Dear Nymph

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Phrènésie

L'aube pointait le bout de son nez, ronde comme une mandarine brumeuse qui s'étendrait à l'horizon. Je pus enfin admirer ce spectacle, moi qui me couche toujours de bonne heure et ne me lève jamais vraiment. C'était au final un brin décevant de voir cet astre magistral ronfler comme nous tous en émergeant de la nuit, ses traits endormis caressant d'une lueur hésitante les confins du pays. Mais l'allure du Soleil ne fut pas ma priorité ce matin-là, non. J'avais enfin vu le monde qui s'étendait à mes pieds, sous la gigantesque cité volante et je ne rêvais plus que de le découvrir. Tant d'années avaient déjà passé sans que je me souciasse de ce que j'étais et de ce que je serai. Mon corps bouillait d'une fièvre nouvelle et mon cœur battait si terriblement sous mes côtes que j'en avais du mal à respirer ; mais chaque bouffée de cet air matinal enivrait mon esprit de parfums nouveaux, d'opiums inexplorés. Tout, tout s'offrait à moi, je sentais mes mains capables de tout palper et mes pieds de parcourir les distances qu'il faudrait pour boire enfin ce monde jusqu'à la dernière goutte. Son essence serait mienne.

Bonjour à tous,

Cela fait quelques temps que, fréquentant certaines sphères, je n'entends plus jurer que par Ter Aelis. Cela fait quelques temps aussi que je fais face à une consternante et démoralisante perte d'inspiration. Moi chez qui la littérature prend une place si importante je ne pouvais rester sans rien faire pour pallier à ce manque de saveur de plus en plus alarmant qui touchait il y a peu la quasi totalité de mes écrits. Il n'y a peu de stimulants réellement efficaces en ce bas-monde et les quelques lecteurs de mes textes si gentils et dévoués qu'ils soient ne suffisaient plus à me donner cette envie de dépasser sans cesse un idéal. Vous l'aurez donc compris je suis là essentiellement pour le plaisir de la plume et pour me redonner l'envie d'écrire en stimulant mon orgueil face aux conteurs raffinés qui traînent par ici. Voilà pour l'essentiel, je me devais d'expliquer un peu mon débarquement intrusif !

Concernant mon Moi, je suis un jeune étudiant d'une vingtaine d'années, destiné à un - brillant ? - avenir de psychiatre porté par une attention toute particulière à ma propre folie. J'aime lire, écrire, peindre des femmes nues et aller tout seul au cinéma. J'aime parler de sexe plutôt qu'en faire et j'aime toucher les choses dans la rue : les murs, les vitres, les grilles.

Concernant mon Ça, euh... et bien... Nous éviterons peut-être !

Quant à mon Surmoi, bah, Freud c'est un nul en fait !

Merci pour ce retour très rapide, j'espérais bien avoir quelques réponses avant d'aller me coucher !
Pour l'instant je visite doucement les différentes catégories, histoire de me familiariser avec cet univers plutôt vaste et je m'oriente vers une humble carrière à l'académie en tant que pupille pour commencer - pauvre mentor il risque de souffrir !

Le Ph est effectivement volontaire mais n'y vois pas une quelconque révélation, cela me permettait juste de faire un petit rapprochement avec le contenu, Phrène signifiant « esprit » en grec. Simple jeu de mot un peu balourd à la réflexion... ^^

Et pour le ça, c'est quelque chose que je ne révèle qu'au creux de l'oreiller, avant ça les fait fuir ! - Ceci était une blague, bien sûr.

Zut alors ! Moi qui voulait le grade avec le petit dessin sous le pseudo...
Merci quand même, je vais aller visiter un peu les bibliothèques à la recherche de mon mentor personnel !

Coucou !
Si tu veux un petit dessin, fais toi rôliste il n'y a rien de mieux pour entretenir l'inspiration et la schizophrénie, et tu auras un joli petit rond vert.
Sinon bienvenue, et je rejoint Vasariah quand au "ça" c'est toujours la partie la plus marrante

Bienvenu.

Et ton je par rapport à ton moi, t'en pense quoi ?

Ils sont identiques. Je suppose que si tu poses cette question c'est que tu y vois déjà assez clair alors je ne vais pas passer par quatre chemin. Je ne considère pas le « Je » comme distinct du « Moi » en ce sens qu'il n'est pas d'expérience sans objet, ni d'objet sans expérience d'ailleurs. Mon moi est partie intégrante de mon je en tant que sujet d'expérience. Je ne le détache pas de l'élaboration consciente - et orientée ? - de ma personnalité. Ne va pas croire cependant que je confonds objet d'intérêt - moi psychanalytique - et objet d'expérience - je psychanalytique - mais les deux sont intriqués et si l'on peut être objet d'intérêt sans être objet d'expérience, l'inverse n'est pas valide en ce qui concerne ma psyché.

Oulala ! J'ai l'impression de revivre un cours de l'année dernière ... Mais j'aime lire vos réflexions

En tout cas, bienvenue parmi nous Dear Nymph ! Encore un littéraire (d'autres diraient pareil pour les graphistes), il va vraiment falloir que je prenne le temps d'aller dépoussiérer les bibliothèques et de lire tous les petits trésors qui y sont cachés !

Si tu as des question ou besoin d'un petit coup de main pour t'y retrouver, n'hésite pas à demander.

Ben bon courage hein !

Tu sais c'ets pas si grave (je suppose)

En tout cas si ça les activités du forum te plaisent c'ets l'essentiel en ce qui nous concerne ^^

Merci.

Pour répondre à Tr0n, la distinction langagière entre le « moi » et le « je » ne suppose pas d'une telle séparation en psychologie. En allemand typiquement il n'existe pas de telle différence - si mes souvenirs sont bons, en déduit-on que les peuples outre-Rhin n'ont pas la même hiérarchie psychique ? Après je ne suis pas un grand fan de la psychanalyse et si j'en connais les grandes lignes je n'adhère pas forcément à toutes. Enfin, je n'ai pas la prétention de définir le Moi et le Je de tout le genre humain, je sais seulement que dans mon cas ils sont confondus - et je mets au défi quiconque essaiera de me prouver le contraire, c'est ma tête namého !

T'es au WEI médecine mon petit bonhomme !
Non, sincèrement je sèche...

Heureux de te retrouver sur Ter Aelis.

Plaisir partagé, je me sens moins seul !