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 Les marginaux

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Green Partizan
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Green Partizan
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MessageSujet: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeMer 13 Juin - 23:42

Citation :
Dans la veine de ma petite série sur la classe ouvrière.


Lentement, dans l'immensité du vide interstellaire, le transporteur glisse délicatement. Ryo somnole sur le fauteuil passager. Louisa tient le manche, mais n'est franchement pas réveillée. 320 heures de travail non-stop, ça crève, malgré les pilules énergisantes.
Ryo ouvre les yeux et baille. Ils se regardent, elle ne dit rien, lui non plus. Ils ne se disent plus rien dans ces moments, les dialogues sont sans parole. Elle esquisse vaguement un sourire, mais c'est peut-être juste un rictus. Chacun rentre bien dans son moule : elle, la lesbienne post-latino, marquée, musclée par le travail, cheveux courts réglementaires, pantalon lâche et minable - le progrès n'a pas encore inventé l'inusable - la veste de la boite, dont l'insigne a pris une teinte rouge kitsch à cause du Burium. Lui, le teint gris typique des néo-prolos, la barbe de trois jours synthétique qui revient à la mode depuis quelques années, les mains qui portent les stigmates des outils, les chaussures de sécurité qui semblent avoir traversé les âges. Mais à eux deux, ils donnent une touche particulière au tableau. La vie les a changés en marginaux blessés.
D'un air détaché, elle lance :
- La route est dégagée, le bahut va facilement conduire tout seul un bon moment. Lovely love, ça te dit ?
Il bat des paupières pour se réveiller un peu, fait une grimace de réflexion. Elle ajoute :
- Il me reste quelques pastilles, c'est histoire de se désatrophier un peu les membres.
- Ouais. Je crois que je vais te décevoir, mais j'ai pris une giclée hier, bien visée, pleine entrejambe. Et ma combinaison a légèrement fondu sur la peau, je suis assez... irrité du coup. Donc moyen. Et avant que tu demandes, je me suis aussi brûlé les mains dans l'affaire, donc ça non plus, ça va vraiment pas être terrible avec les crevasses que j'ai.
- J'm'en fous, on peut quand même faire comme ça.
Elle cale les trajectoires de vol, se lève du siège et passe dans le module cargo. Il secoue la tête. Pourquoi pas après tout.
Quand il entre dans la pièce, Louisa est déjà assise sur une couverture par terre, nue. Elle aussi est brulée un peu partout. Elle s'étale de l'huile sur les mains, ou peut-être que c'est du liquide de conservation, l'étiquette du bidon à côté d'elle est arraché. Puis sur le sexe. Ses gestes sont très mécaniques, on a l'impression qu'elle répare ou ajuste quelque chose. Ryo s'accroupit auprès d'elle et lubrifie ses mains lui aussi. Il la regarde, elle a une sorte de non-expression sur le visage, ni excitation, ni dégoût qu'un mec lui bidouille les entrailles, rien, le sang froid. Mais elle se penche en arrière et son visage change, paupières fermées et lèvres mi-closes. Elle souffle :
- Vas-y.
C'est froid au départ. Drôle de sensation, ça la chatouille plus qu'autre chose. Au fur et à mesure, sa main se réchauffe. En fait, c'est son corps à elle qui se met à brûler, comme une chaudière. Le plaisir monte, teinté de la douleur de ses brûlures exacerbées par cette chaleur. Elle commence à gémir, puis à proférer des insanités. Elle les hurle, comme le font tous les consommateurs de cryptocéphaline. Ryo connait ces effets, maintenant il évite également de mettre des objets à sa portée pour l'empêcher de les broyer. De sa main libre, il se tient prêt à lui coller une décharge si jamais elle essaye de le démonter. Mais, comme souvent, elle se tient, finit même par se calmer.
Cette transe dure un long moment. Louisa s'est allongée complètement, et elle gémit sans discontinuer, dans une sorte d'état à mi-chemin entre l'extase et l'agonie. Elle oublie que Ryo est un homme. Elle ne sent plus que sa main qui la manipule, son poignet qui maintient son corps en forte tension. Cela ressemble à un moteur, un moteur à l'ancienne. L'axe, monté sur l'arbre à came, entraine la courroie de distribution qui alimente tout son corps, et des cris sortent du pot d'échappement. Oui, un vieux moteur, du temps où l'on utilisait encore de l'énergie carbonée pour propulser les véhicules.
D'habitude, pour la "finir", Ryo l'électrocute, mais Louisa est tellement brûlée cette fois-ci qu'elle risque de vraiment souffrir. Il n'ose pas trop briser la transe pour lui poser la question. D'ailleurs, comme deux entités qui communiquent sans parler, elle finit par lui donner physiquement la réponse : elle ramène lentement les mains vers son cou, et s'étrangle avec force. Habituel. Lorsqu'elle perd connaissance, il s'arrête et la libère. Avec un peu de bol, elle y restera, comme elle s'amuse à dire souvent. Il la couvre avec une bâche chauffante, et se lave vigoureusement les mains, qu'il sèche en hâte car un bip retentit dans la cabine de pilotage. En sortant, il jette un dernier regard : elle remue vaguement.
Il se réinstalle aux commandes. Un peu moins de 30h de vol avant d'arriver à la base. Naviguer dans l'espace, il n'y a rien de plus ennuyeux, et aussi rien de plus traître et vicieux. Pas de paysage à regarder, à part éventuellement une supernova à une distance telle qu'elle parait fixe et devient vite lassante, mais des météorites qui peuvent apparaître à tout instant, sans qu'on les aie vu venir. Les plus petites sont absorbées par le bouclier, mais les grosses, c'est adios en une fraction de seconde. Alors bien sûr, il y a les détecteurs, mais sur ces vieux rafiots, on ne ferait pas confiance à ce genre de gadgets.
Ryo repense à Louisa. Son corps ressemble vraiment à une sorte de mécanique, une mécanique qu'elle a besoin de foutre en l'air pour s'échapper. Et lui, une espèce de complice de cette évasion. Le genre qui ouvre la cage de la bête. Quelle image niaise. Et quelle créature, la bête en question. Elle ressemble moins à quelque chose de vivant qu'à quelque chose de robotique, de synthétique, même si dans ces moments, son humanité ressort plus que lorsqu'elle extrait du burium, ou qu'elle circule dans les couloirs de la station en bandant les muscles pour foutre la trouille à tous ceux qu'elle croise. Car personne ne veut bosser avec elle dans la compagnie, bien qu'elle et Ryo ensemble constituent l'équipe la plus lucrative de tous les prospecteurs. Ca ajoute sans doute au mythe, d'ailleurs. Cette situation convient très bien à Ryo, il reste caché dans l'ombre de son équipière, et passe inaperçu, lui qui est plutôt réservé. Elle le fascine. Cette boule de nerfs, bourreau de travail dans ce métier de merde, qui prospecte comme une reine et envoie régulièrement balader tout son matériel dans un accès de rage et de lassitude (là encore, les effets de la cryptocéphaline), grâce à quoi elle profite de copieuses engueulades dans les bureaux du garage lorsque les mécanos découvrent le boulot. Elle est comme ça, elle a besoin de se prendre des murs et de les fracasser plutôt que de passer à côté.
- Ca te dirait qu'on arrête ce job de tortionnaire avant d'y rester ?
Ryo sursaute sur son fauteuil. Elle s'est réveillée plus vite que prévu aujourd'hui. Comme s'il y avait eu une décharge dans son esprit. Elle flanque la frousse quand elle arrive comme ça.
- J'veux dire, t'en as pas marre de te faire brûler les mignonnes chaque fois qu'on extrait cette saloperie ? La paye est bonne, ok. C'est même une bonne nouvelle vu qu'elle tombe bientôt.
Elle se laisse tomber sur le fauteuil passager.
- Entre nous, j'en ai marre. C'est le court-circuit, mec, la surcharge électrique, la machine qui s'emballe. C'est la vie qu'est pas une vie.
Elle fait une pause, le regard marqué. Ryo ne dit rien, et continue de tirer silencieusement sur le fil de ses pensées. Elle va finir par lui proposer quelque chose, c'est sûr, il la connait.
- On mange de la poussière, on dort presque jamais, et toujours sur des couchettes en béton, on se crame le corps avec un métal instable et toxique, pour qu'une poignée de branleurs et de branleuses assis sur leur cul aillent vendre ça des fortunes à l'autre bout de la galaxie ! Et en parlant de branleur, bordel, on en est réduit à une vie sexuelle carrément alignée sur notre taff, comme si on en avait pas déjà par dessus la tête !
Ryo intercepte un poing rageur dirigée vers les instruments de vol.
- Evite le tableau de bord, s'il te plait.
- En être réduite à se faire tripoter par un mec - et je dis pas ça contre toi - en se lubrifiant avec de l'huile, et s'électrocuter pour jouir, moi j'appelle pas ça baiser. C'est se faire baiser oui. On se fait bien baiser je te dis.
- Je préfère quand tu dis lovely love, c'est moins vulgaire. T'as fini d'en balancer partout ?
- Crève, charogne infecte !
Il sourit, et elle, sourit presque.
- Faut se tirer. Faut se tirer je te dis. Combien il nous reste ?
- Une trentaine d'heure. La base sera bientôt en vue.
- La baise sera bientôt en vue ! On pose la came, on se fait payer, et on se barre. Ca te dit ?
Ryo retrouve un air grave.
- Sans boulot, on crèvera, tu le sais bien.
- Non non non, t'as des sous de côté, moi aussi, on se démerdera, on trouvera, mais moi je ne peux plus continuer. T'as vu ma gueule ? Je te jure qu'au prochain voyage, je fais tout péter. J'attends même pas de voir la tronche des types au garage. La question, c'est est-ce que tu es avec moi ou pas ?
Il fait une grimace, se gratte la barbe synthétique. Elle le pousse gentiment.
- Hé ! Faut te bousculer ! Tu vas quand même pas rester dans le circuit ? Ca fait quoi, dix pioches que tu fais ce boulot ? T'en as pas ras la gueule de rentrer toujours rouge fluo ?
Devant son mutisme, elle s'approche de son fauteuil, se penche vers lui et lui murmure faussement :
- Il te faut quoi, une petite branlette avec ça ?
Ils éclatent de rire (enfin presque, ils ont les côtes douloureuses).
- A l'ancienne comme ça ? Je vais te dire, ma pauvre Louisa, t'es complètement à la masse. La branlette y a bien longtemps que c'est passé de mode, on est loin du summum en terme de plaisir masculin.
- Mouais, ça me parle pas trop tu sais.
- J't'en causerai une autre fois. Pour le reste...
Il se tourne franchement vers elle.
- Pourquoi tu fais, enfin faisais, ce boulot, toi ?
- Parce qu'aujourd'hui, les gonzesses n'ont que des boulots débilisants, qui font baisser le QI, et sont tout à fait indigne d'une fouteuse de merde comme moi. C'est aussi parce qu'il n'y aucune nana qui fait ce boulot que je suis là. Je vais pas te jouer le mélodrame de ma vie familiale, mais c'est une sorte de défi personnel. Faire un travail d'homme, gagner une paye d'enfer, narguer mes vieux qui crèvent dans leur misère, et mes frangines qui galèrent après avoir fait des études longues comme mon bras. Et puis bousculer un peu tous ces péteux qui roule des mécaniques et se prennent pour des princes devant les minettes du laboratoire, mais dont les entrailles se ratatinent lorsque j'arrive au réfectoire.
Pendant qu'elle parlait, Louisa a machinalement martyrisé une des manettes du bras de chargement du burium. Le manche est tordu, et manifestement inutilisable désormais. Les gars de la méca vont rendre leur repas.
- En tout cas, j'ai gagné ces brûlures rouges en échange de mon orgueil, ça m'apprendra. Je me suis bien faite avoir en définitive.
Elle finit par arracher complètement le levier.
- Et toi, pourquoi tu fais ça ?
- Par tradition. Dans mon foyer, quand j'étais gosse, j'étais souvent premier en sport, alors ils m'ont foutu là. Premier boulot en sortant, j'ai fait sauter la baraque : pendant ma période d'essai, j'ai découvert un gisement de burium extrêmement riche. Tu parles d'une connerie, en fait j'avais foré trop profond en foirant mes manœuvres, j'ai cru que j'avais fait une énorme bourde quand j'ai vu le rouge fluo sortir d'un coup. Mon équipier formateur a tiré une gueule pas possible. Il m'a offert mes premières pilules en revenant, tellement qu'il était content. J'ai très vite appris, je suis monté en grade, et voila. Une réussite de plus pour mon ancien foyer.
- Et t'es heureux avec ça ? Toi aussi tu es brûlé, vieux. A côté de mon paddock à la base, y a un type qui a écrit sur le mur : "Nous naviguons dans l'espace entièrement noir, à bord de vaisseaux désespérément gris. Heureusement, la compagnie nous fait voir rouge. Putain, merci les gars". J'espère que ce type aura foutu le camp.
- Je crois pas que j'arriverais à faire autre chose.
- Et tu veux continuer tout ça ? Voler des heures et des heures, à t'esquinter les yeux, travailler pendant des plombes sans jamais dormir, te ruiner les mains sur des gestes que tu répètes cent fois, mille fois, risquer ta vie dans les champs de météorites à la recherche d'un métal qui te ronge le corps lentement, enfin je sais pas, quel plaisir, quel espoir tu tires de ça ? Tu gagnes pas mal d'argent mais tu ne le dépense pas. Qu'est-ce qui te garde ici ?
- ...sans doute ta façon de démolir tout ce que tu trouves, ou le bruit que tu fais quand tu viens.
- Hé, le brame attire les femelles normalement, pas les mâles ! C'est vraiment moi qui te fais tenir ?
- J'ai eu pas mal d'équipiers, mais avec toi on s'ennuie jamais, on s'éclate même. Quand tu rentres furax parce qu'un conteneur t'a explosé à la figure, je sais d'avance qu'on va se marrer, même si je ne le fais pas devant toi parce que sinon tu me broierais les genoux.
Son visage s'éclaire d'un air de satisfaction.
- Finalement, si je fous le camp, ton boulot n'aura plus de sens. On aurait dû commencer par là en fait.
- Peut-être bien, oui...
Ils se regardent, elle se tait, lui aussi. Ils ne se disent plus rien dans ces moments, les dialogues sont sans parole. La vie les a changés en marginaux blessés.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeJeu 14 Juin - 15:14

