Bon et bien, je choisis moi aussi de partager mes écris. Voici es 4 premiers chapitres de mon histoire
en cours .
Commentaires constructifs seraient appréciable et m'aideraient à avancer.
ici !Introduction:
Un immense flash illumina la place centrale suivi d'une bruyante explosion qui envoya la statue de Nahâ, déesse mineure des champs, s'écraser contre la bâtisse la plus proche. Alertés, certains courageux s'armèrent d'ustensiles quelconques, certainement afin de les rassurer un temps soit peu, et se risquèrent près de l'endroit d'où provenait le bruit. Ils étaient onze au total; onze à s'avancer vers le cratère formé par l'explosion, onze à voir qu'à l'intérieur du cratère se trouvait un billet où il était écrit en fins caractères «Baêl, Trouvé !». Des onze, un seul comprit, un seul entendit les ricanements dans l'ombre. Il fut le dernier debout car tous les autres tombèrent sous les coups des épées et des lances, Il ne put bouger, des larmes de colère, d'impuissance, coulèrent sur ses joues car il était là, forcé de regarder la fin tragique de ses voisins, ses amis, par sa faute. Il ne put que prononcer deux lettres: «A..l..» avant qu'un puissant coup porté à la tête ne le plonge dans les ténèbres du coma. Il ne resta personne pour témoigner de l'atrocité du massacre. Les croyants diront que les dieux assistèrent à tout cela. Ce qui est sûr, c'est que seul Nüros dut s'en délecter.
Chapitre 1C'était encore ce long couloir. L'impression qu'il s'étirait jusqu'à l'infini grandissait au fur et à mesure qu'elle avançait. A force, elle avait l'habitude, elle savait qu'au bout elle trouverait une nouvelle fois la maison. Elle, mais qui était elle? «La Rêveuse», ainsi l'appelaient les Voix. Elles étaient comme le vent, elles murmuraient, elles étaient insaisissables. Arrivée devant la maison, La Rêveuse la contempla plus longtemps que d'habitude:
Elle était construite assez simplement. Le toit, en charpente, était surmonté d'une cheminée en pierre. La bâtisse était munie de deux fenêtres, fermées, par lesquelles on ne pouvait pas apercevoir l'intérieur car les rideaux étaient tirés. Elle s'avança sur le seuil et poussa délicatement la porte. Ils étaient là, immobiles comme des statues, à la regarder fixement.
- Qui êtes vous ? demanda t-elle
Aucune réponse, comme à chaque fois. Elle scruta les moindres recoins de la maison mais elle était vide, pas même une toile d'araignée qui puisse témoignée d'une vétusté. La jeune fille regarda plus attentivement le couple:
La personne de droite était un homme. Il était assez grand de taille et plutôt mince, elle lui donnait 45 ans. L'homme avait les cheveux longs et fins, d'un blond fauve, ils étaient accordés avec ses yeux d'un bleu azur. Son nez aquilin lui donne un air d'aigle prêt à fondre sur sa proie. Ses lèvres arboraient un sourire narquois. Il portait une tunique assez modeste d'un blanc démodé assorti avec un foulard en soie dépassé. Son pantalon était couvert d'une substance qu'elle ne pouvait définir. Ses chaussures étaient d'un noir luisant, ce qui prouvait qu'elles étaient astiquées quotidiennement.
A ses côtés se trouvait une jeune femme rayonnante. Plus petite que l'homme, son corps était néanmoins aussi svelte, elle devait avoir entre 30 et 35 ans. Ses cheveux, d'un brun très clair, lui retombaient en cascade sur les épaules. Elle avait les yeux vifs, couleur marron-chocolat, et un petit nez. Ses lèvres étaient légèrement pincées et lui donnaient un air studieux. A l'instar de son compagnon, elle était habillée d'une tunique bleue assez simple. Elle avait un pantalon marron, certainement utile pour monter à cheval, qui se terminait sur des bottes montantes de la même couleur.
