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 Parle moi d'amour.

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Lilith
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Lilith


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MessageSujet: Parle moi d'amour.   Parle moi d'amour. Icon_minitimeVen 6 Juil - 13:38

Parle moi d'amour.
Correspondance.




Lui.
Ya plus d'soleil, quand je m'réveille. Y a plus de nuit, y a plus d'étoile. Y a plus de vent, y a plus de rien. Et les rues s'ennuient en rond, à tourner autour des quais, pour entendre la mer, pour entendre le ciel. Y a plus d'soleil, quand je me réveille, y a plus de temps et la fenêtre chantonne : la fenêtre résonne de l'ombre qui s'ennuie - qui fait des ronds sur les bords des lueurs disparues.

Elle.
Ya plus d'ombre quand je m'endors, plus de nuit et plus de lune. Ya plus de temps, plus de douleurs, plus de sensations. Il n'y a que les bateaux sur des mers d'huile qui voguent en contredanse. Et les flots a contresens se figent pour regarder l'abysse. Y a plus de silence quand je m'endors, plus de lumière silencieuse pour éclairer mes fatigues. Il ne reste que la rue éclatante pour guider mes errances.


Lui.
Ya plus de temps qui passe, et d'heure qui s'egare dans le reflet d'un cadran. Il n'y a plus de souvenirs qui viennent, et de mémoire qui s'épuise. J'ai abîmé les photos, les couleurs, les pinceaux, les tableaux, les murs. J'ai piétine les faims, les envies, les rêves qui s'entassaient dans l'ombre, s'entassaient en nombre dans mes petits décombres. Ya plus de temps qui vienne, et qui alourdit les paupières, ni de temps qui fuit et qui effraie la pluie; Il paraît que le monde s'ennuie un peu. Il parait que je regarde le temps qui s'endort.


Elle.
Il n'y a plus d'étoile filante dans les nuits noires de mes paupières. il n'y a plus de lumière, d'envie, de joie, de tristesse. J'ai assouvis les désirs, les amours, les detresses et les blessures. J'ai avalé les corps et les coeurs, les ames et les danses enfièvrées. Ya plus d'étoile qui vient montrer la route, éclairer le chemin ou percer les frondaisons obscures. Il semble que la nuit tombe pour nous et il semble que je sois partie avant la fin.


Lui.
Tirons les rideaux, tirons les nuits, qui perlent sur le rever de ta joue. Tirons les rides au vent qui s'effraie de voir s'envoler les oiseaux blancs. Sur la table, et les chaises, puis sur la porte, le bois est gris et la poussière s'enlise. Tirons les rideaux avant qu'il ne vienne du vide, et des cris, et ce regard à qui l'on ne pardonne rien. Quand je la regarde, endormie, partie, je glisse mes pas au dehors sous la pluie et l'hiver. Et je me noie, au temps qui s'est perdu, autant que peut l'âme quand il n'y a plus rien.


Elle.
Laissons tomber le voile des apparences, laissons tomber les voiles qui recouvrent nos peurs. regardons voler les ailes noires des oiseaux craintifs. dans les forets, les plaines, les vallées et les montagnes, la terre est grise et le temps se meurt. Regardons voler les feuilles dans le vent d'automne fatigué, la fraicheur du printemps et l'ardeur de l'été qui brille dans tes yeux. quand je regarde au fond de tes mains, pales et aimante, je n'oublie rien et ne pardonne rien. j'accepte la trace de tes pas dans le sol humide et l'envol de mes ames entre tes doigts.


Lui.
Quand je marche sur les trottoirs et les rues désertées, quand je danse au rebord des fenêtres, quand je danse et que je traîne mon âme sans mémoire sur les quais de nos Orages oubliés. - Et que la mer effleure l'ombre de mes larmes qui ne confient rien, n'avoue rien ; et que la pierre est froide et immobile sous la main qui tient le monde, qui tient la dernière seconde avant que tout ne tombe. Avant que tout ne fuit et s'envole, ne s'efface et et ne s'enterre. Avant qu'il ne reste rien, que le temps recule. Avant il n'y a plus rien. Aujourd'hui il n'y a plus rien. Mais il reste dans l'air gris , mais il reste dans la nuit enfuie quelque mot et quelque air, quelque trace et quelque pas. Dans le sol humide, la survivance de nos erreurs.


Elle.
Et nos erreurs se repeteront à l'infini. Car nous sommes le bourreau et la victime, de nos echecs, de nos envies. Nos bouches closes entament des chants oubliés de tous, inventés pour nous. Pour notre chair éphémère. et au bord de la mer, au fond des océans, aux sommets des montagnes enneigés, nos cris gardent la saveur de la douleur que l'on s'inflige avec plaisir. Un plaisir, un vice, un débordement d'être qui écrase tout. et nous surtout.


Lui.
" Je voudrais dévorer ton âme, dévorer ton silence,dévorer ta mémoire". Je voudrai imaginer ta peau, imaginer l'allure de des formes qu'empruntent la douceur de mes doigts et revenir lentement sur les paysages de ton Souvenirs. Je voudrai t'arracher ton âme, t'arracher ta mémoire, et t'arracher ta peau et ton sang, et baigner, gisant comme amoureux le coeur envahi, dans le creux de tes blessures béantes. Je voudrai ton cri pour m'éveiller brusquement et voir dans l'ombre de tes yeux le soleil exploser de de couleur. Je voudrai, et en attendant.... les murs sont gris, et les murs restent à mourir d'ennui.