Aïe...

Pour ce texte là, je m'attendais à quelque chose du style de ton dernier écrit, c'est à dire du contemporain ou quelque chose du genre. Il y a plusieurs maladresses à corriger, dans le fond plus que dans la forme, voici ce que j'ai noté:

Citation :
Lentement, dans l'immensité du vide interstellaire, le transporteur glisse délicatement.

Première erreur dès la première phrase, c'est bête, tu mets deux adverbes proches l'un de l'autre. Pas spécialement agréable à lire: "Le transporteur se glisse dans les ténèbres", j'y aurai bien mis "insondables", mais idem, pour une première phrase, je vois mal coller deux noms à adjectif ensemble.

Citation :
320 heures de travail non-stop, ça crève, malgré les pilules énergisantes.

320 HEURES ???!!! Pas crédible du tout. Le corps humain, si tant est qu'il survive à ce traitement, ne serait qu'une loque vide et complètement bouffée par la fatigue. Ils tiennent à ce rythme depuis 10 ans tu dis ? Je leur donne même pas 5 à vivre à cette cadence. De plus, l'esprit humain n'est pas fait pour ça. Même si le corps est blindée d'énergie, l'esprit se vide totalement, craque, enchaine défaillance sur défaillance, et au final, autant mettre le pilotage automatique. ça ira tout droit, mais au moins y'aura pas de conneries. Personne ne tient la barre en faisant 2 semaines sans dormir une seule heure.

Sincèrement, 320heures d'éveil cumulées, pour l'esprit humain c'est tout bonnement impossible (le record est détenu par les étudiant en médecine générale, qui est de 224. Un coréen je crois...)

Citation :
elle, la lesbienne post-latino

J'ai cherché un peu sur Google, mais même le sacro saint Wiki n'a sut éclairer ma lanterne... ça veut dire quoi "post latino" ? Pourquoi ajouter post ? C'est l'évolution des latinos ? Je vois mal classer une couleur de peau comme évolution de la précédente. Franchement, je vois pas pourquoi ce terme. Mais je suis preneur de toute explication.

