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| TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] | |
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+10Hugo Zeppeline Chikoun Sephi 4*4 Cocoon Ramrod Melow Grendelor Mike001 Mirwane Ruby 14 participants | Auteur | Message |
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Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Sam 30 Mar - 12:43 | |
| Trophée de Mr. Tolkien, c'est à dire pour ceux qui auraient oublié, orientation fantasy et science fiction Le vieux de la vieille DVB l'illustre se voit affronté le tout frais et primo-arrivant Lost in Space, dans un duel aux termes venus de l'au-delà. Certains leur ont chuchoté les conditions de ce duel. Le thème : "L'auberge frontalière". Le narrateur est un tenancier peu regardant sur la couleur/race/préférence de ses hôtes. l'idée est de raconter un laps de temps court (quelques heures à une journée) de la vie d'une auberge, à la clientèle nécessairement cosmopolite.
Condition supplémentaire : affliger notre narrateur d'un sévère handicap. Xénophobie rampante, stupidité confondante, maladie mentale troublante... L'acceptation de ce point de scénario reste à la discrétion du défié.
- Citation :
- Dans tous les cas une note sur 10 vous est demandée pour que votre vote soit pris en compte.
Vous pouvez si vous vous en sentez capable et si un formulaire vous irrite, argumenter pour justifier de votre note en mettant en valeur les qualités et défauts du texte au niveau stylistique, lexique, orthographique ou en fonction de l’originalité du texte, son respect des contraintes et du thème demandé.
Mais vous pouvez aussi utiliser le formulaire ci-joint pour justifier de la note établie :
Je mets la note de X/10 au texte N°1 Respect du thème : X/2 Composition, rédaction : X/4 Point de vue personnel : X/4 XXX
Je mets la note de X/10 au texte N°2 Respect du thème : X/2 Composition, rédaction : X/4 Point de vue personnel : X/4 XXX Voici les textes TEXTE 1 - Citation :
Pourquoi est-ce que je retourne dans cette auberge miteuse ? Peut-être parce que je ne m’y sent pas différent, les gens t'acceptent tel que tu es. Mais j'en ais marre de voir toujours les même têtes de cons, raconter le passé, encore le passé, toujours le passé,...
L'auberge frontalière
Et en plus le nom est à chier mais qu'est-ce que je fous la, moi qui m'étais promis de ne plus y retourner, en plus c'est une femme qui tient l'auberge. "La p'tite Josette" comme tout le monde l'appelle, je n'ai jamais compris d'ailleurs pourquoi "La p'tite Josette". Elle se prénomme en réalité Vanessa, elle est grande, le teint légèrement rosé, des vêtements toujours trop court par rapport à la masse graisseuse, forte imposante, de son ventre et de ses cuisses. Elle a une poigne d'homme et fait tourner la baraque d'une main de fer. Au premier abord, on pourrait croire que ses deux serveurs sont maltraités, elle ne leur laissent pas une seconde de répit. Mais pourtant, la p'tite Josette est aimée de tous, son regard inspire à la confiance, le ton de sa voix est toujours jovial...sans elle l'auberge n'aurais plus de sens ! Mais qu'est-ce que tu racontes mon beau Michel ?! Voilà que tu fais dans les sentiments, ressaisis-toi ! Oui, tu as raison ! J'entre dans l'auberge, fièrement, tel un cow-boy entrant dans le saloon du fin fond du Far West. Tout de suite l'odeur et le bruit de la machine à café sont perçus par mes sens aiguisés. L'auberge est spacieuse, chaude, l'odeur du bois y est forte. Au fond on peut voir une porte avec une pancarte WC qui tient par Dieu seul sait quel miracle. Une dizaine de table en bois très lourd sont disposées de manière à pouvoir accéder facilement au bar, les vieux jouent aux cartes comme à leur habitude à côté de l'escalier, collés au bar à rire sur des blagues machistes. Un petit regard à gauche et j’aperçois, juste à côté de la cheminée qui crépite, Jean-Luc et sa femme. Quel étrange couple ! On dirait qu'il parle à un mur, sa femme parait morte, le regard vide, une sorte de fantôme, de mort-vivant affreuse à regarder. Tous les samedis ils viennent s’asseoir dans ce coin de l'auberge mais seul Jean-Luc parle, jamais elle ne décroche mots sans pour autant que cela le dérange, il parle...il parle et elle écoute, elle écoute encore mais ne dit rien...pourquoi ? Quel est le fin mot de l'histoire ? Quel est d'ailleurs l'élément déclencheur d'un tel silence, d'une telle ambiance ?