Elle retenta de s'adresser à eux, mais seul le silence lui répondit. Comme à son habitude, elle s'avança vers eux en tendant la main mais une force invisible la poussa hors de la maison.
- Pff, même pas une égratignure d'abord ! pesta t-elle
Elle s'avança jusqu'à la porte et là, la maison commença à prendre feu. Instinctivement, elle recula et tomba sur le séant. La porte se referma et elle ne put l'ouvrir malgré tous ses efforts. A ce moment, les Voix susurrèrent de plus en plus fort, martelant sa tête comme si un cheval la lui piétinait.
- Aaaaah !! cria t-elle en se levant d'un bond
Sa chambre était plongée dans le noir, il était tard. Par la fenêtre, elle voyait encore la lune. Elle étendit des pas, et la porte de sa chambre grinça. Sa mère, une bougie à la main s'avança:
- Aerie, ma chérie, est-ce que tout va bien ?
- Oui Maman.. Enfin je crois, ce n'était qu'un cauchemar ne t'inquiète pas, retourne dormir
- D'accord, mais s'il y a le moindre problème, n'hésite pas à m'appeler. Bonne nuit,
- Ouiiii Mamaaann, bonne nuit.. soupira Aerie
Elle referma la porte et ses pas ne se firent plus entendre le long du couloir. La jeune fille était fatiguée, elle reposa sa tête contre l'oreiller et s'endormit comme une souche dans un sommeil sans rêve.
Aerie se réveilla en sursaut:
- L'école ! s'exclama t-elle
Elle regarda par la fenêtre, le temps était au beau fixe car le soleil était bientôt au zénith.
- Aïe aïe aïe ça va barder ! Tu aurais pu te lever plus tôt idiote ! maugréa t-elle
La jeune fille enfila à la hâte une tunique marron par dessus un pantalon beige. Elle s'énerva contre ses sandales qui ne voulaient pas s'attacher. Tout en prenant le peigne sur sa table de chevet, elle se plaça devant son miroir afin de pouvoir recoiffer ses cheveux qui s'étaient emmêles à cause de la sueur. Aerie les peigna et les noua en deux nattes qui lui tombèrent sur le dos. Âgée de quinze hivers, elle allait fêter le seizième cette année. Pour son âge, elle était relativement grande et mince malgré cela, elle était convenablement formée ce qui augmentait sa popularité parmi les jeunes garçons. Sous son front droit, ses yeux en amende étaient singuliers, en effet l'un était marron et bien sur, de l'autre côté on pourrait penser que son œil est aussi marron. Et bien non, contre toute vraisemblance, il était d'un bleu ciel. Ses pommettes saillantes étaient tintées d'un rose pâle. Son nez enluminé n'était pas déplaisant à voir. Par ailleurs sa petite bouche aussi. Enfin, son menton assez long associé au reste faisait de son visage une face radieuse et déterminée.
La jeune fille se pressa d'aller dans la cuisine pour prendre le petit sac en papier où sa mère lui avait laissé son repas puis de retourner dans sa chambre prendre ses feuilles :
- Histoire, Histoire, elle est où cette foutue feuille ! s'énerva t-elle
La jolie brune chercha parmi son tas de feuilles empilées sur le bureau, Après une longue recherche minutieuse, elle finit par tendre le bras en l'air avec une feuille à la main :
- Je t'ai eue !
Finalement elle se rua dehors, en bousculant les passants avec un «Pardon» ou un «Désolé» à chaque fois. Certains avaient le sourire car ce n'était pas la première fois qu'ils vivaient cela. Elle arriva devant l'école en haletant et héla sa meilleure amie qui était en pleine discutions avec un professeur:
- Rina.. Je suis.. en retard.. non? demanda t-elle, la phrase hachée par sa respiration,
- Eh bien.. enfaite M. Kyllian n'est lui aussi pas encore arrivé alors.. je dirais que non tu n'es pas en retard, pour une fois ! répondit Rina, un sourire gêné aux lèvres
Aerie se pencha en avant en se tenant les genoux, prit une grande inspiration et cria :
- Quoi? Tu veux dire que j'ai couru pour rien !
