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| "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" | |
| | Auteur | Message |
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Alynea Rôliste
Nombre de messages : 2562 Age : 34 Localisation : Z'auriez une carte? Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Dim 3 Fév - 23:26 | |
| Un nouveau texte d'un Pion Blanc, qu'il voudrait voir lire par des gens. Merci de lire sans préjugé.
Et l’homme, aux marionnettes, sifflote doucement une comptine enchanteresse qui les fit s’animer. Il avait mis tant de temps à dessiner leurs silhouettes, à peindre leurs traits, à tailler leurs vêtements qu’il en était amoureux. Il aimait d’un amour sincère ce qu’il avait créé et priait chaque instant qu’elle fut heureuse de lui. Elles étaient trois : deux brunes et une châtain, deux filles et un garçon, deux regards marrons et un regard vert. Chacune ressemblait à l’autre en étant différente, il était fier de lui.
Et, l’homme aux marionnettes, s’il flotte doucement, c’est gonflé d’un amour qui fait battre son cœur bien plus fort que les flots, mais bien plus fort que sa peur, évidemment. Il a choisi si délicatement l’endroit de son salut, une rivière claire. Il les a tant aimées qu’au jour où ont ouvert leurs yeux de perles de bois, il s’est dit qu’il ne vivrait que pour elles. D’abord pour une et rapidement pour deux et quelques longs temps plus tard, enfin surtout pour trois. Mais il n’y peut penser là, où les ténèbres nocturnes peuvent danser en riant et jouer ensemble sous lala lune : l’ombre de quelques fourrés, les ombres ceux qui le regardent, et les ombres du pont.
Et, l’homme aux marionnettes, sifflote doucement qu’il a peur de l’absence de ses trois marionnettes, qu’il soit homme ou qu’il soit femme, en fait. Et la femme, aux marionnettes chantonne doucement, que ce ne sont plus des marionnettes, ou alors seulement une, les autres sont des adultes…
Ne saute pas, du pont, nous serons, pour toujours et quoique tu nous fasses, tes trois marionnettes, à qui il y a longtemps, tu chantais doucement. | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Dim 3 Fév - 23:39 | |
| C'est un message subliminal où ce texte appelle-t-il à un commentaire littéraire ? Non pas que je sois absolument opposé à l'idée qu'Alendil participe de mon édification textuelle, mais enfin, j'ai un programme de lecture bien chargé. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Dim 3 Fév - 23:47 | |
| Avis mitigé sur le texte...
D'un côté l'histoire, ou plutôt diront-nous le thème car c'est une bien courte nouvelle, est délicat et lyrique. De plus, les descriptions sont justes, on est bien plongé dans le décor et on se laisse emporter.
De l'autre, les métaphores ne sont pas éclatantes d'innovation, les images sont belles mais sans être explosives, et tout cela sent furieusement le "Je vous le fais lire mais si vous me dites que c'est mauvais, je vous répondrai que ce texte n'est écrit que pour moi-même et que c'est donc bien normal". Heureusement le texte est bien mené et cette impression s'efface mais laisse tout de même une sorte d'arrière-goût désagréable.
Et franchement, ce qui gâche tout le texte et qui décourage profondément le lecteur (ou tout du moins cela a-t-il été mon cas) à lire la suite du texte: l'utilisation des virgules! Cassant le rythme sans pour autant ajouter un sens à la phrase, l'allongeant de façon disproportionnée, ou étant parfois à leur place sans pour autant faire franchement briller le texte.
Vraiment déçu... |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Lun 4 Fév - 0:06 | |
| Moi ce qui me gêne surtout, c'est qu'une phrase sur deux est agrammaticale. | |
| | | Alynea Rôliste
Nombre de messages : 2562 Age : 34 Localisation : Z'auriez une carte? Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Lun 4 Fév - 0:47 | |
| Excuse moi de te demander une telle chose Goldmund, malgré ton programme de lecture surchargé, mais pourrais tu développer un peu ce que tu veux dire par là? | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: "Les ficelles meurent, mais les liens naissent" Lun 4 Fév - 13:09 | |
| Je ne peux malheureusement démontrer les incorrections de ton texte sans passer par une analyse grammaticale de ce dernier. - Citation :
- Et l’homme, aux marionnettes, sifflote doucement une comptine enchanteresse qui les fit s’animer
Problème de concordance des temps: un évènement présent (sifflote, présent de l'indicatif) saurait difficilement être la cause d'un évènement passé ("fit", passé simple); à moins que ton présent ait valeur de passé, qu'il ait pour but de placer sous les yeux du lecteur un évènement lointain dans le temps (l'on parlera de diatypose), mais auquel cas, les deux verbes auraient dû être au présent de l'indicatif.