En tournant le regard vers le bar, siège les trois fidèles piliés de comptoirs, assis sur les grands tabourets. Derrière le bar ce trouve une rangée infinie de bouteille d'alcool divers au milles couleurs resplendissante, jouant avec les lumières des ampoules et de la cheminée qui crépite encore et encore. Tout est en bois ancien, les poutres du plafond, remplis du de toiles d'araignées, en témoigne fichtrement bien ! Les murs sont décorés de vieilles photos d'un homme montrant ses prises de chasses, drôle de décoration pour un bar, tu ne crois pas ? Ouais je l'ai toujours pensé, mais tu devrais peut-être avancé tout le monde te regarde ! "Ah l'bon vieux Michel !!" dit l'un des trois assis devant le comptoir du bar "Une paye qu'on ne t'avais pas vu vieux filou, comment va la grosse ?". Je fais un signe et vait m’asseoir à leur côtés pour discuter du foutu passé...bordel ! "La p'tite Josette, un baby sans glace pour mon ami Michel". J'en suis à mon dixième verre, j'ai la tête qui commence à tourner dangereusement. Combien de temps suis-je ici ? Une heure ? Deux jours ? Quelle merde...Michel ?! Y a quelque chose qui cloche tu ne crois pas ? Qu'est-ce que tu racontes ? Cette odeur...de nougat...non c'est autre chose, qu'est-ce donc ? Il y a quelqu'un d'inhabituel, une personne que je n'ai jamais vu ! Il se rapproche, j'entend ses talons sur le sol en bois sombre et troué par endroit, rongé par des rats peut-être ? On ce retourne ? Non trop dangereux, il pourrait suspecter quelque chose ! Tu es bourré arrête donc...je ne t'ai rien demandé toi, arrête de me parler sans cesse ! Il a le pas léger, trop léger, est-il humain ? La p'tite Josette n'est pas là pour l'accueillir quelque chose ne tourne pas rond, dois-je laisser mon instinct dominer mes actes ?
Tiens de la musique, je n'avais pas fais gaffe ! C'est l'odeur de nougat qui a mis une pièce dans le Jukebox, il a osé...des semaines que je ne reviens pas et ce salop ose toucher au Jukebox, jamais personne n'avais mis de pièce jusqu'à présent, on entend le disque tourner d'ici. Je n'ose pas me retourner...il s'éloigne...ce bruit de grincement mais...c'est l'escalier, il monte ! Je tourne le regard et...il à des chaussures noir très habillé, je n'ai pas eus le temps de l'apercevoir.
Les deux autres me parlent mais je ne les écoutent pas, Jean-Luc est encore la à parler à sont fantôme, j'arrive à entendre certains morceaux de phrases "Tu sais parfois j'ai peur....il ce fais tard tu trouves pas ?...Bon...". Rien de compréhensible, et pis on s'en fiche royalement tu crois pas ? Bois ton verre au lieu de me parler...l'alcool coule dans ma gorge, il réchauffe mes papilles gustatives. Il fais trop chaud d'un coup...foutu cheminée...je ne contrôle plus rien, quelqu'un descend de l'escalier, l'odeur de nougat me fais reprendre un peu conscience. Ou es-tu ?! A l'auberge frontalière...je...tout deviens sombre, je me vois tomber...mon dieu, l'odeur de nougat est une femme, quelle beauté !
Néant. TEXTE 2 - Citation :
Au Dernier Arc-en-Ciel
Le Pays des Arc-en-Ciel. Voilà le nom que l'on donne à cette fichue contrée. C'est joli comme nom. Mais ça ne reflète pas « tout à fait » la vérité sur ce petit coin de paradis boueux.
Pour faire un bel arc-en-ciel, il faut un tout petit peu de soleil, beaucoup de nuages noirs et encore plus de pluie. C'est ce que m'a expliqué un jour un type avec de petites lunettes rondes sur le bout du nez. Un gars qui venait de la Citadelle d'Albâtre. Un grand et beau et blond type de la haute. Avec le Calice brodé sur sa tunique blanche impeccable. J'étais tout môme. Il s'était arrêté à l'auberge, notre auberge, pour une nuit. Lui et sa petite troupe d'humains pur sang, avaient traversé toute la plaine ; il venait de l'autre bout du monde, de la belle Cité toute blanche où un soi-disant Empereur de toutes les Terres les avait expédié en mission. Notre bon monarque du haut de ses tours toutes blanches voulait savoir si notre pays au si joli nom, possédait des gisements de pierres magiques, ou je ne sais quelles autres cochonneries. Pour lui un pays qui pouvait faire naître des arc-en-ciel par dizaines tous les jours, ne pouvait être qu'une contrée où la magie y est puissante. Alors il a envoyé une expédition d'érudits bien habillés patauger dans notre bouillasse du bout du monde. Ils se sont arrêtés une nuit à l'auberge, nous ont expliqué, à moi et aux autres gamins, que la magie était une chose toute relative, et qu'il y avait une autre puissance à l'oeuvre dans le monde. Et qu'ils étaient venus pour la découvrir et la rapporter au Roi des Rois.
Le lendemain ils sont partis vers la montagne. Vers les monts tout noirs, là où l'orage donne en permanence. Et puis ils se sont fait massacrés et décapités comme n'importe quelle autre créature qui méprise le danger et foule le territoire des peaux vertes.
On leur avait dit qu'il ne fallait pas y aller.
Mais eux avaient une mission à accomplir pour l'Empereur. Et puis ils avaient trois archers et une poignée de gus en armure. Comme si ça suffisait pour survivre là-haut.
Quand mon père est devenu trop vieux pour tenir l'auberge, il me l'a confié. Mes frères et sœurs étaient tous déjà morts ou partis à la guerre, ou vendues à des voyageurs. Il restait plus que moi.
Alors la première chose que j'ai faite le jour où on m'a confié les clefs de la boutique, ça a été d'accrocher une nouvelle enseigne au dessus de la porte.
