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 Shi'Na ~

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Youyou




Masculin Nombre de messages : 9
Age : 29
Date d'inscription : 09/11/2010

Shi'Na ~  Empty
MessageSujet: Shi'Na ~    Shi'Na ~  Icon_minitimeMar 9 Nov - 19:29

Bon et bien, je choisis moi aussi de partager mes écris. Voici es 4 premiers chapitres de mon histoire en cours .
Commentaires constructifs seraient appréciable et m'aideraient à avancer.

ici !
Introduction:

Un immense flash illumina la place centrale suivi d'une bruyante explosion qui envoya la statue de Nahâ, déesse mineure des champs, s'écraser contre la bâtisse la plus proche. Alertés, certains courageux s'armèrent d'ustensiles quelconques, certainement afin de les rassurer un temps soit peu, et se risquèrent près de l'endroit d'où provenait le bruit. Ils étaient onze au total; onze à s'avancer vers le cratère formé par l'explosion, onze à voir qu'à l'intérieur du cratère se trouvait un billet où il était écrit en fins caractères «Baêl, Trouvé !». Des onze, un seul comprit, un seul entendit les ricanements dans l'ombre. Il fut le dernier debout car tous les autres tombèrent sous les coups des épées et des lances, Il ne put bouger, des larmes de colère, d'impuissance, coulèrent sur ses joues car il était là, forcé de regarder la fin tragique de ses voisins, ses amis, par sa faute. Il ne put que prononcer deux lettres: «A..l..» avant qu'un puissant coup porté à la tête ne le plonge dans les ténèbres du coma. Il ne resta personne pour témoigner de l'atrocité du massacre. Les croyants diront que les dieux assistèrent à tout cela. Ce qui est sûr, c'est que seul Nüros dut s'en délecter.


Chapitre 1

C'était encore ce long couloir. L'impression qu'il s'étirait jusqu'à l'infini grandissait au fur et à mesure qu'elle avançait. A force, elle avait l'habitude, elle savait qu'au bout elle trouverait une nouvelle fois la maison. Elle, mais qui était elle? «La Rêveuse», ainsi l'appelaient les Voix. Elles étaient comme le vent, elles murmuraient, elles étaient insaisissables. Arrivée devant la maison, La Rêveuse la contempla plus longtemps que d'habitude:
Elle était construite assez simplement. Le toit, en charpente, était surmonté d'une cheminée en pierre. La bâtisse était munie de deux fenêtres, fermées, par lesquelles on ne pouvait pas apercevoir l'intérieur car les rideaux étaient tirés. Elle s'avança sur le seuil et poussa délicatement la porte. Ils étaient là, immobiles comme des statues, à la regarder fixement.
- Qui êtes vous ? demanda t-elle
Aucune réponse, comme à chaque fois. Elle scruta les moindres recoins de la maison mais elle était vide, pas même une toile d'araignée qui puisse témoignée d'une vétusté. La jeune fille regarda plus attentivement le couple:
La personne de droite était un homme. Il était assez grand de taille et plutôt mince, elle lui donnait 45 ans. L'homme avait les cheveux longs et fins, d'un blond fauve, ils étaient accordés avec ses yeux d'un bleu azur. Son nez aquilin lui donne un air d'aigle prêt à fondre sur sa proie. Ses lèvres arboraient un sourire narquois. Il portait une tunique assez modeste d'un blanc démodé assorti avec un foulard en soie dépassé. Son pantalon était couvert d'une substance qu'elle ne pouvait définir. Ses chaussures étaient d'un noir luisant, ce qui prouvait qu'elles étaient astiquées quotidiennement.
A ses côtés se trouvait une jeune femme rayonnante. Plus petite que l'homme, son corps était néanmoins aussi svelte, elle devait avoir entre 30 et 35 ans. Ses cheveux, d'un brun très clair, lui retombaient en cascade sur les épaules. Elle avait les yeux vifs, couleur marron-chocolat, et un petit nez. Ses lèvres étaient légèrement pincées et lui donnaient un air studieux. A l'instar de son compagnon, elle était habillée d'une tunique bleue assez simple. Elle avait un pantalon marron, certainement utile pour monter à cheval, qui se terminait sur des bottes montantes de la même couleur.
Elle retenta de s'adresser à eux, mais seul le silence lui répondit. Comme à son habitude, elle s'avança vers eux en tendant la main mais une force invisible la poussa hors de la maison.
- Pff, même pas une égratignure d'abord ! pesta t-elle
Elle s'avança jusqu'à la porte et là, la maison commença à prendre feu. Instinctivement, elle recula et tomba sur le séant. La porte se referma et elle ne put l'ouvrir malgré tous ses efforts. A ce moment, les Voix susurrèrent de plus en plus fort, martelant sa tête comme si un cheval la lui piétinait.
- Aaaaah !! cria t-elle en se levant d'un bond
Sa chambre était plongée dans le noir, il était tard. Par la fenêtre, elle voyait encore la lune. Elle étendit des pas, et la porte de sa chambre grinça. Sa mère, une bougie à la main s'avança:
- Aerie, ma chérie, est-ce que tout va bien ?
- Oui Maman.. Enfin je crois, ce n'était qu'un cauchemar ne t'inquiète pas, retourne dormir
- D'accord, mais s'il y a le moindre problème, n'hésite pas à m'appeler. Bonne nuit,
- Ouiiii Mamaaann, bonne nuit.. soupira Aerie
Elle referma la porte et ses pas ne se firent plus entendre le long du couloir. La jeune fille était fatiguée, elle reposa sa tête contre l'oreiller et s'endormit comme une souche dans un sommeil sans rêve.


Aerie se réveilla en sursaut:
- L'école ! s'exclama t-elle
Elle regarda par la fenêtre, le temps était au beau fixe car le soleil était bientôt au zénith.
- Aïe aïe aïe ça va barder ! Tu aurais pu te lever plus tôt idiote ! maugréa t-elle
La jeune fille enfila à la hâte une tunique marron par dessus un pantalon beige. Elle s'énerva contre ses sandales qui ne voulaient pas s'attacher. Tout en prenant le peigne sur sa table de chevet, elle se plaça devant son miroir afin de pouvoir recoiffer ses cheveux qui s'étaient emmêles à cause de la sueur. Aerie les peigna et les noua en deux nattes qui lui tombèrent sur le dos. Âgée de quinze hivers, elle allait fêter le seizième cette année. Pour son âge, elle était relativement grande et mince malgré cela, elle était convenablement formée ce qui augmentait sa popularité parmi les jeunes garçons. Sous son front droit, ses yeux en amende étaient singuliers, en effet l'un était marron et bien sur, de l'autre côté on pourrait penser que son œil est aussi marron. Et bien non, contre toute vraisemblance, il était d'un bleu ciel. Ses pommettes saillantes étaient tintées d'un rose pâle. Son nez enluminé n'était pas déplaisant à voir. Par ailleurs sa petite bouche aussi. Enfin, son menton assez long associé au reste faisait de son visage une face radieuse et déterminée.

