Présentation d'Avarras

(Musique d'ambiance:Out of the Cold - Skyrim )

Cela faisait déjà une semaine qu'Avarras était arrivé en Ter Aelis et observait l'organisation du pays.
Toutefois quelque chose n'allait pas : en effet les tensions que connaissaient ce pays l'empêchait d'obtenir la situation à laquelle il aspirait.

Il se tenait assis dans un coin du café de la ville d'Atalanté, là où au moins il pouvait réfléchir aux évènements sans être interrompu. Avarras était en train de déguster un vin qui, soit disant, était le meilleur du pays : un château Ferrus de Cendreval, à la robe sombre, au goût fruité et à au prix reflétant sa rareté. Enfin bon, il ne valait pas un dixième des vins de son pays, au goût exquis et au velours faisant rêver le palet.
- Mademoiselle, dit-il à la serveuse en levant son bras, un autre verre je vous pris.
La serveuse se retourna, tout autant surprise par l'élégance de cet homme que par la bourse qui lui permettait de commander une deuxième coupe de Cendreval. Elle alla chercher le verre puis lui servit tout en examinant l'homme qui était assit là, les jambes croisées, savourant un cigare. Il portait une belle chemise blanche en-dessous d'un gilet à bouton en soie noir, accordé à son pantalon et à ses bottes.
- Merci bien mademoiselle, vous pouvez garder la monnaie, dit-il souriant tout en déposant une poignée de pièces sur la table.
- Merci beaucoup, dit-elle tout sourire en observant son visage.
Il avait cet air séduisant de ceux qui n'ont pas besoin d'être parfait pour être charmeur. Ses traits fin était accentué par l'absence de barbe et par ses cours cheveux brun, à la coupe irréprochable. Seule ombre au tableau, une fine cicatrice qui descendait de son oreille gauche en longeant la moitié de sa mâchoire.
Avarras regarda la jeune femme s'en aller tout en songeant que pour un minimum d'effort, sa soirée pourrait être distrayante...
Après tout il avait bien le droit de se détendre le temps d'une nuit, et mettre ses plans de côté.
De toute façon il n'en avait plus que pour une semaine de solitude.

Tout ce qu'il avait à faire en attendant, c'était d'observer et de jauger les habitants, tout en savourant son verre et son cigare.

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Vous l'attendiez, vous en rêviez, vous n'en dormiez plus !
Rassurez-vous ! Cette torture prend désormais fin ! (ovation, pleure, lancer de, de... s'il vous plait pas devant les enfants)
C'est avec un grand honneur que je vais me présenter :

Je m'appelle Cédric, je suis en 2ème année de BTS assurance (cri d'horreur, lancer de chaussette sale et de belle-mère) sur Paris.
J'ai 20 ans, j'aime la musique (jazz, rock, metal, etc.), manger, boire, rire, voir plus si temps libéré.
Et je raffole des histoires.

Je suis très heureux de faire parti d'une bande ~~de déconneurs imbibés~~ d'artistes libérés.
J'espère survivre à mon premier mois ici.
Amicalement, Avarras.

Salut et bienvenu !

j'ai cru comprendre que tu avais déjà passé l'étape la plus difficile de l'intégration sur le forum (c'ets hardcore l'IRL, pas vrai !)

Pour le reste tu devrais en toute logique t'en sortir avec les honneurs ^^

Et puisque tu aimes les histoires, je te conseille vivement d'aller jeter un coup d'oeil à nos bibliothèques qui recèlent de contes, de SF, de poésies, de torture de chat et de voyages fantastiques.

Re bienvenu !

Pour le RP tu suis les conseils du vieux ci-dessus mais je suppose qu'avec Grendelor à tes trousses tu avais déjà trouvé où c'était planqué.

Horreur!

Zut, zut, zut !
On n'a pas réussi à être très convaincant côté graph' à l'IRL. Laisse nous l'occasion de te convaincre à nouveau. Parce que oui, je parle plus IVL que IRL. Bon, les quotes d'Ali montreront que je privilégie la qualité à la quantité. Un certain type de qualité, mais tout d'même ! Nan, mais c'est pas ma faute aussi, il est retord !
Brayf.

