Obsédée

Je suis obsédée, obsédée par un homme. Il a le don de me faire perdre l’esprit, de me faire tourner la tête. Je pense à lui quand il n’est pas là, je joue avec lui quand enfin il me rejoint. Ce n’est pas souvent et la plupart du temps, il ne doit surement pas penser à moi. Je dois être folle. Non, je sais que je suis folle. Complétement et définitivement.

Mais pas de lui.

Enfin, comprenez-moi bien. Je ne suis pas amoureuse, je ne l’aime pas. Pas lui. Je ne l’aime pas pour ce qu’il est, je ne pense pas à lui parce que je l’aime. J’aime son corps et ses promesses. J’aime le sentiment qu’il éveille en moi. Qu’il réveille plutôt. C’est ce sentiment que j’aime. Par-dessus tout, c’est ça que j’aime.

Peu importe le nom de cet homme, peu m’importe qui il est. Je le veux pour ce qu’il me procure, ce que je lui prends sans qu’il le sache. Enfin pas toujours. De temps en temps, cela réclame un retour des choses. En cela il croit m’avoir soumise, m’avoir domptée. Qu’il croit donc ce qu’il veut, j’y prends tout mon plaisir. Et quand je n’aurais plus rien à prendre, j’irai rechercher ailleurs la réponse à mes besoins.

Ah, mais j’aime mon sourire quand il arrive. Quand je le vois arriver. Quand il prononce les premiers mots et que l’on s’engage alors dans notre petit jeu à nous. Subtilité, l’art de dire les choses sans les dire. L’art de dire ce que l’on ne dit pas pour ainsi dire ce que l’on veut dire. L’art de la séduction gentille. L’art de se laisser séduire. Qui me ramènera à l’art d’aimer.

Mais chaque chose en son temps et chaque temps a sa chose. Retenez donc un peu mes émois, retenez donc un peu mon impatience. Je veux profiter de ce que la vie peut réserver, non pas en me jetant dessus comme une barbare, comme si j’allais mourir demain. Mais en faisant durer ces moments parfaits dans leur égocentrisme. Et peu m’importe que l’on pense alors, si demain je meurs, que je n’ai pas vécu complétement en n’ayant pas poussé jusqu’au bout mes expériences. La fin n’est pas un but en soi, et le but n’a pas de fin.

Je me délivre et m’enchaîne à son corps de mes propres libertés. Toi qui me lit et toi qui est homme, prend garde à ton mignon derrière, mes dents pourraient s’y perdre.

Oh Mon Dieu.
J'ai écris genre presque le même texte :s
je vais pas le poster du coup, tu dis beaucoup de choses que j'exprimais. D'une très jolie façon =)

Les grands esprits se rencontrent comme on dit :p

Et si, poste-le le tiens aussi!! On aura pas la même façon d'exprimer les choses et il y aura des choses en plus Heureux

Et merci $Clin d\'Oeil$

Le fond du texte est intéressant, je ne peux que l'appuyer. En cela, la fin est plutôt réussie puisque tu prends de la distance par rapport au reste du texte (tu généralises ton comportement et tes envies à tous les garçons). Ça donne du relief au tout.

Le corps du texte mérite toutefois, selon moi, quelques améliorations. Tu as souvent tendance à te répéter. Tu alignes les morceaux de phrases, paraphrasant ainsi ton propos de mille manières différentes mais sans au final aller à l'essentiel.

Par exemple :

"Il a le don de me faire perdre l’esprit, de me faire tourner la tête."

"Je ne suis pas amoureuse, je ne l’aime pas. Pas lui. Je ne l’aime pas pour ce qu’il est, je ne pense pas à lui parce que je l’aime."

"J’aime le sentiment qu’il éveille en moi. Qu’il réveille plutôt. C’est ce sentiment que j’aime. Par-dessus tout, c’est ça que j’aime."

etc. (je ne vais pas faire tout le texte, sauf si tu me le demandes. Mais c'est assez récurent.)

Le procédé stylistique en lui même, de répétition un peu litanique, n'est pas foncièrement mauvais. Simplement, je trouve qu'il se prête mal au sujet que tu traites ici. Tu parles en effet de sentiments forts, de désir physique et de séduction. Des thèmes qui souffrent mal d'être dilués dans trop de mots. Je les vois plutôt incisifs : directs et efficaces, en somme.

Peut-être devrais-tu chercher les termes exacts pour exprimer tes idées et donc éviter tous ces tâtonnements ? Car, je le répète, ton sujet est bon. Il mérite d'être mieux mis en valeur.

Autre point positif : la construction de ton texte. Elle est claire et logique.

cordélia dit : Le procédé stylistique en lui même, de répétition un peu litanique, n'est pas foncièrement mauvais. Simplement, je trouve qu'il se prête mal au sujet que tu traites ici. Tu parles en effet de sentiments forts, de désir physique et de séduction. Des thèmes qui souffrent mal d'être dilués dans trop de mots. Je les vois plutôt incisifs : directs et efficaces, en somme.

je ne suis pas d'accord. je trouve que ici la répétition à son utilité. Elle traduis l'émoi, la succession de pensée les une après les autre presque incontrôlable, qui traduis fidèlement l'obsession du titre. on ressent le fébrilement de l'auteur.