Citation :
la barbe de trois jours synthétique qui revient à la mode depuis quelques années

La barbe synthétique........? On est dans la SF, mais quand même! Une barbe postiche, dans ce genre de boulots, j'en vois clairement pas l'intérêt, ces individus sont bien loin des sphères de la mode. D'autant qu'une fausse barbe de trois jours... faudrait vraiment pousser le vice loin. Pourquoi ne pas avoir laissé tout bêtement une barbe de trois jours...? L'humanité a -t-elle évolué au point d'avoir des lèvres en latex, des anus bioniques et de la fausse barbe naturellement ?

Citation :
- La route est dégagée, le bahut va facilement conduire tout seul un bon moment. Lovely love, ça te dit ?

Là je me pose une question, viennent-ils d'embarquer la cargaison, et commencent à peine le voyage? Ou y sont-ils déjà depuis un moment? Sinon, pourquoi ne pas avoir mis le pilotage automatique dès la mise en orbite, pour pouvoir dormir un peu? Même s'ils n'ont pas les vêtements inusables, les longs voyages dans ce goût là, sauf en cas de secteurs risqués sur leur itinéraires, sont l'occasion parfaite pour rattraper les heures de taff perdues. Et eux s'occupent de faire l'amour avant...? Alors qu'ils viennent d'enquiller 2 semaines de taff? Pour moi, ce passage est loin de la logique d'un corps humain. Ayant déjà taffé dans de rudes conditions et à des créneaux hardcores, la dernière chose dont j'ai envie c'est de fournir ce genre d'efforts à peine le travail achevé. Ou alors c'est que j'ai VRAIMENT les crocs. Le mot SIESTE s'est tagué en rouge fluo sur ma lecture environ vers ces lignes ci.

Citation :
Ses gestes sont très mécaniques, on a l'impression qu'elle répare ou ajuste quelque chose. Ryo s'accroupit auprès d'elle et lubrifie ses mains lui aussi. Il la regarde, elle a une sorte de non-expression sur le visage, ni excitation, ni dégoût qu'un mec lui bidouille les entrailles, rien, le sang froid. Mais elle se penche en arrière et son visage change, paupières fermées et lèvres mi-closes.

C'est dommage, le lancement était bien, l'ambiance cambouis-huile-mécanique se collait bien à leur train de vie, "bidouille ses entrailles" tâche, car de un tu ramènes au registre biologique, alors que tu aurais pu parler de "réajuster les valves" ou quelque chose dans ce goût là, et de deux, c'est de la masturbation, il plonge pas ses mains dans ses intestins non plus. Donc c'est un peu excessif. Enfin, elle passe d'un froid de marbre aux yeux mi-clos invitants un peu trop rapidement. Développe, enrobe le tout. Fait fondre la glace au fil que le produit s'étale, fait la se radoucir. On dirait presque qu'elle passe d'un état à l'autre d'une simple alternance dans son programme. Elle reste humaine, et même si on est dans l'industriel, l'humain reste une créature émotive, sensible, il faut garder cette notion même dans des textes portants sur les siècles à venir.

(A moins que l'humanité n'ait viré à la GlAd0S... chose que je ne lui souhaite pas)

Citation :
C'est froid au départ. Drôle de sensation, ça la chatouille plus qu'autre chose. Au fur et à mesure, sa main se réchauffe. En fait, c'est son corps à elle qui se met à brûler, comme une chaudière. Le plaisir monte, teinté de la douleur de ses brûlures exacerbées par cette chaleur. Elle commence à gémir, puis à proférer des insanités. Elle les hurle, comme le font tous les consommateurs de cryptocéphaline. Ryo connait ces effets, maintenant il évite également de mettre des objets à sa portée pour l'empêcher de les broyer. De sa main libre, il se tient prêt à lui coller une décharge si jamais elle essaye de le démonter. Mais, comme souvent, elle se tient, finit même par se calmer.

C'est amené progressivement, le fait qu'elle jure est bien justifié par la personnalité décrite plus loin, une petite description des effets de l'aphrodisiaque pour mécano, c'est pas mal. Le seul truc qui m'a fait tiquer, c'est que la cryptocéphaline, à la base, c'est ça:

Spoiler:

Mais s'ils en ont fait de la poudre à sniffer, je comprends pourquoi elle réagit comme ça du coup. Riant


Citation :
Cette transe dure un long moment. Louisa s'est allongée complètement, et elle gémit sans discontinuer, dans une sorte d'état à mi-chemin entre l'extase et l'agonie. Elle oublie que Ryo est un homme. Elle ne sent plus que sa main qui la manipule, son poignet qui maintient son corps en forte tension. Cela ressemble à un moteur, un moteur à l'ancienne. L'axe, monté sur l'arbre à came, entraine la courroie de distribution qui alimente tout son corps, et des cris sortent du pot d'échappement. Oui, un vieux moteur, du temps où l'on utilisait encore de l'énergie carbonée pour propulser les véhicules.

Bien ça ! Bien mieux! Là on repart dans le contexte, dans ce qui fait l'esprit de ton écrit, tu mêles ton décors et tes personnages, et c'est bon! Parce qu'à force de travailler là dedans, l'esprit des personnages garde la marque, s'imprègne de son environnement, et les amène à penser comme des machines sur certains points. Et c'est très bien que tu l'instaures ici.

Citation :
D'habitude, pour la "finir", Ryo l'électrocute,

Piiiiiiiiikaaaaaaaaaa CHUUUUUUUUUUUUUUUU Riant (Pardon, mais ça m'a fait rire)

Citation :
En sortant, il jette un dernier regard : elle remue vaguement.

Il a pas l'air bien inquiet pour elle. Certes il a peut être l'habitude. Mais regarder qu'elle n'a pas vraiment prit un sale coup avec l'étranglement au lieu de la laisser agoniser au sol, c’eût été pas mal.

Citation :
Pas de paysage à regarder, à part éventuellement une supernova à une distance telle qu'elle parait fixe et devient vite lassante, mais des météorites qui peuvent apparaître à tout instant, sans qu'on les aie vu venir. Les plus petites sont absorbées par le bouclier, mais les grosses, c'est adios en une fraction de seconde. Alors bien sûr, il y a les détecteurs, mais sur ces vieux rafiots, on ne ferait pas confiance à ce genre de gadgets.


Bon début, mais à développer! L'angoisse du vide, de la mort présente dehors, l'ennui mortel, l'attente interminable, les souvenirs qui remontent et taraudent l'esprit, le corps qui en profite pour se plaindre. Il y a tellement de trucs à développer dans ces moments là... Dommage que ce soit si court.

Citation :
même si dans ces moments, son humanité ressort plus que lorsqu'elle extrait du burium

Pourquoi ? On connait maintenant sa face "robotique", mais pas assez l'humain. Comment garde-t-elle son humanité ? Grâce à quoi? Qu'est ce qui la fait tenir, hors le fait qu'elle veuille prouver quelque chose? Comment garde-t-elle sa raison au quotidien? Décris nous cette scène, donne nous des détails. L'horreur de ce genre de travaux est justement qu'on y perd son humanité. On devient peu à peu vide, machinal, les souvenirs s'effacent pour ne laisser que les mieux ancrés, et tout disparait avec le temps. Ici on ne lit presque pas de détails sur ce qui leur fait tenir bon, la manière dont ils restent humains. Elle bande les muscles pour foutre la trouille? Fais la se marrer de les voir se pisser dessus. Qu'elle frappe les collègues pour se marrer, qu'elle en jette un par dessus le réfectoire car il lui a renversé du jus de viande sur les pompes, il manque ces détails, des pétages de cables ou des traits de caractères qui fait qu'on les sent incomplets. Car ils ne semblent pas lutter pour leur raison. Alors que, quand tu enquilles des jours de travail ingrat couplé avec des heures et des heures de trajet sans autre occupation que de survivre sur un itinéraire linéaire... Crois moi que y'a de quoi perdre les pédales.

Citation :
Elle est comme ça, elle a besoin de se prendre des murs et de les fracasser plutôt que de passer à côté.