- Citation :
- Il aimait d’un amour sincère ce qu’il avait créé et priait chaque instant qu’elle fut heureuse de lui
A quoi renvoie "elle" ? A la "création" mise en ellipse plutôt qu'aux marionnettes ? Admettons. L'énoncé "qu'elle fut heureuse" est incorrect du point de vue de la concordance des temps: il s'agit d'une proposition subordonnée conjonctive complétive (pour s'en persuader, l'on notera que la préposition est ici COD du verbe "priait"), ce qui implique l'emploi du subjonctif. Or "fut", ce n'est pas du subjonctif mais du passé simple, il aurait fallu avoir recours au subjonctif présent (qu'elle soit heureuse) ou à l'imparfait du subjonctif, très peu utilisé de nos jours ("qu'elle fût heureuse"). Et si j'ai l'air de chipoter avec mon accent circonflexe, c'est très simplement que son absence entraîne une incohérence sur le plan du sens. Enfin, l'énoncé "prier que + verbe au subjonctif" est agrammatical, la tournure correcte serait "prier pour que + verbe au subjonctif".
- Citation :
- Il les a tant aimées qu’au jour où ont ouvert leurs yeux de perles de bois, il s’est dit qu’il ne vivrait que pour elles
Il manque un sujet à la proposition "qu'au jour où ont ouvert leurs yeux de perles de bois". Soit tu places normalement le sujet avant le verbe "elles ont ouvert", soit tu le rejettes en dehors de la proposition pour en faire le sujet de la proposition suivante (ce qui dans le cas présent est impossible car le sujet de cette autre proposition n'est pas "les marionnettes", mais "il").
- Citation :
- D’abord pour une et rapidement pour deux et quelques longs temps plus tard, enfin surtout pour trois.
"Quelques longs temps plus tard" c'est une sorte de création hybride entre "quelques temps plus tard" et "longtemps après", il est toujours maladroit de casser ce que l'on appelle une tournure idiomatique (expression toute faite dont la construction ne varie jamais), mais admettons. L'énoncé "enfin surtout pour trois" est incorrect sur le plan de la syntaxe: si je ne m'abuse, il s'agit d'une anacoluthe (rupture volontaire - ou pas - dans la construction de la phrase), pour la simple raison que "pour trois" est introduit à la fois par "et quelques longs temps plus tard" (locution adverbiale) et par "enfin surtout" (connecteur logique suivi d'un modalisateur). Il faut choisir l'un ou l'autre.
- Citation :
- Mais il n’y peut penser là
C'est du vieux français, une construction propre au XVI et XVIIème siècle qui consiste à placer le pronom adverbial "y" juste après le sujet, le français moderne préfèrera la tournure "il ne peut y penser là"; mais admettons, l'effet est peut-être volontaire. A noter toutefois que "là" appartient à un registre de langue familier, ce qui détonne avec le niveau de langue du reste de ton oeuvre.
- Citation :
- sous lala lune
Coquille.
- Citation :
- les ombres ceux qui le regardent
A quoi renvoie le pronom démonstratif "ceux" ? Peut-être n'ai-je pas été suffisammant attentif dans ma lecture, mais je ne trouve pas l'antécédent.
- Citation :
- Et, l’homme aux marionnettes, sifflote doucement qu’il a peur de l’absence de ses trois marionnettes
La construction "sifflote que + verbe" est assez curieuse, le verbe "siffloter" est très largement intransitif (c'est à dire qu'on ne peut lui greffer de complément) à l'exception de quelques tournures du genre "siffloter un aire". Le genre poétique permet à l'auteur de prendre quelques libertés vis à vis de la grammaire traditionnelle, encore faut-il que ces libertés soient volontaires et qu'elles relèvent de la recherche d'un effet précis. Dans le cas présent, je vois plutôt cela comme une maladresse.
Je pense qu'il est inutile de te faire remarquer que ton emploi des virgules est plus que curieux, et notamment dans les deux derniers paragraphes: ce découpage est lui aussi agrammatical dans la mesure où tu juxtaposes des syntagmes qui ne peuvent être juxtaposés. Néanmoins, contrairement à Plumo, je trouve le rythme ainsi engendré subtil et intéressant, il me rappelle un peu cette dernière strophe du Spleen de Baudelaire - et je concluerais ce commentaire un peu sec par une touche de poésie, cela ne lui fera pas de mal -:
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. | |
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