« Il est temps de descendre de cette tour ! »
Ronchonnait la princesse en lissant ses atours.
Se penchant au balcon, elle appela Charmant.
Mais ce dernier, vagabond, n’était qu’un simple vent
Et courait sans relâche vers les feux d’autres fées,
Celles qui attachent les preux et les beaux chevaliers.
Tant pis, se dit-elle, attristée : « J’aurai ce dragonnier
Que le jeune fou d’Airet Syl, un jour, a dessiné. »
Ce buste, du miroir né, était comme une promesse
Et son souvenir laissait rêveuse notre enchanteresse.
Viendrait-il des cieux sur sa fière et fougueuse monture
Ou grimperait-il, agile, la tresse blonde de sa chevelure ?
Elle se mit à rêver, et pria sans relâche.
Si bien qu’elle attend encore le lâche
Qui préféra l’appeler et lui chanter bien à tort
La romance amoureuse en bas du château fort.
(Je vous en prie, écoutez
)
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