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| Elitisme | |
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Mirwane Coordonnateur Chromatique
Nombre de messages : 1161 Age : 30 Localisation : 2ème étoile à gauche et tout droit jusqu'au matin Date d'inscription : 03/04/2010
Personnages RP Pseudo: Mirwane Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Elitisme Lun 1 Aoû - 4:24 | |
| L'élitisme est il un fait de société ?
"La première impression est toujours la bonne", dit-on, doit-on en conclure que juger les gens du premier regard est une régle à appliquer dans la société ? Doit on pour autant se fier à notre unique instinc pour faire un jugement ?
Si quelqu'un n'a pas une bonne apparence au premier abord, cela veut il dire, par conséquent, qu'il ne peut pas progresser ? Si l'on jugait touts ceux qu'on croise par rapport aux capacitées qu'ils on déjà, et qu'on les critique directement pour celles qu'ils n'ont pas, alors comment pourraient ils les acquérires ?
Je parle ici d'élitisme car la sociétée en général se porte vers se genre de comportement, les gens ne sont plus jugés pour ce qu'ils pourrait être mais pour ce qu'ils sont déjà, et ce réalisme empêche la plupart des gens ayant un potentiel inexploité à se cloîtrer dans la médiocrité, car le jour où ils ont voulu l'exploiter, ils se sont retrouvés face aux critiques de "l'élite".
L'"Elite" c'est tout ceux qu'on dit "supérieurs" (ou qui se croient supérieurs et arrive à faire croire aux autres qu'ils le sont ), qui ont pus exploiter leurs dons (que se soit artistiques, intellectuels ou autre...), et qui par conséquent bénéficient d'une certaine autorité. Mais la plupart de ces personnes n'usent pas de cette autorité avec parcimonie, et les louanges qu'on leurs faits, car ils sont bons dans leurs domaine, occultent leurs perceptions, et ils perdent la faculté de trouver l'art qui se cache en chacun.
Ainsi, il ne suffit plus d'avoir du talent pour trouver un maître qui vous permette de l'exploiter, non, à present il faut que votre don vous soit déjà acquis, que vous le maitrisiez déjà, afin que vous puissiez "illuminer" un de ces grands maitres aveugles en lui montrant ce qu'il aurait du vous apprendre.
C'est en cela que la société est élitiste, on ne veut plus enseigner, et si on lle veut encore, c'est uniquement adressé à des personnes à qui on a plus rien à apprendre. Mais trés rares sont les gens qui sont capable de deceler le talent chez une personne "brute" en faisant abstraction de ses défauts. Et ces gens sont d'autant plus rares qu'ils sont également victimes de l'élitisme, car pour pouvoir voir un diamant caché sous une tonne de boue, il faut avoir déjà été dans la boue soi même.
Moralité: Comment voulez vous que quelqu'un progresse, quant il a devant lui des gens qu'il considère comme supérieur à lui, qui détruise systématiquement les efforts qu'il fournit pour se mettre à leurs niveau ? Un commentaire peut être très constructif, certes, mais il peut facilement ressembler à une insulte lorsqu'il manque de tact. Et il faudrait être aveugle pour ne pas se sentir inférieur et exclu quent on ne vous permet même pas de progresser.
