On ment tellement à l'autre qu'on finit par ne plus s'en souvenir. Poème léger par sa dimension laminaire. Pas d'épanchement, seulement une description entre l'accusation et le constat, entre le vrai et le reproche. Entre ce qu'il est et ce que "tu" n'aimes pas de lui. Mais au final, ce n'est pas l'image qui vainc ni l'idée, seulement l'auteur qui enferme son sujet et le condamne. Par mimesis, et parce que tu sais. Le jeu des miroirs tend toujours vers soi même. Qui fait tu tomber vraiment, un Autre ou l'autre de toi même? Peut être qu'on aurait pu aller plus loin vers ce duel imaginé, vers cette confrontation qui reste succincte ( Une strophe suivi du dénouement). Sauras tu réellement, contrôler, maitriser ton jeu? Qu'est ce la rencontre d'un sujet tel que lui, quand nous ne sommes que nous même? D'homme à homme, savoir qui va tomber, n'est jamais certain.
Même si tu n'en doute pas, au fond.
Et que ce poème est plaisant à lire.