Quand tout bascule
C’est l’air que tu respires qui inspirait mes danses les plus folles. Quand les nuages masquaient l’éclat du soleil, tu étais la lumière étincelante que j’arpentais sans relâche.
C’est ton regard clair qui guidait mes pas dans la neige immaculée. Et la fraicheur du matin n’avait d’égal que celle de la nuit. Quand tout bascule. Quand on est tout. Quand sonne trois heures du matin sur le bout de tes lèvres.
C’est le fracas de tes rires sur l’aurore qui s’élève qui réchauffait mes mains gelés. Et les bonhommes de neiges se languissaient de nous sur les chemins vides. Quand tu étais toi et nous. Tout à la fois.
Et la chaude brise d’été, comme un univers envolé venait faire danser la poussière dorée sur tes joues écarlates. Alors je ne respirais plus. Car tu vivais pour nous deux. Sur les routes et les ponts effondrés. Dans notre lit et sous nos draps. Dans la tempête et le lever du soleil.
Tu étais, un jour parfait.