La jeune fille se pressa d'aller dans la cuisine pour prendre le petit sac en papier où sa mère lui avait laissé son repas puis de retourner dans sa chambre prendre ses feuilles :
- Histoire, Histoire, elle est où cette foutue feuille ! s'énerva t-elle
La jolie brune chercha parmi son tas de feuilles empilées sur le bureau, Après une longue recherche minutieuse, elle finit par tendre le bras en l'air avec une feuille à la main :
- Je t'ai eue !
Finalement elle se rua dehors, en bousculant les passants avec un «Pardon» ou un «Désolé» à chaque fois. Certains avaient le sourire car ce n'était pas la première fois qu'ils vivaient cela. Elle arriva devant l'école en haletant et héla sa meilleure amie qui était en pleine discutions avec un professeur:
- Rina.. Je suis.. en retard.. non? demanda t-elle, la phrase hachée par sa respiration,
- Eh bien.. enfaite M. Kyllian n'est lui aussi pas encore arrivé alors.. je dirais que non tu n'es pas en retard, pour une fois ! répondit Rina, un sourire gêné aux lèvres
Aerie se pencha en avant en se tenant les genoux, prit une grande inspiration et cria :
- Quoi? Tu veux dire que j'ai couru pour rien !
- Vois le bon côté des choses, tu t'es bien échauffée pour tout à l'heure ! ricana la jeune blonde
La retardataire la foudroya du regard:
- Rina, ton humour est déplorable. Voilà le professeur, hâtons nous.
- Oui.
Les deux amies se dépêchèrent de rejoindre le groupe d'élèves qui se formait autour du professeur, M. Kyllian. Les questions et les remarques fusèrent «Professeur, pourquoi ce retard?» «A cause de vous, la chaleur nous a tué !». De sa voix claire, le professeur, englouti par la masse d'élèves, cria :
- Stop ! On se calme, reculez s'il vous plait, je n'arrive même plus à respirer !
Il se dégagea de la masse compact et réajusta sa chemise en coton,
- Ahem, tout d'abord bonjour à tous. Veuillez excuser mon retard, la cause restera confidentielle bien entendu. A présent dépêchons nous d'aller en classe, nous avons assez perdu de temps comme cela débita-il tout en commençant à se diriger vers le grand couloir.
- A qui la faute ! rétorqua en douce Aerie
Après avoir grimper un étage, ils arrivèrent devant la porte de la salle. Ils allèrent tous s'assoir à leur place sous l'œil sévère du professeur Killyan, Une fois assise, elle dévisagea le professeur sans écouter ce qu'il disait :
Il était blond, les cheveux coupés courts. Ses yeux marrons et son visage assez efféminé lui faisait jouir d'une grande popularité chez les jeunes filles qui le trouvaient beau. Aerie, elle, le trouvait quelconque, elle préférait Roy.
Roy était assis un banc devant elle. Ses jolies boucles noires, ses yeux verts-olives, son menton carré, elle aimait tout en lui, Seulement, son sentiment n'était pas réciproque, C'était un des rares garçons à ne pas se moquer de ses yeux, de sa grande taille. D'autre part, sans compter Rina, il était son seul ami.
A côté d'elle, Rina, stéréotype de la jeune élève studieuse, blonde aux yeux bleus, elle était nettement plus petite que Aerie. D'ailleurs, cette dernière la compare souvent à un petit chien, chose qui ne plait pas forcement à Rina mais qui malgré tout ne pipe mot à la comparaison.
- Aerie ! appréhenda le professeur
- Oui ? balbutia la jeune fille
- Arrête de rêvasser !
Elle acquiesça de la tête et se mit à écouter le professeur. Il parlait encore une fois de choses inintéressantes comme l'architecture du village ou l'ancien chef de ce dernier. Dans sa tête, Aerie se réjouit à l'idée que cette année soit la dernière. La suivante, elle la passerait dans la grande capitale de la région de Nhyr : Vinny
Elle avait hâte, vraiment hâte. Elle n'en pouvait plus de voir Éric et sa bande. Eux, ils étaient un peu comme les méchants dans les histoires. Ils se moquaient constamment d'Aerie, par deux fois ils l'ont prise en embuscade avec des seaux d'eau, de peinture. La deuxième fois, IL est intervenu:
Il était là, lui, Roy Lynd, le visage rouge de colère, elle, par terre, les yeux larmoyants. Ce jour là, Éric et ses amis sont rentrés le visage coloré. Depuis cette anecdote, la jeune fille s'est jurée de ne plus jamais avoir besoin de quelqu'un pour la protéger. Elle repensa à son maître d'arme quand tout à coup M. Kyllian l'interrogea :
- Aerie, pourrais-tu me citer dans l'ordre les trois derniers chefs du village?
- Euh, Grym, Kastro et .. Mout ? Hasarda t-elle
- Mout? C'est dans ta tête que c'est mou, ricana le professeur
Un grand silence s'installa dans la salle.
- Ahem, bien le cours est fini. N'oubliez pas de réviser, vous aurez peut-être une évaluation. Sur ce bonne journée, finit-il par lâcher en détalant comme un lapin.
Les élèves se levèrent en petit groupe et se dirigèrent vers la sortie. Aerie, en apercevant Éric et ses amis, pressa le pas. Bien entendu Rina fit de même car elle ne voulait pas se retrouver seule. Tout en marchant elle s'exclama avec gaieté :
- Tu as vu comme il était beau aujourd'hui ?
- J'ai surtout vu qu'il avait le même humour que toi, coupa net Aerie.
Rina fit la moue tout le long du couloir les menant au réfectoire. Pour un village, l'école était assez grande, en effet elle dépassait largement beaucoup de construction et rivalisait presque avec la tour du Chef. Faite en pierre, elle aurait été construite par un certain Dragean, architecte et penseur à la fin des Troubles. Sur la façade avant on pouvait lire «Institut Danaë » et en dessous «Nilyd Erect Cala» qui , d'après le directeur, signifie «Suis la voie de la sagesse» dans une langue oubliée, tout cela était bien entendu incrusté dans une grande plaque en marbre. L'entrée était composée d'une énorme porte précédée d'un grand escalier. Aerie trouvait que cela ressemblait beaucoup à une gueule d'animal car les colonnes, supportant la partie supérieure du bâtiment, faisait office de «dent» d'après la jolie brune. Bien sur, Rina lui a fait remarquer que cela n'y ressemblait pas du tout. Mais elle, elle s'en fichait, elle aimait penser qu'en allant à l'école, elle plongeait dans la gueule du loup. Les parties extérieures Est et Ouest étaient couvertes de lierre grimpant chose qui, même en hiver, ne disparaissait jamais, tant bien que cela donnait un petit air jovial à la scène.
Certains trouvent l'extérieur rustique, mais une fois à l'intérieur de l'école les commentaires changent radicalement. En effet, ce dernier était pompeux. Lustres, tableaux, bustes représentatifs même les tapisseries ne manquaient pas. Le bâtiment était composé en trois étages, le premier concernait tout ce qui relevait de l'administration. Les élèves l'appelaient «La Fournaise» car les bougies étaient omniprésentes. Le deuxième était réservé aux salles de cours. L'étage était divisé en trois sections : 1er Année , 2eme Année et 3eme Année. Chacune possédant quatre salles pour les différentes matières, cet étage constituait le «coeur» du bâtiment. Bien entendu, Aerie était en 3eme année. Le troisième étage faisait office de placard ou de grenier où l'on plaçait les objets devenus alors inutiles. Les deux amies se dirigèrent vers le jardin situé juste à coté de l'école. Pour cela elles durent passer par le Grand Hall, endroit où l'on pouvait s'assoir ou prendre une pause tout en discutant avec un camarade. Dehors, le Soleil avait continué sa course et les nuages commençaient à affluer. Elles allèrent se poser dans un coin à l'ombre d'un chêne et commencèrent à manger. Rina n'osait pas parler. Elle savait qu'Aerie déteste parler en mangeant. Après avoir avalé leur repas, elles se levèrent pour aller en cours, D'un pas nonchalant, elles rejoignèrent le reste de la classe qui attendaient devant l'écurie.
