Pour Cassiopée, qui sait les déchirements.
Il n’y a pas d’alternative, il faut se déchirer pour se dire.
Il faut aller au combat, planter ses griffes dans nos bras.
Gifler, mordre, s’envoyer valser. S’envoyer en l’air à coup de regards amers.
Pleurer jusqu’au sommeil. Regarder s’étendre les bleus et les vermeils.
Il n’y a pas d’alternative, il faut se prendre et se médire.
Prendre la route sous la pluie, et pleurer nos joues rougies.
Regarder passer les visages, comme autant d’images
Figées dans notre tempête. Notre océan de rage.
Il n’y a pas d’alternative, il faut s’aimer pour mieux se haïr.
Il faut donner tout, reprendre ce qui reste. Le rien et les miettes.
Et crier, hurler, blesser à chaque mot. Le meilleur des maux.
Haleter et gronder. Griffer encore nos doigts emmêlés.
Il n’y a pas d’alternative, il faut se laisser pour se ressentir.
Il faut se quitter pour bien se manquer. Dans l’air délétère.
Plier et craquer pour mieux s’éviter. S’envoyer des lettres éphémères,
Des colliers d’argiles et des appels ratés. Comme des enfants fragiles.