A vous de commenter et de débattre... | |
| | | Kurdinn Chromatique et littéraire
Nombre de messages : 295 Age : 26 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Elitisme Lun 1 Aoû - 11:54 | |
| Pour débattre de ce sujet il faudrait, je pense définir une société idéale et utopique. car ce problème d'élitisme (comme la majorité des problèmes dans le monde) existe par la réaction en chaîne entretenue des comportements humains "mauvais" et "bons" ces deux catégories mises entre guillemet pour montrer que l'on ne peut se résoudre a elles seules. Après, l'existence d'une classe sociale dite "supérieure" n'est elle pas bénéfique sur un plan général ? Peut-on dire que le communisme extrémiste et totalitaire est- il bénéfique ? Ou bien le capitalisme qui, soit dit en passant est tout autant totalitaire et manipulateur, est mieux ? Peut on résoudre une action a bien ou a mal ? Telles sont les questions que l'on devrais se poser avant de commencer tout débat. Ou alors : peut on cumuler les deux sources de manifestations sociales importantes, qui sont les libertés et le bien être ? Bien être que l'on recherche par les libertés... et puis les "dons"et les "talents" que sont ils ? Pour débattre il faut d'abord se poser les bonnes questions et éclaircir les points les plus importants... allé je vous laisse débattre de ceci. | |
| | | Cube&Brique
Nombre de messages : 38 Age : 32 Date d'inscription : 27/07/2011
| Sujet: Re: Elitisme Dim 21 Aoû - 3:33 | |
| Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, j'ai simplement quelques remarques. Mon avis personnel est qu'à part le milieu social dans lequel évolue une personne (et ce n'est pas rien je te le concède) il n'appartient qu'à soit même de rejoindre "l'élite" comme tu le désigne. Je m'explique : à mon avis l'éducation et les obligations familiales sont les seuls facteurs susceptibles d'étouffer le talent chez une personne. On constate d'ailleurs qu'à part quelques exceptions la plupart des grands noms toutes sciences et arts confondus ont reçu l'éducation d'une famille aisée, non pas parce que chez cette branche de la population le talent est plus présent mais parce que les priorités ne sont pas les mêmes que chez une personne d'un niveau social moindre. Petite histoire : j'ai lu quelque part il y à quelques années que les personnes intégrant Polytechnique chaque année étaient pour 90% (approximatif, d'après mes souvenirs, mais quelque chose d'énorme) issus de grandes écoles Parisiennes (Henri IV, phillip le bel, et j'en passe ...) ==> donc issus de riches familles Parisiennes. Donc "l'élite qui refuse d'enseigner" comme tu le dis, n'est pas à blâmer, en l'occurrence c'est la misère social actuelle qu'il faudrait dénoncer ce qui est un tout autre débat. On a l'impression (du moins ici en France) que la population devient de plus en plus assistée alors je l'avoue, quand je lis " Mais très rares sont les gens qui sont capable de déceler le talent chez une personne "brute" en faisant abstraction de ses défauts"" ça m'agace. S'il fallait aller sonder chaque personne pour déceler d'éventuels dons on n'en aurait pour l'éternité. C'est à l'individu de se manifester, de montrer qu'il existe, d'avoir foi en ses capacités et de faire fi des obstacles qui lui sont présentés, ne pas attendre qu'on vienne le tirer de sa "boue" mais prendre les choses en main et le faire soi même. Toute personne capable et avec suffisamment de convictions peut se hisser au sommet (en France j'entends bien). Pas besoin d'attendre que quelqu'un nous trouve exceptionnel pour montrer qu'on l'est. Un dernier point : - Citation :
- Comment voulez vous que quelqu'un progresse, quant il a devant lui des gens qu'il considère comme supérieur à lui, qui détruise systématiquement les efforts qu'il fournit pour se mettre à leurs niveau ? Un commentaire peut être très constructif, certes, mais il peut facilement ressembler à une insulte lorsqu'il manque de tact.
Là je plaide coupable : je ne comprends pas la logique. Je na vois pas vraiment en quoi c'est la moralité de l'histoire. Puis le but d'une critique n'est elle pas justement d'être constructive ? En tout honnêteté ce n'est pas en y allant avec des pincettes que la personne va se figurer ses erreurs, peu importe le tact seul le résultat importe. Si chaque critique est prise de façon personnelle et affecte la personne elle n'est alors simplement pas apte à progresser, la critique (en tout cas dans les domaines que tu semble viser) vise l'œuvre et non pas l'individu, la prendre pour une insulte ne peut être dû qu'à un défaut de modestie. | |
| | | Tangi
Nombre de messages : 470 Age : 34 Localisation : Perdu ... Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Re: Elitisme Dim 21 Aoû - 23:54 | |
| - Cube&Brique a écrit:
- On a l'impression (du moins ici en France) que la population devient de plus en plus assistée ...