-Aujourd'hui on monte à cheval ! annonça M. Lyrik
M.Lyrik, c'est le « Disciple de la nature». En effet il avait obtenu ce surnom après avoir gagné le concours de chasse de la région. D'autre part il est aussi maitre d'écurie. Chacun des élèves prit place sur les bancs disposés afin d'écouter le maitre d'écurie.
- Tout d'abord bonjour et bienvenue à vous tous.
Les élèves répondirent en cœur «Bonjour»,
-Eh bien aujourd'hui, nous allons faire quelque chose que je ne fais pas faire d'habitude. Nous allons monter à cheval. Évidemment, peut-être que certains d'entre vous n'en n'ont jamais fait, ne vous en faites pas Papa Lyrik est là pour ça . Je pose donc la question, qui n'a jamais fait de cheval ?
Plusieurs mains se levèrent, elles étaient au nombre de sept.
- Ne faites pas vos timides, ce n'est pas une honte vous savez ! On commence tous un jour ou l'autre.
Cinq mains de plus se levèrent. Il ne restait que quatre personnes les bras croisés. Aerie en faisait partie.
- Eh bien voilà. Pour tout ceux qui ont levé la main, suivez mon assistant James qui va vous aider.
Ils se levèrent tous et Rina dut dire au revoir à sa meilleure amie afin de suivre le groupe, elle lui glissa un «Courage» à l'oreille. La raison de cet encouragement : Éric et un de ses compères étaient encore là, Pour se consoler. Aerie se dit que Roy était encore là.
- Bien, j'espère pour vous que vous ne mentez pas. Suivez moi, je vais vous présenter à votre compagnon de route.
Ils se dirigèrent vers le grand box où attendaient plusieurs chevaux.
- Allez tous prendre une selle et que ça saute ! ordonna le maitre d'écurie
Aerie se dépêcha de prendre une selle à sa taille et revint en même temps que Roy. Ce dernier lui adressa un sourire avec un «Bonjour» et alla se placer devant M. Lyrik. Elle devint alors toute rouge et balbutia un «Salut» des plus timides. Bien sur, il était trop tard.
- Quelle idiote je fais ! grommela t-elle
Le reste arriva enfin,dans l'ordre il y avait : Fays,l'héritier d'un grand marchant. Mira, la fille d'un chasseur et enfin Éric et son ami Gaël qui la regardaient avec un drôle de sourire.
- Bien. Aerie, tu prends Étoile, comme d'habitude. (Ses camarades la regardèrent avec un air qui disait «Comment ça comme d'habitude?») Roy, Nova, l'alezan derrière moi. Fays tu chevaucheras sur Lyra, le grand cheval gris. Toi Mira .. Tulipe, la jument blanche. Gaël, sur Whyrd, le cheval blanc et marron. Enfin, Éric, tu iras sur Nürh, le dernier qui reste.. Questions?
Tout le monde hocha de la tête en signe de dénégation.
- Sellez les chevaux alors ! beugla t-il
Chacun prit place près de son cheval et commença à le seller. Aerie flatta l'encolure de son cheval et lui gratta derrière les oreilles. Il approuva d'un grand reniflement.. Ils se connaissaient tous les deux. Après avoir seller leurs chevaux, ils grimpèrent dessus et suivirent M. Lyrik qui commençait à sortir de l'écurie. Ce qu'elle aime chez Étoile, c'est cette complicité entre elle et lui, elle n'arrivait à l'obtenir qu'avec lui, il répondait parfaitement. Au pas, ils se dirigèrent vers la forêt de Belle Fleur.
Le professeur s'arrêta et leur cria:
- Bien, dans un premier temps, vous allez vous disperser et me cueillir deux pissenlits et un coquelicot. Dès que vous avez fini ou s'il y a le moindre problème vous revenez ici, est ce bien clair?
- Oui ! répondirent-ils tous en cœur
- C'est parti !
Chacun se lança au trot de son côté mais Aerie soupçonna les deux filous de se rejoindre lorsqu'ils ne seront plus visibles par le maitre d'écurie. Aerie prit un vieux sentier qu'elle connaissait assez bien maintenant après l'avoir utilisé un bon nombre de fois, Elle repéra assez vite un groupe de pissenlit d'où elle cueillit deux jeunes pousses. Après être remontée sur selle, elle accéléra un peu le rythme et freina net devant quelqu'un allongé par terre. Aerie, en bonne samaritaine descendit de son cheval afin de lui apporter son aide :
- Monsieur, tout va pour le mieux? demanda t-elle
Quand il leva la tête, Aerie comprit dans quel pétrin elle s'était mise : C'était Gaël. Il se releva un sourire narquois aux lèvres.
- Beau temps pour se promener Aerie ricana le blondinet.
- Avec toi qui gâche le paysage, je ne peux pas répondre lança Aerie.
Piqué par l'insulte, il essaya de saisir son bras. La brune lui décocha un direct du droit en plein dans le menton et il tomba au sol.
- Rendors toi dit-elle avec serein,
Elle n'entendit pas Éric venir par derrière. Il était armé d'une grosse branche.
- Attention, derrière toi ! cria une voix
Aerie eut juste le temps de se retourner et de voir une branche s'abattre sur son épaule. Le coup, assez violent, l'envoya bouler sur le côté. Sa vue devient évanescente lorsqu'il s'approcha d'elle,
- Tu vas payer dit t-il avec une certaine connotation sadique dans la voix
La jeune fille essaya de s'échapper mais son bras lui fit défaut. Alors qu'il était sur elle, une ombre passa derrière lui et l'assomma d'un coup de coude bien placé. Lorsqu'il se pencha sur elle, Aerie ne reconnut pas son sauveur, Elle avait du mal à reconnaître ce visage encadré de boucles noires.
- Aerie, tu vas bien? demanda le jeune homme.
- Oui, enfin je crois.. grommela t-elle
Elle essaya de fuir mais une douleur lancinante l'immobilisa.
- Ne bouge pas ! Je vais te porter jusqu'à Étoile la rassura t-il
Elle se sentait bien dans ses bras, elle aurait préféré y rester plus longtemps. Il la fit assoir sur le dos de l'alezan. Aerie écarquilla les yeux pour deux raisons : La première l'aurait rendue toute rouge de honte s'il n'y avait pas la deuxième. Elle vit Éric revenir à la charge avec son arme improvisée.
- Derrière toi Roy ! le prévient-elle,
Il fit demi tour et esquiva le coup d'estoc porté par Éric. Roy se lança sur lui et ils roulèrent par terre . Éric se releva le premier et frappa Roy à la tempe, un deuxième coup fusa mais le jeune sauveur para et lui envoya son point dans la figure. Éric tituba en arrière et Roy profita de cette faiblesse pour lui décocher un coup de pied dans le tibia ce qui fit hurler de douleur l'assaillant. D'un direct du droit, il l'envoya au tapis.
- Tu vas nous le payer cria Gaël qui fonçait droit sur lui.
Il fit à peine trois pas qu'il tomba à son tour. Derrière lui, Aerie la branche d'Éric à la main, souriait de toute ses dents.
- Joli travail dit-il en applaudissant
Elle esquissa une courbette et lâcha un «Outch» de douleur à cause de son bras. Roy l'aida à remonter sur son cheval et prit la bride d'Étoile entre ses mains. Aerie se colla doucement contre son dos, elle appréciait son contact et sa chaleur.
- Vous avez l'air de vous connaître M. Lyrick et toi lâcha enfin le jeune homme
- Oui.. c'est mon Maitre d'arme et mon professeur d'équitation bafouilla Aerie
- Je vois, cela explique le fait que tu saches monter à cheval et te battre remarqua le garçon
Elle acquiesça de la tête et la reposa contre son dos, Ainsi ils arrivèrent tous deux au point de rendez vous et trouvèrent le professeur entrain d'admirer une fleur sur le bord du chemin. Roy lui relata les faits et le maitre d'écurie promit que des sanctions seraient prises contre les deux élèves. Il ordonna à Roy d'emmener Aerie à l'infirmerie afin de se faire soigner. Sur le chemin de retour, elle commença à somnoler et sentit à peine que quelqu'un tira une couverture sur elle, l'embrassa au front en lui souhaitant un bon sommeil.