- Vois le bon côté des choses, tu t'es bien échauffée pour tout à l'heure ! ricana la jeune blonde
La retardataire la foudroya du regard:
- Rina, ton humour est déplorable. Voilà le professeur, hâtons nous.
- Oui.
Les deux amies se dépêchèrent de rejoindre le groupe d'élèves qui se formait autour du professeur, M. Kyllian. Les questions et les remarques fusèrent «Professeur, pourquoi ce retard?» «A cause de vous, la chaleur nous a tué !». De sa voix claire, le professeur, englouti par la masse d'élèves, cria :
- Stop ! On se calme, reculez s'il vous plait, je n'arrive même plus à respirer !
Il se dégagea de la masse compact et réajusta sa chemise en coton,
- Ahem, tout d'abord bonjour à tous. Veuillez excuser mon retard, la cause restera confidentielle bien entendu. A présent dépêchons nous d'aller en classe, nous avons assez perdu de temps comme cela débita-il tout en commençant à se diriger vers le grand couloir.
- A qui la faute ! rétorqua en douce Aerie
Après avoir grimper un étage, ils arrivèrent devant la porte de la salle. Ils allèrent tous s'assoir à leur place sous l'œil sévère du professeur Killyan, Une fois assise, elle dévisagea le professeur sans écouter ce qu'il disait :
Il était blond, les cheveux coupés courts. Ses yeux marrons et son visage assez efféminé lui faisait jouir d'une grande popularité chez les jeunes filles qui le trouvaient beau. Aerie, elle, le trouvait quelconque, elle préférait Roy.
Roy était assis un banc devant elle. Ses jolies boucles noires, ses yeux verts-olives, son menton carré, elle aimait tout en lui, Seulement, son sentiment n'était pas réciproque, C'était un des rares garçons à ne pas se moquer de ses yeux, de sa grande taille. D'autre part, sans compter Rina, il était son seul ami.
A côté d'elle, Rina, stéréotype de la jeune élève studieuse, blonde aux yeux bleus, elle était nettement plus petite que Aerie. D'ailleurs, cette dernière la compare souvent à un petit chien, chose qui ne plait pas forcement à Rina mais qui malgré tout ne pipe mot à la comparaison.
- Aerie ! appréhenda le professeur
- Oui ? balbutia la jeune fille
- Arrête de rêvasser !
Elle acquiesça de la tête et se mit à écouter le professeur. Il parlait encore une fois de choses inintéressantes comme l'architecture du village ou l'ancien chef de ce dernier. Dans sa tête, Aerie se réjouit à l'idée que cette année soit la dernière. La suivante, elle la passerait dans la grande capitale de la région de Nhyr : Vinny
Elle avait hâte, vraiment hâte. Elle n'en pouvait plus de voir Éric et sa bande. Eux, ils étaient un peu comme les méchants dans les histoires. Ils se moquaient constamment d'Aerie, par deux fois ils l'ont prise en embuscade avec des seaux d'eau, de peinture. La deuxième fois, IL est intervenu:
Il était là, lui, Roy Lynd, le visage rouge de colère, elle, par terre, les yeux larmoyants. Ce jour là, Éric et ses amis sont rentrés le visage coloré. Depuis cette anecdote, la jeune fille s'est jurée de ne plus jamais avoir besoin de quelqu'un pour la protéger. Elle repensa à son maître d'arme quand tout à coup M. Kyllian l'interrogea :
- Aerie, pourrais-tu me citer dans l'ordre les trois derniers chefs du village?
- Euh, Grym, Kastro et .. Mout ? Hasarda t-elle
- Mout? C'est dans ta tête que c'est mou, ricana le professeur
Un grand silence s'installa dans la salle.