Elle.
Je voudrais m'éclater en millier de possible et en peaux soyeuses. mélangées. Je voudrais m'abimer dans tes regards éperdu et les moments langoureux. je veux arracher ma peau, mes ongles et te les tendre du bout de mes doigts nus. et tu t'envelopperais en moi comme on s'ensevelis d'attente. Mes courbes seraient tes souvenirs perdus. coude, reins, nombril, une mémoire retrouvée, en un geste effleurée. en t'attendant je repose entre les draps. Et je mords mes poignets d'espérer les affres de mes morts.


Lui.
Laisse moi, laisse moi te tuer, mon Amour, et t'aimer encore dans ta déliquescence. Et dans l'heure ou tu auras su, trésor de mes passions, offrir à mon coeur impatient la seule chair qui vaille que mon âme s'y noie jusqu'en infinitée de vies sacrifiées. Laisse moi ton sang pour voir jusqu'au fond de ta vie l'écho du coeur qui bat lentement...lentement... le goût du néant, et la haine du vivant.


Elle.
Regarde moi partir et mourir, et contemple les délices ou je me noies. Prends tout, tout est pour toi. Et mon sang et ma chair et mon coeur malade et ma vie offerte. Ne me laisse rien, prends tout et pars, au rythme de ma vie qui s'enfuit. encore et encore. Le gout des aurevoirs et la crainte des adieux.
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Erlidann

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MessageSujet: Re: Parle moi d'amour.   Parle moi d'amour. Icon_minitimeMar 10 Juil - 18:23

Lilith a écrit:
Et les rues s'ennuient en rond, à tourner autour des quais, pour entendre la mer, pour entendre le ciel.

J'aime beaucoup cette phrase ! Les rues qui s'ennuient en rond... Et qui tournent autour des quais. Jolie inversion.

(J'ai eu en tête le début de la Compagnie Noire, la ville qui s'enlise dans ses problèmes, sa crasse et sa chaleur étouffante... Sans doute l'impression d'immobilisme qui se dégage du texte, cette très lente progression, cette somnolence. Mais là n'est pas la question.)

Beaucoup de fautes d'étourderies ou de négligences mais ça ne m'a pas trop gêné dans ma lecture. (Pourtant, je suis difficile là dessus habituellement.) Le rythme plutôt lent et lancinant de ton texte m'a bercé dans une balade langoureuse et mélancolique. Cet amour résigné, cet amour qui s'enfuit, qui semble terminé mais qui s'attarde comme un spectre qui hante les lieux de sa vie passée.

On sent très fortement cette pulsion destructrice explicitée maintes fois ici et là. Le thème de la destruction passionnelle m'a fait sourire, cette explosion de violences qui serait la seule chose qui pourrait colorer l'univers. Pourquoi sourire dans ce "goût de néant" que tu nous donnes à voir ici ? Aucune idée.

Tu appuies fortement sur le fatalisme, la destruction annoncée, la fin inéluctable des choses, le pessimisme d'une seule échappatoire. La seule chose encore valable arrivé à ce point est montrée en toutes lettres : se détruire pour arrêter ses "erreurs [qui] se répèteront à l'infini" dans une infinité d'avenirs et ces "millier de possible".

Ton texte m'a parlé malgré ce fatalisme qui a fait s'insurger la part idéaliste qui rêvasse encore en moi.

Merci à toi.
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Erlidann

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MessageSujet: Re: Parle moi d'amour.   Parle moi d'amour. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 22:16

Finalement, c'est fait.

Deux jours pour un commentaire aussi court, je me déçois moi-même.
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Green Partizan
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MessageSujet: Re: Parle moi d'amour.   Parle moi d'amour. Icon_minitimeSam 28 Juil - 12:43

Citation :
Tirons les rideaux, tirons les nuits, qui perlent sur le rever de ta joue. Tirons les rides au vent qui s'effraie de voir s'envoler les oiseaux blancs. Sur la table, et les chaises, puis sur la porte, le bois est gris et la poussière s'enlise. Tirons les rideaux avant qu'il ne vienne du vide, et des cris, et ce regard à qui l'on ne pardonne rien. Quand je la regarde, endormie, partie, je glisse mes pas au dehors sous la pluie et l'hiver. Et je me noie, au temps qui s'est perdu, autant que peut l'âme quand il n'y a plus rien.
Là je trouve que ce "quand" de reprise casse le rythme. On bascule de manière brusque sur un autre registre.

Attention aux multiples fautes qui se sont glissées, notamment dans la deuxième moitié.

Franchement, je trouve une telle production difficile à commenter. C'est un peu comme commenter un tableau abstrait. Il exprime quelque chose, mais c'est ineffable. En tout cas pour te donner mon ressenti, j'ai bien aimé au début, il y a un bel enchevêtrement de mots et de sentiments, et beaucoup de poésie, avec des rimes cachées (j'ai beaucoup aimée contredanse et errance).
Mais au fur et à mesure de la lecture, j'ai eu une impression de trop, d’écœurement. C'est personnel, mais à la fin, ça devient de plus en plus difficile de se concentrer sur la lecture, tellement tu nous abreuves d'un lyrisme qui finit par se gâter quelque peu. La partie plus morbide qui clôt le poème n'arrange rien (alors que je n'ai rien du tout contre le morbide, au contraire, je pense que c'est un thème poétique puissant). Ca alourdit encore et encore le texte, et on a l'impression d'avoir trop lu/mangé.


Je sais pas
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MessageSujet: Re: Parle moi d'amour.   Parle moi d'amour. Icon_minitime

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