Atalantë, c'est le bien. Si jamais ca te dit touchoter au graph', n'hésite pas. Surtout qu'il y a pleeeein de choses a faire. Peinture, Dessin, Photomanipulation, Photographie, 3D, Sculpture, ... On n'est pas sectaires. 'fin il faut bien brûler quelques personnes qui défient l'Unique, mais bon, la routine, quoi.
On a tout un tas de tutoriels, dans notre Collège qui permettront de te guider. On est aussi là si besoin. Par exemple, si tu as envie de faire quelque chose, mais ta technique te bloque, il suffit de passer dans les Travaux en Cours, où nous volerons à ta rescousse.
Il y a plein de belles choses à admirer du côté du Consortium où nos bleus exposent leurs galeries.
Pour le reste, il y a ~~Mastercard~~ le Sextant qui explique à quoi sert chaque section.
'fin bref, il y a de quoi faire.

Puis, n'oublions pas que le Bleu, c'est quand même nettement plus la classe que le jaune ou le vert, hein. Succès total

Bienvenue dans le coin en tout cas. Gardien

(Même si je n'ai pas réussi à te convaincre ^^)

Et puis tu verras qu'il y a de bonnes raisons de se détacher de ta fascination d'Exodus... héhé.

Essaie d'organiser une croisade, ca marquerait le coup. Bienvenue donc. Oui oui, tu as été intronisé un peu à l'envers, mais ca fait rien. Les irl, au mieux, ca fidélise.

Salut

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

On peux pas dire que tu connaisse pas l'ambiance. J'veux dire, t'es venu à l'IRL. Si tu as l'envie de rester, c'est que t'es un survaïvor. Donc le premier mois, il devrait pas être bien méchant.

Re- Bienvenue. Donc.

Chanceux que tu es, tu as déjà fait le plus gros du boulot.
Comme le dit Egorann, le reste ne sera que formalité. Au pire, Grendelor sait se montrer convaincante avec fouets et chaînes.

La marche était si silencieuse et le geste si fluide qu’Avarras, plongé dans la contemplation de la serveuse, ne vit pas Cassiopée s’asseoir à sa gauche.
Ce n’est que lorsqu’elle ouvrit la bouche pour lui proposer de trinquer à son arrivée qu’il la découvrit à ses côtés.
La Dame des Etoiles irradiait d’une lumière interne et son sourire s’exprimait à travers son regard.

Le verre levé, elle l’accueillit :

- Bienvenue dans nos Terres Avarras, et que nos contes fassent de vous un héros.

Appréciant sa prestance, elle ajouta :

-Vous en avez la carrure. Venez-vous rejoindre ici des personnes de votre connaissance ?

Salut !

On a pas eu l'occasion de beaucoup échanger malgré une partie de jdr mais, tu m'as l'air d'être quelqu'un de cool.

Bienvenue dans en Aelis !

Bienvenue officiellement parmi nous ! Complice

Tu es déjà ici chez toi, donc tout devrait bien se dérouler. N'empêche que si tu as la moindre question, n'hésite pas à demander !

Salut Salut!

Belle présentation, tout ça.

Puisqu'on ne t'as pas fait peur, je suis ravi de te voir dans le coin.
On devrait se recroiser de temps en temps notamment dans la partie RP si l'on t'y voit.

Je fuis Atalantë en RP je crois, alors du coup, une autre fois.

Cependant si tu as des questions, ...
N'hésites pas nos boites à MP sont ouvertes.

Héliaste Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007

Tout ce que j'aurais pu dire à Abilly sous l'emprise de l'alcool doit être immédiatement oublié.

Une fois que ce sera fait, tu seras bien entendu totalement le bienvenu !

Merci à tous de m'accueillir à bras ouvert !
Aligby ne t'en fais pas, ce qui se passe à l'irl reste à l'irl (quoi que....)
Pour ce qui concerne les écrits, j'essayerais d'écrire le plus régulièrement possible (1 fois par semaine environ). Surtout si quelque chose est à améliorer (ou à bannir) dans mes textes n'hésitez pas !
Je suis ouvert à toutes les critiques (ceux qui oseront me critiquer seront déchiquetés, broyé et éparpillés, voir plus si affinité, aux quatre coin de Ter Aelis !!!)
En attendant, je vais jeter un oeil à tous ce que propose le forum.

Encore un grand merci à tous !

