Brève [ Ceci est un recueil ]

Ceci : est un recueil.

Breve
Breve chanson songe oubli temps des couleurs allure des mer songeons les courses des chevaux sur l'écume , accule tes heures spoliées , couverte, en graisse, a l'aise , dans la rue dans les fuites a l'envers
Jette ton sac ton heure est venue tu cours a l'envers des
miroirs
Elle avait les cheveux orange

...

Ceci est un recueil de larme de nuit, dans le coffre des aventures. Quand il descend des trains sur les murs, comme des frises dansantes, à la lumière de l'oeil bleu, barbare et triomphant, dévoilé sous la paupière. C'était hier, sans doute, les murs étroits, et les rires gras, la terre écrasée sous la semelle.

Les mots ont l'accent paumé des phrases piétinées, des morceaux de ferrailles plantés dans la paume, qu'on retire en braillant ; du cri fascinant des sauvages, quand ils étreignent la mer dans leur bras.

Mon recueil a une peine, lente, incommensurable, dans l'affliction des tragédies et des humanités nues, au dessus des droits, a saigner du sein, pour nourrir les bêtes.

Il
est tard dans cette nuit qui s'amuse à garder mes yeux ouverts. Il y a
bien des ombres de flocons de neige dehors, et la Suède qui comme un peu
partout traine ses colporteurs, ses rêveurs, ses insomniaques, et tout
le reste. Et puis dans cette nuit, indistincte, le temps, les jours, le
froid, le reste, les souvenirs, tout cela me fait penser à quelque mots.

Je
traine ici des jours entiers de mémoires comme des rêves inachevés,
dans le temps des pluies de couleur. Dieu, je sais, je savais que Dieu
dormait dans ma couche. Il avait ta chevelure, tes sourires, il avait
l'odeur des étoiles tombées en disgrâce loin des éternités astrales.
Brillant comme une larme. Je me souviens. Je trainais des jours entiers à
peindre des journées d'attente, quand il fait 3H30 dans les veines, et
qu'on ne sait pas vraiment dormir.

Nombre de messages : 11 Age : 31 Date d'inscription : 02/03/2012

Ceci est un recueil de larme de nuit ...

Je l'ai apprécié mais il est particulièrement lourd avec tous ces adjectifs, non ? 15 adjectifs, pour 6 lignes (grosso modo), je dois avouer que ça me semble faire comme un poids pour la fluidité du texte. En tout cas, j'y suis personnellement moins sensible.

Il / Je

Les chutes des deux paragraphes sont très jolies. Particulièrement la deuxième, et le temps dans le sang. Heureux

[ HS : Ce sont des brèves et mon écriture fournit de détails idiots, essentielles, incontournables et tragiquement pathétiques. Donc oui ca fait parti du lot des choses ]

En raccrochant le téléphone, ils m'ont expliqué.

Ils ont jeté nos corps dans la fosse, couvert de ciel nos chairs, et brulé nos Yeux. Dans la fange laiteuse d'une aurore malade, les os ont brillé comme des novas. Nous étions des soleils en terre. Enfin, nous étions nés.

Dans ton sein, Dieu.

C'est tout petit tout rond, tout aigu comme une note à l'inverse , qui s'habille lentement et remonte une gamme pour venir s'encastrer dans le froid trémolo qui court à l'envers. C'est une bille qui glisse lentement dans le couloir - et qui suit la lumière au bout du tunnel. Qui fuit la nuit.

Mes singes piétinent dans les ombres, écrasent les souvenirs d'attendre que la toute petite, que la toute mignonne continue de rouler jusqu'au bout.

Et puis dans la lumière explose.

Devant moi ton nom.

Puis des jardins incendiés, des palais vides, des tombes miséreuses ou grouillent nos langages de vers affameurs. Puis le vent qui secoue, embrasse, embrase ton front. Et puis, ton nom.

J'avais oublié l'odeur de ton nom.

Ourlé dans la pluie, sur mer noire, le reflet de nos nuits qui n'ont jamais été.
Et qui demeurent.
Je marche a reculons dans l'onde, la bouche ouverte au soir qui plie bagage
Heure après heure

J'en conviens, tu étais né dans un orage. Et puis le temps s'est plu à te noyer sous la mer, comme une heureuse fin dans les ronrons des écumes.

Dessous la terre, dans ta nuit, te souviens tu? Qu'y a t'il que tous ces singes refusent de raconter quand ils s'en vont? Je crois que le néant est là, replié dans sa conque, et qu'il attend l'enfant qui l'embrassera. Dessous la terre, je veux voir la pluie remonter au ciel et toucher les nuages.

