Posté a Aeringor le vendredi 9 novembre
Dans quelques minutes, c’est a moi. La prof de piano va me tenir enfermé dans son cagibi pendant deux heures.
Edouard ?
Je ne m’appelai pas plus Edouard qu’elle horloge ! Je m’appelle Maximilien, et c’est déjà assez pénible comme sa ! Je suivi donc mademoiselle piment dans sa salle, sentant le renfermé. Ma place est définie, c’est sur le tabouret en face du piano. Le tabouret rouge…
Je m’y installe. Mes doigts se posent sur le piano. La partition est en face de moi. La fameuse partition…La-si-la-do quatre double. Je commence à appuyer. Lentement d’abord. Le rythme, entrainant, m’incite a aller plus rapidement. Derrière moi, j’entends des instruments invisibles. J’accélère. Mon petit ensemble de portée devient soudain une véritable musique de cortège royal. Plus rien ne pourra l’arrêter.
Mes doigts dansent, dansent… Ils dansent sur la mélodie qu’ils composent. Ils n’en sont même pas conscient… moi oui. Chacun de leur appui me donne un coup dans la tête. Il s’agite comme si ils étaient seuls au monde. Seuls au monde… eux, lui et moi. Ils vont d’un bout à l’autre de l’instrument, sans jamais s’arrêter, sans jamais ralentir, en accélérant même. Touche noire, touche blanche…Elles défilent, se baissent, se relèvent, elles continuent leurs marche infreinable. Je fais danser le do, les si et les la, les double, les quatre-double, les crescendo… Soudain, un décrescendo plus long que les autres, fait baisser le son en pianissimo. Je laisse mon doigt sur la touche…
Vous avez fait d’énormes progrès, Maximilien Rallioni. Pour la semaine prochaine, vous me ferez le morceau de la page 48. Au revoir.