And again.

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Qui es-tu ? Je connais ton visage, je crois. Mais ce que tu me dis, ce que tu m'explique, tes rires, tout ce que ton corps profère à mon égard, ou même à l'egard d'une quelconque autre personne, me fait lever un sourcil. Non, ce n'est pas du mépris : ne crois surtout pas ça, tu m'as été trop chère pour que je puisse te mépriser, aujourd'hui. C'est de la surprise, comprends-tu ? Tu n'es plus drôle. Tu n'as plus d'imagination... Tu n'es plus.

J'aime bien, quand tu dors. Tu y passes une bonne partie de ton temps, et si je passe outre le fait que je m'ennuie encore plus à ces moments-là, c'est plutôt agréable. A ces moments-là, tu as un visage que je connais et je peux me remémorer sur ton corps les jeux qu'autrefois nous faisions, ou même ton humour, d'il n'y a pas si longtemps. Quand tu étais quelque chose.

Je te regarde en écrivant ceci. Tu boudes, parce que j'ai eu l'ignoble comportement de me laisser distraire quelque minutes de tes vidéos répétitives, de clips répétant toujours la même chose sur des airs et avec des aproles identiques les uns et les autres. Comprends-moi, ça fait deux heures que je regardes des gars dirent que les filles adorent être au top de leur forme pour nous autres nous les hommes faire du sport baiser jusqu'aux aurores. Tu vois, je me souviens des paroles. C'est dire si je m'ennuie.

En fait, tu me fais de la peine. Tu as l'impression que je suis heureuse, que nourrir des quadrupèdes, ou peindre des taches en fonction de numéros, c'est devenu mon essence vitale. Oui, mais en fait, non. Tu vois, ça me lasse. Toi aussi, d'ailleurs. Ne le prends pas mal, mais tu es lassante à être toujours la même chose.

Je ne renie pas le fait que nous ayons encore, de temps en temps, des instants où la complicité que nous avons eu, il y a quelques années, renaît encore. J'aime ces moments-là, et je les savoure. Mais que veux-tu, tu as trop changé, pour moi. Je ne te retrouve pas, et bien que me sois encore chère, c'est plus par mémoire des l'enfance plus ou moins heureuse que m'as permis de vivre en m'extirpant de ton rire du chantier qu'était ma famille, que par ce que tu es aujourd'hui. Te rends-tu compte que, moi qui avec ma famille, normalement, suis plutôt souriante, avenante et blagueuse, c'est seulement hier, au bout de deux semaines et demie passées ensembles, que ta soeur m'a vue rire pour la première fois ? Ne trouves-tu pas ça aberrant ? Ne trouves-tu pas ça illogique que mon frère sois surpris de mon comportement lorsqu'il passe nous voir ?

Je ne suis pas ce que tu crois que je suis. Peut-être que c'est parce que je m'en cache à tes yeux, que je veux sauvegarder ce que nous étions. Mais non, je n'ai pas l'habitude de me taire lorsqu'un adulte me parle. Je n'ai pas l'habitude de me faire casser quand je dis quelque chose, sans droit à la réponse. Je n'ai pas l'habitude de m'ennuyer pendant mes vacances, pas l'habitude de devoir me coucher aussi tôt, et de me lever de même. Je ne me suis jamais sentie aussi impuissante face à la descente aux enfers de la stupidité des gens. Pourquoi toi ? Pourquoi est-ce que toi qui étais mon soleil, autrefois, toi qui as eu l'autorisation de lire mes pensées, mon Moleskine, chose que je n'avais jamais autorisée à personne, tu ose de ficher de moi lorsque tu lis un détail qui te fais sourire ? Pourquoi deviens-tu ausssi arrogante, stupide et même parfois mythomane ?

Je ne veux pas te mépriser. Je ne veux pas m'ennuyer avec toi. Tu me déçois énormément.

Le fond est bien utilisée, pour marquer le détachement et la fin d'une relation; par contre je trouve que tes phrases sont beaucoup trop longues. Tu pourrais peut être les segmenter plus

Egorann a écrit:: Je ne te retrouve pas, et bien que me sois encore chère, c'est plus par mémoire des l'enfance plus ou moins heureuse que m'as permis de vivre en m'extirpant de ton rire du chantier qu'était ma famille, que par ce que tu es aujourd'hui.

Pour signaler, cette phrase serait à remanier, à moins que ce soit voulu, mais pour ma part j'ai eu du mal à traduire.

Sinon, la phrase de fin manque de force. Le rythme est hachuré en trois parties, c'est dommage car une seule phrase, ou peut être disposer les trois groupes en alignement vertical, aurait eu plus d'impact.

Voir, tout simplement une courte réplique, ex: "Tu m'as beaucoup déçue, tu sais ? ".

Enfin, des lignes trop longues, pas assez de pauses (même si c'est un monologue). Ponctuer plus donnerait un souffle au texte.

Bon,ça c'est pour les mauvais points.

Pour les bons, le ton n'est pas trop mal pour le détachement, pour marquer la fin, le regret de ce que fut votre relation. Le début en questionnement est justement très bien choisit car c'est justement l'égarement, le fait de ne plus reconnaître celle que tu as en face qui constitue ton texte.

On ressens bien la tristesse, la peine, toute cette nostalgie du passé, et je suis sûr qu'avec deux ou trois dizaines de plus le tout aurait été encore plus poignant =) même si je ne te souhaite pas de vivre ça à nouveau.

Merci pour cette petite tranche d'émotion.

Oh... Il est terrible ce texte.

Il y a quelques maladresses de formulation, de ponctuation surtout, mais je ne peux pas le commenter. Tu sais réveiller les sentiments, petite soeur. Heureux

Citation :: Je ne te retrouve pas, et bien que me sois encore chère, c'est plus par mémoire des l'enfance plus ou moins heureuse que m'as permis de vivre en m'extirpant de ton rire du chantier qu'était ma famille, que par ce que tu es aujourd'hui. Te rends-tu compte que, moi qui avec ma famille, normalement, suis plutôt souriante, avenante et blagueuse, c'est seulement hier, au bout de deux semaines et demie passées ensembles, que ta soeur m'a vue rire pour la première fois ?

Outch ! tu as relu ces deux phrases ?

C'est assez indigeste, non ?

Sinon, fais bien attention à tes genres : tantôt les accords sont masculins, tantôt ils sont féminins ; on se doute que tu parles d'une fille car ces derniers sont plus nombreux, mais au début ça peut être assez déroutant.

Quant au fond, tu as le chic pour mêler introspection, autobiographie, décors et description de scènes, ce qui fait que tu transmets bien ces sentiments désagréables.

Bienvenue dans l'âge de glace :-(

[quote="dvb"]

Citation :: tantôt les accords sont féminins, tantôt ils sont féminins ;

Capitaine Kirk, faille spatio-temporelle à tribord.

erf ! tellement maltraité par le fémichisme que je suis, que j'en mets partout !