C'est ce que Bernard Stiegler appelle la prolétarisation généralisée. Prolétarisation, c’est historiquement la perte du savoir du travailleur face à la machine qui a absorbé ce savoir. Aujourd’hui, la prolétarisation, c’est la standardisation des comportements à travers le marketing et les services, et la mécanisation des esprits par l’extériorisation des savoirs dans des systèmes tels que ces « esprits » ne savent plus rien de ces appareils de traitement de l’information qu’ils ne font plus que paramétrer : c’est précisément ce que montre la mathématisation électronique de la décision financière. Or cela affecte tout le monde : employés, médecins, concepteurs, intellectuels, dirigeants. De plus en plus d’ingénieurs participent à des processus techniques dont ils ignorent le fonctionnement, mais qui ruinent le monde. » | |
| | | Aillas Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 3785 Age : 35 Localisation : Utopie flagrante des Arts. Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Elitisme Lun 22 Aoû - 0:51 | |
| Je reviens sur ce que dit Cube parce que ça m'interpelle au plus haut point. A te lire, les pauvres sont pauvres parce que, quelque part, ils le méritent. S'ils avaient vraiment voulu, ils auraient pu monter au sommet de la hiérarchie sociale ? Sérieusement, c'est une vision tout à fait idyllique qui n'est absolument pas en corrélation de près ou de loin avec la société actuelle. Il n'est pas seulement question de priorité pour les classes pauvres, mais aussi et surtout de capital culturel et social. Nous sommes tous ici issus de classes aisées voire riches. Nous avons du temps, accès à des bouquins depuis que nous sommes hauts comme trois pommes, nos parents nous ont appris à aimer l'école et l'art, nous ont enseigné le savoir vivre inhérent à notre classe sociale, ce qui fait que nous sommes polis en société, que nous apprécions -dans tous les sens du terme- des choses comme le "parler social", la littérature, les musées, etc.
A bien y regarder, les classes dîtes populaires ne peuvent pas donner ce même bagage à leurs enfants, tout simplement parce que soit ils ne l'ont pas, soit ils ne le peuvent pas. Croyez vous encore au mythe de l'école démocratique basée sur le principe de méritocratie ?
Quant à l'assistanat, il y a encore quelques décennies on nommait ça la solidarité, mais c'est certain que dans un climat politique de propagande de droite tel que nous connaissons aujourd'hui ce terme est tout simplement devenu obsolète voire dérangeant. L'élite actuelle se garde bien d'enseigner aux classes populaires le savoir qui leur manque pour gravir les échelons sociaux, parce qu'il en va de leur sauvegarde d'agir ainsi. Les grandes écoles ne sont pas à la portée du tout venant et même les études en faculté sont difficiles d'accès pour certains. Il y a des bourses, certes, mais les petits boulots d'à côté se cumulent, les tracas d'une famille dans le besoin et d'un univers bien différent des nôtres si confortables brouillent trop souvent les ambitions des jeunes gens des classes populaires. Et puis quand on sait que 20 % des jeunes sont au chômage... Il ne s'agit même plus de choisir celui qui travaille moitié mieux que l'autre mais celui qui travaillera pour moitié moins.
Mikédit : attention aux généralisations, Aillas. Je ne suis pas issu, et loin de là, du haut de la pyramide des classes. De même qu'il doit y avoir d'autres Aélissiens dans mon cas. | |
| | | Cube&Brique
Nombre de messages : 38 Age : 32 Date d'inscription : 27/07/2011
| Sujet: Re: Elitisme Lun 22 Aoû - 1:34 | |
| - Citation :
- Je reviens sur ce que dit Cube parce que ça m'interpelle au plus haut point. A te lire, les pauvres sont pauvres parce que, quelque part, ils le méritent. S'ils avaient vraiment voulu, ils auraient pu monter au sommet de la hiérarchie sociale ? Sérieusement, c'est une vision tout à fait idyllique qui n'est absolument pas en corrélation de près ou de loin avec la société actuelle.
Ola, loin de moi de telles pensées, je me suis peut-être mal fait comprendre. Justement j'ai mit de côté le soucis que représente le milieux social dans le premier paragraphe, ce que j'ai écris après était dit en faisant obstruction de la condition social. Je pense également que l'accès à la culture est souvent bien plus limitée dans les milieux plus pauvres. Et ce que tu dis sur les grandes écoles rejoint justement mon commentaire sur les 90% si je ne m'abuse. Si m'a réponse était confuse c'est parce que j'ai été piqué sur le vif en lisant ce post. Pour la simple et bonne raison que ça m'apparait sans queue ni tête. exemple : - Citation :
- car le jour où ils ont voulu l'exploiter, ils se sont retrouvés face aux critiques de "l'élite".