J'ai appelé le rade « Au Dernier Arc-en-Ciel ».
Parce qu'ici, on est exactement à l'extrême limite du monde des humains et des oreilles pointues. Pas un elfe, pas un mage, pas un seul maraudeur ne souhaiterait aller au-delà de cette frontière insurmontable. Il y a la plaine qui s'arrête dans notre flaque humide et puante au si joli nom, et puis il y a la montagne, et le royaume des affreux de l'autre côté.
Et puis entre les deux, aux pieds de la montagne, là où il y a deux petits bosquets et une clairière entre deux défilés de roches, il y a moi et mes quatre murs.
J'ai jamais compris pourquoi, mais ça reste un coin de passage et de rencontre pour aventuriers, expéditions de mercenaires et trafics en tous genres. Moi je suis pas très regardant. Je fais mon beurre et je paie mes taxes à l'Empereur de toutes les flaques boueuses de la Terre. Ce grand con ne s'est plus jamais intéressé à nous après cette histoire d'expédition de recherche sur la magie.
La seule magie qu'on rencontre ici, c'est celle qui vous attrape dans le vent, la pluie et la gadoue et entre dans vos poumons pour vous arracher votre dernier souffle. Faut être né ici pour survivre plus de deux semaines sans commencer à tousser ou suffoquer. L'hiver c'est encore pire.
Voilà pourquoi on est au dernier Arc-en-Ciel. On est sur le bord de la route qui longe la montage et de celle qui mène vers la plaine, à une sorte de carrefour. Mais il n'y a aucun chemin qui mène vers le montagne.
Demain soir, si les soldats de l'Empereur sont partis, il y aura un combat de chiens dans un des box de l'écurie. On fait ça une ou deux fois par mois. Les clients se font un peu d'argent. Quand ils gagnent ils sont généreux et se paient à boire. Quand ils perdent, ils se consolent en se payant à boire aussi. Tout le monde y gagne ! Surtout moi et mes filles qui servent. Des fois on leur donne même un peu d'or pour des câlins. Des fois mêmes le garçon d'écurie n'a pas à dormir dans la paille avec les bourrins. Je crois pas que ça le dérange le bougre. Je sais pas si c'est parce qu'il préfère les draps à la paille, ou les guerriers bourrus aux filles...
Tant que tout le monde y trouve son compte, moi ça me convient.
Je suis là, à mon comptoir, en train de faire un peu de plonge parce que les filles sont pas encore arrivées du village pour le service du soir, et aussi parce que mon cuistot est parti au marché aux bêtes tôt ce matin.
Le gamin d'écurie, Marduk, il s'appelle, est encore en train de roupiller. A cette heure-ci c'est calme généralement. Mais d'ici moins d'une heure, ça va commencer à arriver.
Les travailleurs à la journée, les bêtes de somme des champignonnières, puisqu'il n'y a que ça qui pousse par chez nous, vont venir ce soir oublier pour quelques heures que de tout petits champignons ont déjà commencé à pousser dans leurs seins. La bière du Ponant, celle qu'on me livre par barriques entières chaque mois, suffit à assommer n'importe quel malheur. Mêmes les quelques nains qui ont élus domicile dans le pays, et qui parviennent à survivre sans rouiller, ont appris à l'apprécier.
Je jette négligemment mon torchon sur mon épaule quand la porte s'ouvre sur deux voyageurs en cuir et en manteaux.
Je crache dans mon baquet. Je ne les connais pas, ça fera office de bienvenue. Il se pourrait très bien qu'une fois qu'il m'ait lâché trois ou quatre pièces, ils deviennent des amis de toujours. En attendant, ils me lancent un regard hautain, et vont s'asseoir au fond, près de la cheminée.
Des foutus étrangers tout trempés. Malgré leurs regards fiers et leurs fronts altiers, je voient bien qu'ils ont peur de fondre. Alors ils étalent leurs longs manteaux près de l'âtre, et glissent leurs bottes au plus près du foyer.
« Hey l'ami ! Deux bières tièdes et une ou deux bûches pour relancer ce foyer ! »
Je pose mes deux mains bien à plat sur le comptoir de bois épais. Il est raillé de trop de coups de couteaux et de fourchettes maladroits. Je les regarde un instant de loin avant de soulever mon baquet et de longer l'arrière du comptoir jusqu'à la planche relevée qui ménage un passage vers la salle.
Je laisse un peu traîner ma patte folle. Façon nonchalante. Je m'approche d'eux, pose le baquet d'eau souillée et puante sur leur table, ouvre la fenêtre la plus proche et vide le contenu du seau par dessus bord.
