Des barreaux d’acier enchaînent mon regard,
Cage sombre qui éteint tout ce que je suis.
Mon bras affaibli se traîne jusqu’aux remparts,
Pourtant, seul le vide m’étreint et me poursuit.
A terre je m’accroche à des rêves déçus,
Les laisse défiler, me hanter à jamais.
Une ombre s’approche de ma prison perdue,
Déposant une clé de sa fumée de jais.
Ma main hésitante rejoint la serrure,
La porte me libère de mes blessures,
Je me force à renier ma longue torture.
Mais ce nouveau monde n’est qu’une imposture.
Ton visage hypnotise ma méfiance,
Mais des chaînes me raccrochent à mon enfer.
Un regret électrise mon insouciance,
Tu te trouvais si proche de mon univers.
Les barreaux d’acier ne sont que puissance,
Et le vide m’a offert tant d’ignorance,
Que mon être scié plonge dans les flammes,
Mes membres recouvert du sang de mon âme.