[WIP] feuilleton

Et là je m'aperçois que j'ai même pas trouvé de titre pour mon texte :-/


anyway... mon projet en cours est assez simple et exclusivement dirigé vers une publication forum sur TA. Je voulais à la base créer un feuilleton de quelques chapitres pour un event d'halloween qui n'a pas eu lieu finalement. Tout simplement parce que j'ai débordé des quelques pages que j'avais en tête pour donner plus de matière au texte.

Résultat, au bout de quelques mois, j'en suis à un peu plus de 80 pages word.

Je maintiens par contre mon idée de la publication par petits bouts sur plusieurs jours (semaines). D'où l'idée de feuilleton.

Le fond est somme toute assez basique, je ne voulais pas tant travailler "à fond" la forme et l'originalité, mais plutot me mettre en condition pour écrire un tome long dans les prochains mois (un projet plus personnel qui traine depuis déjà trop longtemps ^^).


Il me reste à ce jour encore les derniers paragraphes à écrire (le manque de temps toujours), mais ça ne devrait plus trop tarder. Ca devrait représenter tout au plus une demi-douzaine de pages supplémentaires (on est donc dans le format "novella"... ouai je sais c'est mosh comme nom !).



Le WIP que j'ouvre a donc pour but de me corriger et d'améliorer la trame, car je ne suis pas tout à fait satisfait de certains éléments, et puis comme j'ai pas encore tout relu je crois bien que je pourrai tomber sur quelques incohérences scénaristiques XD

Le point qui jusqu'ici me chiffonne le plus à vrai dire, est celui de l'homogénéité du ton : j'ai peur que la rédaction soit "trop gamine" au vu de certains sujets traités.



Ah oui et puis... j'allais oublié : c'ets trash, sexuel et violent et retrash derrière ^^



Tout avis est bon à prendre !


Merci à tous

« Oh non ! Pas ça ! Tu me l’avais promis ! »

Gaël claqua du plat de la main sur la table de la cuisine du plus fort qu’il put. Il éleva la voix comme à son habitude, espérant que son ton mettrait fin au conflit d’intérêt qui menaçait ses projets.

Lyne, sa mère le regarda avec un œil peiné. Elle espérait toujours qu’il devienne un jour adulte et arrête de se comporter comme un sale gosse capricieux. De toute évidence, ça ne serait pas encore le cas avant plusieurs années. Ca ne le serait peut-être d’ailleurs jamais.

Amélie s’apprêtait déjà à passer à l’attaque, lorsque sa belle-mère, la maman de son demi-frère, lui posa la main sur l’avant-bras, signe qui augurait souvent une prise de position en sa faveur. Lyne ne supportait pas de voir son fils et sa demi-sœur partir en vrille et se disputer. C’était toujours d’une violence incroyable et souvent pour des banalités.