« J'vous apporte ça tout de suite ! - Vous pressez pas ! On a le temps. - Votre jambe ? C'est la goutte ? - Y'a de ça Monseigneur ! Y'a aussi encore un peu d'esquilles de bois et de métal ! - Blessure de guerre ? - Ouais ! Y'a vingt ans. Lors de la dernière tentative d'invasion des peaux vertes. On les a tenus trois jours et trois nuits. Le temps que notre cher Empereur nous envoie ses troupes. On aurait tenu un jour de plus, mais guère mieux. On nous a félicité, nous, les miliciens du pays. Tu parles ! On n'est pas une milice, on est juste une poignée de paysans et de villageois prêts à défendre nos terres ! - Drôle de pays ! - Un beaux pays pourtant ! Des arcs-en-ciels toute l'année. - Dites-nous mon brave. Vous n'avez pas entendu parler d'un certain demi-orque ? Qui serait connu dans la région ? - Y'en a quelques uns ! - Celui que nous cherchons est plutôt du genre... bourru ! - Ca doit être à cause de sa moitié orque... - Vous en connaissez ? Personnellement ? - A ce qu'il paraît votre village a fait les frais de quelques raids par le passé. Ca aurait laissé des traces dans le sang des humains du pays. »
Les deux gars me regardent avec insistance. Ils examinent ma trogne sans ciller. L'air sûrs d'eux.
« Excusez-moi Messieurs, j'ai à faire. Je m'occupe du feu et je vous apporte vos verres. »
Des fouille-merde ! Ils sont venus mettre leur nez dans mes affaires, ou celle du pays. J'ai ma petite idée sur la raison de leur venue, bien sûr.
Ils peuvent faire leurs chasseurs de primes autant qu'ils voudront. J'en ai croisé des plus coriaces qu'eux.
Marduk entre en coup de vent dans la salle. Il ne prend même pas la peine de fermer la porte derrière lui.
« Hey patron ! La troupe de soldats a levé le camp ce matin ! C'est la Maline qui m'a dit ça à l'instant. Elle les a vu lever le bivouac et faire route vers l'ouest. Elle est passée d'une tente à l'autre pendant trois jours et elle a bien voulu me dire qu'ils allaient... - Ferme-la ! Tu vois bien qu'on a des clients ! Va t'occuper de leurs montures plutôt !»
Le petit est grande gueule mais il est finaud. Il comprend tout de suite quand il doit la boucler. Et puis surtout, il est bon copain avec la Maline et les autres filles de joies du village. La Maline porte bien son nom. Jolie, douée dans ce qu'elle sait faire et très subtile pour faire parler les officiers ou les marchands. C'est un atout pour la boutique que de l'avoir à portée de bouche et de braguette. Ce qu'elle attrape par l'une ou par l'autre, elle est toujours disposée à le partager avec les amis. Une info utile contre deux ou trois nuits à l'oeil dans un vrai lit, pour les quelques jours où elle ne peut pas oeuvrer à cause de la malédiction de la Lune... autant de petits services qu'on se rend mutuellement.
Elle fait partie de ses filles qui ont toujours une oreille qui traîne en salle. D'ailleurs ça serait pas plus mal qu'elle ramène ses miches ce soir.
« Tiens en parlant de la Maline. Tu lui diras qu'elle me doit toujours trois gamelles de la semaine dernière. Dis lui de passer me voir dès que tu la croises. Et puis tu passeras aussi au puits. »
Passer au puits. C'est un code entre moi et les gamins de l'auberge. Quand on a un truc à se dire à l'abri des indiscrets, on se retrouve dans la réserve le temps de compter jusqu'à cent.
C'est ce qu'on fait. Marduk, sort pas la porte et fait le tour jusqu'à la trappe à barriques, et moi je m'absente en passant par le petit escalier qui mène de la salle au cellier.
« Dis donc gamin : les deux trous du cul en haut... tu les as déjà vu ? Tu peux me dire ce qu'ils sont venus foutre ici ? - Jamais vu ! J'ai pas entendu parler de leur venue non plus ; Ils étaient annoncés ? - J'ai pas l'impression. Ils ont pas du être invités par des gens du pays. On les aurait plutôt mandatés... si tu vois ce que je veux dire ? - Des officiels ? - Je dirais plus un contrat privé, à mon avis. Va faire un tour au village, ramène les filles et la Maline. - Et dis à tes cousins d'amener leurs dagues. Ce soir je leur offre le souper. - Ah d'accord ! Les feux follets vont bientôt avoir droit à deux bûches à grignoter ! - J'en sais rien. Vaut mieux prévoir comme qui dirait. Ils ont commencé à poser des questions. Avec un ton que j'ai pas trop aimé. - Des questions sur quoi ? - Des questions sur des demi-orques ! - T'es pas un demi-orque toi patron ! - Non je suis moins que ça ! N'empêche qu'ils me reviennent pas les deux. Allez file ! »
Demi-orque ! Ils savent même pas de quoi ils parlent ! Ma grand-mère s'est faite violer pendant un raid. Ca c'est vrai. C'est un lourd fardeau d'avoir à élever un enfant difforme. D'habitude on les tue à la naissance, parce que souvent ces pauvres créatures ne peuvent pas grandir normalement. Mais lorsqu'ils ont un aspect sain, on les élève et on les envoie à l'école comme les autres. En grandissant, ils deviennent forts et bons travailleurs. Ma Mère, ma pauvre mère, a eu la chance de n'être pas trop marquée à la naissance ni durant sa vie de jeune fille. D'habitude les filles n'arrivent jamais à terme. J'ai hérité une trogne marquée, un front étroit et un large nez. Et des mains d'équarrisseur ! On m'a appelé champion pendant la bataille, il y a vingt ans, lorsqu'on défendait notre village. Toute la haine que j'avais contre ces créatures, pour tout ce qu'elles avaient fait à ma famille, à mon pays, à MOI ! J'écrasais les têtes des gobelins entre mes mains ! Entre les mains qu'ils m'avaient offertes avec cette malédiction ! Une belle façon de les punir et de me venger.
