Tais-toi (II)

Tais-toi

C'est ta chienne qui geint, qui hurle
C'est ta bouche qui se tord et s'articule
Se perd, se brise, se rêve
Moi je sais: Ta chienne est un long départ

J’étais bien idiot
De croire encore
Que dans tes flots
C'est l'heure Milord
C'est l'heure Milord de rêver
De dodeliner sur tes étonnements
Je vais de bulle en bulle
Buller tes vies qui éclatent
L'univers se brisait sur tes naufrages
Et toi qui dansais encore, Milord
Tu comptais ton âge et tu chantais encore :

« Le rêve est mi-mort
l’abîme est le ventre

Gaster fait que les gars s'turent
s'tuèrent, d'la torture de s't'aire
l'heure est au départ
le repas prend de court

J’accoure pour sans plus de retard
Remplir mon cœur de bravoure »

Hum.

J'aime beaucoup le début, jusqu'à "ta chienne est un long départ". Et puis ensuite, j'ai du mal. Je ne comprends pas grand chose et même les images, qui pourraient rattraper l'hermétisme en y ajoutant un peu de poésie, sont un peu creuses. Enfin, disons qu'elles ont été déjà bien usées dans d'autres textes.

Quand j'essaie de lire le poème en imaginant qu'il s'adresse à la mer (va savoir pourquoi, l'expression "chienne de mer" m'est venue à l'esprit), ça prend un peu de sens. Mais c'est pas encore ça et puis, j'ai énormément de mal à relier le début et la suite. Dommage, ça commençait très bien.