Mauvaises Résolutions

Mes sourires seront des morsures
Et mes ongles des griffes,
Labourant tes membres rétifs
Comme on tabasse les murs.

Ce sont mes mauvaises résolutions

Tu vois, je ne sourirais plus
Pour te plaire ni t'enchanter.
Regarde moi, Je ne danserai plus
Aux soleils noirs de tes baisers.

Mes mauvaises résolutions

Je m'agripperais à tes chairs
Et avalerais tout ce qu'il restera de toi.
Je danserais sur la Mer
De ton sang, imbibant mes doigts.

De mauvaises résolutions

Je tisserais des toiles de Songes
Pour oublier tes caresses
Et m'en irais par les vents sombres
Sur d'autres chemins de traverse.

Ce sont mes mauvaises résolutions,
Tu vois. Ce sont mes dénégations.
De moi.

C'est sympa, ça sonne bien, mais la première personne du singulier ne prend pas de s au futur. D'abord.

Ensuite, dès l'entrée ce "Comme on tabasse les murs" m'a bloquée. Je ne vois pas la logique de ta comparaison. D'une part, tabasser les murs n'est pas si évident comme image, et ensuite, labourer un bras n'y est pas tout à fait analogue. (Bon, certes, c'est de la poésie, on est pas obligé de ne faire que dans le réaliste, mais tout de même.)

Et enfin, dernier reproche que je peux faire à ton poème, c'est ce vers: "Et avalerais tout ce qu'il restera de toi." qui est vraiment trop long par rapport aux autres et brise le rythme.

Autrement, les sonorités s'assemblent bien, et la lecture est fluide. Ce n'est pas un mauvais poème.

Citation :: Mes sourires sont des morsures
Et mes ongles des griffes,
Labourant tes membres chétifs
Comme on tabasse les murs.

Must have. J'surkiffe l'image du mur tabassé, quelque chose de vrai d'authentique, d'assez délirant pour être honnête et vrai. Je visualise, c'est beau et c'est grand.

je regrette peut être dans l'ensemble une dissimulation d'une harmonie élégante et musicale dans l'évocation de tes résolutions monstrueusement humaines ( dans le genre Vampire anthropophage un poil bourré de regrets peut être)
Il manque du courant peut être dans ton torrent, un orchestre et des voix, et tout cela dignement, violemment dirigé contre et pour le bonhomme que tu rêve d'étriper.

Mais toujours plaisant à te lire.

Franchement, non, tabasser les murs, ça ne passe pas. En fait, je n'ai rien contre les images inattendues, mais elles doivent revêtir une sonorité poétique, et là, le terme "tabasser" passe clairement mal.
Les ongles qui sont des griffes, attention quand tu énonces ce genre de vérité générale, qui fait trébucher l'ambiance du poème ^^'.

Citation :: Et avalerais ~~tout~~ ce qu'il restera de toi.

Non ?

La fin avec les chemins de traverse me plait davantage, c'est très fluide, ça sonne bien. Peut-être un petit effort sur la métrique quand même, tu ne crois pas ?

Moi j’ai bien apprécié la première strophe mis à part le dernier vers. Comme Taranis et Green, cette comparaison ne m’a pas plu. Alors que la métaphore avec le mot "labourant" était juste et fait sentir la bestialité je trouve. Pourquoi avoir rajouté une autre image qui est loin derrière celle qui précède au niveau de la justesse ? Ah oui il fallait terminer le quatrin avec une rime en [yr]. J’aurai préféré que tu continues ton jeu de substitution. Intéresse toi davantage à la métrique oui.

Bon bon bon :p, ce poème m'a réveillé quand je cherchais le sommeil, essayons de l'améliorer.
Pour ce qui est de la métrique, ce n'est pas trop ce qui m'intéressait ici, je cherchais plutôt du sens.
Ce serait nez en moins intéressant que je me penche plus sur le sujet, à l'avenir.
Merci de vos commentaires =)

Mes sourires seront des morsures
Et mes ongles des griffes,
Labourant tes membres rétifs
Comme on tabasse les murs.

Ce sont mes mauvaises résolutions

Tu vois, je ne sourirai plus
Pour te plaire ni t'enchanter.
Regarde moi, Je ne danserai plus
Aux soleils noirs de tes baisers.

Mes mauvaises résolutions

Je m'agripperai à tes chairs
Et avalerai les restes de toi.
Je danserai sur la Mer
De ton sang, imbibant mes doigts.

De mauvaises résolutions

Je tisserai des toiles de Songes
Pour oublier tes caresses
Et m'en irais par les vents sombres
Sur d'autres chemins de traverse.

Ce sont mes mauvaises résolutions,
Tu vois. Ce sont mes dénégations.
De moi.

Pas convaincu par la modification du quatrième vers. Au moin, et je reviens tranquillement sur mon désaccord sur tous tes dignes commentateurs ( Coeur

), que l'image lié au mot certes familier " tabasser" méritait d'apporter une perfusion de violence et d'étrangeté salvatrice. Pour moi elle annonce le sang, la succion des membres , la vision ultra qu'éprouve le Je. Et si il faut reconnaitre que le terme ne brille pas forcément par sa musicalité, au moins avait-il le mérite de porter en lui un sens brusque significatif ( si si j'imagine parfaite le je massacrer le bras de son compagnon comme il irait tabasser des murs, aussi violemment, aussi rageusement).

"Comme il lacère tes parures" cela m'évoque un sens complètement différent qu'on ne retrouve pas dans le reste de ton poème. Lacère suppose un état actif de ton compagnon, une bestialité contre une bestialité complètement opposée à la vision du dominant se nourrissant du dominé, surtout que c'est ce Je qui évoque, constitue le rêve et par ce biais enferme le dominé dans un scenario qu'il invente ( présence du futur dans tout le poème).

Cette explication vaut si on considère que le temps de la lecture se situe au moment d'un renversement onirique des valeurs : longtemps à ne faire qu'enchanter, danser dans la volonté de plaire et de correspondre a ce qui est attendu, elle finit par exploser, hors d'elle dans cette trame du rêve criminel.

Mauvaise résolution revenant dans le poème comme le refrain d'une décision à l'envers même de celle qui épuisée par trop d'efforts vains, n'en peut plus et s'enfonce dans la délectation du crime sauvage , de l'épreuve du sang et de l'amour destructeur, cette mauvaise résolution finalement de s'affranchir par l'ultra violence et de n'en retirer qu'un calme ou le mensonge d'une quiétude (cachant le manque et la violence du manque) et l'appel à la substitution. Tout cela contrebalancé encore par le fait que ce n'est finalement qu'un futur hypothétique.

Je rejoins Sanz sur ce fameux vers : il apporte une force sauvage et hargneuse à ton poème. Garde le.

Alala, que de divergence d'opinion, vous m'embrouillez =)