|
|
| Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] | |
| | Auteur | Message |
---|
Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] Dim 3 Fév - 0:57 | |
| - Citation :
- Devoir : écrire un texte, d’une longueur non définie, en évitant les coordinations « mais, ou, et ».
Note : je pense me servir du devoir pour l’introduction de mon texte, les mots « tabous » y figureront donc une unique fois. A moins que je n’use d’un autre processus pour éviter de les écrire, chose qui n’est pas impossible. Maintenant, reste plus qu’à attendre l’inspiration… (oui, je n’ai toujours pas réussi à méditer ta phrase concernant l’inspiration, désolé) Point de vue méthode, j'ai simplement écrit en gardant en tête qu'il ne fallait pas que j'utilise ces trois mots. Au final, il y a peu d'endroits ou j'ai été tenté de mettre un "et/ou/mais". Je pense que les rares fois ou le besoin s'est fait sentir sont parfois visibles à la lecture. Et encore une chose... je n'avais pas l'inspiration, d'où le fond vraiment peu alléchant, je m'en excuse^^'La leçon : Il est parfois étrange de constater à quel point un seul mot peut influencer le cours des choses… C’est un peu la conclusion que tira Alexandre, passionné des mathématiques, lorsqu’il se retrouva par erreur dans LA classe de Français. Une erreur, bien entendu. Le problème, c’était qu’il fallait tenir un mois avant de pouvoir changer de classe : chose peu facile. Lundi matin.Alexandre rejoignit son club d’Alex, composé d’Alexis, d’Alexandre bis, et d’Alexandra. C’est quatre là passaient des après-midi entières à mathématiser les plus simples choses s’offrant à eux. Il est clair que, pour LA classe de français, passer son temps à évaluer la moyenne du nombre de morceaux que peut laisser chaque coquille d’un sac de noix quand on les brise n’est qu’une perte de temps inutile. Alexandre songea même que pour eux, ce devait être une cause majeure de démangeaisons cérébrales qu’avait le don d’exercer sur eux l’horrible branche des math. Bref, Alexandre dut bien vite quitter ses amis à contrecœur pour diriger ses pas, la mine résignée, vers LA classe de français. En classe.Alexandre se faisait examiné de la tête au pied par les littéraires personnes trônant au sein du local… Il était persuadé qu’ils avaient toute suite trouvé chez lui l’absence de profil du parfait lecteur-écrivain. Les yeux baissés pour mieux contempler ses doigts entraînés à l’utilisation de la calculette, il se demanda combien de temps durerait son supplice. Il entreprit mentalement un calcul du nombre de jours, d’heures, ainsi que des minutes restantes. Impossible. Il avait été déconcentré par un mot encore plus bizarre que les autres : hypo…Zeus ? Un truc y ressemblant très fort. Le jeune homme, élancé, cheveux bruns, semblait être un de ses passionnés de la lecture « laroussienne »…A moins qu’il fut passionné par la rousse tout court. Le professeur mit fin au vacarme, dès son entrée. A l’évidence, c’était une de ses personnes inspirant le respect. Il ne faisait nul doute qu’il devait détenir le savoir que tous, dans cette classe, espérait acquérir un jour…Sauf lui, bien évidemment. -Où est donc Ornicar ? Ce furent ses premiers mots. -Vous connaissez ce moyen mémo-technique n’est-ce pas ? Vous constaterez l’absence du premier mot. En fait, c’est le défi de notre cours d’aujourd’hui. Ne prononcer ni ce mot, ni les deux autres conjonctions symbolisées par le « où » - notez qu’ici, il s’agit de l’adverbe de lieu- ainsi que le verbe être à la troisième personne du singulier. Pourquoi ? Ca vous entraînera l’esprit à choisir soigneusement les tournures de phrases que vous pouvez utiliser...En outre, à ne pas m’interrompre pour n’importe quoi, aussi. S’il était une des choses les plus sûres en ce bas monde, c’était bien qu’Alexandre ne prononcerait pas le moindre mot. Le prof entama donc son cours, qui avait un étrange effet soporifique sur le mathématicien. Sauf que…à un moment, son esprit s’éveilla sous une explication du maître de littérature. -En effet, dans ce poème, on parle d’amour. Cependant, cet amour est représenté sous l’équation suivante: 1 + 1 = 1. Soit, toi + moi = nous.