Mosaïque: "C'est un petit rien qui manque"

Le sujet: "C'est un petit rien qui manque".
Les participants: Cassiopée, Chikoun, Cocoon, Cordélia, DVB, Erlidann, Pandore, Tobine et Seed of Madness.
A titre d'information, les textes n'ont aucun ordre précis et ne suivent pas l'ordre ci-dessus.


Et pouf !






Plus là !
Tant pis



C'est un petit rien qui manque à ma faim.

Un rayon de miel
Fondu par un rayon de soleil,
Taillé par un crayon de bois.

J'ai faim, j'ai froid.

Et j'ai comme un trou, là.

C'est un petit rien qui manque à mes mains.

Une poignée de pomme,
Une poignée de main,
Une paume contre les reins.

C'est un petit rien qui manque le matin.

Un petit rien qui touche à sa fin.



C'est un petit rien qui manque... quelque chose... je ne sais pas. Ce petit truc au fond du cœur qui vous titille et ne vous lâche pas la jambe.
Cette voix tenace qui susurre dans vos songes que tout ça n'est pas totalement finit.
Après tout, c'est peut être vrai ?

Ce sentiment d'oeuvre inachevé, un peu comme ce que l'on ressent quand on n'a pas donné le dernier coup de pinceau, ce regret de ne pas avoir fait telle chose dans sa vie. Imaginez vous devant une Joconde sans sourire !

Pourtant, même si on a tout ce qu'on veut, même si on a tout pour être heureux, la petite voix continue sa rengaine.

Alors que manque-t-il ? Que faut il pour être heureux ?

J'ai toujours eu cette question au bord de l'âme, mais pourtant, c'est si simple. J'ai eu la réponse dès que j'ai croisé ton regard. Si simple que sur le coup, je n'ai pus que rire. Tu m'as regardé bizarrement, et c'est comme ça qu'on s'est connut.

Maintenant, je sais.

Donc quand je vous vois, mes enfants, à vous agiter et pleurer sans savoir, demandant dans le vide ce qui fait votre malheur, j'attends en souriant que la réponse vous vienne. C'est si simple pourtant. Mais c'est ce petit rien qui manque, et pourtant qui fait tout.



C'est juste un sentiment dans l'air et une chose dans le temps
C'est un oubli forcé dans la vie qui fait frémir
C'est une graine de rien du tout qui fait un Sahara
C'est un petit rien qui manque.
Un parfum perdu qui brille par son absence
Un souffle qui s'amenuise avec le temps mais qui reste présent
C'est juste un sentiment dans l'air et une chose dans le temps



C’est un petit rien qui manque

Un bout de machin de la trempe des inutiles
Une pacotille sans son éclat des plus futiles
Mais un regret qui vous dépeuple comme un nubile

Un p’tit désert insignifiant et insipide
Une illusion stérile qui prend du bide
Mais un peu tout nu qui vous occupe et fait du vide



Voyez ce petit mot, cette petite attention. Oui, nous sommes bien tous les deux, mais cette petite chose qui chaque jour se terre un peu plus. Ce petit rien qui me rendrait heureuse. Voyez vous, c'est la seule chose qu'il me manque. Je t ai, je sais ce que tu penses, je sais ce que tu ressens. Mais j'ai besoin de ce petit rien que tu ne prends plus la peine de partager. Ce n'est rien, juste deux minutes, quelques lettres sur un clavier ; mais c'est tout. La preuve que je compte pour toi, que tu tiens a moi, que je ne suis pas qu'une paire de cuisse qui s'ouvrent. Tu avais ces attentions, c'est fini. Il ne s'agit pas que d'une conquête, c'est une séduction de chaque instant. Tu m as eu, garde moi.



Aujourd'hui il manque un petit truc dans ses yeux. Il n'est plus là tout simplement. Ses yeux sont bleu mais l'éclat est parti. C'est la fin, nous le savons tous, nous baissons la tête. J'ai envie de crier, de pleurer, de montrer combien c'est injuste, j'ai envie de lui dire de revenir, que sans elle je suis perdu, que j'ai encore une tonne de question, mais je n'ai plus le temps. Je la regarde de loin. Puis soudain elle accroche, elle revient, c'est bref mais elle est là. Je me précipite sur elle, et plonge dans ses yeux. Mes larmes brûlantes boursoufflent mes joues, mais je n'ai pas le temps pour ça. Elle me regarde et ses yeux me disent un dernier "je t'aime", et puis l'éclat part. C'est fini. Ce petit truc qui la quitte s'appeler la vie. Moi aussi je t'aime.



Je prends mon papier, mon crayon et je pars me promener. L'air est doux, le soleil caresse de ses rayons les feuilles des arbres et illumine le sous-bois où je me balade.
L'herbe tend son tapis accueillant. Je m'installe et respire le printemps. J'ouvre mon calepin et laisse couler les mots de mon imagination. La nature est le plus belle source d'inspiration. Elle m'émerveille à chaque instant.

Soudain, une sonnerie stridente me fige. Tout disparait en un instant. Il ne m'a manqué qu'un petit rien, une petite minute pour achever ce rêve agréable.


C'est un petit rien qui manque, un petit quelque chose qu'on ne voit pas quand il est présent et qui manque cruellement quand il s'en va. C'est ce petit rien qui creuse, qui creuse et qui creuse encore ce nid douillet à ma nostalgie. Mais jamais je ne me lasse de partir en rêve retrouver ce petit rien, bien au chaud dans mes souvenirs.
Mais c'est la perte qui fait la beauté, une beauté malheureuse d'un souvenir regretté. Et toi, toi qui fut mon coup de coeur et un grand amour, je te chéris toujours et te visite parfois. Mais tu n'es plus vraiment là, il n'y a plus que ton ombre, dans laquelle j'erre et tente de colorer à ton image.
C'est un petit rien, simplement une idée, simplement une pensée, mais qui s'enracine profondément en moi.