J'aurais bien vu un "quitte à y laisser quelques jours de salaire". Car tout péter, c'est plausible dans ce genre de métier. Mais au vu des investissements nécessaire à l'activité, je doute que les grands patrons apprécient beaucoup de voir leur matos déglingué à chaque retour de convoi.

Citation :
Elle est comme ça, elle a besoin de se prendre des murs et de les fracasser plutôt que de passer à côté.

Un poil maladroit. Une autre phrase du même style aurait été bien, et je comprends l'idée de la définir par une petite image, mais celle-ci n'est pas des plus judicieuses. Car tu parles du matériel cassé puis tu enchaînes sur les murs. Pour moi c'est trop décalé, même si la logique est bonne.

Pourquoi pas un truc qui reprend les phrases précédentes? "Parfois elle préfère fracasser la roche avec des machines plutôt que d'apprendre à s'en servir". Et ça conserve l'esprit de ton perso.

Citation :
- Entre nous, j'en ai marre. C'est le court-circuit, mec, la surcharge électrique, la machine qui s'emballe. C'est la vie qu'est pas une vie.

Ouch, celle là pique un peu les yeux. La première phrase, déjà, car je la vois mal sortir trois images d'affilée. Elle est trop nerveuse de ce que j'en lis. Et je la vois plus frapper son siège ou le tableau de bord, et APRES gueuler un bon "je pète un plomb", "j'en ai ma claque", ou un "mfglrnblblFCHIER!", Ensuite, admettons qu'elle sorte trois images pour décrire son état mental, elle place une phrase bien lourde et à peine correcte. Incohérence dans la même tirade, c'est à recorriger.

Citation :
- On mange de la poussière, on dort presque jamais, et toujours sur des couchettes en béton,

Ils ont leur vaisseau avec sûrement de jolies couchettes standards, certes c'est pas la classe macaron, mais c'est le minimum. Au pire, ils ont des couchettes en grillage/maille, histoire de faire illusion d'un hamac, cependant, les faire dormir sur du béton, c'est pas crédible. Pour deux raisons:

1) ça veut dire qu'ils seront inaptes au travail bien plus tôt que mes 5 ans prévus. Car à ce rythme, ils se prennent forcément de lourds dégâts corporels, entre ça, les heures de travail, le blindage aux pillules énergisantes, et les attaques du métal qu'ils viennent chercher. Y'en a forcément un qui finit par perdre un bras dans une manoeuvre.

2) Pour la raison n°1, et pour le fait que les employeurs aiment pas perdre des gars formés pour la durée, car c'est chiant à reformer, et qu'on en trouve pas toujours qui soient volontaires pour ce genre de taff... Dans le doute, on limite les pertes. Et donc, ça passe par fournir un minima dans le domaine des conditions de vie.


Citation :
pour qu'une poignée de branleurs et de branleuses assis sur leur cul

2550, l'empire humain a subit de graves mutations, ils possèdent désormais deux excroissances rétractables au niveau des hanches qui leur permettent d'alterner leurs appuis.

Juste dire "dans leurs fauteuils rembourrés" serait passé facilement. Mais assis sur son cul, ça sent léger le pléonasme.

Citation :
Ryo intercepte un poing rageur dirigée vers les instruments de vol.
- Evite le tableau de bord, s'il te plait.
- En être réduite à se faire tripoter par un mec - et je dis pas ça contre toi - en se lubrifiant avec de l'huile, et s'électrocuter pour jouir, moi j'appelle pas ça baiser. C'est se faire baiser oui. On se fait bien baiser je te dis.
- Je préfère quand tu dis lovely love, c'est moins vulgaire. T'as fini d'en balancer partout ?
- Crève, charogne infecte !
Il sourit, et elle, sourit presque.
- Faut se tirer. Faut se tirer je te dis. Combien il nous reste ?
- Une trentaine d'heure. La base sera bientôt en vue.
- La baise sera bientôt en vue ! On pose la came, on se fait payer, et on se barre. Ca te dit ?
Ryo retrouve un air grave.
- Sans boulot, on crèvera, tu le sais bien.
- Non non non, t'as des sous de côté, moi aussi, on se démerdera, on trouvera, mais moi je ne peux plus continuer. T'as vu ma gueule ? Je te jure qu'au prochain voyage, je fais tout péter. J'attends même pas de voir la tronche des types au garage. La question, c'est est-ce que tu es avec moi ou pas ?
Il fait une grimace, se gratte la barbe synthétique. Elle le pousse gentiment.
- Hé ! Faut te bousculer ! Tu vas quand même pas rester dans le circuit ? Ca fait quoi, dix pioches que tu fais ce boulot ? T'en as pas ras la gueule de rentrer toujours rouge fluo ?
Devant son mutisme, elle s'approche de son fauteuil, se penche vers lui et lui murmure faussement :
- Il te faut quoi, une petite branlette avec ça ?

Bon, ce passage est bien, car crédible, ça respecte les grandes lignes de caractère de tes personnages, les dialogues sont pas foireux, et c'est ce qu'on s'imagine dire dans une telle situation, le seul hic, c'est le "crève charogne" et "t'as fini d'en balancer partout"...Tu parles de quoi là? Elle chasse quoi la donzelle ? Des insectes ? Des rats? Aucune description, c'est déroutant.

Citation :
- Il te faut quoi, une petite branlette avec ça ?
Ils éclatent de rire (enfin presque, ils ont les côtes douloureuses).
- A l'ancienne comme ça ? Je vais te dire, ma pauvre Louisa, t'es complètement à la masse. La branlette y a bien longtemps que c'est passé de mode, on est loin du summum en terme de plaisir masculin.
- Mouais, ça me parle pas trop tu sais.
- J't'en causerai une autre fois. Pour le reste...

Autant la première pique était bien placé, autant le reste par complètement en choucroute. ça parle sex toy en plein milieu de leur malheur, il fait une allusion à on ne sait trop quoi. La réaction de louisa est trop fade, et la réponse de l'autre est presque pire. ça fait un bon gros WTF entre les rats fantômes et l'enrôlement d'une femme en quête de testostérone personnelle.

Citation :
Les gars de la méca vont rendre leur repas.

Pour un levier arraché? Arrête... Ils en ont sûrement vu de bien pires avec Louisa. Alors un simple levier en moins...

Citation :
quand j'ai vu le rouge fluo sortir d'un coup

J'espère qu'il était loin à manoeuvrer, sinon je me demande comment il peut être encore là. Les gars qui foraient des puits de pétrole avaient la facheuse tendance à être couvert de noir quand ils découvraient un puits. Si c'est la même ici... avec un liquide acide, ou du moins brûlant, je me demande comment ils ont fait pour s'en sortir. Les machines ont du prendre un sale coup.

Citation :
premières pilules en revenant,

Pilules de ? Aucune info, dommage.

Citation :
"Nous naviguons dans l'espace entièrement noir, à bord de vaisseaux désespérément gris. Heureusement, la compagnie nous fait voir rouge. Putain, merci les gars". J'espère que ce type aura foutu le camp.

Sympa ce passage, j'ai beaucoup aimé la phrase Riant

Citation :
- Et tu veux continuer tout ça ? Voler des heures et des heures, à t'esquinter les yeux, travailler pendant des plombes sans jamais dormir, te ruiner les mains sur des gestes que tu répètes cent fois, mille fois, risquer ta vie dans les champs de météorites à la recherche d'un métal qui te ronge le corps lentement, enfin je sais pas, quel plaisir, quel espoir tu tires de ça ? Tu gagnes pas mal d'argent mais tu ne le dépense pas. Qu'est-ce qui te garde ici ?

Pour une gertrude BAC -5 dans son genre, je trouve étonnant une telle poussée de verve sur la fin. On dirait une tout autre personne que la miss qui a sortit "c'est la vie qu'est pas une vie".


Citation :
- Hé, le brame attire les femelles normalement, pas les mâles !

Spoiler:

Citation :
Ils se regardent, elle se tait, lui aussi. Ils ne se disent plus rien dans ces moments, les dialogues sont sans parole. La vie les a changés en marginaux blessés.

