Quant aux maths

Je me noie dedans,
Aussi lourd, ça me tue.
Ils brouillent ma vue,
Mais qu'ils sont chiant !
Encore ces maths ...

Le tableau verdâtre
Emprisonne des équations.
Sauvons-les ! ... Des solutions ?

Mais pourquoi les retenir,
Au dessous de racines ?
Toujours casser ma mine,
Hypothèses, vous allez venir ?!
Sauvez-moi ...

D'abord, "les mathématiques" : nom féminin pluriel. Rien quavec ça, au moins toute la première strophe est à refaire.
"Aussi lourd ça me tue" - vu que là c'est au singulier, je ne pige pas : qu'est-ce qui est lourd ? Si ce sont les mathématiques, voir la remarque au dessus. Et auquel cas c'est très laid comme phrase. XD (en fait, c'est le degré de langage, très argotique pour le compte)

Le rythme est très très inégal. C'est gênant, ça cahote. De ce côté là il y a un gros retravail à fournir à mon avis. (j'ai pas d'exemples, c'est "tout", en fait - mais "Emprisonne des équations." fait foooooort long dans la succession, par exemple. Et le "Sauvez-moi" bien abrupt. Non, désolé, mais là ça ne passe pas du tout.

Pour les rimes : elles sont faibles. faire rime "dedans" et "chiant" par exemple. Ca s'entend, pourtant, que ça n'est pas le même son !

Point de vue niveau de langage, c'est vraiment très "parlé". "vous allez venir ?" par exemple ; l'inversion est-elle pour les cochons ?

Du fond, non, je m'insurge : c'est TRÈS BIEN les mathématiques.



EDIT : Oui, bon j'avoue, l'acrostiche est bien. Peut-être hélas qu'elle a enfermé la réalisation de certains vers. "Il faut à tout prix que (...)"

Après avoir lu le commentaire de Platonange, Jarwil pourrait se dire : "C'est bon... J'arrête, je n'écris plus."

Ce serait pourtant bien dommage.

Il y a de bonnes idées au départ:
- Parler des maths dans un poème (ce n'est pas si fréquent !)
- Vouloir y placer une acrostiche (J'aime les math) qui est le contraire même de ce qu'expose le poème
- Utiliser le langage commun


Trois bonnes idées que tu n'as peut-être pas su totalement exploiter par manque de pratique et d'expérience.

Je crois que tu es resté un peu trop dans le langage peu soutenu.
Tu as utilisé des vers très courts et tu devais en peu de mots exprimer ton malaise vis à vis des math.
Tu pourrais, la prochaine fois que tu écriras, rechercher au préalable tous les mots (quelque soit leur type: verbe, adjectifs, nom) que t'évoquent les math. Tu pourrais ainsi, enrichir ton poème en choisissant ceux qui ont le plus d'impact.

Il ne faut pas, non plus, que tu oublies qu'un poème est comme une chanson. Il a sa musique et son rythme. Tu dois les choisir lorsque tu écris.

Je ne vais pas faire long commentaire, mais, moi, en passant, comme ça, en lisant le truc qui se veut, je pense, sans prétention aucune, et bien j'ai plutôt apprécié.
Il y a bien des maladresses, on ne te surnommera pas De Musset ou Rimbaud, mais je ne pense pas que ça soit ton but.
J'ai trouvé ça frais, ça m'a rappelé mes heures à gratouiller sans comprendre lorsque j'étais au Lycée, et ça m'a déniché un petit sourire mi-nostalgique, mi-amusé, face à quelqu'un qui visiblement partage ce que j'ai pu partager un jour.
En outre, figure-toi qu'après de grosses difficultés et des cours approfondis pendant les vacances, j'ai fini par dire ce qui est exprimé dans ton accrostiche. Perds pas espoir, donc, tout peut arriver, même d'aimer les maths ^_^

Cassiopée a écrit:

Après avoir lu le commentaire de Platonange, Jarwil pourrait se dire : "C'est bon... J'arrête, je n'écris plus."

Ah oui effectivement c'est la première chose que je me suis dite !

C'est vrai que l'histoire du féminin me pose une grosse (voire énorme) cale. Je n'ai pas du tout pensé que le mot "mathématique" est féminin donc d'un coup, oui, ça fausse pas mal de vers.

J'ai voulu sortir un peu du langage soutenu dont j'ai l'habitude en poésie (et d'autres personnes aussi) pour créer le côté inhabituel du thème. Peut-être pas assez effectivement.

Platonange a écrit:

Le rythme est très très inégal. C'est gênant, ça cahote.

Oui, je suis encore assez mal à l'aise sur ce point. C'est ce qui m'a été reproché sur mes précédents poèmes et c'est ce que j'essaie de travailler. Changer des alexandrins pour revenir sur des vers libre, mais courts.

Sephirot a écrit:

on ne te surnommera pas De Musset ou Rimbaud, mais je ne pense pas que ça soit ton but.

Mon surnom Max' me va bien, je le garde.


Merci à vous pour avoir consacrer du temps à commenter, merci de me recaler quand ça ne va pas, merci de m'encourager.