« Please, don’t leave me »
Dans ma grande fierté, je suis dépendante. J’ai besoin de toi dans ma suffisance. Je me perds dans ton absence et j’ai peur. Depuis peu, tu m’es indispensable. Et mon sourire me quitte en même temps que toi.
« Que serais-je sans toi, qui vînt à ma rencontre ?
Que serais-je sans toi, qu’un cœur au bois dormants ? »
Tu n’es restée qu’ombre pendant des années, comme un nuage dans un beau ciel d’été. Je t’ai admise, supportée, par dépit, car rien n’est parfait. Qu’est-ce qu’un pauvre nuage dans un bonheur apparent ? Et ton ombre a assombri mon mirage, éclatant le faible équilibre. Tu m’as fait redécouvrir que le soleil se couche et se lève. Qu’il est la proie de la lune et son chasseur. Mais pourquoi m’abandonnes-tu encore ?
« On me dit que le temps qui glisse est un salop,
Que de nos chagrins, il s’en fait des manteaux »
Il me faut du temps, et quand il ne t’accompagne pas, il me blesse et me brise. Me laissant seule avec moi-même. Une solitude que je ne supporte plus, dont je ne veux plus et que, pourtant, je retiens encore. Cette dualité me lasse, ne peux-tu donc pas me sortir de ce cauchemar ? Je sais bien que je t’en donne pas vraiment la possibilité mais… J’essaye. Et quand je commence à m’ouvrir, je ne me reconnais pas. Obstinée et aveugle. Égoïste et égocentrique. Et dépendante. Terriblement dépendante.
« Vous qui penserez que l'autre vous sauvera la peau,
Alors que de votre âme il fera des lambeaux
[…]
On finit tous à terre à chercher les morceaux »
C’est un état de fait. Ça fini toujours comme ça. Alors pourquoi tenter, jusqu’au désespoir, d’éviter le pire ? D’espérer le meilleur ? Triste ambition inutile.
P.S: Les parties en italiques sont des extraits de paroles de diverses chansons.