Spoiler:

Une fin trop brute qui reprend un bout de phrase comme conclusion, qui laisse sur la faim justement, et au final qui déçoit. Pourquoi ne pas avoir finit sur leur intégration une fois qu'ils se seront tirés? Le titre c'est marginaux, alors autant pointer sur le fait qu'ils seront isolés des autres désormais. Pointer la crainte d'être rejettés, de ne plus y arriver, de porter, seuls, les stigmates de leur travail. Donner un sens au titre. La j'y vois du recyclage de réplique et une fin bâclée par la fatigue,peut être, ton texte a été posté assez tard je vois. C'est peut être de là.

Pour résumer, un texte sur un mouvement où je ne t'avais pas vu travailler, et au final qui m'a pas mal déçut malheureusement. Beaucoup d'incohérences à mes yeux, tant dans les dialogues que dans la mise en scène. Cependant, y'a de belles tirades, des passages crédibles, bien amenés et parfaitement intégrés à l'ambiance. JE repense notamment à la scène sur le sexe comparé à un moteur. Très bien celui là. Mais le reste ne suit pas et les dialogues s'enchaînent avec peine. Manquant même de description par moments (je veux toujours savoir si c'était des rats ou des insectes !).

Donc un essai qui mérite vraiment de la relecture, du travail pour corriger l'ambiance, la cohésion générale, et surtout la crédibilité. Tant sur les répliques des personnages, que sur le fond général.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeJeu 14 Juin - 23:11

J'ai pas mal aimé l'ambiance cracra. Le décor est plutot bien planté : ça nous parle tous ce genre de cargo spatial déglingué, on en a plein notre imaginaire collectif (la Weyland Yutani c'est plus ce que c'était !).

En fait les deux personnages se fondent bien dans cette scène, tout comme ils se complètent parfaitement, la fille tape à l'oeil (dans tous les sens du terme), rebelle, revêche et grande gueule, et le dur taciturne qui n'en pense pas moins.

Du coup la succession des scènes glisse toute seule; le train-train mécanique de l'habitude, terne, poussièreux, miteux se retrouve dans chaque aspect de leur vie : les gestes machinaux du pilotage, la gaudriole sordide habituelle, les souvenirs toujours ressassés, les velléités et les aveux déjà vus...

On se demande même s'ils n'ont pas déjà cette conversation à chaque trajet de retour tant la sempiternelle rengaine de leur vie commune est bien huilée (au propre comme au figuré !).

En fait je me demande s'ils sont si à plaindre que ça : un travail dur, une vie de merde, mais une complicité au delà de toutes les douleurs et de toutes les contraintes. Ils savent qu'ils se font exploiter tout comme ils savent qu'ils n'ont que leurs coups de gueules pour rêver. Alors quitte à être enfermé dans une vie rouge de merde, autant être captif avec quelqu'un qu'on aime aussi sincèrement que ça.

Chouette patte ce space opéra indus !

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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 0:11

Cocoon a écrit:
Citation :
320 heures de travail non-stop, ça crève, malgré les pilules énergisantes.

320 HEURES ???!!! Pas crédible du tout. Le corps humain, si tant est qu'il survive à ce traitement, ne serait qu'une loque vide et complètement bouffée par la fatigue. Ils tiennent à ce rythme depuis 10 ans tu dis ? Je leur donne même pas 5 à vivre à cette cadence. De plus, l'esprit humain n'est pas fait pour ça. Même si le corps est blindée d'énergie, l'esprit se vide totalement, craque, enchaine défaillance sur défaillance, et au final, autant mettre le pilotage automatique. ça ira tout droit, mais au moins y'aura pas de conneries. Personne ne tient la barre en faisant 2 semaines sans dormir une seule heure.

Sincèrement, 320heures d'éveil cumulées, pour l'esprit humain c'est tout bonnement impossible (le record est détenu par les étudiant en médecine générale, qui est de 224. Un coréen je crois...)

C'est de la SF, Cocoon, tout est possible. ^^

Cocoon a écrit:
Citation :
elle, la lesbienne post-latino

J'ai cherché un peu sur Google, mais même le sacro saint Wiki n'a sut éclairer ma lanterne... ça veut dire quoi "post latino" ? Pourquoi ajouter post ? C'est l'évolution des latinos ? Je vois mal classer une couleur de peau comme évolution de la précédente. Franchement, je vois pas pourquoi ce terme. Mais je suis preneur de toute explication.

C'est qu'à cette époque, la notion de latino a été remplacée. On peut par exemple imaginer un renouveau de l'ethnie latine (tout comme le renouveau celte à notre époque qu'on pourrait qualifié de "néo-celtisme"). Je n'ai pas cherché à approfondir le concept, c'est pour donner de la matière et situer le contexte.

Cocoon a écrit:
Citation :
la barbe de trois jours synthétique qui revient à la mode depuis quelques années

La barbe synthétique........? On est dans la SF, mais quand même! Une barbe postiche, dans ce genre de boulots, j'en vois clairement pas l'intérêt, ces individus sont bien loin des sphères de la mode. D'autant qu'une fausse barbe de trois jours... faudrait vraiment pousser le vice loin. Pourquoi ne pas avoir laissé tout bêtement une barbe de trois jours...? L'humanité a -t-elle évolué au point d'avoir des lèvres en latex, des anus bioniques et de la fausse barbe naturellement ?

C'est de la SF, Cocoon. Qui plus est, fait moi la preuve par A+B que la mode est cohérente, et je veux bien te consacrer un culte ^^ (j'en sais quelque chose quand même, je fréquente une artiste dans la mode).

Citation :
"Cocoon"
Citation :
- La route est dégagée, le bahut va facilement conduire tout seul un bon moment. Lovely love, ça te dit ?

Là je me pose une question, viennent-ils d'embarquer la cargaison, et commencent à peine le voyage? Ou y sont-ils déjà depuis un moment? Sinon, pourquoi ne pas avoir mis le pilotage automatique dès la mise en orbite, pour pouvoir dormir un peu? Même s'ils n'ont pas les vêtements inusables, les longs voyages dans ce goût là, sauf en cas de secteurs risqués sur leur itinéraires, sont l'occasion parfaite pour rattraper les heures de taff perdues. Et eux s'occupent de faire l'amour avant...? Alors qu'ils viennent d'enquiller 2 semaines de taff? Pour moi, ce passage est loin de la logique d'un corps humain. Ayant déjà taffé dans de rudes conditions et à des créneaux hardcores, la dernière chose dont j'ai envie c'est de fournir ce genre d'efforts à peine le travail achevé. Ou alors c'est que j'ai VRAIMENT les crocs. Le mot SIESTE s'est tagué en rouge fluo sur ma lecture environ vers ces lignes ci.

Tu mets le doigt sur (dans ? ^^) le problème, ils (surtout elle) a vraiment les crocs.

Cocoon a écrit:
Citation :
Ses gestes sont très mécaniques, on a l'impression qu'elle répare ou ajuste quelque chose. Ryo s'accroupit auprès d'elle et lubrifie ses mains lui aussi. Il la regarde, elle a une sorte de non-expression sur le visage, ni excitation, ni dégoût qu'un mec lui bidouille les entrailles, rien, le sang froid. Mais elle se penche en arrière et son visage change, paupières fermées et lèvres mi-closes.

C'est dommage, le lancement était bien, l'ambiance cambouis-huile-mécanique se collait bien à leur train de vie, "bidouille ses entrailles" tâche, car de un tu ramènes au registre biologique, alors que tu aurais pu parler de "réajuster les valves" ou quelque chose dans ce goût là, et de deux, c'est de la masturbation, il plonge pas ses mains dans ses intestins non plus. Donc c'est un peu excessif. Enfin, elle passe d'un froid de marbre aux yeux mi-clos invitants un peu trop rapidement. Développe, enrobe le tout. Fait fondre la glace au fil que le produit s'étale, fait la se radoucir. On dirait presque qu'elle passe d'un état à l'autre d'une simple alternance dans son programme. Elle reste humaine, et même si on est dans l'industriel, l'humain reste une créature émotive, sensible, il faut garder cette notion même dans des textes portants sur les siècles à venir.

(A moins que l'humanité n'ait viré à la GlAd0S... chose que je ne lui souhaite pas)

Si je fais ça, je brade l'esprit du texte, j'espère que tu le comprends ^^'.

