Enlacés dans la boue, a n’en puisse défaire
On eut dit deux amants dans le brouillard de guerre.
Se serrant de leurs bras, regard contre regard
Seul le sang faisait tâche en ce dernier espoir.
Une épée dans le cœur, et pour l’autre un épieu
Sans s’être jamais vus, tout deux nés à des lieues,
Ils sont morts enlacés, morts les yeux dans les yeux
Et ce qu’ils y ont vu reste à jamais entre eux.
Sans doute de la peur, de l’incompréhension
Peut-être de l’espoir vers un monde meilleur
Et entre deux vaincus, un peu de compassion
Rompant la solitude au milieu de l’horreur.
Pour le reste du monde ils étaient ennemis
Ils avaient voyagé pour s’entretuer ici,
Quand ils les séparèrent pour gésir au pays,
J’y vis deux innocents, par la mort réunis.
- Spoiler:
C'est sans doute un thème déjà très abordé, j'ai une inspiration banale.
Les virgules à la césure à la deuxième strophe m'ont gêné à l'écriture (trop cassantes à mon goût) mais je n'ai pas réussi à les retirer... Enfin, à vous de juger!