Et aujourd'hui, il y a encore deux étrangers ignares et fanfarons, prêts à venir me rappeler ce que je suis ? Prêts à venir parler de ce qui ne les regarde pas !
Il n'y a pas de secret à déterrer. Il y en a par contre beaucoup à enterrer.
On ne creuse pas de tombe dans notre pays. Le sol est trop meuble. Par contre les marais sont gras et abondants. Les spectres et les feux follets se repaissent parfois d'étrangers.
Lorsque je remonte du cellier, une équipe de travail est déjà attablée et rit de bon cœur. Je leur apporte un tonnelet de vin épicé et un jambon cru.
Puis je m'occupe enfin du foyer et de la bière chaude des deux ergoteurs.
Le message de mépris semble être passé.
Je retourne à mon comptoir et je me mets à essuyer les chopes et les cornes que j'ai lavé plus tôt. Je les range ensuite derrière moi. Je prépare les bourses des filles. Elles devraient bientôt arriver et elles auront besoin de monnaie pour le service du soir. Je leur glisse aussi un petit mot à chacune. Ainsi qu'une petite enveloppe de sel alcalin. Ca pourra toujours servir en cas de problème.
Je suis d'un naturel méfiant c'est vrai. Je ne suis pas connu pour être dangereux pour les gens que j'apprécie et qui m'apprécient. Par contre, je peux être un vrai monstre. La bête qui a mordu ma lignée, a laissé de profonde marque en moi. Lorsqu'il lui arrive de s'échapper, je préfère encore la laisser faire son office, loin de tous. Les gens du village comprennent et je les respecte pour ça. Ils partagent ma peine et même s'ils ne souffrent pas de la même affection, ils compatissent, car ce qui m'a rendu malade, c'est ce qui les afflige aussi depuis des générations. Nous sommes le peuple oublié, la frontière pauvre et sacrifiable. Le bel Empereur et sa fière armée n'ont pas besoin de venir souiller leurs belles armures dorées dans la fange, ici aux pieds des arcs-en-ciels. Si les peaux vertes nous envahissent, nous ne pouvons compter que sur nous-même pour nous défendre.
Nous ne sommes que le bout de la plaine, qu'une contrée de marécage, où rien de bon ne pousse, à part nos champignons... des moisissures toxiques qui amusent les mages et les sorciers !
« Hey patron ? Ca va ? Tu as pas l'air en forme aujourd'hui ? »
Les deux petites viennent d'arriver. Vénia et Célia, les deux inséparables. C'est toujours Vénia qui parle. Son amie de toujours, Célia, elle est muette, la pauvresse. Mais elle est loin d'être idiote. Une vieille sorcière lui a un jour appris un pouvoir ancestral. De loin elle peut lire les mots sur les bouches des gens, comme sur un livre ouvert. D'ailleurs elle sait lire les livres aussi. Vénia et Marduk aussi. Quand ils étaient plus jeunes, j'ai donné de l'argent à leurs parents pour qu'ils aillent à l'école et apprennent ces choses là. En échange ils ont travaillé pour moi. Et puis ils sont restés. Un jour peut-être qu'ils se marieront et partiront. Ou peut-être qu'ils resteront. J'ai quand même un doute pour ce qui est de Marduk.
La porte s'ouvre à nouveau, sur un autre groupe de villageois. Par la porte entrebâillée, je vois la Maline et ses deux copines rouquines remonter le chemin. Elles accompagnent les cousins de Marduk.
Je vais donner un coup de main à la petite Célia qui est en train de vider la carriole de l'auberge. Notre cuistot vient de rentrer avec la marchandise. On fait quelques aller-retour entre la grange et le cellier. J'informe la gamine et mon chef au sujet des deux malandrins. Célia me fait comprendre avec ces gestes et ses murmures simples bien à elle, qu'elle va prévenir son amie. A force de passer du temps ensemble, on finit par se comprendre sans mot. Vénia est déjà en salle, elle passe de table en table pour saluer et servir nos habitués.
Machinalement je suis en train d'aiguiser mes couteaux. Je regarde nerveusement en direction de la petite table près de la cheminée.
Mes deux renards sont toujours là. Ils se sont rechaussés. Ils font mine d'aller vers le comptoir pour réclamer leur souper à l'une ou l'autre des filles. Ils s'arrêtent chacun à une table et entament la conversation avec les ouvriers ou les marchands de passage qui reviennent eux aussi du marché aux bêtes.
Une demi-heure plus tard il fait déjà nuit noire.
