Mélodie

"Lontano" ( Ludovico Einaudi )

Sous les mains le piano
dans le cœur ton souvenir
Je descends quelque gammes comme on descend quelques
marches
A quel temps le temps de rêver
puis d'aimer en silence
Les nuages qui chavirent à l'est vers la mer qui
déborde

Qu'aurais-tu dit si je continuais mon harmonie
Dans les jardins déserts dans les hivers la pluie
à l'envers remonte vers la nuit qui tombe du ciel
qui tombe du ciel

Sous les mains le piano, dans le cœur la marée
La lumière se noie, le phare s'endort
Reste moi, Toi qui dors.

Vents et marées
En contre plongée,
Marrées et vents
Poussent vers l'avant
Le phare-éole.
Le phareole.
Qui s'endort.
Sur la mer.
A des années lumières,
Loin du port.

Les musiques sont magiques. Les notes virevoltent avec sérénité.
Elles nous portent en l'univers pour visiter des Néantes, parfois.
Fabuleux.

dormez, marins, bien alanguis sur vos dos
rêvez chers braves aux peaux dorées,
miscellanées de cuir et hâle endormi.

Fanions, balises, phares et boussoles pointant l'alfa,
soleil du ponant ternissant une dernière nuit sans sol,
là-haut, la vigie veille et scrute de-ci de-là.

Si le zéphyr le veut, il en ira ainsi :
domani vedrete il sol che mi fa dir' ch'egli di la andò

Petit commentaire de dvb

Alors alors. A la première lecture, certains vers paraissent d'un rythme bancal. Le second, par exemple, se voit séparé en deux, en plein milieu, la où tous les autres connaissent un rythme plutôt ternaire et décroissant. D'autant plus que cette césure sépare illogiquement des groupes grammaticaux qui n'ont pas a l'être.

Le premier vers a un bon rythme, mais je voudrais faire remarquer un tout petit truc... Vos dos. Personnellement, j'en ai qu'un seul. D'autant plus que "Votre dos" fait se transformer le vers en alexandrin. C'est tout con, mais si l'alexandrin est apprécié c'est aussi parce que le rythme qu'il induit se prête particulièrement à l'oreille française.

Le meilleur vers est sûrement le premier de la deuxième strophe cela dit. L'accumulation crée un rythme qui croit jusqu'à choir dans l'horizon, pour mener sur une figure élégante où le sol vient prendre un double sens de terre et d'astre solaire.

Pour en revenir au second vers. Tu pourrais choisir un truc de ce genre :

Rêvez,chers braves aux peaux dorées.

Mais je préfère encore un

Rêvez ! Braves aux peaux dorées.

Ou si tu veux conserver le chers, qui selon moi est superflu, ne rien mettre du tout fonctionne la aussi plutôt bien.

Globalement c'est sympa. On ne remarque pas trop l'effort de la double açrostiche, donc elle est plutôt réussi,
Car elle se decèle assez facilement. Le thème est traité avec d'heureuses tournures, ça se lit bien.

Chikoun ! Tu mes déçois.... N'as-tu point vu la particularité de la poésie de dvb ? Regarde donc la de plus près !

L'éveil est une chute
Dans la douceur des entrailles
Des rêves arrachés
Aux nuits emmélées.

Prend le vent en otage
Sous la pluie et les armes
Et à l'ombre des vagues
Nous combattrons sans relâche.

Quand le piano sera chant
Sur tes doigts de nuit
Le temps d'aimer s'en ira
Et toi en lui.

Si tu parles de l'acrostiche-qui-n'en-n'est-pas-une-si-on-veut-être-stricte, je la mentionne dans mon commentaire précédent.