Cette femme avait surpris Avarras, jamais il n’avait vue quelqu’un aussi discret que lui.
Ce pays commençait à lui plaire, enfin un défis à sa hauteur et de nouvelles connaissances en matière de discrétion.

Mais cela pouvait attendre, le plus important était de récolter le plus d’information avant la fin de la semaine. Et la chance venait de lui sourire, la dame avait une élégance et un charisme qui lui laissait penser que les renseignements qu’il pourrait obtenir en poursuivant la conversation seraient de première qualité.

- Bien le bonjour chère demoiselle, dit-il avec un sourire charmeur, non je n’attends personne, je ne suis ici que depuis une semaine. De ce fait me ferez-vous l’honneur de rester à ma table afin que vous puissiez me présenter votre contrée et vous par la même occasion.

Après cela, Avarras interpella la serveuse pour offrir un verre de Cendreval à cette nouvelle connaissance assise à sa gauche.

J'hésite à bouder histoire de me venger de l'attente. Pour le moment je me contenterai d'un bienvenu classique. Tu feras peut être connaissance des charmantes demoiselles qui me servent de représentantes un peu plus tard, si Cassi m'en laisse un bout Tire la Langue

Bienvenue !

Plop, Bienvenue parmi nous

Ne prête pas attention à ces Fous & Trolls en tout genre, ce n'est que la surface de l'iceberg en fait, tu ne sais vraiment pas sur quoi tu es tomber, quitte cet endroit tout de suite ! Ah moins que tu ne sois courageux ou suicidaire d'affronter les humeurs des rpistes, les seau de peintures des graphouilleurs, les belles épitaphes des scribouilleurs, les aléas sonores de nos artistes musicaux et les délires passionnants au coin du feu. Sans parler des calinours et autres pedobear qui trainent dans le coin.

Si tu es en accord avec tout ça, signe là (c'est pour les assurances) Heureux

Exodus entra dans le café passablement fatigué. Il avait passer la journée à courir Atalanté, des passerelles suspendues reliant les galeries aux couloirs partiellement inondés de la partie immergée. Son manteau marron était trempé sur le bas et ses bottes encore humides, tout comme ses chaussettes. Il avait manqué de tomber trois fois, de se noyer une fois et de se faire aveugler par un pinceau. Deux fois. Les peintres de la Cité était décidément de grands malades. Et tout ça pour apprendre finalement que son contact n'était que l'intermédiaire et que la cible habitait à Galvorn, au sec, loin de toute ces couloirs piégeurs et de ces "artistes" à pulsions homicides.
Le pire avait ensuite été d'apprendre qu'en raison du bon vouloir des capitaines, de la marée et d'un acharnement du mauvais sort, aucun bateau ne rejoignait le continent avant une ou deux heures.
Le Culte de l'Unique n'était pas connu pour son intérêt des lignes de croisières, mais le jour où celui-ci déciderait de lancer une ligne de transport maritime fiable et à toute heure, Exodus comptait bien être le premier informé.

Au moins pouvait-il passer la suite de cette foutue journée au sec et au chaud, à siroter un chocolat. Il alla s'installer au bar, et, au moment où s'apprêtait à passer commande, un frisson lui traversa l'épine dorsale. Tout doucement et avec discrétion, il se retourna pour apercevoir la silhouette d'une femme aux cheveux argentés, discutant avec un homme inconnu. Bien qu'elle fût de dos, il l'avait reconnu. La voix lui avait mis la puce à l'oreille, les cheveux lui avait donné confirmation. De tout les cafés de Ter Aelis, il avait fallu qu'il tombe dans le même que Cassiopée, Dame Protectrice du Sang (plus couramment appelé "Gardienne des Pigeons" par les membres du Culte), ode à la puissance et optionnellement détractrice engagée de Sa parole et des porteurs de ladite parole. Cette journée était vraiment une journée pourrie.
Il ne pouvait pas sortir maintenant, cela attirerai l'attention. Mais si elle se retournait, elle risquerait de le reconnaitre immédiatement. Conscient de l'urgence de la situation, le Répurgateur consentit alors au sacrifice de son couvre-chef, qu'il ôta et cacha sous son manteau. Un homme tête nu attirait déjà moins l'œil, surtout dans son cas où sa quasi-fusion avec son chapeau était plus que célèbre. Il était maintenant plus discret, mais il se sentait tout nu.
Il commanda un double chocolat, en modifiant sa voix autant que possible, et tendis l'oreille. Avec un peu de patience, peut-être pouvait-il en apprendre sur les plans de la Dame et sur l'identité de ce mystérieux personnage auquel elle semblait s'intéresser...