Toutes les chambrées sont réservées. Les deux rouquines sont déjà assises sur des genoux accueillants, les bras passés autour des cous de mercenaires qui accompagnent un convoi d'esclave. On les a installé dans l'écurie, pour pas qu'ils passent une autre nuit sous la pluie. Leur propriétaire a même demandé à ce qu'on leur donne une gamelle de soupe chaude pour les requinquer un peu. Tout le monde n'est pas aussi généreux. Mais lorsque j'accompagne Marduk à l'écurie pour les servir, je comprends mieux. Ils sont jeunes et beaux. Les garçons sont déjà forts et musclés, et presque toutes les filles sont nubiles. Un très joli lot en effet. Deux mercenaires se relaient en permanence pour surveiller cette marchandise. Dommage qu'ils aient tous la peau si mate. Ils sont beaux, mais viennent d'une contrée lointaine. Leurs corps ne s'adapteraient jamais à la vie vie ici. J'en aurai bien acheté un... Mais on n'a pas d'esclaves ici. Et à vrai dire j'en ai pas besoin. Mes deux filles et les deux garçons me suffisent. Je les paie bien parce qu'ils travaillent bien. J'ai pas souvent à les corriger. Ca n'est pas arrivé depuis des années à vrai dire. Pas depuis que Célia avait failli mettre le feu à la grange, une nuit où elle s'était envoyée en l'air avec deux jeunes ouvriers des champignonnières. On a botté le cul aux garçons le lendemain matin, et ils sont repartis seuls sur le chemin. On ne les a jamais revu. Célia, quant à elle, a eu la joue bien bleue pendant deux semaines. Depuis elle ne va plus jouer dans la grange avec les garçons sans éteindre d'abord sa lanterne.
« Hey patron ! - Mmmh ? »
Guilcan. L'apprenti du forgeron, et aussi un de mes neveux, attire mon attention.
« T'es au courant qu'il y a deux chasseurs de prime qui posent des questions indiscrètes dans la salle ? - Ouais ! Tu sais ce qu'ils cherchent ? - Ils parlent aux gens de la plaine et aux autres étrangers surtout. Ils cherchent à connaître des choses sur le village. - Quoi exactement ? - A vrai dire... je crois qu'ils te cherchent toi ! Sans savoir exactement qui tu es. - C'est bien ce qu'il me semblait. Merci gamin. Tiens, prends une choppe. C'est pour moi ! »
La soirée s'avance, tout le monde a déjà bien bu et bien mangé. Les voyageurs et ceux qui travaillent ou reprennent la route demain ce sont déjà presque tous couchés. Il reste encore pas mal de monde en salle, certains jouent, d'autres rigolent avec la Maline et ses rouquines, les filles continuent à servir le vin et la bière. Et mes deux renards ne se sont pas aperçus que toute cette joyeuse communauté se connaît depuis des années, parce qu'ils sont à eux tous réunis, notre pays. Chacun d'eux connaît la menaces de la Montagne, le mépris de l'Empereur et le danger des champignons. Mais toutes et tous sont un arc-en-ciel. Ils se dressent radieux, et font face aux tempêtes, les deux pieds bien ancrés dans la terre humide de ce monde triste et gris.
Les deux chasseurs de primes, se rejoignent à leur table. Toute la soirée chacun a pu constater leur petit manège. Ils sont passés de tables en tables. On offert des choppes de boisson à qui voulait les écouter et leur parler. Ils ont distribuer des piécettes à ceux qui croyaient avoir des informations à leur échanger. Ils ont souri, séduit ou soudoyé. A présent ils confrontent leurs informations.
Quelque part, tout au fond de la salle, un conteur et un musicien raconte l'histoire d'un jeune garçon au pied bot, un flutiau, qui débarrassa une ville légendaire de tous ses rats, grâce à la magie de son instrument. Je connais cette histoire. Je sais comment elle finit.
Autour d'une des plus grandes tables, des rires s'élèvent. Guilcan vient d'emporter la mise aux dés.
La Maline tient la tête d'un jeune homme collée au fond de son corsage.
Célia ouvre un nouveau tonnelet de vin au comptoir, tandis que Marduk a négocié une demie heure de récréation avec l'esclave de son choix en graissant la patte à l'un des mercenaires.
Mon chef a fini son service, et il est parti rejoindre ses amis travailleurs autour d'une autre table plus calme.
C'est un soir comme tous les autres au Dernier Arc-en-Ciel.
Vénia me regarde fixement, un petit sourire au coin des lèvres.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as quelque chose à me demander ? - Bah à vrai dire, je me disais que... - Patron ?! »
Elle est interrompue dans sa phrase par l'un des renards. Les deux se sont levés et m'ont appelés. D'une vois très forte. Afin que tout le monde les voit et les entende. Ils sont debout. Ils me font signe d'approcher. Je me traîne jusqu'au centre de salle, au milieu des tables et des clients.
Le silence s'est fait peu à peu. Les dés ont cessé de rouler, et les histoires sont en suspens.
« Demi-orque ! C'est toi ! »
Je les laisse parler.
