Mimiques.

La fille aux mimiques, l'envie des mecs, mécanique, polémique, machine à laminer les amants, la madone des mâchoires dévorantes, des voraces canines, câline, opaline dans ses yeux, dansez immobiles, mortels et mordus, durs au cœur et diables aux corps, décharnés sous le feu des pupilles, elle vous pillera les veines, si vous n'en avez pas, et n'allez pas les jambes à votre cou, car elle vous en portera un à la rétine, retenant votre attention, attention ! Aventuriers des ruelles, elle rue et elle griffe, des pieds à la tête, et de l'eau à la bouche, boucherie des sentiments et des sans-timoniers, au mât d'artimon, vous serez pendu, si votre langue l'est, filez à l'anglaise, malaises, baise-mains qu'elle vous prendra pour ne plus les lâcher, les lâches et les téméraires, la terre sous vos pieds, déjà se dérobe, et sa robe flottante au vent, qui soufflera votre braise innocente, et des cendres, et descendre votre enveloppe, jusqu'à la lettre à délices, délectables désirs, mais redoutables désillusions, papillons effleurant votre peau, qu'elle aura contre la sienne, sur la scène, des soupirs et des sirènes, des alarmes, quand elle vous désarmera, désabusée, par cette facilité, déconcertante, quand vous tenterez de vous enfuir, elle vous enfermera, tendre et ferme à la foi que vous aurez perdu, et dans votre dernier cri, de votre sang écrit : si tu m'aimes, si tu m'as, tue-moi.