Cocoon a écrit:
C'est amené progressivement, le fait qu'elle jure est bien justifié par la personnalité décrite plus loin, une petite description des effets de l'aphrodisiaque pour mécano, c'est pas mal. Le seul truc qui m'a fait tiquer, c'est que la cryptocéphaline, à la base, c'est ça:

Spoiler:

Mais s'ils en ont fait de la poudre à sniffer, je comprends pourquoi elle réagit comme ça du coup. Riant

Je t'avoue que je n'ai honteusement pas vérifié si cela existait, j'ai simplement cru faire un néologisme à partir de termes grecs. :X

Cocoon a écrit:
Citation :
En sortant, il jette un dernier regard : elle remue vaguement.

Il a pas l'air bien inquiet pour elle. Certes il a peut être l'habitude. Mais regarder qu'elle n'a pas vraiment prit un sale coup avec l'étranglement au lieu de la laisser agoniser au sol, c’eût été pas mal.

Ca manquerait de cohérence, je te rappelle qu'elle a des tendances suicidaires.

Citation :
"Cocoon"
Citation :
- Entre nous, j'en ai marre. C'est le court-circuit, mec, la surcharge électrique, la machine qui s'emballe. C'est la vie qu'est pas une vie.

Ouch, celle là pique un peu les yeux. La première phrase, déjà, car je la vois mal sortir trois images d'affilée. Elle est trop nerveuse de ce que j'en lis. Et je la vois plus frapper son siège ou le tableau de bord, et APRES gueuler un bon "je pète un plomb", "j'en ai ma claque", ou un "mfglrnblblFCHIER!", Ensuite, admettons qu'elle sorte trois images pour décrire son état mental, elle place une phrase bien lourde et à peine correcte. Incohérence dans la même tirade, c'est à recorriger.

Alors, d'abord elle n'est pas énervée, elle se laisse aller à sa lassitude, c'est tout. Ensuite, c'est phrase est contractée et familière, mais tout à fait correcte. Et par ailleurs, c'est une référence à Taxi Driver que tu as manqué ^^.

Cocoon a écrit:
Citation :
pour qu'une poignée de branleurs et de branleuses assis sur leur cul

2550, l'empire humain a subit de graves mutations, ils possèdent désormais deux excroissances rétractables au niveau des hanches qui leur permettent d'alterner leurs appuis.

Tu veux écrire le texte à ma place ? ^^

Cocoon a écrit:
Juste dire "dans leurs fauteuils rembourrés" serait passé facilement. Mais assis sur son cul, ça sent léger le pléonasme.

Tout est calculé !

Citation :
"Cocoon"
Citation :
Les gars de la méca vont rendre leur repas.

Pour un levier arraché? Arrête... Ils en ont sûrement vu de bien pires avec Louisa. Alors un simple levier en moins...

Tu ne connais rien de ce levier ! Le câblage est un enfer !

Citation :
"Cocoon"
Citation :
quand j'ai vu le rouge fluo sortir d'un coup

J'espère qu'il était loin à manoeuvrer, sinon je me demande comment il peut être encore là. Les gars qui foraient des puits de pétrole avaient la facheuse tendance à être couvert de noir quand ils découvraient un puits. Si c'est la même ici... avec un liquide acide, ou du moins brûlant, je me demande comment ils ont fait pour s'en sortir. Les machines ont du prendre un sale coup.

Les métaux ne craignent plus rien à cet époque. J'ai l'impression que tu es fâchée avec la SF, Cocoon, tu as du mal avec des concepts évidents, et/ou à sortir des tiens bien balisés. Interrogatif


Cocoon a écrit:
Citation :
premières pilules en revenant,

Pilules de ? Aucune info, dommage.

On a vraiment besoin de le savoir ? ^^. Tu vois très bien à quoi elles peuvent servir sans connaître leur nature. Le texte ne parle pas de ça, franchement on s'en cogne !

Citation :
"Cocoon"
Citation :
- Et tu veux continuer tout ça ? Voler des heures et des heures, à t'esquinter les yeux, travailler pendant des plombes sans jamais dormir, te ruiner les mains sur des gestes que tu répètes cent fois, mille fois, risquer ta vie dans les champs de météorites à la recherche d'un métal qui te ronge le corps lentement, enfin je sais pas, quel plaisir, quel espoir tu tires de ça ? Tu gagnes pas mal d'argent mais tu ne le dépense pas. Qu'est-ce qui te garde ici ?

Pour une gertrude BAC -5 dans son genre, je trouve étonnant une telle poussée de verve sur la fin. On dirait une tout autre personne que la miss qui a sortit "c'est la vie qu'est pas une vie".

Alors là Cocoon, c'est pire que tout, tu es désespérant ! Ca te parait inconcevable que des gens dans des métiers de merde soient des gens doués de raison et d'intelligence ? Ta remarque fait très "avant garde éclairée"... C'est un des sens du texte, bon sang !

Cocoon a écrit:
Citation :
Ils se regardent, elle se tait, lui aussi. Ils ne se disent plus rien dans ces moments, les dialogues sont sans parole. La vie les a changés en marginaux blessés.

Spoiler:

Une fin trop brute qui reprend un bout de phrase comme conclusion, qui laisse sur la faim justement, et au final qui déçoit. Pourquoi ne pas avoir finit sur leur intégration une fois qu'ils se seront tirés? Le titre c'est marginaux, alors autant pointer sur le fait qu'ils seront isolés des autres désormais.

C'est dans leur boulot qu'ils sont marginaux.

Personnellement, j'ai l'impression que tu es passé complètement, mais complètement à côté du texte ! (sans parler de tes a priori sur ce que doit être la SF, ce qui est plausible et ce qui ne l'est pas !)
Relis un peu, j'ai parfois du mal à comprendre tes critiques.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 10:36

Je suis peut être passé à côté d'une certaine optique de message que tu voulais faire passer, et après avoir lu des textes comme ceux d'asimov et baxter, je ne suis pas du tout fâché avec la SF. Mais en ce qui concerne ce texte, c'est juste que plusieurs notions m'ont semblé incohérentes. L'hyper espace, les voyages spatio temporels, les races venant des 4 coins de l'univers, ou encore voir dans la même pièce 6 évolutions de l'homme qui se prétendent tous plus humains les uns que les autres (entre ceux blindés d'implants, les dopés aux fortifiants, les baroudeurs de l'espace, ou ceux qui vivent leur empire enfermés dans leurs vaisseaux, j'ai de la marge sur ce qu'est un humain).

Le problème que j'ai eut c'est que plusieurs détails m'ont parus incohérents. Certes, on peut faire de la SF, mais pas n'importe comment. Oui, dans la SF, tout est possible. Mais pour un exemple tout bête, même dans 500 ans, on aura pas de pilules magiques qui vous font tenir 2 semaines à bosser non stop sans dormir. Ou alors comme les amphèts d'aujourd'hui, l'addition sera ultra salée. Et un humain normal, ce que semblent être ces deux persos, ne tient pas dix ans à ce rythme, surtout en dormant le peu d'heures qu'ils ont sur du béton. Tu aurais parlé d'une autre race, ou d'un service universel de reconstitution de corps (un genre de sarcophage façon Stargate qui te régénère complètement), encore. Mais là on parle d'humains standards qui prennent une pastille magique et peuvent travailler comme 5 chinois pendant 10 ans sans moufter. Pardonne moi d'être un peu septique. L'intérêt de la SF, c'est de présenter l'incroyable et de donner l'illusion que c'est parfaitement plausible. On peut écarter son esprit et accepter des notions impossibles dans le réel, mais à condition d'en présenter un minimum une explication.


Pour ce qui est du levier, même si je conçois bien qu'il soit blindé de câbles en tous genres, avec le caractère de ce personnage, je me doute qu'il y a des éléments du vaisseau qui ont dut, en dix ans, prendre bien plus cher, jusqu'à ramener le dit vaisseau en traction par un vaisseau cargo. Vu son attitude, même le tableau de bord a du prendre bien méchant à un moment ou un autre. Et un tableau de bord défoncé à la chaise, à mon avis c'est plus chiant à réparer que le plus complexe des leviers.

Après c'est juste du chipotage, mais en dix ans je doute que les gars soient dégoutés d'un simple levier cassé. Comparé à ce qu'elle a dut faire, je m'imagine plus à un air blasé et un "et allez, le levier cette fois...putain...".