- Ahem, bien le cours est fini. N'oubliez pas de réviser, vous aurez peut-être une évaluation. Sur ce bonne journée, finit-il par lâcher en détalant comme un lapin.
Les élèves se levèrent en petit groupe et se dirigèrent vers la sortie. Aerie, en apercevant Éric et ses amis, pressa le pas. Bien entendu Rina fit de même car elle ne voulait pas se retrouver seule. Tout en marchant elle s'exclama avec gaieté :
- Tu as vu comme il était beau aujourd'hui ?
- J'ai surtout vu qu'il avait le même humour que toi, coupa net Aerie.
Rina fit la moue tout le long du couloir les menant au réfectoire. Pour un village, l'école était assez grande, en effet elle dépassait largement beaucoup de construction et rivalisait presque avec la tour du Chef. Faite en pierre, elle aurait été construite par un certain Dragean, architecte et penseur à la fin des Troubles. Sur la façade avant on pouvait lire «Institut Danaë » et en dessous «Nilyd Erect Cala» qui , d'après le directeur, signifie «Suis la voie de la sagesse» dans une langue oubliée, tout cela était bien entendu incrusté dans une grande plaque en marbre. L'entrée était composée d'une énorme porte précédée d'un grand escalier. Aerie trouvait que cela ressemblait beaucoup à une gueule d'animal car les colonnes, supportant la partie supérieure du bâtiment, faisait office de «dent» d'après la jolie brune. Bien sur, Rina lui a fait remarquer que cela n'y ressemblait pas du tout. Mais elle, elle s'en fichait, elle aimait penser qu'en allant à l'école, elle plongeait dans la gueule du loup. Les parties extérieures Est et Ouest étaient couvertes de lierre grimpant chose qui, même en hiver, ne disparaissait jamais, tant bien que cela donnait un petit air jovial à la scène.
Certains trouvent l'extérieur rustique, mais une fois à l'intérieur de l'école les commentaires changent radicalement. En effet, ce dernier était pompeux. Lustres, tableaux, bustes représentatifs même les tapisseries ne manquaient pas. Le bâtiment était composé en trois étages, le premier concernait tout ce qui relevait de l'administration. Les élèves l'appelaient «La Fournaise» car les bougies étaient omniprésentes. Le deuxième était réservé aux salles de cours. L'étage était divisé en trois sections : 1er Année , 2eme Année et 3eme Année. Chacune possédant quatre salles pour les différentes matières, cet étage constituait le «coeur» du bâtiment. Bien entendu, Aerie était en 3eme année. Le troisième étage faisait office de placard ou de grenier où l'on plaçait les objets devenus alors inutiles. Les deux amies se dirigèrent vers le jardin situé juste à coté de l'école. Pour cela elles durent passer par le Grand Hall, endroit où l'on pouvait s'assoir ou prendre une pause tout en discutant avec un camarade. Dehors, le Soleil avait continué sa course et les nuages commençaient à affluer. Elles allèrent se poser dans un coin à l'ombre d'un chêne et commencèrent à manger. Rina n'osait pas parler. Elle savait qu'Aerie déteste parler en mangeant. Après avoir avalé leur repas, elles se levèrent pour aller en cours, D'un pas nonchalant, elles rejoignèrent le reste de la classe qui attendaient devant l'écurie.
-Aujourd'hui on monte à cheval ! annonça M. Lyrik
M.Lyrik, c'est le « Disciple de la nature». En effet il avait obtenu ce surnom après avoir gagné le concours de chasse de la région. D'autre part il est aussi maitre d'écurie. Chacun des élèves prit place sur les bancs disposés afin d'écouter le maitre d'écurie.
- Tout d'abord bonjour et bienvenue à vous tous.
