All Hail Britannia !

Première archive connue du début de la guerre ésotérique de l'an 420 du calendrier impérial.
Auteur: Primus Navi, Grand Conseiller de sa majesté.
Inspirations initiales:

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Piste de réflexion:

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Des milliers. Des milliers de nos soldats étaient réunis dans la cour impériale. L'Impératrice avait ordonné un rassemblement général des forces armées de notre nation pour répondre à l'appel de la guerre. Notre royaume était sous l'invasion ennemie, et nous avions déjà subit bien trop de pertes, tant civiles que militaires.Les régiments rassemblés donnaient l'impression que la Place de la Lune était pavée d'acier. Tous au garde à vous, ils portaient fièrement les armures et les armes marquées du sceau de Britannia. Dans la fraicheur du matin, ils se préparaient à partir au combat, loin à l'Ouest. Bon nombre d'entre eux ne reviendraient certainement pas, et notre Seigneur seul sait si nous avons ne serait-ce que l'ombre d'une chance de survivre à cette bataille. Mais la paix du royaume importait plus que tout. Et bien que ce fut avec une tristesse infinie que je vis partir ces hommes si braves, dont certains à peine adultes, nous savions tous que ce sacrifice est aussi impitoyable qu'impératif.

Je fus premier à la cour à apprendre les terribles nouvelles que nous rapportaient les messagers de l'Ouest. Les enveloppes elles-même étaient tachées de sang. Je découvris alors que d'immenses failles avaient percé le tissu si fragile de notre réalité, et que de monstrueuses créatures s'en déversaient depuis, répendant horreurs et carnages sur leur chemin. Le comté de Chelwood avait été mis à sac en premier, puis ce fut les généreux habitants des Graves, "ils" se dirigeaient vers la capitale, et la prochaine cible serait certainement les Highlands. Les monstres ne cherchaient ni or, ni femmes, ni terres. Ils se contentaient de tuer et de brûler tout ce qui vivait encore. Bien peu de survivants pouvaient raconter leurs sinistres faits d'armes. Ils étaient redoutablement efficaces, des machines de guerre comme nos pires criminels et nos esprits les plus retords n'auraient jamais pus concevoir, ni même seulement rêver. Par une sombre magie, ils tuaient sans aucun contact direct. Leurs "bras" portaient d'étranges instruments capables de tuer à distance et visiblement sans aucun effort.

Chaque soir je prie pour que tout ceci ne soit qu'un cauchemar, mais je sais que notre peuple se battera jusqu'au dernier souffle. Car tout ce que nous avons construit, nous l'avons fait par la grâce du Seigneur, et nous luttons à travers sa volonté. Notre force est le bras armé de sa justice, et je crois très sincèrement que notre dieu n'abandonnera pas ses enfants de la sorte. C'est ce que doivent croire aussi nos femmes, nos fils, et nos filles. Ils ne doivent pas douter de la grandeur de Britannia. Sinon, quelle valeur aurait tout le travail accomplit jusqu'ici ? Quel intérêt ?

Pour être honnête... Je me demandais bien ce qui pouvait animer une telle haine, une telle soif de destruction. Pourquoi vouloir détruire toute vie dans un royaume en paix ? S'ils ne prennaient ni femmes, ni enfants, ni terres, ni or... Que pouvaient-ils vouloir en ce cas ?! Le conseil impérial était désemparé. Certains des plus sages suggérèrent qu'ils n'avaient plus de patrie, détruite par un quelconque prédateur, et qu'ils se battaient avec l'énergie du désespoir pour retrouver un nouveau foyer. D'autres que c'était peuple fou tombé en disgrâce. Ou encore des machines envoyées par des dirigeants assoiffés de pouvoir.

Qu'importait la réponse. Aujourd'hui, nos fils s'en allaient à la guerre, apeurés par la mort, enhardis par la haine, affronter un puissant ennemi avec un bien maigre espoir de revoir la terre qu'ils partaient défendre de leur sang. L'impératrice, habillée de sa robe immaculée parée de mille et une pierres précieuses, la fierté de notre pays, s'adressa à son armée. Elle leur parlait de bravoure, de gloire et de fierté; Elle les rassurait en leur décrivant la sécurité de leur famille, du souvenir que la nation garderait d'eux, des chants qui seraient criés d'un bout à l'autre de l'empire en leur honneur. Certains pleuraient, je le vis dans la foule. Ils savaient ce qui les attendait. D'autres, au contraire, restaient impassibles, gardant cette déchirure tout au fond de leur coeur. "POUR L'EMPIRE !", ces mots résonnaient sur la place, l'écho de ces milliers de cris s'écrasant sur les murs du palais comme d'immenses vagues sur un récif de marbre.

