6 en 1 [recueil de poésie]

Pleine de dents qu’elle était, oui, pleine de dents
Ta grande goule étirée
Lorsqu'nos r'gards s'sont croisés
Des pépites d'or qu'y avaient, oui, des pépites d'or
Dans tes yeux écarquillés
Le rêve j'crois qu'j'ai touché
Toute rouge qu'elle était, oui, toute rouge
La mer quand l'aut’ va s'coucher
Suis sûr qu'il nous regardait
Une infinité qu'y avait, oui, une infinité
D'joies qu'j'ai traversé
Quand l'temps s'est arrêté


Fallait pas m'énerver maintenant :
J'ai le cœur serré et le poing en rage.
J'ai le regard tendu et les nerfs qui tuent.
J'ai le souffle qui bouillonne et le cerveau à cours.
Quoi !?
T'as mal que je te fasse peur.
T'as souffert quand je te fais honte.
Tu regrettes ton geste lorsque je renie le mien.
Mais quoi !?
Est-ce que tu te sens mal ?
Bien sûr que je me sens bien !
Je peux plus haïr : je ne peux que vous réfléchir.
Bordel, quoi !?
Le sens de mes mots n'a pas d'ordre ?
Mon fondement est sans carnage.
Mais putain de quoi !?
Le premier qui me fait perdre les pinceaux.
Je lui emmêle la face !




Au fin fond d'un jardin intime; allongé sur un tapis de bonheur; éclairé par une myriade de possibilités; sous l'ombre fraîche d'une complicité qui portera bientôt ses fruits; on pique-nique. En entrée, on croque des vies à pleines dents, on a laissé mijoter quelques projets pour le plat de résistance, et en dessert il nous reste des utopies glacées napées d'une onctueuse incrédulité. Une fois le repas terminé, les ustensiles de cuisine rangés, emmitouflé dans le drap plaisir, à l'abri des regards indiscrets, là, on sent et ressent encore et encore des sensations nouvelles. Quand on y pense, c'est presque effrayant de voir que tout ça est inscrit sur la pupille de celle que l'on aime, de notre hirondelle.


Kily, d’Jo, Titane, Jessi, Carine, Brigitt, Fabienne, Cristel, Giliane, Miriam.
Autant de toit en toile, comme celles des araignées : Tire sur un fil et tout le monde est au courant. Lorsque je suis pris au piège dans cette toile là elles m’enroulent dans un cocon d’encouragements, d’écoutes et d’idées. J’ai beau me débattre, rechigner ou bouder rien n’y fait. Elles me laissent dans cette position jusqu’à mon abandon. Une fois que je ne bouge plus elles plantent leurs crocs dans mon être comme une paille dans une brique de jus d’orange. SLURP ! Et en un éclaire tout mes peines sont aspirées ! Une fois rassasiées elles s’en vont me laissant seul dans mon cocon. Moi, pour survivre je m’efforce de remplir le vide quelles ont laissé. A grand renfort de projet je commence à m’éveilles pour enfin sortir de mon cocon telle un papillon. Un fois envolé, l’univers s’offre à moi dans sa totalité.
Mais comment faire lorsque la pluie tombe à torrent ? Pas d’souci il me suffis de m’abriter sous ma toile de tantes…Jeu d’mots facile n’est pas. N’empêche que c’est facile à ranger entre deux pensées une tante.
Avant je disais : La pluie de tes insultes coule sur le parapluie de mon indifférence. Maintenant ce serait plutôt : Le torrent de mes soucis glisses sur la toile de mes tantes.

Petit vélo

Roule, roule, petit vélo
Vide toi la tête, remplit toi les yeux
De paysages magiques et merveilleux

Roule, roule, petit vélo
Enfile-toi les kilomètres et les bouteilles d'eau
C'est la soif qui rend heureux

Roule, roule, petit vélo
Entre les brins d'herbes ou les autos
Changer d'air comme de peau

Roule, roule, petit vélo
Mesure ta chance et ton culot
Car tu l'a presque atteinte à peine effleuré
Tu vois de qui je parle petit vélo
De la grande, la belle
L'aimante, l'aimée
Celle pour qui tu fait souffrir ton pédalier

T'arrête pas, petit vélo
Au grand jamais et par Pitié
Ne t'arrête pas petit vélo

Elle t'attendait peut-être à la prochain maisonnée
Tu sais elle va être triste la liberté
Lorsque elle sera que, tu t'es arrêté, que tu la abandonné



Il pleure dans son lit. Il le fait si bien et avec tellement d'entrain qu'il a l'impression, pour le première fois de ça vis, de faire quelle que chose correctement. Pas même sont chat n'est venu le consoler : ça fait long temps que tout le monde dort dans la maison. Tant mieux, comme ça il n'aura pas à se retenir. Il sait au font de lui même qu'il retient ses plus gros sanglots, le couloir résonne et ses parents dorment a côte. Il en est sûr maintenant, il ne veux pas être dérangé. Mais pourquoi pleur-t-il ? Il en sais rien et il s'en fout mais à un point, à un point !.. Tant que ça ne s'arrête pas.
Il n'ose pas essuyé ses larmes comme pour ne pas interrompre un rituel. Quel eau salais ! qui trace dans ça peau des sillons, comme si même à l'extérieur la tristesse qui coule de ses yeux tentait de l'atteindre. Une goute tombe dans sa bouche. La boule dans sa gorge l'oblige à déglutir. Soudain, le boute le saisi, plus de sanglot, plus de gémissement. Vient-t-il d'avaler une mesure de tristesse ? Seul sous sa couette un spasme de peur-folie lui échappe suivit d'un bref crie.
Silence, terrible silence. "Il m'ont pas entendu, il m'ont pas entendu, il m'ont pas entendu" son esprit s'enflamme, les yeux crispés, les poings serrai de chaque côte du nez. La porte s'ouvre, plus par réflexe que par choix il fait le dormeur. Pas de bruit il est peut-être partie... "Maouuuu ?". Une boule de poile s'affale sur sa tête après lui avoir léché ses larmes "rrrrrou,rrrrou". En fin de conte il n'avait aucun envi d'être seul il avait juste besoin d'amour et non d'explication.