Mémoire en image. (2 textes)

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Suivant ce post, il y en a un de Sanz: Ces deux textes ont étés écrits dans le même temps et sur le même thème.

V1

Et si... ce monde n'était que la mémoire, que les images d'un autre temps? Si chaque personne n'était que plus pâle qu'une autre parce qu'image de cette autre? Si les mémoires humaines n'était pas assez vives pour contenir le fait que chaque personne n'est qu'une image?

Alors, alors ce monde ne serait qu'une pâle représentation des sentiments divers que les humains peuvent éprouver, qu'une pâle image qui ne pourrait pas être comparée à la vie telle qu'elle existe. Est-ce que, quelque chose, quelque part, enregistre dans sa mémoire les choses, les bruits qui courent à la surface de la planête bleue. Et si quelqu'un modèle sa mémoire de manière à ce qu'elle contienne le monde comme pourrait contenir l'expression "n'importe quoi''?

Je me pose des questions sur ce que pourrais être le monde s'il n'était pas comme il est. Mais je perds les autres et je me perds moi-même... Je n'ai comme base que le fait de savoir qu'ils sont et que je suis. Je ne sais pas par contre si nous ne sommes pas de pâles images représentant des personnes du passé ou du futur. Je ne sais ni ce que je suis, ni dans quoi je vis.

Ma mémoire enregistre ce que je saurais encore dans des années, et refuse de prendre en compte toute ces images. Je ne sais plus ce que je dois me souvenir. Je ne sais pas ce qui est vrai, ce qui est faux. Je me perds dans les images qui composent mon monde et je crie à la mémoire de la planète pour savoir si, un jour,
'ai été, ou si je suis l'originale et la première d'un livre d'image.

V2

Je sais. Assied toi. Projection.
Évade lentement mes longues conversations
J’ai du silence sous mes paupières et mes paupières sont mortes
Je voudrai, tu sais, me souvenir.
Projection
Et, fée, mer – Ne te relève pas, reste avec moi.
Allume ma Mémoire.
Éphémère. J’attends, je crois, j’aime

Le remugle des Images
Les voix brisent les couleurs et les chemins sont des vagues
Les écumes narguent.

Noyons nos visions .
Je sais. Assied toi.
Tu étais assise, je te regardais,
Je voudrai, tu sais : Ne t’assied pas. Tu vas revenir.

Alors, le premier texte tout d'abord. Perso, ça m'inspire un mélange de Matrix et de Descartes (Cogito ergo sum).

Le thème est intéressant, mais le texte pêche en de multiples endroits. La répétition notamment, du mot pâle, et de la thématique en général. Tu te répètes, et tu tournes en rond, sans vraiment faire avancer le schmilblick, si bien qu'on pourrait inverser l'ordre des paragraphes, que le lecteur n'y verrait je pense, que du feu.

Citation :: Est-ce que, quelque chose, quelque part, enregistre dans sa mémoire les choses

Répétition de "chose". D'ailleurs sa deuxième utilisation est un peu trop vague, même si on voit ce dont tu veux parler.

Citation :: Je ne sais plus ce que je dois me souvenir

Ce dont je dois me souvenir.

Il y a une bonne idée, mais le texte ressemble plus à une introduction qu'à un développement. Et oui, je le redis, mais ça fait très matrix quand même ^^.

Le second texte est largement empreint (de mon avis), de l'opacité littéraire sanzienne, si je puis dire. ^^
L'avantage résidant dans le fait qu'on a le thème d'avance cette fois-ci, ce qui permet de dégager quelques bons passages et bonnes images (j'aime bien les trois vers du milieu, au niveau de la construction et des sonorités). Il y en a quand même d'autres qui restent vraiment mystérieuses (du silence sous les paupières ? )

une âme perdue a écrit:: Mais je perds les autres et je me perds moi-même...

voilà ce qui arrive quand on fréquente Sanz...

A la limite je préfère encore lire du Innomable, au moins on sait à quoi s'en tenir ^^

Et euh... c'est normal que vos textes portent en titre des noms de missiles nazi ?