« Nous avons beaucoup appris sur ton compte aujourd'hui. - On sait qui tu es ! - Nous avons été mandaté par un seigneur de la Plaine. - Un puissant et riche propriétaire de la Plaine. - Un homme bon et puissant. - Un ami de l'Empereur et un fidèle serviteur de Sa Couronne. - Cet homme est aussi un père éploré. Un père qui ne se console pas de la perte de son enfant. - Depuis des années il cherche à savoir pourquoi... - Oui ! Pourquoi son jeune fils de sept ans n'est jamais revenu du pays des Arcs-en-Ciels. - Il y a déjà cinq ans de cela, sa femme, la mère de l'enfant et le petit garçon sont venus ici. Dans ce village. - Et seule la mère en est revenue. Ravagée de colère et de tristesse. Elle a été rouée de coups. - Et elle a dit à son mari qu'un demi-orque brutal lui avait arraché son enfant. - Nous savons que depuis des années des histoires comme celles-ci se répètent. - Il y a quelque chose de pourri dans ce pays ! - Parmi vous se cache un monstre. Un violeur d'enfants ! - Un assassin ! - Nous avons rechercher ta trace depuis de longs mois. - Nous savons aujourd'hui qui tu es et ce que tu as fait à ces innocents. - Tu enlèves les enfants des voyageurs étrangers, tu les abuses et tu les égorges avant de les confier à l'oubli des marécages. - Mais on a retrouvé des corps. - On les a retrouvés et on les a étudier. - On a retrouvé les marques de tes souillure. - Alors ? Qu'as-tu à répondre à cela ? - Oui ? Oseras-tu nier tout cela devant ton propre village réuni ? - Devant tes clients ? Tes amis et tes employés ? - Tu vas payer pour ton crime. - Au nom de l'Empereur nous allons t'arrêter et t'escorter. - Tu seras jugé et décapité ! »
Tout le monde a patiemment écouté le laïus des deux héros. Personne n'a bronché. Tous les regards se sont tournés vers moi une fois que la sentence des représentants de l'Empereur est tombée.
Tout le monde guette ma réaction et attend ma réponse.
Quelques uns se sont levés, la main sur la garde de leurs dagues et couteaux. Leurs regards menaçants sont sans équivoque. Je vois les deux cousins de Marduk, pas si étonnés de cette situation finalement, se rapprocher des deux hommes de Justice.
Je tourne mon regard vers Vénia. Elle est si jolie et si vivante. Elle soutient mon regard et attend une réponse.
« Oui tu disais ? Tu avais quelque chose à me demander ? - Oui je me disais que vu que c'est calme ce soir, je pourrais peut-être rentrer dès maintenant. J'ai promis à ma petite sœur de l'aider pour ses devoirs d'école demain matin. Je voudrais pas rentrer trop tard. - Ah oui tu as raison ! C'est important les études ! Vas-y ! Tu peux y aller »
Je la regarde prendre ses affaires et se diriger vers la porte.
Pendant ce temps les deux cousins ont fini d'égorger les deux inconnus. Quelques uns de mes amis, les ont aider à les maintenir, alors que leurs lames s'enfonçaient dans leurs chairs. Célia propose aux mercenaires une choppe de bière pour s'excuser de l'incident. Ils acceptent bien volontiers. Une poignée d'hommes transporte les corps vers les marais. Lorsqu'il reviendront je leur offrirai un tonnelet de bière pour leur effort et leur amabilité.
Un soir comme un autre... QUI SERA LE MEILLEUR HOTE DE SES BOIS???
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| | | Mirwane Coordonnateur Chromatique
Nombre de messages : 1161 Age : 30 Localisation : 2ème étoile à gauche et tout droit jusqu'au matin Date d'inscription : 03/04/2010
Personnages RP Pseudo: Mirwane Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Sam 30 Mar - 14:05 | |
| Je mets la note de 7/10 au texte N°1 Respect du thème : 1/2 Composition, rédaction : 3/4 Point de vue personnel : 3/4 Il est bien ce texte, sauf que ce n'est pas le tenancier qui raconte... Sinon c'est bien écrit, ça se lit vite, même si la forme du texte n'est pas engageante de prime abord, pas mal !
Je mets la note de 9/10 au texte N°2 Respect du thème : 2/2 Composition, rédaction : 3/4 Point de vue personnel : 4/4 Là, le thème y est, bon, c'est un peu plus de la fantasy que de la SF, j'avoue, mais c'est vraiment pas mal. PS : le tenancier est vraiment un violeur d'enfant, ou c'est juste une accusation sans fondement ? Une envie de connaitre la suite...
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 2662 Age : 23 Localisation : West Coast ; Phare Ouest Date d'inscription : 26/09/2010
Personnages RP Pseudo: Mike le Fremen Pseudo : Hannibal Smith Pseudo : Davy et Mickey
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Dim 31 Mar - 2:13 | |
| Texte 1 : 3/10 La forme du texte est en corrélation avec le fond : à travailler. Les fautes d'orthographe parsemées, a contrario du texte de ton adversaire, ne peuvent être oubliées ou "excusées", malheureusement. Le style ne le permet pas. Au surplus, le narrateur n'est pas le tenancier comme le thème l'impose et le genre fantasy ou SF ne paraît pas être particulièrement présent.
Texte 2 : 9.5/10 La séparation régulière des paragraphes a l'avantage de promouvoir la lecture prenante et immersive. Alliée à un style fluide, le texte est avalé en une foulée. On regrettera les coquilles restantes (pas bien). L'introduction de l'histoire est bien amenée, de même que la chute. Le fond quant à lui ne souffre pas de défauts me semble-t-il. Le côté dark (heavy-trash-death) fantasy est toujours bien accueilli. GG.