Qui est alors l'élite? L'enseignement publique ? Je n'y crois pas vraiment. Si une partie de la population doit rester " cloitrée dans la médiocrité" c'est parce que trop peu de moyens sont mis en places pour rendre la culture plus accessible. Effectivement ce manque de moyen est dû à "l'élite" soit nos politiciens et leurs priorités. Mais ce n'est pas la même élite qui "critique" la populace. - Citation :
- Ainsi, il ne suffit plus d'avoir du talent pour trouver un maître qui vous permette de l'exploiter
Encore une fois je ne comprends pas. En parlant de société idyllique en voilà une bonne image. Pourquoi "il ne suffit PLUS" ? Ca a vraiment déjà été le cas ? j'en doute honnêtement, à ma connaissance aucune pareille proximité entre les pontes de la société et le bas n'a jamais été constatée. - Citation :
- Un commentaire peut être très constructif, certes, mais il peut facilement ressembler à une insulte lorsqu'il manque de tact.
Là on change totalement d'échelle, c'est quand même d'une précision déconcertante. J'ai presque l'impression sur ce passage qu'on parle d'une expérience vécue sur le forum ou autre part. Donc non, je suis loin de croire à l'égalité des chances. Mais il ne suffit pas non plus de tendre la main pour qu'on la saisisse, et ça n'a jamais été le cas ici ni ailleurs. Quant au rapport entre l'assistanat et la solidarité je ne le vois pas. Quand je parlais d'une société de plus en plus assistée, je faisais plutôt référence à une jeunesse qui se laisse porter mais encore une fois ça s'applique plutôt aux classes moyenne (et plus). Je ne vois en définitive pas vraiment ce qui t'as interpellé dans ce que j'ai écris précédemment : on est d'accords sur la majorité des points. PS : Quand je précisais dans mon premier commentaire que je parlais uniquement de la France ce n'est pas par nationalisme (loin très loin de là) c'est simplement que je parle de ce que je connais. | |
| | | Lilith Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 2638 Age : 35 Localisation : Intermédiaire. Date d'inscription : 04/05/2008
Personnages RP Pseudo: Lilith Pseudo : Erylie Pseudo : Madalyn
| Sujet: Re: Elitisme Lun 22 Aoû - 15:50 | |
| Je me permets juste d'intervenir entre me sprises de tête logicielesques sur ce que Aillas dit sur les grandes écoles.
Certes elles correspondent à une vision de l'élite, seulement pq vous en avez cette vision. Tous les gens que je connais qui sont en grandes écoles ne sont pas issus d'une classe sociale toujours aisé. De plus les concours qui coutent si chers sont gratuits pour les boursiers, qui paie symboliquement quelquechose la ou d 'autres, qui ont les moyens d"boursent jusqu'a 1000 euros pour se planter comme des merdes.
Voila, c'est tout je crois ^^ | |
| | | Cube&Brique
Nombre de messages : 38 Age : 32 Date d'inscription : 27/07/2011
| Sujet: Re: Elitisme Lun 22 Aoû - 16:33 | |
| - Citation :
- Certes elles correspondent à une vision de l'élite, seulement pq vous en avez cette vision. Tous les gens que je connais qui sont en grandes écoles ne sont pas issus d'une classe sociale toujours aisé. De plus les concours qui coutent si chers sont gratuits pour les boursiers, qui paie symboliquement quelquechose la ou d 'autres, qui ont les moyens d"boursent jusqu'a 1000 euros pour se planter comme des merdes.
Effectivement mes rares amis qui sont à Central ENS, et tout le tralala sont également issus d'un milieu moyen. Mais en tout cas pour ma part en affirmant que la classe uppé avait beaucoup plus de faciliter à intégrer ces écoles je ne parlais pas d'un soucis financier pour les autres mais d'un manque de stimulation dans le milieux ambiants des classes sociales les plus basses. Après effectivement quelques moyens sont mis en oeuvres pour faciliter cet accès : les concours gratuits pouyr les boursiers comme tu dis, mais aussi des programmes comme "réussir aujourd'hui" qui prépare les meilleurs élèves des lycées classés en ZUP au concours de Science Po. Pourtant les statistiques sont là.. le résultat c'est pas vraiment significatif... | |
| | | Mirwane Coordonnateur Chromatique
Nombre de messages : 1161 Age : 30 Localisation : 2ème étoile à gauche et tout droit jusqu'au matin Date d'inscription : 03/04/2010
Personnages RP Pseudo: Mirwane Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Elitisme Mar 25 Oct - 21:57 | |
| Oh, je n'avais pas remarqué que ce sujet avait fini par immerger ...donc... - Citation :
- Qui est alors l'élite? L'enseignement publique ? Je n'y crois pas vraiment. Si une partie de la population doit rester "cloitrée dans la médiocrité" c'est parce que trop peu de moyens sont mis en places pour rendre la culture plus accessible. Effectivement ce manque de moyen est dû à "l'élite" soit nos politiciens et leurs priorités. Mais ce n'est pas la même élite qui "critique" la populace.
