Convenance

J’ai descendu les longs sillons comme serpents de mer. J’ondulais entre les roches tendres. Je m’insinuais sans les heurter profitant de l’onde qui sinuait. La Terre, solide mais assoiffée, supportait sans sourciller les courants insolents qui l’abreuvaient. Sources sorties de son sein, ils n’étaient que goutte d’eau, bulle de douceur et de miel dont le sucre saoulait le fou.


Je descends le long des gouffres de peur qui s’ouvrent devant moi, mais qui ferment leurs yeux pour ne pas effrayer les jardins de couleurs où tombent les fruits muris à peine ils sont cueillis.
Je croque à pleines dents et remplis mes paniers de rêves fleuris qui volent aussi légers que nuées, aussi sauvages que feux fols dans la brume d’un soir. Robes décolletées et courbettes de rires pour nos jeux de l’été.


Je descendrai si bas dans les profondeurs des songes que l’oubli écorchera le cœur et hurlera plus fort que mes souvenirs. J’exhorterai la mer à s’engouffrer dans ma gorge et me bâillonnerai de son sel en liquéfiant mes reins.
Et si la Terre s’unit aux eaux qui ont touché les cieux, l’écume caressante se prosternera et vaincue entrera dans la nuit.

C'est beau, mais je comprends rien. Peut-être parce que je suis fatigué, que je viens de me lever. Je sais pas.
Toujours est il que j'ai remarqué deux choses, essentiellement.

La première "goutte de d'eau", une petite erreur de frappe ^^

La deuxième: tu mets peu de virgules, en fait. Mais c'est moi qui en tape plein même quand elles sont pas nécessaires =P

Sinon, même si le sens me paraît un peu flou, j'ai bien apprécié, ça m'a fait l'effet de claques successives d'images toutes aussi belles les unes que les autres. Et j'aime bien quand ça fait ça, car c'est les seules claques que j'apprécie, va comprendre

J’ai descendu les longs sillons comme serpents de mer. J’ondulais entre les roches tendres. Je m’insinuais sans les heurter profitant de l’onde qui sinuait. La Terre, solide mais assoiffée, supportait sans sourciller les courants insolents qui l’abreuvaient. Sources sorties de son sein, ils n’étaient que goutte de d’eau, bulle de douceur et de miel dont le sucre saoulait le fou.

L’allitération en "s" donne un certain rythme à ce paragraphe et met en valeur l'image du serpent de mer, en reproduisant son bruit : le sifflement.

Sinon je partage l'avis de Sephi, le sens est inconnu à mes yeux, mais qu'importe. Je me suis laissée bercée par tes mots et par les images que tu as su créer.

J'ai bien aimé, merci du voyage

J'avoue aussi ne pas avoir vraiment compris le sens, mais ce n'est pas bien grave. Mon commentaire reprendrait en tout point celui de Sephiroth donc je serai plus courte.

Le principe passé-présent-futur est agréable, surtout aussi bien découpé. Les images sont très belles. Et ça,

Citation :

J’exhorterai la mer à s’engouffrer dans ma gorge et me bâillonnerai de son sel en liquéfiant mes reins.

c'est splendide

K'ssy, K'ssy, K'ssy... Je pense que je vais proposer ton nom à l'académie des lettres. En faire une définition, le concept même de la beauté inexplicable, de l'inconnu charmant, de l'étrange et du sublime.

De presque toutes tes créations, à chaque fois ses lecteurs sont fans de tes images, qui s'enchaînent et qui charment. Mais à chaque fois le sens et le message restent de l'opaque le plus pur, et personne ne comprend, tout en restant bouche bée ^^ Comment fais-tu ?

Vos messages me font bien plaisir.

C'est vrai que j'écris comme j'aimerais peindre ou sculpter. Je fais une sorte de peinture littéraire.
Voici un tableau qui n'est pas de moi mais que j'admire au plus haut point.

http://browse.deviantart.com/?qh=§ion=&q=shiva+dance#/d4s0suk

Je crois que lorsque j'écris, je conçois ainsi. Après..... le rendu n'est pas toujours à la hauteur des sentiments ou de la force que je veux y mettre.
Mais l'image peut vous donner un aperçu du type de conception que j'ai en tête. Il n'est pas purement figuratif. Son seul but est d'exprimer.
Quand Vazariah dit que le sifflement sous-tend la première strophe, elle remarque une des volontés qui m'ont fait choisir mes mots. Je voulais cette descente sifflante et sinueuse comme la forme même de la lettre choisie, car elle évoque l'image que j'avais en tête. Mais je choisis mes mots avec application, je vous le jure. Je n'écris pas au hasard, même si certains peuvent le penser.

Une musique, un sifflement, une si cérémonieuse symphonie solennelle qui serre mon cœur d'un si silencieux sentiment de gaieté.

Voilà mon ressenti sans artifice sur ce si somptueux sirop de syllabes qui m'a ensorcellé.

J'ai ressenti un ressac discontinu dans ton texte, une envie pressante de transmettre, de créer. Comme des phases qui s'alternent dans la création, une phase active où l'on modèle, transforme, sculpte et une phase contemplative où l'on réfléchit à ce que l'on a fait et où l'on peut aller.

J'ai beaucoup apprécié ce texte chère Cassiopée.

C'est un très joli voyage haut en couleurs et en sensations que tu nous fais partager.

Mis à part quelques répétitions, on se laisse entraîner dans cet univers à la fois magique et dangereux, comme peut l'être la nature de manière générale. Et les images sont très agréables à lire.

C 'est intéréssant mais très opaque.

cette phrase à quelque chose de bizarre, je ne sais pas si c'est fait exprès:

Citation :

où tombent les fruits muris à peine ils sont cueillis.

J'ai aimé les décolletés pour les jeux de l'été.
Je te retrouve dans certains paragraphes de ce texte, le premier surtout. Et te découvre dans les autres.
Ai-je été absente si longtemps ?