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Bienvenu le moche Blagueur

Ex (toujours à la bourre)

Tout en sirotant son verre de Cendreval, Cassiopée accepta l’invitation de l’homme qui lui révéla se nommer Avarras. Il lui offrit de partager le pain et le roti que le tavernier venait de déposer sur la table. Elle n’accepta que le verre de vin rouge dans lequel elle trempa ses lèvres en continuant de l’observer.
L’homme était attirant. Ses yeux vifs et mobiles dissimulaient une force de caractère que n’adoucissait pas le charme certain du visage.
Comme elle suivait distraitement du regard la longue cicatrise qui barrait la joue du nouveau venu elle demanda :

- Vous venez de loin ?

C’est à ce moment, qu’il lui sembla reconnaître le fameux répurgateur de la Confrérie de l’Unique. Bien qu’il fut appliqué à se camoufler derrière un chapeau bien trop mince pour cacher sa corpulence, elle l’aurait reconnu entre mille aux rougeoiements de sa mine de bon vivant.

Les yeux de Cassiopée venaient de faire un bond dans le temps. Ils se plissèrent et laissèrent passer un filet de colère, tandis qu’ils le suivaient des yeux.

La femme après s’être assise et avoir acceptée le verre de Cendreval qu’Avarras lui proposait, se présenta : elle disait s’appeler Cassiopée.
Un nom agréable à l’oreille, mais qui cachait son caractère. En effet le regard qu’elle lançait sur ce nouvelle arrivant qui avait le bas du corps complètement trempé aurait pu occire n’importe qu’elle faible d’esprit qui se serait présenté face à elle.
L’homme qui était installé au bar avait une carrure imposante, avec un peu d’embonpoint certes mais qui allait bien avec le personnage. Cela confirmait ce qu’il avait observé durant la semaine : il y avait des tensions.
Après une brève réflexion Avarras se dit se dit qu’il pourrait en tirer profit. Il regarda Cassiopée comme si il n’avait rien remarqué.

- Je viens de très loin et cela est bien dommage car vu votre élégance mon pays vous aurait sied à merveille. Et vous, de quelle ville de Ter Aelis venez-vous ?

Soudain, il sentit une présence et il la connaissait mieux que quiconque.

C’était la sienne.

- Déjà ? Murmura-t-il.

Le regard de Cassiopée se teinta des douceurs océanes lorsqu’il se tourna à nouveau vers Avarras et un sourire illumina son visage.

- Ter Aelis est ma maison. Vous pourriez me trouver dans mon atelier de Galvorn ou dans le manoir d’Echoriath, mais le plus souvent je séjourne dans mes palais sur les Monts de l’Orgueil.
Mais vous-même avez-vous une destination vers laquelle vous diriger ? Quelqu’un vous attend en nos Terres ?

Tout en plongeant ses lèvres dans la mielleuse amertume du Cendreval, elle jeta un œil sur Exodus (l’escobar). Mais le répurgateur s’appliquait à siroter un chocolat fumant qui venait de lui être servi.

- Si vous ne savez pas où loger, je suis certaine qu’une place pourrait vous être réservée au manoir.

Tout en parlant au nouveau venu, Cassiopée l’observait avec attention. Il sembla un instant perturbé par une pensée qui venait de lui traverser l’esprit et la Dame aurait volontiers plongé dans son esprit pour en cueillir la substance révélatrice. Mais elle s’en dispensa et se contenta des signes presque insignifiants que lui offrait l’éclat des ses yeux.

Cette présence, sa présence était de plus en plus forte.

Cela lui faisait du bien de savoir qu’elle était de nouveau là, près de lui. Il s’aperçut que Cassiopée avait remarqué son moment de surprise mais Avarras se ressaisit très vite.

- Et bien pour tout vous dire Madame, je loge dans un hôtel à quelques rues d’ici, je ne sais où aller pour l’instant. Ce pays m’est inconnu et est incroyablement vaste. Je pense que je vais y réfléchir cette nuit. Il lui sourit. Mais si cette terre est aussi ravissante que vous j’ai hâte de l’explorer.

