Rêves enterrés

C’est un îlot de peur dans vagues de désir.
Terre fertile dans une mer déchainée,
Elle cueille sans heurt, presque dans un soupir,
La graine servile perdue sur l’oreiller.

C’est le sol de l’ennui qui se peuple de grains.
Sans douter un moment de la force passionnée
de ses fantômes opaques. Poussent les romarins
dont le parfum d’été abuse le jamais né.

C’est du gravats de salon pour plantes en décoction
qui attendent de pourrir dans des lits de rubis
et d’ivoire, aux draps tendus vers des fleurs en bouton.
C’est l’hiver en tête qui borde mon insomnie.

Tu es une femme d'images, toutes tes facettes se reflètent : poète, mais graphiste, mais rôliste. Et ça se sent bien dans son poème.
J'aime particulièrement la dernière strophe. On se laisse guider, on entre dans ton monde et on le perçoit nettement, à la fois le ressenti et ce qu'il représente.

Je suis contente que, pour une fois, quelqu'un comprenne mon texte. Merci Xupi.

Je le comprends à ma façon, après est ce la bonne?

Il est très fort ce poème, il y a beaucoup d'émotions. Ca marque.

Je suis d'accord avec Xupi. C'est un texte plein d'émotions. Comme à chaque fois, je trouve qu'il dégage du parfum et des couleurs.

Le seul truc qui me gêne un peu, c'est ton premier vers : "C’est un îlot de peur dans vagues de désir."
C'est l'enchainement entre "dans" et vagues" qui me fait bizarre. Il manquerait un "des" à mes yeux.

Je ne voulais pas mettre d'article car je voulais jouer sur les mots : vague (mer) et (les yeux dans le)vague ou (avoir du) vague (à l'âme - Puisque tout le long de mon poème, je jongle entre Terre, rêve et temps caché derrière une végétation en évolution.