L'ange déchu

Nombre de messages : 12 Age : 36 Date d'inscription : 05/11/2011

Le sol tourne, vrille et pleure de rire. Je vacille.

Les roseaux ploient sous les désillusions tandis que les flammes du soir poignardent les dernières vagues cuivrées. Un coup de feu retentit : je suis blessée.

Les mèches glacées se ternissent, le rythme régulier s’affaiblit, le cercle devient carré sous mon regard vidé. Trahison de la poussière de lune, les étoiles s’enfuient devant la sorcière de plumes. Le sang coule.

Le cri s’étouffe dans un sanglot de brume et se perd dans la montagne noire. Les masques montrent des dents irritées, velours des cendres de mon passé, violon des nuits de l’innocence. L’ombre s’étire et éclate dans un tonnerre de faux-semblants bleutés alors que l’amour se brise en lames d’écume sur les falaises luisantes de larmes. Je pleure.

Et tandis que les pas blanchissent du sang de la licorne d’obscurité, le fil d’Ariane casse et je tombe dans l’eau vibrante de l’inconscience. Le soleil n’est plus qu’un rêve échoué sur la plage de nos prières, enfant des misères que la tempête a écartelé sous les yeux de l’ange persécuté.

j'aime le rythme, lent, langoureux, comme une chute interminable vers le néant, où chaque seconde s'égrène presqu'à l'infini, rendant l'impression de ralenti toujours plus palpable.

J'aime beaucoup moins les clichés inhérents au su genre.

Citation :: alors que l’amour se brise en lames d’écume sur les falaises luisantes de larmes.

= ça c'ets vraiment de trop à mon avis !

Mais j'apprécie par dessus tout l'ambiance littorale, les couleurs du ponant, déchirées entre le feu mourant d'un soleil et le froid abyssal de l'horizon, annonciateur de nuit et de mort.

Je pense que ça va parler à nos poètes ultra-occidentaux tout ça Heureux

Une jolie introduction en tout cas Heureux

Le texte a parlé en effet.
J'aime beaucoup l’imprégnation de la Nature dans les sentiments comme dans l'être lui-même.

Lorsque dvb extrait la phrase du texte, je la trouve ringarde et surfaite. Or, lorsque je relis le texte, elle m'échappe, elle se coule dans le contexte. Le phénomène est étonnant.

J'apprécie beaucoup :

Le sol tourne, vrille et pleure de rire.

Trahison de la poussière de lune, les étoiles s’enfuient devant la sorcière de plumes.

J'aime aussi les cassures de rythme apportées par les :" Je vacille. Le sang coule. Je pleure"

Nombre de messages : 12 Age : 36 Date d'inscription : 05/11/2011

Merci pour vos remarques.

Effectivement, certains morceaux font très cliché. Mais ils sont sortis de leur contexte ; lorsqu'on les y replace, le sens change... Vous n'aviez pas remarqué ?

Tout à fait Jade. Et c'est sans aucun doute la raison pour laquelle ces phrases sorties de leur contexte font clichés mais par contre reprennent toute leur force quand on les lit dans le texte.