Jeter la lumière dans le ciel et croire que c'est le matin.

Quel temps fait-il là bas?

Il pleut, ici.

Les lois de nos Frères sont de survivre partout en toute circonstance, non de pardonner et de tolérer ceux qui peuvent vouloir nous heurter , consciemment ou pas. Les lois de nos Frères ne mentionnent pas quelle morale et quelle humanité faut-il épouser. Ils concèdent seulement : Soyez sur de ce que vous êtes, pour ne pas vous tromper sur le jugement d'autrui.

Je me suis mépris. Du jour né dans l'écho d'une écume, au jour enterré dans une mare. Je signais du sang de ma pâle humanité altérée par d'autres humanités, je croyais en mon regard barbare, en mon goût du néant. Je croyais en ce fascinant vertige qui dresse le front au vent et hurle en rase campagne, dans le spectacle silence que je continue d'avancer. Je me suis mépris quand j'ai dit que je continuerai d'avancer droit devant.

La pluie m'a effrayé.

Quelque textes par ci et la, sous couvert d'un autre nom, qui laisse peu de place aux repères, parce que ce que j'écris n'est pas pour ce monde mais un monde ailleurs, hier ou demain, j'en sais rien, un monde peuplé de singes qui attendent l'arrivée des hommes. le talent subjectif? Il est la profondeur d'une âme, son écho dans la bouche du néant et sa pureté dans le verbe des Dieux. Mais faut-il ne pas la salir, faut-il l'aimer plus que soi, et régner sur cette déchirure qui déverse flot de talent, d'explosion de soi, jusqu'à noyer les valeurs, les mots, les principes ; jusqu'à descendre en enfer, sous l'onde noire, pour voir se consumer le réel et s'en recréer un autre.

Faut-il ce courage, cette foi, ce langage qui rend fou, cette émotion qui presse le cœur à exploser cent fois.

D'insolence en insolence je vous dessine, merveilleuse femme, comme un portrait en demi mesure, dans l'obscurité tendre d'un jour qui vous ébauche, d'une nuit qui vous enveloppe ; d'un monde qui vous suggère au regard des hommes qui passaient par là, saisis du sentiment merveilleux de la Beauté inachevée abandonné en silence dans l’Éternité. D'insolence en insolence je vous fais une œuvre comme une tendre déclaration ou je me retire à chaque pas , ou chaque pas je vous confie d'incroyables sentiments, d'inavouables sentiments, jusqu'à me retourner accordant à votre sourire des murmures tendres et lointains. D'insolence en insolence je vous effleurerai tout en vous murmurant : Je vous aime Beauté, parce qu'au contraire des passants subjugués, je connais votre âme.

"Nous ignorons en quoi l’homme est fait s’il est conscience, ou langage, s’il rêve

ou imagine, si il vit en présent ou au passé si sa vie explose, ou se meurt, ou s’elève

dans l’absence d’un sens, et d’une fonction sommes nous un rouage, une pensée, un nombre qui décroit lentement dans une pendule nous ignorons encore toutes ces heures sombres qui en suppriment, en recréent, en inventent L’homme est fait du temps qu’il passe à s’imaginer disait un corps que le temps a rendu non vivant un cadavre qui parle, voilà mon laisser- passer voilà ma confidente, mon secret nous ignorons de quoi l’homme est fait mais la mort, dans la chair, docile, rêve qu’’il soit fait du temps passé à la regarder et se dise : Voilà ce qui m’arrive. "

Ce sera sans Toi
Que j'avancerai
Puis sans toi
Que je survivrai

Au langage délétère des sons maudits, au silence paisible d'une nuit qui se débauche : ce sera sans toi, puisque tu es avec moi.

Car ainsi va chaque jour, en feuille blanche, du fond d'un hiver ; ainsi vaut l'amour qui n'a ni chambre ni larme amère : ni cri, ni souffle jusqu'au marmonnement du coeur.

Pourtant il était l'heure de grandir puis l'heure d'exister. Nous étions deux et bien assez pour couvrir le monde palais, des empires, des hautes tours de nos rêves Tragiques. Pourtant il était l'heure au lac d'au delà tes fenêtres d'apprendre enfin que la vie, c'est une folie. Et que nos folies se dansent. Un peu de drame, de manches froissées et des jeux de singes dans nos jardins élégants. Un peu de dame, de hanches balancées et le goût de la guerre dans nos veines brûlantes.

» Ceci n'est pas un film.
» Je peux te dire ceci.
» [Recueil]Etincelles