L'enseignement publique, mais justement tout est là !Qui dirige l'enseignement publique rappelle moi? Des politiques qui n'ont jamais quitté Paris centre... Je ne croit pas que le ministre de l'éduction nationale actuel soit issu d'une ZEP. Dans ton premier post, tu dit clairement que tu feras l'impasse sur le milieux social, mais c'est là toute la question... Croit tu franchement que le collège Paul Jean Louis, à St Laurent du Maroni, en Guyane, enseigne la même chose qu'un collège du centre de paris. Aucun état au monde n'auras l'argent nécessaire pour rendre l'intégralité de sa culture universelle, pour la simple et bonne raison que chaque personne a sa propre culture et l'on devrais plutôt débloquer des fonds pour que l'enseignement s'adapte à culture de chacun. Se qui créerait une diversité qui ne saurait être que bonne. Quelle serait cette autre élite ? Pour le "il ne suffit PLUS", il est vrai que j'ai été un peu naïve sur ce coup là, et qu'au contraire, je le découvre maintenant, il est dans notre société hyper connectée beaucoup plus facile qu'avant de développer un talent, avec un peu de volonté. Enfin, pour ce qui est des commentaire, ne te sens pas visé, c’était une généralité, je voulait dire que plus l'on part de bas en rêvant à haut, plus on tombe facilement lorsque ces rêve sont détruits. Notre société n'est vraiment indulgente envers les arrivistes, et encore moins lorsqu'ils ne sont pas issus du "bon" milieu. En fait, je tentait d'exprimer la difficulté que peut ressentir quelqu'un à sortir de son milieu social, " de plus en plus assisté" comme tu dis. Qui aurait envie de quitter un monde duquel il connait les codes et les moyens de survie pour se retrouver dans un monde qui , en plus de d'être inconnu, t'es hostile, un monde dans lequel tu doit à chaque instant faire tes preuves pour ne pas retourner d’où tu vient. Eh bien, je n'ai pas beaucoup de mal à comprendre les gens qui n'ont pas envie de ça... Un simple exemple pour te montrer que ce je dit existe: En Guyane il deux grandes villes pour la jeunesse, St Laurent du Maroni ( dont personne ne sait ou c'est ) et Cayenne, capitale du département.L'université ( la seule de guyane ) se trouve à Cayenne. Moralité, les élève de St Laurent, capacité ou pas, doivent avoir des parents assez riches pour leurs payer un logement, les bourses ne suffisant pas... Comment veut tu t'en sortir dans conditions pareilles. Ceux que je connais qui réussissent ont dix milles fois plus de mérite que n'importe quel enfant parisien qui iras dans l'université que papa maman lui auront choisit, et pourtant il sont infiniment moins. Ne crois certainement pas que "les classes sociales les plus basses" n'ont pas envie de s'en sortir... Enfin pour le concours simplifié de Science Po, spécial ZEP, les lycées pouvant y participer sont peu nombreux et doivent avoir une équipe enseignante prête à faire pas mal d'heure sup. De plus c'est une prépa en plus des heures de cours, assez lourde, l'année du bac, donc beaucoup de travail supplémentaire pour un résultat pas forcément obtenu... Et les élèves de la "convention" sont sujets à une certaine discrimination lorsqu'ils se pointe à Science Po. Oui, les grandes écoles font des efforts, et oui, les résultats sont significatifs quand on pense aux condition de travail et au retard des élèves admis. Oulà, je suis vraiment en retard face aux autres post.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elitisme Mer 2 Nov - 15:07 | |
| - Citation :
- Après effectivement quelques moyens sont mis en oeuvres pour faciliter cet accès : les concours gratuits pouyr les boursiers comme tu dis, mais aussi des programmes comme "réussir aujourd'hui" qui prépare les meilleurs élèves des lycées classés en ZUP au concours de Science Po. Pourtant les statistiques sont là.. le résultat c'est pas vraiment significatif...