« Gaël écoute-moi. Je te l’ai promis, ton père te la promis. On ne va pas revenir là-dessus. Maintenant rien n’empêche ta sœur et son copain de profiter eux-aussi de la maison et de leurs vacances. Ils le méritent autant que toi. Il y a assez de place là-bas pour que vous puissiez tous cohabiter quelques jours sans que ça pose de problème.
- Mais… Non ! J’ai dit à tous mes potes de venir. C’était prévu depuis longtemps et…
- Ca suffit ! Tu fais ce que tu veux avec tes potes, je te l’ai dit la maison est assez grande pour vous tous. Rien ne vous oblige à passer toute la semaine ensemble, si tu n’es pas capable de partager un peu d’espace et de temps avec ta sœur, elle et Daniel pourront très bien le supporter et y survivre !
- Ca tu parles qu’on y survivra ! T’as dit à qui de venir avec toi ? Tes deux gogols de potes ?
- Mais ferme ta gueule toi ! Tu viens bien avec ton abruti de mec, toi !
- On se calme ! On va pas y passer la soirée ! Soit tu acceptes de partager avec ta sœur, soit tu as le reste des vacances pour penser à tes conneries et tu peux dire au revoir à ta fête. On est déjà assez gentils de te faire confiance et de te traiter en adulte responsable en te laissant la maison de tes grands-parents pour toi et tes copains. Amélie ? Ca te va comme compromis ?
- Moi je m’en fiche je serai avec Daniel. Il peut ramener autant de gogols qu’il veut tant qu’ils font pas trop la foire et nous laisse tranquilles. Ah.. et puis je te préviens, t’as intérêt à gérer ton coup parce que moi je ferai pas la boniche pour toi et ta bande. Donc compte pas sur moi pour faire le ménage et la vaisselle. Et puis t’as intérêt aussi de prévoir ta bouffe ! Moi je te filerai rien du tout !
- M’man ! Tu l’envoies pour me fliquer c’ets ça ? T’as pas confiance ? Putain ! Ca va quoi ! On a plus douze ans ! On sera tous majeurs !
- Ah oui ? Et elles ont quel âge les filles qui viennent avec vous ?
- Parce qu’en plus il y aura des « filles » ? C’est quoi cette histoire ? C’est secret story ou playboy mansion ? Lyne je te préviens : compte pas sur moi pour surveiller leur connerie. Je suis pas la baby-sitter ! S’il y a un drame, moi je ne veux rien savoir ! Il se démerde !
- Bon ça va tous les deux ! Vous avez quel âge ? Si Gaël me dit qu’il y aura pas de connerie et qu’il est capable de gérer sa bande, j’ai envie de lui faire confiance pour une fois. Mais si jamais j’apprends que c’ets le foutoir, qu’il y a le moindre problème, j’aime autant te dire que ça sera la dernière fois !
- Mais ça va à la fin ? C’est pas la colonie de vacances non plus ! On sait se tenir ! On est pas des débiles !
- Bon. D'accord ! C’est décidé ! Vous vous débrouillez pour que ça se passe bien, vous vous disputez pas et tout le monde sera content. DE toute façon il y aura votre grand-frère pour vous rappeler à l’ordre si c’ets nécessaire !
- Quoi ?
- Hein ?! Tu déconnes Lyne !
- M’man ! Sérieux ! Pas l’autre débile là ! On part en vacances, on va pas s’occuper d’un mongolien non plus !
- Non sérieux Lyne, là je suis d’accord avec lui ! C’est les vacances merde ! J’ai pas envie de m’occuper de Vivien ! Pourquoi il doit venir au fait !
- Même pas en rêve ! Je veux même pas le voir ! Il va craquer un lampion !
- Ca va, ca va ! laissez moi en placer une au moins ! Il a demander à sortir pour les vacances. Il voulait passer la toussaint chez ses grands-parents, dans la maison de son enfance. Son docteur nous a dit que ça lui ferait beaucoup de bien et que ça serait un pas décisif pour sa… sa guérison. Votre père y tient beaucoup. Sa famille aurait beaucoup aimé le voir reprendre ses… Enfin vous avez compris !
- Mais maman : il guérira jamais ! Il est perché ce type ! Il va foutre les boules aux filles ! Il saura pas se tenir, il va vouloir les violer ou les bouffer ! C’est un malade ! Il est ma-la-de !
- Gaël, tais-toi, c’est ton frère je te rappelle !
- Mon demi-frère ! Je l’ai presque jamais vu, à chaque fois qu’il a essayer de me parler, il se bavait dessus, ou se chiait dessus, il est pas gérable…
- Ca va Gaël ! C’est pas comme si c’était un trisomique non plus… Tu serai allé le voir de temps en temps comme moi ces dernières années, tu aurais vu qu’il va de mieux en mieux.
- Hey ! C’est ton frangin, greluche ! Pas le mien ! S’il vient et qu’il fait son guignol, je l’enferme dans un placard et je…
- TAIS-TOI ! Vous me saoulez tous les deux ! toujours à vous chamailler depuis que vous êtes tous gamins ! J’en ai marre ! Amélie, tu prends la clef de la maison et tu accompagnes Daniel jusqu’à la maison de vos grands-parents. Toi Gaël, sois tu acceptes de te conduire normalement, sois tu… sois tu te démerdes ! J’en ai ma claque. ! »

Lyne, frappa à son tour la surface de la table de la cuisine et se leva dans un geste hautain et définitif. Elle laissa les deux frère et sœur derrière elle. S’ils voulaient partir pour cette fichue baraque, ils devraient s’arranger entre eux.

Gaël et Amélie s’évitèrent du regard un moment. Le silence soudain dans lequel venait de les plonger Lyne, les laissa pris au dépourvu. Prenant sur elle pour apaiser la tension, Amélie tenta une approche détournée :

« C’est qui les filles ? Vous serez combien ?
- Bah y aura Lydie et ses deux cousines, Marion et Céline. Et puis Mick et Pierre-Henri, mes deux débiles de copains ».

Amélie ne releva pas ; elle connaissait trop bien son jeune frère pour éviter ses provocations infantiles.