Dernière édition par Youyou le Mar 9 Nov - 19:47, édité 2 fois
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Youyou




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MessageSujet: Re: Shi'Na ~    Shi'Na ~  Icon_minitimeMar 9 Nov - 19:33

Chapitre 2

La lourde porte s'ouvrit, gémissant comme si elle n'avait pas été huilée depuis des décennies. La lumière tapa dans ses yeux ce qui le réveilla. Ce n'était pas habituel car d'habitude la nourriture, il la recevait par un trou s'ouvrant de l'extérieur. L'obscure clarté dévoilait un peu mieux la pièce dans laquelle il était enfermé, ce qui lui permit d'avoir une vision plus détaillée de la cellule. Chose qu'il n'avait pas pu avoir avant. De grosses chaines étaient attachées au mur par des anneaux. Sa paillasse posée par terre empestait, son pot de chambre encore plus. Il n'y avait rien d'autre, à part une petite écuelle d'eau posée près de lui. Quelqu'un entra, une silhouette svelte et grande. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu quelqu'un, vraiment longtemps. L'être s'approcha et commença par lui prendre ses poignets. Il essaya de résister mais il était faible. L'inconnu les lui enchaina de manière à ce qu'il ne puisse plus les bouger.
- Qui êtes vous ? demanda le prisonnier
- Où est-il ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez gémit l'homme
Il essaya de se dégager mais ses mains étaient solidement retenues par les chaines, ce qui ne fit que lui entailler les poignets :
- Où est l'objet ! s'énerva la voix
Le prisonnier allait répondre quand tout à coup une gifle lui coupa le souffle. Le contact était froid, froid comme si la main appartenait à un cadavre. Les ongles lui ouvrirent la lèvre supérieure qui commença alors à saigner. La main continua sa balade jusqu'aux longs cheveux blonds de l'homme qu'elle empoigna et cogna la tête du détenu contre le mur.
- Je te le répète une dernière fois. Où est-il ? lui chuchota t-il à l'oreille.
Une odeur pestilentielle s'échappa de la bouche ce qui fit plisser le nez du blond.
- Tu es bien sur de toi dit-il tout en se relevant.
Il s'approcha de l'écuelle et la renversa d'un petit coup de pied
- Oh, comme je suis maladroit. Tu ne pourras pas boire aujourd'hui s'excusa t-il d'un air presque sincère.
- Non..sil vous plait arrêtez.. murmura l'homme d'une voix faible
La silhouette eut un rictus mauvais puis s'approcha de l'homme
-Je te laisse jusqu'à demain. Sinon le Maitre va se fâcher et là, crois moi, tu aurais préféré être mort ricana t-il
- Le Maitre? Qui est- ce .. ? demanda faiblement l'homme blond
Pour seule réponse, il eut un rire guttural. Avant de partir, l'être lui détacha les bras. Ces derniers retombèrent mollement contre le sol. Ses manches étaient déchirées, sa tunique élimée. Il était pied nu et, parfois, il sentait des gros rats lui ronger les doigts. Ils leurs arrivaient même parfois de s'attaquer à sa maigre pitance qui n'était composée que d'un moignon de pain noir et , si ses geôliers étaient pris d'une quelconque pitié, d'un bout de viande dure. La porte se referma et les ténèbres engloutirent la pièce. Les yeux du prisonnier se refermèrent doucement et il se replongea dans son monde où il se voyait tenant la main de sa femme et un enfant.


Chapitre 3

Le réveil fut douloureux, son épaule la lançait. Inconsciemment, elle essaya de se mettre sur le coude ce qui lui arracha un petit cri de douleur. Le bruit alerta une jeune infirmière qui accouru.
- Mademoiselle Drew resté allongée je vous prie !
Aerie se rallongea tant bien que mal, le bandage lui serrait le bras jusqu'au niveau de l'épaule. Elle ferma les yeux et respira un bon coup :
- Depuis combien de temps suis-je là? demanda-t-elle
- Hier après-midi, vous avez dormi jusqu'à ce matin précisa l'infirmière.
La jeune blessée fit la moue, sa mère a du s'inquiéter. Elle demanda si on lui avait rendu visite et on lui répondit que oui. A la description de Roy, elle comprit que c'était ce dernier qui l'avait déposé et qu'il lui avait même rendu visite tôt ce matin. Ses joues s'empourprèrent et l'infirmière lui dit :
- Ah, c'est ton petit copain n'est-ce pas !
- N.. Non.. Non, ce n'est pas ce que vous croyez bafouilla Aerie
- Ce n'est pas la peine de me mentir tu sais, j'ai moi aussi été jeune. Tu es rouge comme une tomate, j'ai tapée dans le mille pas vrai ? taquina la femme
Aerie, terriblement gênée par la boutade, enfouit sa tête contre l'oreiller de manière à ce que l'infirmière ne puisse plus voir son visage devenue rouge écarlate. C'est à ce moment précis qu'arrivèrent Rina et la mère de la jeune brune. Toutes les deux inquiètes, elles bombardèrent Aerie de questions qu'elle éluda d'un geste de la main. La blessée inventa un mensonge de toute pièce : elle est tombée de son cheval. Elles gobèrent le mensonge : Sa mère, inquiète, ne se fie pas prier pour être rassurée. Quant à Rina, sa naïveté la pousse à accepter tout sans broncher. Le médecin qui s'était occupé d'elle durant son sommeil était M. Layer. C'était un homme dans la force de l'âge et au caractère bien trempé.
- Aerie, tu resteras alité une semaine. Je ne veux pas que tu sortes de chez toi est-ce bien clair ? lui préconisa le docteur.
- Oui répondit Aerie.
- Bien tu peux partir maintenant. Ne force pas trop sur ton bras surtout.
Elles commencèrent à partir quand tout à coup il rappela Aerie :
- Ah, j'ai failli oublier. M. Hante et M. Lyrik mon demander de te faire passer un message
Un petit silence s'installa. Le docteur voulait visiblement faire durer le suspense :
- S'il vous plais.. Je n'ai pas toute l'heure vous savez s'impatienta Aerie.
- Les jeunes de nos jours, plus aucun respect envers les anciens grogna-t-il doucement, ils vont surement te rendre visite aujourd'hui lâcha le docteur.
- Merci.
Aerie rejoignis sa mère et sa meilleure amie dans le couloir qui débouchait sur la sortie. Quand elles furent sorties, le docteur se gratta la tête pensivement: Elle est sa mère ne se ressemblait pas vraiment.