Pour les pilules données en récompense, tous les lecteurs ne s'en cognent pas. C'est bête, mais certains univers sont attachants grâce aux détails qu'on y apporte. Exemple, dans la saga de l'elfe noir, de Salvatore, le fauve qui l'accompagne pendant toute son aventure n'aurait put être qu'une panthère lambda qui défend son maître, avec une ligne de fond sur l'amitié qui se tisse et puis point barre. Non, l'auteur a décidé que la créature était planaire, et qu'elle ne pouvait être invoquée que par une statuette à son effigie. Ce qui a donné tout son caractère au personnage. Car lorsque la statuette risque de chuter dans un lac d'acide, c'est le détail qui fait toute l'intrigue.

C'est bête à dire, mais ce sont des petits détails comme ça qui donnent leur âme au texte et aux textes futurs sur le sujet. Certes ce n'est pas partout, mais certains textes en SF réinventent tout l'univers, on découvre de toutes nouvelles choses. Mais là c'est comme si tu écrivais sur dune sans parler en détails de l'épice. C'est des points qui permettent de s'ancrer dans la lecture.

Cependant, ce n'est que mon avis, ma critique ne reste qu'une critique, mais ce sont des points qui m'ont fait tiqué et trébucher sur la lecture. Ma vision de la SF est qu'on amène l'impossible et le merveilleux servis sur un fond de logique. Sans aller jusqu'à expliquer par A+B, certes, mais sans partir non plus que des choses n'ont pas besoin d'être expliquées ou sont "évidentes". En tant que lecteur, j'aime bien qu'on m'explique de nouveaux concepts, qu'on me décrive, car personnellement je trouve ça vide de donner des idées sans les creuser, ça perd l'âme du texte.

Je te remercie par contre pour les points sur lesquels tu m'as éclaircit (la barbe, lovely love, la crypto...) le post latino m'a fait sourire, ça me rappelle de bonnes parties de Polaris. Mais c'est dommage que tu n'aies réagit que sur les points où je t'ai critiqué, on dirait pas comme ça, mais j'ai signalé des bons points aussi Horreur! .

Enfin, en dernière remarque, j'ai juste été étonné de voir une référence à taxi driver (certes, que je n'avais pas reconnue), et qui suit une brusque poussée de sérieux et une longue tirade juste à côté. Bien sûr que les persos comme ici peuvent être intelligents. Mais je me suis habitué à la voir nerveuse, brusque, presque impulsive, et là je vois une tirade sérieuse, posée. Je ne crache pas dessus, juste que comme je te l'ai dit, entre deux phrases courtes et directes, ça m'a surprit. Mais rassure toi je ne condamne pas la classe ouvrière d'être demeurée...loin de là.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 12:25

Cocoon a écrit:
Le problème que j'ai eut c'est que plusieurs détails m'ont parus incohérents. Certes, on peut faire de la SF, mais pas n'importe comment. Oui, dans la SF, tout est possible. Mais pour un exemple tout bête, même dans 500 ans, on aura pas de pilules magiques qui vous font tenir 2 semaines à bosser non stop sans dormir. Ou alors comme les amphèts d'aujourd'hui, l'addition sera ultra salée. Et un humain normal, ce que semblent être ces deux persos, ne tient pas dix ans à ce rythme, surtout en dormant le peu d'heures qu'ils ont sur du béton.
DOGME.

Cocoon a écrit:
Pour les pilules données en récompense, tous les lecteurs ne s'en cognent pas. C'est bête, mais certains univers sont attachants grâce aux détails qu'on y apporte. Exemple, dans la saga de l'elfe noir, de Salvatore, le fauve qui l'accompagne pendant toute son aventure n'aurait put être qu'une panthère lambda qui défend son maître, avec une ligne de fond sur l'amitié qui se tisse et puis point barre. Non, l'auteur a décidé que la créature était planaire, et qu'elle ne pouvait être invoquée que par une statuette à son effigie. Ce qui a donné tout son caractère au personnage. Car lorsque la statuette risque de chuter dans un lac d'acide, c'est le détail qui fait toute l'intrigue.

C'est bête à dire, mais ce sont des petits détails comme ça qui donnent leur âme au texte et aux textes futurs sur le sujet. Certes ce n'est pas partout, mais certains textes en SF réinventent tout l'univers, on découvre de toutes nouvelles choses. Mais là c'est comme si tu écrivais sur dune sans parler en détails de l'épice. C'est des points qui permettent de s'ancrer dans la lecture.

Là, encore, je pense que tu passe complètement à côté du texte : le texte ne parle pas de SF, la SF est seulement un support ! L'idée est de montrer que le progrès technologique ne mène pas nécessairement à l'émancipation.
Je ne me suis pas non plus attardé à décrire le vaisseau, ou les utilisations du précieux minerai, ou encore la proximité ou non du système solaire. Ces pilules, c'est sans doute une drogue lambda, un ersatz, on s'en fiche, c'est de la matière pour les dialogues, qui sont le cœur du texte.
Une des idées de cette série que j'écris est de montrer une condition dans un peu toutes les situations, mais elle reste le centre d'intérêt, les genres utilisés ne sont que des moyens au service d'une fin.

(j'ajoute même que je n'ai pas une grande culture de la SF, mes savoirs dans ce domaine sont surtout centrés autour de la Guerre des Etoiles et de quelques bouquins, alors je ne me risquerais pas à écrire de la SF pour la SF)

Note que je n'ai pas remis en cause le côté constructif de ta critique, hein, je pense même que c'est très intéressant de débattre là-dessus. Rôlliste
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 16:18

Citation :
Mais pour un exemple tout bête, même dans 500 ans, on aura pas de pilules magiques qui vous font tenir 2 semaines à bosser non stop sans dormir. Ou alors comme les amphèts d'aujourd'hui, l'addition sera ultra salée.

Dogme, je n'irais pas jusque là, mais avant même de lire la dernière réponse, j'allais dire la même chose. Absolument rien ne prouve qu'on ne sera pas apte à manipuler le corps humain dans son entiereté par des procédés biochimiques, surtout dans 500 ans.

Il y a cent ans on ne connaissait même pas la génétique et à peine l'électricité. On est à peine capable d'expliquer 1% des phénomènes de l'univers (on arrive même pas à percevoir 1% de celui-ci), et on utilise à peine 10% de notre bulbe rachidien. Personne n'est capable d'expliquer la physique au dela du mur de Planck. On arrive à stocker désormais un bit sur 8 atomes. Oui oui. Atome je dis bien, chose impensable y a 30 ans, même pas imaginable.

Et parlons de la fameuse Turritopsis nutricula qui par processus de transdifférentiation est capable de vieillir et rajeunir, ou des cellules cancéreuses qu'on applique à des cellules souches avec comme propriété de bloquer leur mort naturel...

Alors trouver une pilule qui bloque le sommeil et qui repose l'ensemble du corps humain, très franchement, c'est pas grand chose. D'ici une vingtaine d'années on aura mis au point des cellules souches capable d'empêcher le vieillissement et qui devrait (contre espèce sonnante et trébuchante) rallongé l'espérance de vie. Et ne parlons pas de toutes ces espèces qu'on ne connaît pas et donc les propriétés cellulaires sont incroyables.

La vie est un phénomène ultra complexe, et strictement rien n'est impossible à trouver en biologie. Ces dogmes, le mot n'est pas fort, qui laissent croire à la limitation "physique" ou "physiologique" sont uniquement moraux et éthiques. On est déjà apte à cloner un être humain à partir d'une simple cellule. L'identité ne se résumant pas au génotype de toutes façons - les questions font souvent rire. En 2008 par exemple, à partir de simples cellules de la peau et d'ovocytes énucléées, Steamagen et RSC (Reproductive Science Center) ont réussi à créer 3 embryons humains (voir http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=22805).

Vous n'imaginez pas j'ai l'impression à la fois la spécialisation scientifique de haut niveau et les lacunes incroyables de la recherche humaine. On a l'impression qu'on est très fort - certes - mais on est loin de tout connaître. Affirmer donc qu'une chose est "biologiquement" impossible c'est allé à contre courant de la réalité - et effectivement rester dans un sorte de dogme crédule.