« Tu sors avec Lydie ?
- Ouai ! Depuis deux mois.
- Ca fait combien de fois que vous vous remettez ensemble ? Trois ? quatre ?
- Ca va ! Occupes toi de ton cul !
- Non sérieux ! Je dis pas ça pour juger, je m’en fiche. Elle est pas pire qu’une autre…
- Tu connais pas grand-chose d’elle on dirait !
- J’ai pas besoin de savoir, non !
- Tu serais étonnée pourtant si tu savais. »

Amélie soupira. Elle savait que Gaêl ne pouvait jamais s’empêcher de l’entraîner vers des pentes glissantes depuis quelques années. Pourtant au début ils s’entendaient plutôt bien. Assez en tout cas pour… Elle chassa l’idée désagréable d’un lointain souvenir. Depuis trois ou quatre ans, son petit-frère se prenait pour un petit caïd de lycée, et comme il connaissait un certain succès avec les filles des bourgs alentours, il se prenait pour un petit mec sûr de lui.

« Je te l’ai dit : je veux rien savoir. Vous faites ce que vous voulez, tant que ça vous plait ! C’est qui les deux autres ? Ses cousines ? Je les connais ?
- Qu’est-ce que ça peut te foutre ?
- Oh c’ets bon ! Si je dois cohabiter avec des inconnus pendant trois jours , j’essaie de savoir à qui j’ai affaire.
- Je t’ai dit c’est Marion et Céline. Marion tu l’as déjà vu, on était en classe ensemble tous les deux en primaire. Et Céline, c’ets sa petite sœur.
- Petite comment ?
- Genre dix-huit ou dix-neuf ans, je sais plus.
- Tu te fous de moi ? Si elle était en classe avec toi Marion, elle peut sûrement pas avoir une petit sœur de votre âge !
- Ou dix-sept peut-être ! Je sais plus, je l’ai pas vu souvent.
- Ok. Donc ça fait quand même deux filles mineures.
- Qu’est-ce ça peut foutre !
- Je dis ça comme ça ! T’as prévenu tes deux acolytes au moins ? Qu’ils essaient pas de faire des trucs que TU pourrais regretter !
- Ecoute : on fera ce qu’on voudra ! Et Elles feront ce qu’elles voudront ! A dix-sept ans, elles savent à quoi se tenir. Je te rappelle qu’il y a quelques années, toi non plus t’étais pas une…
- Ta gueule ! Tes amies ! Tes problèmes !
- Et pour ton frangin ?
- MON frangin… C’est aussi le tiens je te rappelle. Même si tu as tendance à l’oublier.
- Il est quand même plus lié à ton côté de la famille. Moi au moins j’ai pas eu une folle de mère.
- T’es vraiment un enfoiré ! Papa n’a jamais fait de différence entre nous tous !
- Il a quand même mis son aîné en hopital psychiatrique !
- C’est pas lui qui a pris la décision. Et tu le sais ! C’est TA mère !
- Ouai bah ma mère, t’es bien contente de l’avoir aussi à la maison !
- Evidement ! Je l’aime ta mère ! Peut-être même plus que toi !
- Bon ok… j’arrête mes conneries. Mais je te préviens, je veux pas avoir affaire avec Daniel.
- Ecoute ! Si Lyne et Papa disent qu’il va bien, tant mieux. On aura pas à s’en faire. Il a vingt-huit ans, il va pas s’encombrer avec des gamins comme nous. On a pas à s’en faire. Il va faire sa vie de son côté, il mangera ptet avec nous, et puis point barre.
- He ! Nous on mange pas avec vous hein !
- Ouai ben on verra ! En tout cas il n’y a qu’une seule cuisine, qu’un seul barbercue et qu’un seul salon. Faudra bien qu’on partage à un moment ou l’autre ! Dan et moi on va pas rester cloitrer dans une seule chambre pendant trois jours !
- Un barbecue ? En plein hiver ? Tu t’es craquée ou bien ?
- Des marrons grillés ! Tu te souviens pas ? T’étais pas si petit que ça pourtant. Tu venais avec nous au début, chez papy et mamie des fois l’hiver.
- Je m’en souviens plus vraiment. Maman voulait pas trop que j’aille avec la famille de ta mère…
- Ouai c’ets vrai… Je la comprends quelque part. Vivre dans l’ombre de ma mère, ça n’a pas du être facile pour Lyne…
- Allez ptite sœur ! Ca va le faire ce week end ! »

Amélie sourit. Quelque part il y avait encore un peu de complicité entre eux. Il n’était pas si pourri que ça ce petit frère. Elle l’aimait malgré ses sautes d’humeur et son caractère insupportable.

« Au fait Mélie… tu pourras prendre du monde dans ta voiture ? Ya que Marion qui a une bagnole entre nous six… »

Quel enfoiré ! Toujours à profiter de tout le monde ! Son ton mielleux et ses sourires de frimeur réussissaient même à la fourvoyer. Elle. Sa propre sœur, incapable de résister à ce sourire de beau-gosse !