Tout en marchant, Rina raconta ce qu'il s'était passé durant son excursion en poney avec le reste de la classe. Le jeune assistant l'avait même complimenté car elle faisait des progrès en un rien de temps. Dena était même tombé dans la boue, ce qui, apparemment, avait fait rire tout le monde, sauf elle évidemment. Aerie en avait des migraines : Rina était un moulin à parole.
La lumière du Soleil et l'air frais lui firent un bien fou. Sa mère leurs proposa d'aller s'assoir sur un banc. Proposition qu'elles acceptèrent vivement au moment où un marchand ambulant passa. Il possédait toutes sortes de chose. Étoffes, tapisseries et même des chaussures étaient présents dans la carriole. Il était assez trapu mais sous sa tunique longue et crasseuse mais ses muscles étaient saillants. Un voile bleu couvrait la totalité de son visage. L'homme portait des mocassins rouges usés et une cape trouée de la même couleur. Il s'approcha du petit groupe sur le banc d'un pas nonchalant et se plaça devant elles:
- Bonjours mesdemoiselles dit-il d'un air enjoué
«Bonjour» répondirent-elles en cœur
- Joli temps pour se promener, n'est-ce pas?
- Surtout pour sortir couvert ironisa Aerie
Elle devina son sourire amusé derrière son voile.
- La tradition oblige que voulez-vous, on ne peut pas faire autrement à moins de vouloir le bannissement. Trêves de bavardage, j'avais une question à vous pouser: Avez-vous vu mes semblables? demanda-t-il.
Elles se regardèrent d'un air étonné.
- Je vois, je suis donc le premier marmonna-t-il Oh! Pardonnez mon impolitesse reprit-il un ton plus haut, je ne me suis même pas présenter! Je me nomme Maelyn, jusqu'à présent j'étais vendeur dans la grande ville de Minar, capitale de la région de Saldar..
- Saldar?! coupa Aerie. Mais c'est à des centaines de kilomètres!
L'ancien marchand ricana doucement.
- Des centaines oui.. Sans oublier le désert de Mu qui couvre à lui seul une grande partie du territoire de Saldar. J'ai effectivement parcouru tous ces kilomètres mais non sans raisons bien évidemment. A l'heure actuelle, nombres de mes camarades, voisins doivent être en train de suivre le même chemin que moi expliqua-t-il
- Cela explique l'état de votre carriole ainsi que celui de vos vêtements ajouta Rina qui était resté silencieuse depuis le début.
- En effet. Bien entendu vous devez vous demandez pourquoi est-ce que tout ce peuple émigre vers le nord n'est-ce-pas? -Elles acquiescèrent machinalement de la tête- La Peste lâcha-t-il d'un air grave, la malédiction de Nüros.
Sa dernière phrase était chargée de tristesse. En bonne croyante, la mère se signa le front en signe de protection demandé au dieu Erè. Aerie et son amie firent les gros yeux et Rina lâcha un petit «Oh» d'étonnement.
- Comment.. Comment la Peste a-t-elle bien pu vous toucher? Elle n'est plus apparue depuis aux moins deux siècles, bien avant les Troubles! commenta Aerie
- Je crains que cette dernière ait été provoquée par le mensonge, le vol, et les autres crimes commis par l'humanité. Elle serait comme un châtiment, une punissions des dieux s'abattant sur nous autres, pauvres mortels inconscients des actes que nos commettons. Cela sort de la bouche de nos oracles. Bien entendu, nous avons préféré fuir et laisser la ville à l'abandon. Malheureusement, nous n'avons pas pu sauver tout le monde - des gouttes perlèrent de ses yeux venant mouillées le voile –
Le Chef et sa famille ont fui la région pour aller se réfugier chez la sœur de madame à Yiliwien en Lothalewyn. La Peste tomba comme ça sans prévenir, tout d'abord dans une assez grande bourgade nommée Weig: Le premier malade fut retrouvé mort devant chez lui, les bubons crevés. A partir de ce moment, tout dégénéra. Les personnes ayant découvert le corps attrapèrent la maladie et cette dernière ce propagea dans toute la ville faisant ainsi un grand nombre de mort. Les échanges commerciaux ainsi que les petites migrations des survivants ne firent qu'empirer les choses. La Peste fit le tour de la région augmentant ainsi considérablement le nombre de mort. On pria dans toutes les villes, tout les villages mais malgré tout la frénésie ne s'arrêta pas. Les survivants se regroupèrent dans ma ville afin de tâcher de trouver une solution. Après mure réflexion, nous décidâmes de nous enfuir vers le Nord mais le soir même, la grange ou était entreposés prit feu ce qui retarda le grand départ. Pour ma part j'ai préféré partir le soir même. J'ai effectué un long périple à travers beaucoup de ville où j'ai prévenu les habitants. Il y a eu les coupe-jarrets, les pluies, tout ! Mais le pire fut le désert de Mu.. Je vais vous épargnez la description de cette chaleur intense, ce sable qui vous pénètre les habits et ce froid montant avec la nuit. Voilà, vous connaissez mon histoire, une histoire que j'ai du raconter une bonne centaine de fois à présent. A présent je m'en vais me reposer dans une auberge, mes salutations mesdames.
Il conclu son récit avec une courbette et s'en alla en trimbalant sa charrette derrière lui.
- Charmant personnage lâcha la mère d'Aerie tout en souriant.
Elles se levèrent et commencèrent à marcher. Arrivé à la fontaine de la grande place, Rina les laissa car elle devait rentré chez: il commençait à faire relativement tard. Une fois arrivé, Aerie fila illico presto dans sa chambre afin de pouvoir se changer. La chaleur ambiante lui donnait l'impression de fondre comme une bougie. Elle enfila une ample tunique et des collants montants et se dirigea ensuite vers la salle de bain. Arrivée devant le miroir, elle regroupa ses cheveux sur le sommet de sa tête et en fit un chignon. Tout en passant de l'eau sur son visage, Aerie se remémora le message du docteur:
Le directeur, M. Hante, ainsi que M. Lyrik devaient passés. A peine eut-elle finit d'y penser que la voix de sa mère s'éleva dans le couloir.
- Aerie, les invités sont là ! Dépêche toi de descendre sil te plais, ils sont là pour te parler !
- Invités, invités, tu parles, ils se sont inviter plutôt oui marmonna-t-elle
La jeune fille se dépêcha de finir de s'essuyer le visage avec une serviette pour ensuite aller jusqu'au salon où elle trouva les deux hommes assis sur une chaise et sa mère en face.
«Bonsoir Aerie» dirent-ils en cœur
- Bonsoir répondit-elle
- Comment va ton épaule ? demanda le maitre d'écurie
- Assez bien dit-elle avec satisfaction
Pour prouver ses dires elle fit un moulin avec son bras
- Eh bien c'est bon signe tout cela. Bien, à présent nous devons discuter.. Madame Drew, est-il possible de nous laisser seul quelques minutes, M. Lyrik et moi-même devons s'entretenir avec votre fille, Aerie demanda directeur
- Euh, oui bien entendu. Je vais faire du thé.
Une fois la maman partie, le directeur invita Aerie à prendre place sur une chaise.
- Aerie, tu sais pourquoi nous sommes là n'est-ce pas ?
- Oui.
- Bien, j'aimerais maintenant que tu nous racontes ce qu'il s'est passé,
Elle relata rapidement les faits, en omettant quelques détails.
- Je vois, ton histoire correspond à celle de Roy à un ou deux détails près.
Le directeur commença à réfléchir, la main posée sur son double menton. En effet, M. Hante ressemblait à un tonneau. Ses cheveux grisâtres témoignaient de son ancienneté.
- Réflexion faites, je pense avoir trouver. Ils seront punies, exclus de notre chère école. Je pense que cela leur donnera matière à réfléchir. Qu'en pensez vous M. Lyrik?
- Ma foi, je trouve que cela est équitable répondit-il
- Nous devons nous en allez, un bon diner nous attend à l'auberge. Repose toi bien ma petite Aerie et n'ai crainte, ses deux voyous ne recommenceront plus. Passe une agréable soirée, et excuse nous auprès de ta mère. Au revoir dit le maitre d'écurie
- Merci et bon diner lança Aerie
Elle les raccompagna jusqu'à la sortie et une fois retournée dans le salon, la jeune fille trouva sa mère, un plateau aux main, qui la regardait avec un air béat.
- Ils avaient à faire, ils m'ont demandés de les excuser relata Aerie.
Elle prit congé de sa mère et s'en alla dans sa chambre. Pas très spacieuse, elle était néanmoins meublé d'un lit, un grand miroir, une table de chevet, un bureau ainsi qu'une penderie. Aerie se jeta sur son lit en lâchant un «Enfin» qui n'en finissait pas. La jeune brune se mit sur le dos et jeta la couette au fond de son lit : Il faisait une chaleur indescriptible,
Toute la journée elle pensa au moment ou elle serait tranquillement poser dans son lit, coupé du monde, Tout doucement, elle commença à sombrer dans le monde des rêves