-Mai…-QUI, rugit le professeur, de manière un peu trop abusive. Qui a osé dire le mot tabou ?!Alexandre sentit soudain peser sur lui les regards de tous les élèves, en plus du professeur. Mal à l’aise, il murmura : -C’est mathématiquement incorrect, monsieur… C’est insensé…-Vous demande- t-on d’être sensé ? Non. Nous attendons de vous que vous écoutiez. Je ne sais votre nom, j’ajouterai que cela m’est bien égal. Cependant, votre présence n’est plus la bienvenue à mon cours, allez donc dire bonjour aux sensés de la classe de mathématiques. Vous n’aurez qu’à dire à mon collègue que je vous envoie, pour, je l’espère, ne plus vous revoir : il est évident que vous n’êtes pas capable de comprendre les joies de la littérature.Les élèves étaient pétrifiés face à la dureté de la « sentence ». Il semblait logique que les priver de leur cours préféré devait être pour eux la pire des choses pouvant leur arriver. Alexandre, lui, osa pourtant un sourire, remercier le professeur, pour finir par s’enfuir de LA classe. Finalement, il n’avait eu qu’un mot à dire, pour retrouver SA classe… | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] Sam 16 Fév - 19:50 | |
| Je raye les incorrections, je souligne les maladresses. En gras les mots coordonnants interdits._______________ La leçon : Il est parfois étrange de constater à quel point un seul mot peut influencer le cours des choses (correct, mais cette tournure est plus élégante: "peut influer sur le cours des choses")… C’est un peu la conclusion que tira Alexandre, passionné des mathématiques, lorsqu’il se retrouva par erreur dans LA classe de Français. Une erreur, bien entendu. Le problème, c’était qu’il fallait tenir un mois avant de pouvoir changer de classe : chose peu facile. Lundi matin.Alexandre rejoignit son club d’Alex, composé d’Alexis, d’Alexandre bis, et d’Alexandra. C’est ("ces", adjectif démonstratif) quatre là passaient des après-midi entières à mathématiser les plus simples choses s’offrant à eux. Il est clair que, pour LA classe de français, passer son temps à évaluer la moyenne du nombre de morceaux que peut laisser chaque coquille d’un sac de noix quand on les brise n’est qu’une perte de temps inutile. Alexandre songea même que pour eux, ce devait être une cause majeure de démangeaisons cérébrales qu’avait le don d’exercer sur eux l’horrible branche des math. Bref, Alexandre dut bien vite quitter ses amis à contrecœur pour diriger ses pas, la mine résignée, vers LA classe de français. En classe.Alexandre se faisait examiné ("examiner", infinitif) de la tête au pied par les littéraires personnes trônant au sein du local… Il était persuadé qu’ils avaient toute (tout de) suite trouvé chez lui l’absence de ("du", pourquoi ? "du" est un article défini amalgamé, il exprime "de le", or, ce profil est clairement désigné puisque tu lui adjoins un complément du nom "du parfait lecteur", il est donc logique de l'introduire par un article défini; "de" en revanche est une préposition non un article, "de profil" cela exprime "de (le) profil", et puisque l'article "le" est absent, le nom n'est pas actualisé, il est donc très imprécis, envisagé dans sa plus grande généralité, ce qui est contradictoire avec l'idée que ton personnage ne possède pas "ce fameux profil littéraire qui le rend si voyant") profil du parfait lecteur-écrivain. Les yeux baissés pour mieux contempler ses doigts entraînés à l’utilisation de la