Ce que Dieu a rêvé c'est toujours réalisé. Quand on sait que l'Homme est Dieu, je ne vois rien qui puisse nous empêcher de réaliser scientifiquement tout ce à quoi nous pensons. Si si je vous assure, la foi, c'est de la volonté de croire - on peut imaginer Dieu comme on le souhaite. C'est ma propre vision des choses hein. Dieu c'est cette conscience sociale, collective et individuelle, cette petite voix dans nos têtes qui nous fait vivre et comprendre.

La notion de cohérence du futur est totalement hypothétique et fonction uniquement de l'imaginaire de chaque individu. Il n'empêche que mon arrière grand père est mort en étant persuadé qu'on était jamais allé sur la lune et que c'était impossible. Heureusement qu'on ne l'a pas écouté ! On ne connait rien sur nos propres capacités et sur l'influence de l'environnement (proche, lointain, bactérien, virusale, cancéreux) sur nous... Si ça se trouve dans 10 ans, tu auras un cancer lambda d'une personne alpha qui induira une mutation qui l'empêchera par exemple de dormir. Ce sera viable ou non... Darwin c'est sur le long terme. On ne connait même pas les centaines de mutations qui auront lu induite par l'ensemble des ondes qu'on se mange dans la tête à longueur de journée, car si c'est une évidence, le phénotype est d'importance capitale. Alors affirmer qu'il est incohérent de ne pas, dans 500 ans, travailler pendant 320 h de suite... C'est incohérent par rapport à tout ce qui se déroule depuis des années. Si ça se trouve, y aura même eu des mutations complètement abérrantes mais viable de l'être humain. Au fond des océans, y a des plantes qui utilisent du souffre pour "respirer"... Ca a pris des milliers d'années à l'état naturel, nos capacités prouvent qu'on peut outrepasser les lois de la nature.

Dites vous quand même, qu'il y a 5000 ans (rien du tout à l'échelle de l'univers) - des cacahouètes : on maniait à peine le feu et on violait nos nanas dans des cavernes, mis à part les 3 égyptiens et les 2 mésopotamiens qui eux le faisait dans des huttes du désert...

Pour le reste, j'ai pas eu le temps de lire.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 20:30

Ce que j'aime beaucoup dans la vision de la SF ce Cocoon, c'ets qu'il ne s'agit pas d'UNE vision de la SF, mais de LA vision de la SF universelle, immuable, admise, commercialisée, culturellement acceptée et moralement défendable !

Il y a une poignée de siècles de celà, des gens bien comme il faut, avaient déjà LEUR vision de l'Univers et de tout ce qui est : une spiritualité unique, admise, véritable.

Ca les a pas empêchés d'empaler d'autres gens bien comme il faut parce que leur spiritualité unique admise et véritable différait un peu de la leur.


Je trouve que tu t'engonces un peu trop dans l'ornière Cocoon, lorsqu'il s'agit d'avoir des idées qui échappent un peu à ce que TU as admis comme étant des standards inexpugnables du fantastiques ou de la SF.

Je pense que si on ne devait plus lire ou voir des films qui ne tentent jamais rien de différents dans ces domaines de l'imaginaire, on n'aurait plus qu'à s'abonner à telle ou telle franchise en espérant qu'elle écrase les autres.



En plus le texte de Green se contrefout de ces détails. Ce n'est pas parce qu'il utilise un fond futuriste pour assoir le vrai propos de son texte, qu'il bafoue quoi que ce soit.

C'est un peu comme si tu t'en prenais à un aveugle en lui expliquant que ce n'est pas avec les doigts qu'on lit.

Tu as TA vision des choses, permets au moins que l'imaginaire des autres dépasse ces limites que tu t'es fixées.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeVen 15 Juin - 20:54

Vous avez vu ? Dvb il taunt et il est méchant. Pas moi.

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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeDim 17 Juin - 0:49

@dvb: Oui, et c'est ma vision de la SF, même si elle est admise par le plus grand nombre, et rejetée par d'autres. En tant qu'amateur de SF, oui, j'ai mes critères. Tu n'en as pas pour apprécier une quelconque création artistique ? De ce qu'est le beau et le touchant pour toi ?

J'ai donné mon propre avis, qui n'engage que moi, avec des critiques qui donnent des conseils sur certaines choses. Comme toute chose d'ailleurs, on peut en prendre compte comme s'en torcher joyeusement. C'est le but d'ailleurs il me semble.

Je n'ai pas aimé ce texte car il manque de détails, le fond ne m'a franchement pas accroché, et j'ai trouvé des passages illogiques (bien que d'autres soient bons, je le répète). Pour autant, il ne l'est que pour moi. Si vous l'avez aimé, tant mieux. Perso, j'ai fait mon taff: j'ai pris le temps de lire et de faire un commentaire. J'ai donné mon avis sur certains points, mais j'ai pas la science infuse. Si certains sont pas d'accord, et ben quoi ? je vais pas lancer une croisade...

*donne un sucre à tr0n*

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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeDim 17 Juin - 14:19

J’ai lu et apprécié. Pourtant, je reste un peu sur ma faim.
Je pense que cette impression est due à la forme plus qu’au fond.

Le sujet, lui-même, est intéressant
J’ai bien apprécié que tu aies développé cette idée du corps de l’homme (ou de la femme) utilisé comme une machine. Tu as choisi de traiter ce thème au travers du travail (les employés de la compagnie travaillant sans pause comme peuvent le faire les machines, la femme qui disjoncte parfois). Mais tu as exploité l’idée sous son aspect sexuel également. La femme réagit comme une mécanique et l’acte lui-même est froid et robotisé.
L’humain reste pourtant présent par les brûlures, les traces corporelles et surtout par cette volonté persistante de tout quitter pour vivre mieux ou par l’amitié solide (sentiment purement animal).

Sur la forme, je pense que tu as voulu trop traité en un seul texte. En voulant trop en mettre, on perd des descriptions ou des actions témoins qui nous mettraient plus volontiers dans l’ambiance.
Ainsi, tu dis : « un pantalon lâche et minable ». Ce n’est pas à toi de nous dire qu’il est minable, c’est à nous de le déduire de la description que tu en fais.
J’aurais voulu plusieurs étapes en plusieurs textes.
Je dirais que ton texte serait à redécouper et à développer avant d’en arriver au final.

La fin est belle car elle nous ramène au sentiment d’humanité dans toute sa puissance.

Je suis assez d’accord avec Cocoon quant aux critiques sur la forme, mais pas du tout sur le fond.

La Science-Fiction n’est pas unique même si le nom est écrit au singulier.
Depuis quand doit-on restreindre l’invention d’un auteur à des réalités envisageables ?

En lisant le texte je n’avais pas du tout imaginé une barbe postiche. Je pensais à un quelconque procédé qui ferait pousser le poil court à un endroit précis du corps (qu’on imagine imberbe ici). Mon imagination ne s’est pas bornée à du potentiellement faisable.
Comme Tr0n, je pense l’homme capable de concevoir la manipulation chimique du corps humain au point de lui apporter un semblant de sommeil à long terme.
Le texte de Green nous montre que ceci ne se fait pas sans lésion pour l’humain qui se prend lui-même pour un robot lorsqu’il agit.

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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitimeMar 26 Juin - 4:48

J'ai lu et la SF développée ici ne m'a pas gênée du tout. Parfois, ne pas savoir comment quelque chose marche fait travailler l'imagination et pousse au mystère.

Quant à avoir des critères sur ce que doit être de la bonne SF, je trouve que c'est une aberration sans nom. Le seul critère que l'on pourrait retenir est la cohérence interne du texte. C'est à dire la cohérence de l'univers développé et lui seul. Commencer à faire des comparaisons et à élever des principes à suivre dans la SF c'est tuer l'esprit créatif de ladite SF, qui est la base si je ne m'abuse du genre. Exit les règles, chaque bouquin invente les siennes. Et a fortiori, exit les règles dans l'art.


Le message et les personnages que l'on retrouve ici sont plus qu'intéressants, et je regrette la trop petitesse du texte (plus plus, toujours plus) et son manque d'aération. En somme : un bon texte.
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MessageSujet: Re: Les marginaux   Les marginaux Icon_minitime

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