Le vent soufflait dans les rangs, porteurs d'effluves de cendres et de larmes, de peines et de mort à venir. Mais sur un dernier salut, l'armée se mit en marche. Le discours terminé, les généraux hurlèrent un dernier garde à vous. Le choeur de nos hommes, d'une seule voix, salua une dernière fois l'Impératrice et l'Empire avant de partir sur le champ de bataille. Et dans les années à venir, si jamais nous survivons à ce conflit, les générations futures apprendront que ce jour-là, dans toute la capitale, les ailes du vent portèrent un tonitruant et dernier:

ALL ! HAIL ! BRITANNIA !
ALL ! HAIL ! BRITANNIA !
ALL ! HAIL ! BRITANNIA !

Le style martial...

C'est grandiloquent et plein d'emphase. C'est démesuré et primaire.

Autant dire que tu le maîtrises pas mal sur cette page


On sent la force et la détermination du narrateur dans son discours. C'est assez représentatif de la chronique guerrière je trouve. Simple, efficace.

Par contre, je me permets de relever un manque de cohésion sur la coordination des temps : tu commences au passé et soudainement tu passes au présent à partir du troisième paragraphe. A mon avis tu devrais tout rendre homogène.

Merci pour le commentaire aussi rapide ^^ ça fait toujours très plaisir.

J'ai corrigé les temps. Mais j'ai du mal à maintenir le même temps. Souvent, les récits que j'ai en tête sont un mélange de souvenirs, de pensées couchées sur papier à l'instant même, et d'idées/faits à venir. D'où le fait que ça sorte en trois temps différents ^^"

Très bon texte, avec une part de mystère en ce qui concerne les ennemis, peut-être à développer dans un autre texte ?

Citation :

Et bien que ce fut avec une tristesse infinie que je vis partir ces hommes si braves, dont certains à peine adultes, nous savions tous que ce sacrifice est aussi impitoyable qu'impératif.

Là j'aurais inversé "impitoyable" et "impératif", vu le début de la phrase, je pense que c'est "impératif" qui est comparé à "impitoyable" et non l'inverse. (oui, c'est du pinaillage)

Pourquoi toujours vouloir développer tel ou tel aspect dans un autre texte ?
Pourquoi ne jamais se contenter d'une page pour ce quelle est ?

Je veux dire, ici le texte nous parle d'un aspect central : le point de vue du narrateur sur un évènement politique et ses aspects du point de vue de la population.

A la limite le contexte plus large, cette invasion par des créatures, n'est qu'anecdotique.

C'est le principe de la nouvelle, du one-shot : faire court.

Je vois souvent ce genre de réactions sur TA : pourquoi tu veux pas développer ça dans un autre texte, dans un tome long...?


Pourquoi ?

j'ai pas demandé une suite hein !!!
C'est juste la part de mystère qui entoure les ennemis, c'est des démons qui sortent des enfers, c'est des soldats SF avec des armes à feu qui se téléportent ou encore un autre truc, mais ça éveille ma curiosité. Et je me disais justement que peut-être était-ce fait exprès de la part de l'auteur qui justement pensait à faire un autre texte dans le même univers.
(mais ce ne sont que spéculations)

Effectivement, c'était juste un aperçu, un coup d'oeil dans l'Histoire, un bref instant dans la vie d'un peuple tout entier. J'aime beaucoup l'idée de me sentir spectateur d'évènements très particuliers, importants, uniques. Et à mes yeux celui-ci en est un. Si j'ai donné la piste de réflexion, c'est parce qu'au lieu de l'actuelle j'avais mis initialement : Extrait trouvé dans les archives de la colonie terrienne Tyrion VII. Sous entendu que ce sont les humains qui ont détruit cet empire.

L'idée n'est pas de développer un monde et un contexte particulier, j'ai déjà "Distorsion" pour ça. Les plus assidus verront un clin d'oeil caché dans ce OS, soit dit en passant. L'idée de fond part de cette bonne vieille phrase "Ils ont plus peur de toi que l'inverse". La peur de l'étranger, de l'envahisseur, de l'inconnu, les noms sont inspirés de la culture terrestre, mais elle est parfaitement applicable à n'importe quel monde =)

Britannia : une inspirationd de Code Geass ?

Totalement ^^ si tu regardes bien les inspirations originelles, y'a un extrait vidéo du discours de l'empereur