Les élèves répondirent en cœur «Bonjour»,
-Eh bien aujourd'hui, nous allons faire quelque chose que je ne fais pas faire d'habitude. Nous allons monter à cheval. Évidemment, peut-être que certains d'entre vous n'en n'ont jamais fait, ne vous en faites pas Papa Lyrik est là pour ça . Je pose donc la question, qui n'a jamais fait de cheval ?
Plusieurs mains se levèrent, elles étaient au nombre de sept.
- Ne faites pas vos timides, ce n'est pas une honte vous savez ! On commence tous un jour ou l'autre.
Cinq mains de plus se levèrent. Il ne restait que quatre personnes les bras croisés. Aerie en faisait partie.
- Eh bien voilà. Pour tout ceux qui ont levé la main, suivez mon assistant James qui va vous aider.
Ils se levèrent tous et Rina dut dire au revoir à sa meilleure amie afin de suivre le groupe, elle lui glissa un «Courage» à l'oreille. La raison de cet encouragement : Éric et un de ses compères étaient encore là, Pour se consoler. Aerie se dit que Roy était encore là.
- Bien, j'espère pour vous que vous ne mentez pas. Suivez moi, je vais vous présenter à votre compagnon de route.
Ils se dirigèrent vers le grand box où attendaient plusieurs chevaux.
- Allez tous prendre une selle et que ça saute ! ordonna le maitre d'écurie
Aerie se dépêcha de prendre une selle à sa taille et revint en même temps que Roy. Ce dernier lui adressa un sourire avec un «Bonjour» et alla se placer devant M. Lyrik. Elle devint alors toute rouge et balbutia un «Salut» des plus timides. Bien sur, il était trop tard.
- Quelle idiote je fais ! grommela t-elle
Le reste arriva enfin,dans l'ordre il y avait : Fays,l'héritier d'un grand marchant. Mira, la fille d'un chasseur et enfin Éric et son ami Gaël qui la regardaient avec un drôle de sourire.
- Bien. Aerie, tu prends Étoile, comme d'habitude. (Ses camarades la regardèrent avec un air qui disait «Comment ça comme d'habitude?») Roy, Nova, l'alezan derrière moi. Fays tu chevaucheras sur Lyra, le grand cheval gris. Toi Mira .. Tulipe, la jument blanche. Gaël, sur Whyrd, le cheval blanc et marron. Enfin, Éric, tu iras sur Nürh, le dernier qui reste.. Questions?
Tout le monde hocha de la tête en signe de dénégation.
- Sellez les chevaux alors ! beugla t-il
Chacun prit place près de son cheval et commença à le seller. Aerie flatta l'encolure de son cheval et lui gratta derrière les oreilles. Il approuva d'un grand reniflement.. Ils se connaissaient tous les deux. Après avoir seller leurs chevaux, ils grimpèrent dessus et suivirent M. Lyrik qui commençait à sortir de l'écurie. Ce qu'elle aime chez Étoile, c'est cette complicité entre elle et lui, elle n'arrivait à l'obtenir qu'avec lui, il répondait parfaitement. Au pas, ils se dirigèrent vers la forêt de Belle Fleur.
Le professeur s'arrêta et leur cria:
- Bien, dans un premier temps, vous allez vous disperser et me cueillir deux pissenlits et un coquelicot. Dès que vous avez fini ou s'il y a le moindre problème vous revenez ici, est ce bien clair?
- Oui ! répondirent-ils tous en cœur
- C'est parti !
Chacun se lança au trot de son côté mais Aerie soupçonna les deux filous de se rejoindre lorsqu'ils ne seront plus visibles par le maitre d'écurie. Aerie prit un vieux sentier qu'elle connaissait assez bien maintenant après l'avoir utilisé un bon nombre de fois, Elle repéra assez vite un groupe de pissenlit d'où elle cueillit deux jeunes pousses. Après être remontée sur selle, elle accéléra un peu le rythme et freina net devant quelqu'un allongé par terre. Aerie, en bonne samaritaine descendit de son cheval afin de lui apporter son aide :
- Monsieur, tout va pour le mieux? demanda t-elle
Quand il leva la tête, Aerie comprit dans quel pétrin elle s'était mise : C'était Gaël. Il se releva un sourire narquois aux lèvres.
