Fragment.

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Quand tes mots s'éteignent dans ma mémoire, c'est ton visage que je perds alors que plus que tout, j'aimerais le toucher du bout des doigts.

Je perds peu à peu mes souvenirs, ceux où tu me souris, ceux ou tu m'observes, sans rien d'autre qu'un regard. Je les laisse s'effilocher doucement, j'attends. Ils ne m'appartiennent plus. Le temps passe et je suis identique à toujours, statufiée dans ton sourire, je reste immobile. J'attends. Le ciel tournoie, les nuages s'envolent, tout danse autour de moi alors que je reste fixe et fermée. Je ne m'ouvre plus, j'attends.

Quand ton regard devient flou et que je dois me forcer pour redessiner tes yeux dans l'ombre, je voudrais me serrer contre ta réalité.

Je suis chaque soir pareille à celles d'avant, qui t'ont regardé passer sans dire mot. Je frissonne dans la chaleur, souris dans les larmes et me retourne. Je sais que tu ne me regardes plus, que tes traits ne sont plus qu'une image sombre, comme surprise de se trouver là. Je sais que je suis décalée, comme de trop. Ton sourire m'apparaît dans la musique, celles que je cherche, que je fouille de pensées pour t'y retrouver.

Quand j'aperçois que tu n'es plus que fragments et que tu t'éloignes, frénétiquement, je m'efforce de parler dans tes pas pour retrouver quelque toi.

Je nie chaque soir que tu ne m'est plus. Je regarde en arrière, je redessine ton visage au gré des vagues qui ondulent autour de moi. Je souris aux vapeurs, je parle à des ondes, je ferme les yeux et je fais semblant. Je joue à t'aimer comme il y à quelques années. Je m'aide d'odeurs, d'herbes folles et d'un chemin de terre sèche. J'utilise la nuit saupoudrée de quelques étoiles, j'incline la nuque, et je te rêve.

Tu dis que mon texte est triste mais le tien est un pendant du mien.
Je t'ai trouvé très mélodique et nostalgique ici.

Une phrase m'a particulièrement touchée. Elle est parfaite.

Citation :: redessiner tes yeux dans l'ombre, je voudrais me serrer contre ta réalité.

Ici

Citation :: Je suis chaque soir pareille à celles d'avant

ne devrais pas tu mettre "ceux" ? Où alors fais tu référence aux nuits, mais dans ce cas la il y a quelque chose qui cloche dans ta phrase.

Une petite faute d'orthographe. Tu ne m'es et pas m'est.

Pour le reste, j'aime ta fluidité dans ce texte. La fin aussi à une saveur particulière. Une nostalgie encore qui enlace ce texte du début à la fin. Et je pense ne pas me tromper en disant que tu es nostalgique de ces nuits de regards saupoudrées. Mais n'oublie pas de me faire un sourire =)

J'aime énormément ce texte.

Il a une profondeur à laquelle j'ai été très sensible et qui éveille en moi des échos de peine, des sensations de tristesse associés à un profond sentiment de regrets qui cherche à retenir pour être heureux encore... Ne pas oublier quand tout se perd.

J'aime la structure que tu as choisi qui fait ressortir ce "tu" que tu évoques en le mettant en valeur dans des phrases isolées qui viennent rythmer le texte.

Le texte est fluide et doux à lire.

C'est un de tes plus beaux à mes yeux, entre la poésie et le récit de vie.

Pas très convaincue au début, au fur et à mesure de ma lecture je me suis laissé porter, j'ai sentie ce que tu voulais dire, et la dernière strophe à finie par avoir raison de moi. J'aime beaucoup, un beau mélange comme la dit Cassi'. Surtout continue.

Outch !

Là je suis particulièrement content de retrouver la maturité de tes plus beaux textes.

Celui-ci est sans doute un des plus complets et bien réalisés que tu aies commis jusqu'ici. Il y a quelque chose de grandi, de dépassé, d'ouvert, comme si tu t'étais laissée aller complètement.

Vraiment j'aime beaucoup ces constructions, ces images, cette façon dont tu t'appropries la langue.

Tu parviens à nous faire sentir de façon presque palpable cette présence éthérée et évanouie (paradoxe ?).

Tu m'as bien eu là Heureux

J'ai beaucoup aimé cette phrase :

Citation :: Je suis chaque soir pareille à celles d'avant

Le détachement, la multiplication, le regret de ces occasions perdues renforcent l'idée mélancolique et le spleen.

Continues, c'est super joli !

(quand ça plait on dit merci !)

J'aime beaucoup le texte que tu nous proposes ici. Peut-être parce que je me reconnais à travers ce que tu dis. J'appréhende totalement la situation de ce genre de souvenir que l'on veut graver à jamais dans notre mémoire, que l'on a peur d'oublier, même s'il ne s'agit que d'un détail insignifiant. Mais il y a aussi tes mots ... tes mots qui me transportent vers des images concrètes.

Petit détail à cet endroit :

Citation :: Je regarde en arrière, je redessine ton visage au gré des vagues qui ondulent autour de moi. Je souris aux vapeurs, je parle à des ondes, je ferme les yeux et je fais semblant.

Je pense que tu aurais pu éviter d'utiliser deux fois le mot "onde".

Deux petits coups de cœur :

Citation :: Je frissonne dans la chaleur, souris dans les larmes et me retourne.

J'ai froid, j'ai chaud et je ressens la douleur exprimée.

Citation :: Je les laisse s'effilocher doucement, j'attends.

J'aime le ton donné à cet phrase et son sens, le fait que l'on assiste impuissant à la situation que tu décris si bien.

En définitive un écrit vraiment beau ... Ne t'arrête pas d'écrire, ne t'arrête pas de me faire rêver.

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Merciiii pour vos commentaires ! Très Heureux

Quelque chose grandit en toi. Serait ce du talent?

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