Fictive

Curieusement j'ai bien apprécié.

Le point qui aurait pu paraitre négatif, est le vocabulaire très commun et la construction vraiment simple. En gros il y avait tous les éléments pour faire un texte morne et sans intérêt (genre complainte égocentrique sans réelle inventivité et bourrée de clichés).

Ce qui m'a donc agréablement surpris c'est l'imbrication des sonorités. Il y a là une réelle musicalité, un flot vivant qui glisse très naturellement.

J'ai franchement eu l'impression de lire les paroles d'une chanson. Je pense que ça pourrait être un exercice intéressant d'ailleurs : transposer ce texte en musique.

Ha ! Tu soulèves le point que je n'ai pas évoqué, ce texte que j'ai beaucoup travaillé à l'époque (Il y a de celà... 7 ans. ) a été pensé comme une chanson. Plusieurs amis musiciens ont tenté une mise en musique mais cela n'a rien donné pour l'instant.

Merci de ton commentaire !

Citation :

Peux-tu répondre à ma question ?
Non, tu ne peux pas ou tu ne veux pas
Bouleverser ton quotidien

J'aime bien le côté charnière du vers central qui cimente deux phrases en une.

3ème strophe : répétition de ronge.


Bon, globalement la musicalité me plait mais je ne suis pas convaincu par le texte. La première strophe et ledit refrain sont très cartésiens, cogito ergo sum, alors que les suivants s'attachent à une critique somme tout classique de la société, c'est une drôle de transition, même si le dernier refrain permet le lien.
Après, si c'est un vieux poème, on pardonne tout. ^^

"Je sais, Je suis amer
Mais ce mal qui ronge l’humanité
Est une calamité"

Le passage en gras sonne comme un slogan qu'on pourrait scander, grâce à son rythme et ses sonorités qui glissent comme il faut à l'oreille. Ca ne m'étonnerait pas de le retrouver dans les manifestations révolutionnaires, tiens.

"L’égocentricité de notre engeance
Qui dans un sens ne pense qu’à son bonheur
Qui à chaque heure cause le malheur
De ses semblables
Ce n’est pas une fable,
Le monde se meure
S’apprêtant à plonger dans l’horreur
Et Pourtant l’homme regarde
Avec indifférence,
Ce monde et sa déchéance…"

Cette strophe est un bijou de sonorités, avant même d'invoquer un quelconque sens.
J'aurai pu en souligner d'autres, mais ça aurait été inutile car tu les connais déjà, et les vers auraient fini par ressembler à un arc-en-ciel boursouflé. Mais c'est pour faire preuve de mon admiration.

Je reprends un peu l'idée de dvb, cependant : "le vocabulaire très commun et la construction vraiment simple." mais "si c'est un vieux poème, on pardonne tout. ^^" (Green Partizan).

Merci à vous deux.

Effectivement, on sent bien que ce texte a été écrit en deux fois.

Ce n'est qu'un coup de gueule de moi adolescent embrassant des considérations somme toute banale, je ne suis pas totalement en désaccord avec toi Green.

Citation :

Cette strophe est un bijou de sonorités, avant même d'invoquer un quelconque sens.
J'aurai pu en souligner d'autres, mais ça aurait été inutile car tu les connais déjà, et les vers auraient fini par ressembler à un arc-en-ciel boursouflé. Mais c'est pour faire preuve de mon admiration.

N'en jette plus, j'ai les mains pleines !

Par contre, le fait que le vocabulaire est simple, oui. Mais faut-il forcément un vocabulaire très riche et des phrases ampoulées pour faire un bon texte ? Je ne crois pas. Les tournures de style tortueuses permettent d'enjoliver tant qu'elles ne servent pas de cache-misère. Une dose extrême d'images obscures et un matraquage de lieu commun tourné à la perfection n'en reste pas moins vide. ^^

Par contre, je suis d'accord que dans ce texte, les lieux communs serinés à coup de massue ne sont même pas soutenus par un vocabulaire élégant. C'est brut, c'est un des premiers textes que j'ai écrit.

Citation :

Le passage en gras sonne comme un slogan qu'on pourrait scander, grâce à son rythme et ses sonorités qui glissent comme il faut à l'oreille.

J'ai tendance à dire ce que j'écris pour voir si ça sonne à mes oreilles. Si ce n'est pas le cas, je rature, je corrige, j'améliore.