- Beau temps pour se promener Aerie ricana le blondinet.
- Avec toi qui gâche le paysage, je ne peux pas répondre lança Aerie.
Piqué par l'insulte, il essaya de saisir son bras. La brune lui décocha un direct du droit en plein dans le menton et il tomba au sol.
- Rendors toi dit-elle avec serein,
Elle n'entendit pas Éric venir par derrière. Il était armé d'une grosse branche.
- Attention, derrière toi ! cria une voix
Aerie eut juste le temps de se retourner et de voir une branche s'abattre sur son épaule. Le coup, assez violent, l'envoya bouler sur le côté. Sa vue devient évanescente lorsqu'il s'approcha d'elle,
- Tu vas payer dit t-il avec une certaine connotation sadique dans la voix
La jeune fille essaya de s'échapper mais son bras lui fit défaut. Alors qu'il était sur elle, une ombre passa derrière lui et l'assomma d'un coup de coude bien placé. Lorsqu'il se pencha sur elle, Aerie ne reconnut pas son sauveur, Elle avait du mal à reconnaître ce visage encadré de boucles noires.
- Aerie, tu vas bien? demanda le jeune homme.
- Oui, enfin je crois.. grommela t-elle
Elle essaya de fuir mais une douleur lancinante l'immobilisa.
- Ne bouge pas ! Je vais te porter jusqu'à Étoile la rassura t-il
Elle se sentait bien dans ses bras, elle aurait préféré y rester plus longtemps. Il la fit assoir sur le dos de l'alezan. Aerie écarquilla les yeux pour deux raisons : La première l'aurait rendue toute rouge de honte s'il n'y avait pas la deuxième. Elle vit Éric revenir à la charge avec son arme improvisée.
- Derrière toi Roy ! le prévient-elle,
Il fit demi tour et esquiva le coup d'estoc porté par Éric. Roy se lança sur lui et ils roulèrent par terre . Éric se releva le premier et frappa Roy à la tempe, un deuxième coup fusa mais le jeune sauveur para et lui envoya son point dans la figure. Éric tituba en arrière et Roy profita de cette faiblesse pour lui décocher un coup de pied dans le tibia ce qui fit hurler de douleur l'assaillant. D'un direct du droit, il l'envoya au tapis.
- Tu vas nous le payer cria Gaël qui fonçait droit sur lui.
Il fit à peine trois pas qu'il tomba à son tour. Derrière lui, Aerie la branche d'Éric à la main, souriait de toute ses dents.
- Joli travail dit-il en applaudissant
Elle esquissa une courbette et lâcha un «Outch» de douleur à cause de son bras. Roy l'aida à remonter sur son cheval et prit la bride d'Étoile entre ses mains. Aerie se colla doucement contre son dos, elle appréciait son contact et sa chaleur.
- Vous avez l'air de vous connaître M. Lyrick et toi lâcha enfin le jeune homme
- Oui.. c'est mon Maitre d'arme et mon professeur d'équitation bafouilla Aerie
- Je vois, cela explique le fait que tu saches monter à cheval et te battre remarqua le garçon
Elle acquiesça de la tête et la reposa contre son dos, Ainsi ils arrivèrent tous deux au point de rendez vous et trouvèrent le professeur entrain d'admirer une fleur sur le bord du chemin. Roy lui relata les faits et le maitre d'écurie promit que des sanctions seraient prises contre les deux élèves. Il ordonna à Roy d'emmener Aerie à l'infirmerie afin de se faire soigner. Sur le chemin de retour, elle commença à somnoler et sentit à peine que quelqu'un tira une couverture sur elle, l'embrassa au front en lui souhaitant un bon sommeil.