"Avec le temps, va, tout s'en va. "
Bien sur, j'aurai pu écrire, crier, répondre, souffler dans le Temps, dans le vent et tu aurais souri, et j'aurai souri. Et avec ce temps là, qui allait, qui allait, nous n'aurions pas eu cette étrange lune qui te voit partir, et quand alors tu franchis l'horizon crie: Héé! hé... Reviens.
Mais non ne reviens pas, non ne reste pas, Voilà, jette tout. Je me suis trompé ; ni perdu ni retrouvé ; voilà des morts alignés comme des regrets ;voilà ce n'est pas moi, et je reviens de nulle part mais je reviens quand même vers celle là, vers Elle, je reviens. Mais quelle idée? Le Temps continue de rouler. Quelle idée? Vers toi.
STOP!
La marée, je l'ai dans le cœur. Je me suis planté. Je m'y noie.