Il devait s’isoler.

- Veuillez m’excuser un instant très chère, je n’en ai pas pour longtemps, en attendant continuez de savourer ce verre de Cendreval.

Avarras se leva et commença à chercher.

Il se déplaça vers un endroit retranché et isolé du café. C’était bien ici, il en était sûr.

- Tu as fait vite, dit-il d’un ton grave.
- Tu as toujours été rapide non ?
- Hum, oui c’est vrai. J’ai observé les gens de ce pays pendant cette semaine. Et il y a… des tensions qui pourraient m’être utile.
- As-tu des personnes en vue ?
- Oui, j’en ai mais je ne dois pas précipiter les choses. En revanche, je sais déjà à qui je vais rendre une visite de courtoisie.

****

- Aller ressers m’en un tu veux ?

- Tu crois pas que t’abuse un peu ? t’empeste l’alcool à dix kilomètre à la ronde !

- Allez quoi, après promis, demain j’arrête.

- Tu m’dis ça tous les soirs depuis un an, alors arrête de t’foutre de ma gueule. T’as d’quoi payer ?

- Ouaip, regarde, l’ivrogne sortie des pièces de sa poche.

- Ok, c’est bon Raillac mais après tu t’barre !

Raillac avait le regard d’un enfant qui venait de recevoir le cadeau de ses rêves quand le barman lui servit son verre. Il en avait strictement rien à foutre de l’opinion des autres, il avait bossé dur toute la journée pour pouvoir se permettre de payer ses (nombreux) petits plaisirs.
Il usa de toutes ses forces pour pouvoir lever la tête et regarder autour de lui.
Pffff, bande d’hypocrite se dit-il en les regardant. Le pire devait être celui qui était tous seul dans un coin du café en train de parler à son reflet.

- Y’a vraiment des tarés, se dit-il.

- Ba alors Raillac, tellement seul qu’on s’met à parler à son verre ? (rire général)

- Va t’faire mettre, ta gueule me fait d’jà mal aux yeux alors si tu l’ouvre je crois que je vais gerber !

- C’est pas plutôt l’alcool que tu bois depuis t’à l’heure qui va te faire vomir ?

- Vous m’faite chier je me barre !

Raillac finit sont verre d’un trait et s’en alla en claquant la porte.

***

Avarras se retourna pour aller s’asseoir à la table où Cassiopée l’attendait. Avant cela, il interpella la serveuse.

- Mademoiselle, vous voyez l’homme qui est au bar en train de boire un chocolat ?
- Oui.
- Ne lui demandez pas de payer c’est moi qui lui offre.

Il sortit quelques pièces de sa bourse et les tendirent à la serveuse.

- Gardez la monnaie, lui dit-il tout souriant.

- Merci bien m’sieur.

Après cela, il alla s’asseoir. Cassiopée avait gardée la même posture, fière et élégante. Avarras lui lança un sourire afin que l’excuse passe mieux.

- Pardonnez-moi pour l’attente, mais j’ai eu un moment d’angoisse. Cela m’arrive quand j’abuse du vin, mais celui-ci était si agréable qu’il est difficile de lui résister. Vous avez dit le manoir ? Et bien si je me languis de mon hôtel j’irais là-bas, je vous remercie pour l’attention que vous me portez.

Une heure plus tard Avarras prit son par-dessus et se leva.

- A présent je dois m’en aller, je sens la fatigue m’envahir. J’espère que nous nous recroiserons, votre grâce et votre charisme sont des choses auxquelles je porte une grande importance. Cela a été un plaisir de vous rencontrer.

Après cela, il sortit du café et tourna dans une rue mal éclairée.

Exodus écoutait tout en savourant son double-chocolat, brûlant et amer à souhait. Les deux conspirateurs étaient trop loin pour qu'il entende distinctement ce qu'ils disaient, mais il n'était pas nécessaire de comprendre les mots pour se faire une idée de leur discussion. Le ton était interrogatif, la voix haute et amicale. Il ne s'agissait pas d'une réunion secrète mais d'une première rencontre: rien à cacher, tout à apprendre de l'autre. Exodus maudissait en silence le poivrot qui, vissé à son comptoir, faisait disparaitre aussi rapidement qu'un magicien le contenu de ses nombreux verres, et ce de la manière la plus bruyante possible. Il allait finir par croire que quelque chose ou quelqu'un lui en voulait vraiment aujourd'hui. Les espionnages et écoutes hasardeuses devraient être épargnés par le bruit ambiant, songea-t-il très sérieusement. Les gens ne pouvaient-ils donc pas se taire - à la limite chuchoter - quand ils voyaient qu'on essayait d'écouter discrètement la conversation d'un autre? Le monde n'avait décidément aucun savoir-vivre.