*

Était-ce encore un de ces rêves où alors était-elle bien dans une ville ? La nuit était tombé, la lune éclairait de ses minces rayons les ruelles insondables, on n'entendait pas même une mouche voler.
- Où suis-je ? Se demanda Aerie à tu-tête
Les maisons autours étaient construisent dans un style occidentale, de loin elle apercevait ce qui devait être la tour d'un Chef. Une aura funeste se dégageait de ce lieux. Le silence ne faisait qu'accentuer la crainte de la jeune fille.
- Hé ho ! Il y a quelqu'un ?
Sa demande lui revint en écho: décidément il n'y avait personne,
- Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ce genre de chose ! Qu'es-ce que je fais ici d'abord hein ? Je veux dormir moi ! S'énerva la jeune brune en tenue de de nuit
Elle s'aventure prudemment le long de la grande rue , longeant les bâtiments en pierre. Elle déboucha sur une sorte de petite fontaine dont l'eau s'était visiblement tarit.
- Lothearic Elomalath Kedieand Saniver Shi'Na? Avilee.
Aerie se retourna et se retrouva face à face avec une vielle femme assez petite de taille. Elle bondi vivement en arrière :
- Qui êtes vous ?? Que faites vous dans mon rêve ??
- Ah, vous parlez le dialecte de la région Nhyr. Vous ne parlez donc pas l'ancien «Ererinn». Ma foi, cela n'est pas un problème, je maitrise ce langage. Je répète donc : Vous êtes bien la nouvelle Shi'Na? Enchanté déclara la vielle d'une voix claire
- Mais.. Mais qui êtes vous et d'où sorter vous ?
- On me nomme Erimma, je suis votre Lubrith, ou servante comme on dit chez vous. Je n'existe pas réellement, je prends ici une forme humaine pour pouvoir ainsi communiquer avec toi. Ici, vois-tu, nous sommes dans l'Yma, pays des songes et des rêves. A présent suit moi, je vais te montrer quelque chose.
Malgré son apparence faiblarde, elle avançait d'un pas rapide. Aerie dut même courir pour la rattraper. La jeune brune ne cessait de se poser des question: Où était-elle? Était-ce un rêve? Il paraissait trop réel. La vielle l'avait appelé «Shi'Na», qu'était-ce? Son esprit s'embrouillait à force de réfléchir. La «servante» pris soudainement une petite ruelle qui déboucha sur une grande place.
Un énorme feu de joie s'y consumait: des centaines de corps pourris y brulaient. Aerie se pinca le nez à cause de l'odeur nauséabonde qui polluait l'air
- Aerie Shi'Na, ce que vous avez devant vous et l'œuvre de la créature créée par Nüros, Dieu des enfers..
Aerie était complètement déboussolé et ne savait plus où donner de la tête
- Les gens que tu vois ici ont été victime de la peste, maladie lâchée par Mäbrog sur toute la région du Sud afin de pouvoir faire fuir la population et ainsi acquérir plus de territoire et d'autre part de pouvoir manigancer tout ce qui lui passe par la tête.
Le sud.. La peste.. Tout cela collait avec la réalité, le discours du marchand durant l'après-midi. Elle commençait réellement à croire en ce rêve.
- Vous voulez dire que nous sommes dans une ville dans la région de Saldar ? Demanda Aerie
- En effect, tout les habitants ont fuit, il ne reste que les cadavres de pauvres malheureux..
- Vous m'appelez Shi'Na depuis notre rencontre.. Qu'est-donc ?
- C'est votre titre. Grande prêtresse serait une assez bonne traduction dans votre langue.
La brune étouffa un petit ricanement, soit elle était complètement folle, soit .. Elle n'en savait rien..
- Écoutez, je crois que je ferais mieux de sortir de ce rêve et de me rendormir paisiblement.. commença Aerie
- Comme vous voulez , mais sachez que demain vous serez de nouveau ici.
Aerie aller répliquer quand soudain, elle aperçue une ombre assise tout en haut de la tour faite d'os et de chair en pleine combustion. Elle le signala à Erimma qui lui répondit qu'elle l'avait vu depuis le début. C'était un esclave de Mäbrog, un éclaireur. Elle lui expliqua qu'il allait surement raconter qu'elle est venu à son Maitre.
- S'il vous plait.. Laissez moi dormir.. Ce rêve me..
Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que Erimma psalmodia une incantation en la regardant de ses grands yeux rouges, yeux qui continuèrent à la regarder même après qu'elle soit debout, en sueur, mais cette fois dans sa chambre.
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MessageSujet: Re: Shi'Na ~    Shi'Na ~  Icon_minitimeMar 9 Nov - 19:34

Chapitre 4

Après avoir passée une nuit mouvementée, Aerie décida de faire la grasse matinée. Allongée sur son lit, ses yeux s'égarèrent sur le vaste plafond blanc alors que son esprit, lui, était perdu dans le tourbillon créé par la masse de questions qui affluait à l'intérieur d'elle-même. Aerie poussa un grand soupir tout en se massant les tempes avec ses doigts: sa tête lui faisait horriblement mal.
Soudainement, la porte s'ouvrit vivement, sa mère pénétra dans la chambre un gobelet et un linge mouillé aux mains.
- Eh bien ! On dirait que madame s'est enfin réveillée ! Deux jours que tu es clouée au lit, j'ai presque cru que tu prenais racine, se moqua t-elle.
Tout en affichant son sourire habituel, elle lui apposa le linge sur le front et mit le gobelet sur la petite table de chevet.
- Bois, ça te fera du bien. Cela fait deux nuits que tu t'agites et que tu cries pendant ton sommeil. J'étais vraiment très effrayée, lui avoua t-elle.
Aerie était complètement déconcertée, elle ne comprenait plus rien, aurait-elle vraiment dormi deux jours sans s'en apercevoir ? La jeune fille avait beau remuer la cendre du souvenir, rien ne lui revenait en mémoire. Elle se mit sur le séant et prit le gobelet dans ses mains : La décoction, encore tiède, avait une couleur jaunâtre et une forte odeur de saule s'en échappait. Aerie se força un peu et but une gorgée, puis deux et continua jusqu'à ce que la mixture finisse par lui piquer les narines. Elle parvînt cependant à le finir et voulut essayer de se lever:
L'adolescente voulait se lever. D'un signe de tête, sa mère l'avait compris et l'aida à se relever.
Sa tête tournait, elle avait l'impression d'être sur un bateau: le sol tanguait légèrement.
- Ne te force pas hein, s'inquiéta t-elle.
- Ça.. Ça va aller, déglutit sa fille en lâchant les mains qui l'aidaient à tenir debout. Tout en prenant appui sur le mur, elle réussit à aller jusqu'à la salle de bain. Se dirigeant vers le lavabo, la jeune fille constata qu'elle avait une mine de déterrée.. Aerie se passa de l'eau froide sur le visage à plusieurs reprises mais cela n'eut pour effet que de lui donner l'envie d'aller prendre une bonne douche chaude. Sitôt dit, sitôt fait ! Aerie remplit la baignoire d'eau bouillante apportée par sa mère. Elle se déshabilla avec lenteur et précaution puis s'immergea dans l'eau qui lui brûla légèrement la peau. Après avoir passée une vingtaine de minutes à faire sa toilette et barboter dans l'eau, Aerie s'extirpa de cet océan de chaleur. Tout en se séchant avec une serviette, elle pensait à la tête que ses camarades feraient lorsqu'ils la verraient avec son plâtre, évidemment ils lui poseraient des tonnes de questions. La jeune fille finit de s'habiller en vitesse et prit le chemin de la cuisine afin de pouvoir faire taire son estomac. Sa mère lui servit un petit déjeuner composé d'un bol de lait frais, de deux tranches de pain couverte de miel et d'une belle poire, son fruit préféré. Elle mangea avec grand appétit, s'étouffant presque avec les tartines desquelles dégoulinait le miel sur le menton de gloutonne.
- Doucement Aerie ! Ton appétit te tuera un jour ! s'esclaffa sa mère.
Sa fille haussa des épaules et continua de s'empiffrer.
- Tu ne changeras donc jamais, soupira-t-elle. La maison était vraiment silencieuse pendant ton «absence».
Ne sachant pas quoi dire, Aerie baissa les yeux sur sa tartine pendant que sa mère quittait la cuisine.