calculette, il se demanda combien de temps durerait son supplice. Il entreprit mentalement un calcul du nombre de jours, d’heures, ainsi que des minutes restantes. Impossible. Il avait été déconcentré par un mot encore plus bizarre que les autres : hypo…Zeus ? Un truc y ressemblant très fort. Le jeune homme, élancé, cheveux bruns, semblait être un de ses (à qui appartiennent les "passionnés" ? à personne, c'est un groupe que tu désignes, il faut donc employer l'adjectif démonstratif "ces") passionnés de la lecture « laroussienne »…A moins qu’il fut ("il fut" c'est du passé simple troisième personne, or, après "que", conjonction de subordination, il faut employer le subjonctif: "il fût", subjonctif imparfait, attention de ne pas oublier le circonflexe qui joue un grand rôle au niveau du sens) passionné par la rousse tout court. Le professeur mit fin au vacarme , (cette virgule est inutile) dès son entrée. A l’évidence, c’était une de ses (idem, adjectif démonstratif "ces") personnes inspirant le respect. Il ne faisait nul doute qu’il devait détenir le savoir que tous, dans cette classe, espérait ("tous...(ils) espéraient", sixième personne) acquérir un jour…Sauf lui, bien évidemment. -Où est donc Ornicar ? Ce furent ses ("ces") premiers mots. -Vous connaissez ce moyen mémo-technique ("mnémotechnique" sans oublier le "n": pense à Mnémosyne, déesse de la mémoire) n’est-ce pas ? Vous constaterez l’absence du premier mot. En fait, c’est le défi de notre cours d’aujourd’hui. Ne prononcer ni ce mot, ni les deux autres conjonctions symbolisées par le « où » - notez qu’ici, il s’agit de l’adverbe de lieu - ainsi que le verbe être à la troisième personne du singulier. Pourquoi ? Ca vous entraînera l’esprit à choisir soigneusement les tournures de phrases que vous pouvez utiliser...En outre, à ne pas m’interrompre pour n’importe quoi, aussi. S’il était une des choses les plus sûres en ce bas monde (maladroit), c’était bien qu’Alexandre ne prononcerait pas le moindre mot. Le prof entama donc son cours, qui avait un étrange effet soporifique sur le mathématicien. Sauf que… à un moment (maladroit), son esprit s’éveilla sous une explication du maître de littérature. -En effet, dans ce poème, on parle d’amour. Cependant, cet amour est représenté sous l’équation suivante: 1 + 1 = 1. Soit, toi + moi = nous.-Mai…-QUI, rugit le professeur, de manière un peu trop abusive (pléonasme, "trop" est une quantité nécessairement "abusive"). Qui a osé dire le mot tabou ?!Alexandre sentit soudain peser sur lui les regards de tous les élèves, en plus du professeur. Mal à l’aise, il murmura : -C’est mathématiquement incorrect, monsieur… C’est insensé…-Vous demande- t-on d’être sensé ? Non. Nous attendons de vous que vous écoutiez. Je ne sais votre nom, j’ajouterai (ce n'est pas un futur simple mais un conditionnel présent: "j'ajouterais (si cela m'est permis) que cela m'est bien égal") que cela m’est bien égal. Cependant, votre présence n’est plus la bienvenue à mon cours, allez donc dire bonjour aux sensés de la classe de mathématiques. Vous n’aurez qu’à dire à mon collègue que je vous envoie, pour, je l’espère, ne plus vous revoir : il est évident que vous n’êtes pas capable de comprendre les joies de la littérature.Les élèves étaient pétrifiés face à la dureté de la « sentence ». Il semblait logique que les priver de leur cours préféré devait être pour eux la pire des choses pouvant leur arriver. Alexandre, lui, osa pourtant un sourire, remercier (concordance des temps, les syntagmes sont tous sur le même plan, et puisque tu as débuté ta phrase par un passé simple, tu dois la finir au passé simple: "remercia") le professeur, pour finir par s’enfuir (allitération assez peu élégante doublée de la lourdeur du rapprochement de deux infinitifs: "finir" et "s'enfuir") de LA classe. Finalement, il n’avait eu qu’un mot à dire, pour retrouver SA classe… _____________ Un texte très fin, bardé d'humour et de second degré. Tu fais une utilisation subtile des ambiguïtés que l'énonciation littéraire peut être amenée à susciter en offrant différents champs d'interprétation à ton lecteur. Au premier plan, une leçon de grammaire sur les coordonnants est prodiguée au narrateur-personnage, au second plan, le scripteur se plie non sans une certaine ironie à l'exercice que lui propose son infâme mentor. Et les deux champs ne manquent de se télescoper à diverses reprises, notamment lorsque tu me compares aimablement à cet enseignant puriste, coléreux et vaguement ridicule - je profite de l'occasion pour te remercier. A noter chemin faisant des marques évidentes d'intertextualité, c'est-à-dire de références implicites à des éléments extérieurs à ton écrit (hypozeuxe qui, je suppose, est une allusion à mon lexique; la rousse méphitique néfitique). Enfin, l'on sent bien que tu joues avec la consigne plutôt que de t'y soumettre de mauvaise grâce, ce qui en soi est très bien, et l'aurait été plus encore si tu n'avais échappé une conjonction. Pour conclure, l'expression est très satisfaisante, la syntaxe bien maîtrisée malgré quelques maladresses, la concordance des temps est assimilée: attention à la confusion "ses" et "ces".
J'ai été heureusement surpris par la qualité de ce devoir, et la lecture de ton texte m'a fait passer un bon moment: je te félicite et te remercie à la fois. Et puisque tu ne sembles pas avoir besoin d'un enseignement en français - ton niveau en la matière est tout à fait correct - je te propose pour le prochain devoir de travailler ton style avec un exercice amusant. On en reparle sur MSN.
PS: Je te présente toutes mes excuses pour le retard de cette correction. | |
| | | Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Re: Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] Sam 16 Fév - 21:45 | |
| Tsss, pas besoin de t'excuser pour ce retard, c'est tout à fait compréhensible =)
Je suis content que le devoir t'aie plu, j'avoue avoir eu beaucoup de doutes sur sa qualité, point de vue contenu. Je suis heureux également que tu aies relevé les allusions à ton compte personnel Un petit clin d'oeil En effet, je me suis inspiré de certaines choses te concernant, de même que mon prof de francais de l'année derrière et Baudelaire m'ont inspiré le calcul mathématique qui pousse le héros à sortir de son mutisme. Je m'inspire honteusement, je l'avoue De même le titre du devoir, la "leçon", n'est pas choisi de manière innoncente. Eugene Ionesco m'a, lui aussi, un peu inspiré
Enfin, je relis, mais ne trouve pas la conjonction de coordination m'ayant échappé. Hormis celle qui était plus ou moins volontaire, signalée avant rédaction du devoir. Ainsi s'il ne s'agit pas de celle-là, je te serais reconnaissant de m'indiquer à quel endroit elle se trouve. Enfin, merci à toi également, c'est toujours un plaisir de lire les corrections et commentaires que tu peux faire d'un texte :heart: Enfin, mea culpa pour les erreurs avec démonstratifs et possessifs =x Je devais être fatigué, puisque je connais la règle permettant de les différencier. (Celle-ci consistant à savoir s'il s'agit d'une possession, ou de l'énonciation de quelque chose [à peu de choses près]) Enfin, je commence à me demander si certaines lourdeurs ou maladresses ne seraient pas dues à mon "parlé belge"... Il faudra que j'y fasse attention, et les retenir.
Bref, merci pour ta correction, je pense me connecter vers 20h35, j'espère te voir.Edité une fois. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] | |
| |
| | | | Sephiroth, devoir n°1 [Goldmund] | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|