Du peu qu'il en entendait, Exodus était un peu moins tendu, mais pas rassuré pour autant. Une première rencontre pouvait déboucher sur plusieurs choses, en particulier dans un café à l'atmosphère chaleureuse, mais l'identité d'au moins une des personnes réduisait le champs des possibles. La Protectrice du Sang avait moins la réputation de chercher de la compagnie que des confrères, et ses multiples apports aux effectifs de sa confrérie de tristes-sires témoignaient pour elle de sa capacité à trouver des membres éminents (et sans-doute cinglés) partout dans le pays. L'homme à qui elle s'adressait ressemblait à ses chefs mercenaires propres sur eux, ou bien encore à ce genre d'agent agissant dans l'ombre avec la plus grande discrétion.
Aussi la possibilité que la rencontre entre ces deux personne vire en enrôlement n'était pas des plus positives aux yeux d'Exodus, qui trouvait la situation commençait à être inquiétante.
Lorsque l'homme s'excusa et se dirigea vers un coin à l'écart de la salle, manifestement occupé par une sorte de symposium personnel, elle devint alors intrigante.
Quand enfin la serveuse lui fit savoir avec un grand sourire que le monsieur en question lui payait sa consommation, il manqua de s'étrangler avec. Les choses devenaient clairement inquiétantes.

Dans l'esprit du Répurgateur, les choses de la vie étaient simples (et issues d'une expérience personnelle sans doute fortement biaisée): seuls les amis et, à la limite, les connaissances, vous offraient la note. Quand il s'agissait d'un ou d'une parfaite inconnu, il fallait le prendre comme la dernière douceur accordée à un condamné.
Sans attendre son reste, l'Enfant avala d'un trait ce qui restait dans sa tasse, se brûlant la langue au passage, coiffa son chapeau, laissa une pièce sur le comptoir par principe et se leva pour partir en direction de la porte, de la manière qu'il espérait la plus normale du monde (pour quelqu'un qui avait finit en deux seconde la moitié d'un chocolat bouillant et qui avait remis son chapeau de travers). Il regrettait que personne ne se lance de manière opportune dans un numéro de claquette, ou toute autre diversion de ce genre visant à masquer son départ. Mais où était donc passé les bagarre de tavernes si propices aux échappatoires discrets, ou encore les bardes à la voix envoutante? Tout ces éléments obéissant à la grande loi scénaristique de l'univers semblaient se soir le bouder, nouvelle preuve de la sombre période dans laquelle le monde se trouvait - et à laquelle l'Unique, par Sa parole, Son dogme et Sa plus grande épée allait remédier, Amen.
Il sortit sous la pluie, le soleil masqué par des nuages aussi gris et ombrageux qu'un Lunaire privé d'hallucinogène. Le temps allait en empirant, et l'idée d'une traversée pimentée d'un grain de cet acabit ne l'intéressait pas. Tant pis, il faudrait attendre le lendemain pour rejoindre le continent. Au moins la mission de l'Unique dans cette ville lui permettrait-elle de rédiger son rapport au sec et au chaud.

Cassiopée eut à peine le temps de saluer aimablement Avarras qu'il était déjà sorti. Elle acheva son verre de Cendreval en songeant au charme mystérieux de cet homme dont elle n'avait su voir que l'aspect superficiel. Si un jour, ils se retrouvaient à nouveau face à face, alors, peut-être, saurait-elle découvrir ce que la coquille humaine cachait. Mais en attendant ce jour hypothétique, mieux valait s'abstenir d'imaginer son univers de vie.
Tournant la tête vers Exodus (le bougre charnu), elle ne croisa pas son regard quand il sortit précipitamment. Elle attendit patiemment qu'il soit suffisamment loin pour sortir à son tour.
Il était temps de rentrer sur les Monts de l'Orgueil.

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