En regardant le calendrier, Aerie alla se préparer en vitesse: c'était le jour du grand marché, fixé le 6 de Myo. Ce jour était un jour spécial pour tout le monde, surtout pour les jeunes filles, car les marchands de toute la contrée venaient exposer leurs marchandises. Des kilomètres d'étoffes soyeuses, un océan de soie et d'or, des montagnes de bijoux, ce qui, pour ainsi dire, faisait la joie de toutes les dames soucieuses de leur apparence. Aerie s'habilla rapidement et prit sa bourse dont les pièces remplissaient bien la panse puis s'empressa d'embrasser sa mère afin de rejoindre plus rapidement Rina qui devait certainement l'attendre chez elle comme chaque année. A peine fut elle sortie qu'Aerie fut prise dans la marée humaine qui avançait d'un rythme nonchalant, flânant ici et là. Elle parvint quand même à s'en extirper et frappa à la porte de chez Rina.
- Tiens donc ! Aerie, cela faisait bien longtemps que je ne t'avais pas vu ! Rina m'a dis que tu étais à l'hôpital.. Mais tu as l'air en grande forme ! S'étonna la grande blonde ayant ouvert la porte.
- Bonjour Madame Mishtra ! Oui, j'ai de l'énergie à revendre à présent ! Est-ce que Rina est la ? Je me suis dis qu'on pourrait aller ensemble au grand marché, déclara Aerie.
- Je suis là ! cria Rina en bousculant sa mère, alors on y va ?
- On y va, dit son amie en la prenant par la main.
- Ne rentrez pas trop tard, leur adressa la mère de Rina en guise d'au revoir.
Sans répondre, les filles filèrent vers la grande place où s'agglutinaient des milliers de personnes et des centaines de stands de toute les couleurs. Les marchands criaient à s'en casser les cordes vocales afin d'attirer le plus de clients possible. Ces derniers accouraient pour obtenir la meilleure étoffe au plus bas prix, ils fondaient sur... tout ce qui plaisait à leurs voisins, juste pour le plaisir de les narguer avec par la suite. Au bout de quelques minutes, Aerie aperçut une longue robe rouge sertie de soie couleur d'or qui lui plut immédiatement. Elle s'approcha rapidement du stand avant que quelqu'un ne la devance dans son achat. La jeune brune s'empara de la robe devant une matrone qui lui rappelait vaguement un ours:
- Repose ça immédiatement ma petite, j'étais là la première ! Rugit la dame.
- Oui, mais je l'ai prise avant, dommage, hein? lui lança Aerie qui ne se laissait pas marcher sur les pieds.
La matrone essaya d'attraper un bout de la robe mais Aerie la serra contre elle et accourut devant le marchand afin de pouvoir la payer. Une fois la transaction faite, elle se retourna pour montrer son achat à Rina. Un homme la ceinturait presque pendant qu'un autre faisait face à Aerie.
- Suis nous sans parler ou ton amie périra, lui chuchota l'homme à moitié voilé.
Pour lui prouver ses dires, son complice appliqua une lame contre le flanc de Rina lui soutirant un gémissement de douleur. Aerie serra les dents et les suivit docilement, elle mourait d'envie de crier à l'aide mais elle avait peur que cela ne coûte la vie à son amie. Les deux hommes se fondaient dans la masse, ils étaient habillés comme de simples citoyens à l'exception de celui qui avait un voile qui lui couvrait la moitié du visage. Ils s'éloignèrent peu à peu de la foule sans remarquer que quelqu'un les filait discrètement depuis le début. La petite troupe arriva dans une ruelle et pénétra dans un édifice désaffecté.
- A présent tu vas nous donner l'objet ou mon compagnon se fera le plaisir d'assouvir ses besoins avec ton amie et l'égorgera devant tes yeux, lâcha froidement l'homme en la regardant de ses yeux noir de jais.
Aerie ne comprenait rien du discours de l'homme:
- De.. De quel objet parlez-vous ? Si vous voulez de l'argent je n'en ai pas, répondit Aerie.
Non, ils ne voulaient pas d'argent c'était certain, ils n'auraient pas fait tout cela pour des pièces.
- Cesse de te moquer de moi ! Je n'ai pas le temps de jouer avec toi, gamine ! Yrold ! Tonna le kidnappeur.
Son compagnon acquiesça et pressa la lame contre le cou de Rina faisant ainsi perler du sang de sa gorge.
- Arrêtez ! Cria Aerie, laissez la partir, elle n'a rien à voir dans l'histoire non? Si c'est moi que vous voulez alors ne vous en prenez pas à elle, vous n'êtes que des lâches !
L'homme s'étrangla de rire et lança au présumé Yrold :
- Elle a du cran la gamine, elle nous a traité de lâches! En plus elle n'est pas mal du tout !
- Ne me touchez pas ! Cria Rina en se débattant lorsqu'elle sentit les mains de l'homme la caresser.
- Finissons-en, coupa Yrold, nous ne sommes pas là pour jouer. Donnes nous l'objet ou ta copine meurt.
Aerie était complètement perdue.