Environ trois-cent élèves sont admis par la voie du concours standard. A peu près une centaine d'élèves sont admis par le concours ZUP/ZEP. Soit un tiers des étudiants. Par ailleurs, il est possible de rentrer à Sciences Po sur dossier, à partir des résultats du BAC (il est nécessaire d'avoir une mention TB pour déposer sa candidature); là aussi un critère de "discrimination positive" s'applique. D'un côté lycéens ayant étudié dans les établissements les plus prestigieux doivent obtenir > 17,5 de moyenne, dont au moins deux notes >18 en français/philosophie/économie/anglais/histoire. De l'autre côté, les lycéens venant de milieux scolaires plus défavorisés peuvent être admis s'ils obtiennent 16 de moyenne, des résultats réguliers et éventuellement une très bonne performance dans une ou deux matières-clefs. En gros: les étudiants venant de milieux favorisés doivent grosso-modo obtenir les félicitations du jury, i.e. une très bonne mention très bien (!); ceux venant de milieux moins favorisés sont admissibles avec une bonne mention très bien. Conclusion: 20% des étudiants à Sciences-Po sont issus de ZEP, ce à quoi s'ajoutent plus ou moins 5% d'étudiants issus de milieux peu favorisés et dont le dossier a été mis en valeur lors de la procédure d'admission par la mention Très Bien. Sachant que 40% des étudiants sont des internationaux, cela signifie que la part d'étudiants venant de milieux peu favorisés est supérieure à la part d'étudiants venant de milieux favorisés. Ce qui est une première dans l'histoire des grandes écoles. Il semble donc un peu rapide d'écrire que les résultats ne sont pas là. Enfin les étudiants issus de ZEP ne sont pas victimes d'une quelconque discrimination. A noter quelques regroupements entre élèves de ZEP, c'est vrai; mais ceux-ci sont volontaires et imputables aux personnes, pas au système: de nombreux présidents d'association à Sciences Po sont issus de ZEP. Enfin il n'y a pas marqué "ZEP" sur le front de chacun. Il est vrai qu'un phénomène d'acculturation est visible, avec l'appropriation par tous d'une certaine culture (Cf. Post d'Aillas & le "capital socio-culturel"); c'est tout au plus ce qu'on peut noter. A savoir que le taux de redoublement des ZEP est similaire au taux de redoublement des étudiants rentrés par les autres voies d'admission. Le niveau est donc rattrapé, notamment grâce à des cours de soutien. Nota Bene: Sciences Po (comprendre l'IEP Paris) n'a jamais eu d'aussi bons étudiants et d'aussi bons résultats aux concours que depuis la politique de discrimination positive visant à intégrer de nouveaux étudiants venus d'autres horizons. L'an dernier sur 48 étudiants rentrés à l'ENA, 45 venaient de Sciences Po. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elitisme Jeu 3 Nov - 1:14 | |
| Note: Mirwane a cependant raison lorsqu'elle évoque le fait qu'un faible nomble de lycées peuvent participer à l'opération - ce qui est néanmoins logique, car heureusement le nombre de ZEP reste restreint. Il est cependant vrai que le lycée en lui-même doit soutenir ses étudiants avec des profs' volontaires; des étudiants de Sciences Po prêtent aussi un sérieux coup de main mais leur champ d'action est limitée à l'Ile de France. C'est la limite aux dispositifs d'action positive que peuvent mettre en place les universités (Sciences Po, même si on l'apparente à une grande école, a le statut et la polyvalence d'une université). Elles ne peuvent et n'ont pas vocation à remplacer l'Etat dans ses fonctions; la véritable discrimination se fait lors du primaire, collège et lycée. Ceci étant, l'IEP est effectivement un "cas d'école". Un cas de grande école, mais un cas d'école, puisque HEC ou Polytechnique sont loin d'avoir adopté des systèmes équivalents, tant en termes de bourses qu'en termes d'ouverture sociale des concours. La question est néanmoins plus complexe pour eux puisque les étudiants passent par deux années de prépa': il faudrait donc un concours spécialisé après deux années de préparation pourtant payantes et d'ores et déjà déterminantes, voire la création de prépa spécialisées. Enfin, pour rebondir sur l'intéressant constat de Mirwane (à savoir ->) - Citation :
- Pour le "il ne suffit PLUS", il est vrai que j'ai été un peu naïve sur ce coup là, et qu'au contraire, je le découvre maintenant, il est dans notre société hyper connectée beaucoup plus facile qu'avant de développer un talent, avec un peu de volonté.
Je mets le lien de cette incroyable vidéo pour ceux que l'éducation intéresse: http://www.ted.com/talks/salman_khan_let_s_use_video_to_reinvent_education.html#.Tq_LW4qLAzg.facebook |
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| Sujet: Re: Elitisme | |
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