Caché derrière la porte d'entrée il observait la scène calmement, s'il agissait maintenant il risquait de gâcher l'effet de surprise et compromettre la vie de la prisonnière. Si seulement il pouvait faire comprendre à Aerie qu'il était là, cela l'aiderait beaucoup. Il lui fallait un plan, et vite ou il serait trop tard. S'appuyant un peu trop contre le battant de la porte, celui-ci craqua. Immédiatement, l'homme voilé sorti un couteau et tint en respect Aerie, ils se regardèrent rapidement et Yrold lui fit un petit geste de la tête voulant certainement signifier «Va voir». L'homme garda Aerie dans son champ de vision afin de pouvoir l'atteindre en cas de danger avec son couteau et alla en direction de la porte. Ne sachant que faire, il commença à paniquer lorsque l'homme se rapprocha, il aperçut une rangée de poubelle dans lesquelles il se cacha sans bruit. Il vit l'homme tendre sa tête à travers la porte et regarder dans la ruelle mais il ne vit personne.
- Le bâtiment est vieux, sûrement le vent qui fait grincer les portes, éluda le ravisseur en venant se repositionner devant Aerie.
Un long soupir s'échappa de sa bouche malgré l'odeur nauséabonde qui se dégageait des poubelles. Il se releva et réfléchit: Il n'avait à sa disposition qu'un couteau de taille réduite qu'il portait à la ceinture afin de pouvoir découper des petites choses donc rien de très dangereux et utile. Le jeune garçon s'ébouriffa les cheveux, il devait les sauver. Premièrement il devait faire comprendre à Aerie qu'il était la. Il prit ce qu'il trouva d'intéressant par terre, c'est à dire une pierre de taille moyenne et une tige en acier. Le jeune garçon avait échafaudé un plan, c'était quitte ou double. Il jeta la pierre par dessus le mur et pria pour que la pierre tombe derrière le brigand qui tenait Rina en otage. Le caillou fila droit vers le ciel puis décrit une courbe, la pierre traversa la charpente et tomba bruyamment quelques mètres derrière le ravisseur. Les ravisseurs tournèrent la tête et le garçon se faufila rapidement à côté de l'homme voilé qu'il assomma violemment avec la tige, et le laissa s'écraser lourdement sur le sol.
- Roy ?! S'écria Aerie. Que fais tu la !
- Je suis venu me promener, cela ne se voit pas ? Ironisa Roy
Il prit l'homme étourdi par derrière et ramassa le couteau. Lorsqu'il sentit la lame sur sa gorge, le bandit laissa échapper un sifflement suraigu.
- A présent vous allez nous rendre Rina ou alors votre ami mourra, déclara froidement le jeune garçon.
- Ha ha ha, Je n'ai que faire de cet idiot, fais ce que tu veux de lui, tue le même, qu'importe, rigola Yrold.
Roy serra les dents, le ravisseur était sans pitié. Il regarde la pauvre Rina qui avait les yeux gonflés à force de pleurer, sa tunique était mouillée et un liquide jaunâtre dégoulinait jusqu'au sol. Son cœur battait à la chamade, il ne savait pas quoi faire.
- Bon, eh bien je crois que je sais ce que je vais faire. A bientôt Shi'Na, lâcha t-il avec un sourire narquois.
Et il disparut avec Rina dans les bras. Aerie et Roy en restèrent interdits, la bouche grande ouverte.
- Que.. Mais.. commença Aerie
- Je .. Je n'arrive pas à y croire.. Il était là, juste devant nos yeux.. Et.. continua Roy
- Rina.. Rina ! Cria Aerie les larmes aux yeux
Le complice d'Yrold reprenant ses esprits, Aerie le prit par le col et lui balança une droite en plein visage, elle sentit le cartilage de son nez se briser.
- Où sont-ils partis ? OU ?! Cracha Aerie tout en le secouant. Tu vas répondre oui ?!
Avant qu'elle ne finisse par le tuer, Roy lui ordonna de se calmer ce qui marcha tout de même après qu'Aerie ne le frappe encore. Tout en crachant deux de ses dents, l'homme se mit sur les genoux.
- Tu vas nous suivre gentiment, dans le cas échéant je te tue, fais une chose suspecte et je te tue. C'est clair? Mais d'abord j'ai quelques questions à te poser.
L'homme acquiesça rapidement en signe de soumission.
-Qui es-tu?
-Je m'appelle Midgas.
-Qui était l'homme avec toi? Et pourquoi êtes vous venus !
-Moyennant une coquette somme, ma langue pourrait peut-être se délier ma p'tite dame, rétorqua l'homme à terre.
Un direct du gauche lui éclata la pommette droite.
- Tu n'es pas en position de demander quoi que ce soit, est-ce clair? S'énerva Aerie.
Pour toute réponse, elle eut droit à un crachat dégouttant.
Aerie se retint de lui coller un deuxième coup de poing. Elle tenta de se calmer en respirant profondément.
- Tu as deux minutes pour répondre à nos questions. Passé ce délai, je laisserai Aerie faire ce qu'elle veut de toi. Je te conseille donc de nous obéir, l'avertit Roy en secouant la tige qui faisait à présent office d'arme improvisée.
Le brigand fit mine de réfléchir tout en se grattant pensivement la tête:
- Qu'est ce que j'y gagne moi?
- Il ne te reste qu'une minute, lui rappela Aerie.
- Faites de moi ce que vous voulez mais n'oubliez pas que si je meurs vous ne saurez rien mam'zelle, et c'est pas vos p'tites menaces qui vont m'impressionner, moi, Midgas le Renard ! Clama-t-il.
- Je suis persuadé que tu feras moins le malin lorsque tu seras entre ses mains, paria Roy - Joli brin de fille, vous savez, je serais clément, j'accepterai tous les moyens de paiement, lâcha Midgas en reluquant Aerie, un sourire lubrique aux lèvres.
Elle se sentit piquée au vif et lui écrasa toute la longueur de sa semelle contre son visage. Il essuya le sang qui coulait de son nez cassé, et poussa un petit cri lorsqu'il le toucha.
- Tu es encore plus farouche qu'une jument, je me ferais un plaisir de t'étriper après en avoir fini avec toi, grogna-t-il fortement.
Roy et Aerie se regardèrent, ils savaient qu'ils ne tireraient rien d'autre du brigand, quand il y a de l'argent en jeu ces hommes la savent être plus silencieux que des tombes. Roy prit à part Aerie sans pour autant quitter le captif des yeux :
- Je suis sur qu'il ne sait rien d'autre, chuchota doucement le sauveur d'Aerie afin qu'il ne puisse pas l'entendre.
- Je ne sais pas quoi faire.. Avoua-t-elle.
Le prisonnier fit mine de bouger mais Roy, attentif, lui rappela son statut d'un petit coup de barre qu'il avait troqué contre le couteau qu'il posa par terre :
- N'essaye pas de t'enfuir, je t'ai à l'œil, lui rappela-t-il, tu n'as pas l'air d'être étonné par la disparition de ton compagnon.
- Il est vrai que chez vous la magie est presque inexistante, ce qui montre la supériorité de notre région, l'Hendagord, se moqua Midgas.
Aerie se rapprocha de Roy et lui demanda :
- Tu le crois, toi, quand il parle de magie ? Et puis l'Hendagord, c'est à l'autre bout du monde ! Que sont-ils venus faire ici..
- Eh bien si tu m'avais posé la question ce matin, j'aurais certainement rigolé mais la.. Je suis forcé d'admettre qu'il y a quelque chose.. Et toi?
- Je n'y crois pas du tout, cracha Aerie ce type se fiche de nous, on devrait le tuer puis aller à la recherche de Rina.
- Du calme, Aerie, du calme. On arrivera à rien si on se laisse guider par nos émotions, tenta Roy tout en lui prenant les mains.
Ce geste apaisa un peu l'esprit en ébullition d'Aerie. Le Renard eut un bref soubresaut et son iris droit d'un noir d'encre semblait près à éclater, il profita de ce court instant de relâchement pour se redresser et foncer à vive allure vers les deux amis, les bras levés prêt à se saisir d'un adversaire et la bouche grande ouverte lui permettant ainsi de pouvoir laisser passer un cri de rage proche de celui d'un animal sauvage. Le temps d'une respiration et il fut sur eux, le mercenaire saisit Roy par le cou et ce dernier lui asséna un coup de tête violent. Midgas, déséquilibré, recula. Aerie tenta sa chance et essaya de le balayer mais il esquiva et lui admonesta une gifle terrible qui l'envoya au tapis. Une fois débarrassé d'elle, le brigand marcha en direction de Roy qui avait ramassé sa barre de fer : Il frappa d'abord en visant le visage mais l'ex-prisonnier se baissa juste avant que le coup ne l'atteigne. Roy essaya ensuite un coup d'estoc mais son adversaire se saisit de la barre et la jeta au loin. Le jeune garçon commençait à paniquer, on ne lui avait pas appris à se battre à l'école ! Il balança un crochet désespéré mais Midgas attrapa aisément sa main qu'il tordit par la suite
- Arghh ! Cria Roy.
La douleur s'accentuait, il avait l'impression que son os allait se casser. Les lèvres de Midgas se tordirent en un rictus sadique, il semblait se délecter de la douleur de Roy.
Aerie se releva péniblement et aperçut son ami qui était en très mauvaise posture, il fallait intervenir, et vite. En se mettant debout, elle s'entailla la main sur un objet coupant : Le couteau de Midgas !
Elle le prit, s'approcha silencieusement du brigand et lui planta le couteau en plein cœur. Le brigand, doucement, commença par lâcher prise, son iris se rétracta et reprit sa couleur normale . Sa dépouille gisait à présent sur le sol.
Roy toussa violemment, son cou était violet et il ne sentait plus son bras.
- J'ai failli y passer, heureusement que tu étais là Aerie là, la remercia Roy
- Ce n'est qu'un retour des choses.. Mais..je.. je viens de tuer.. de tuer quelqu'un, articula-t-elle tout en gardant les yeux rivés sur ses mains qui ne cessaient de trembler.
- Ce n'est vraiment pas le moment de se lamenter sur le sort de ce misérable, il n'a eu que ce qu'il mérite. Je te rappelle aussi que si tu ne l'avais pas tué, nos cadavres décoreraient le sol à sa place ! s'énerva son ami,
- Tu as raison Roy, nous devrions trouver un moyen de ramener Rina saine et sauve. Mis à part le fait qu'ils viennent d'Hendagord nous ne savons rien d'autre, rappela Aerie qui s'était levée à présent. Mais dis moi est ce que tu ..
Aerie n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle fut victime d'un violent mal de tête. Elle poussa un léger cri avant de s'évanouir dans les bras de son ami Roy.
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