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| | | Grendelor Rôliste
Nombre de messages : 3940 Age : 44 Localisation : Dans son coeur Date d'inscription : 25/12/2007
Personnages RP Pseudo: Grendelor Pseudo : Lùthien Pseudo : Pr. Lim
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Dim 31 Mar - 14:48 | |
| Texte 1 : 5/10 Toutes les conditions ne sont pas respectées. Il y a effectivement beaucoup de fautes qui restent ce qui gâche pas mal le texte. Je n'ai pas vraiment accroché aux divagations du narrateur. Non pas que l'idée soit mauvaise mais elle mériterait d'être retravaillée.
Texte 2 : 9/10 On se laisse prendre à cette histoire. La mise en place, même si elle n'entre pas dans le cadre du défi, est très bien et pose bien l'ambiance. Effectivement, on a envie de savoir le fin mot de cette histoire, si le "gentil" mélangé est aussi droit qu'il y parait. Bref, j'adhère. | |
| | | Melow Coordonnateur Rôliste
Nombre de messages : 699 Age : 30 Date d'inscription : 17/07/2011
Personnages RP Pseudo: Vasariah Pseudo : Lirsha Pseudo :
| | | | Ramrod Héliaste
Nombre de messages : 3605 Age : 51 Date d'inscription : 11/06/2008
Personnages RP Pseudo: Julius Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Dim 7 Avr - 22:45 | |
| Je mets la note de 5/10 au texte N°1 Respect du thème : 1/2 Composition, rédaction : 2/4 Point de vue personnel : 2/4
Un texte moyennement réussi. D'autres l'ont dit, mais les fautes ... Aïe. Surtout qu'à mon sens, ça serait surtout dû à un manque de relecture. L'histoire manque de liant, manque aussi d'originalité. A partir du moment où l'odeur de nougat est lancée, le lecteur passe les solutions possibles à la question : "qui sent le nougat ?" et c'est la femme qui vient forcément à l'esprit. L'effet de surprise est donc un peu plat. Dommage, dommage.
Je mets la note de 7/10 au texte N°2 Respect du thème : 2/2 Composition, rédaction : 3/4 Point de vue personnel : 2/4
Un bon texte. Une belle réussite. Cependant, j'ai viré volontairement deux points dans ma notation pour la longueur, outrageante à mes yeux. Forcément, en se donnant de tels moyens, il est plus facile de poser une ambiance, une histoire, des personnages. Bien sûr il faut du talent pour que l'histoire se tienne comme c'est le cas ici. Mais ça me paraît presque déloyal d'avoir de tels écarts. Je pense que les Duels à Mots devraient contraindre à un format, une longueur pour éviter de telles disparités dans les volumes, comme ici. | |
| | | Cocoon Rôliste
Nombre de messages : 985 Age : 34 Localisation : Dans 14 plans stellaires en simultané Date d'inscription : 26/12/2010
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Lun 8 Avr - 12:50 | |
| Je mets la note de 4/10 au texte N°1 Respect du thème : 0/2 Composition, rédaction : 2/4 Point de vue personnel : 2/4
Les fautes et l'hors thème ont été un point très négatif à la lecture. Bien que le décor soit planté, le discours est, à mon sens, un peu brouillon, surtout pour cette histoire de nougat. Que tu n'en parles pas plus est vraiment dommage au final car tu pouvais partir sur quelque chose de beaucoup plus long et travaillé, mais au final, on reste un peu sur notre faim (un comble, pour une auberge...). Tu partais pourtant pas si mal. Une bonne relecture du texte et des consignes t'aurait sûrement valu une bien meilleure note =)
Je mets la note de 9/10 au texte N°2 Respect du thème : 2/2 Composition, rédaction : 3/4 Point de vue personnel : 4/4
J'ai eu du mal à me lancer par faute de temps, mais une fois entamé, j'ai lu tout d'une traite. Le récit est bien mené, l'ambiance, les détails, les tirades sont harmonieuses, on y croit. L'univers et ses nombreux personnages, l'instauration des proches du patron, la description de son handicap, et son point de vue des étrangers... Tout est bon, et la fin se termine avec panache. C'est vrai que les études, c'est important ^^
edit: je suis d'accord avec ram' que la longueur des textes n'est pas égale, et que c'est plus facile de faire un texte accrocheur et complet avec plus de lignes. Cependant, il n'y avait pas de limite imposée dans les consignes, pour ma part je juge donc selon les critères donnés. Cela étant dit, le sujet de la fixation de caractères reste à débattre. Mais selon moi, libre à chacun de doser son texte. Car il y a autant de chances de fait court mais intense que de faire long et fade. Je ne suis pas pour brider ça. Mais ce n'est que mon propre avis.
Bravo à vous deux. Mon choix va donc au texte N°2. | |
| | | Sephi 4*4 Chromatique
Nombre de messages : 5279 Age : 35 Localisation : Sûl-Nar ! In my dream Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephi Pseudo : Kordrok Pseudo : Eilana
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Lun 8 Avr - 15:39 | |
| Je mets la note de 4.5/10 au texte N°1
Evidemment, ça ne colle pas totalement au sujet. L'idée de base est présente mais entre les mauvaises tournures et les fautes qui se glissent par endroit la lecture n'en devient que peu fluide. On sent pourtant qu'il y a un point de départ intéressant.
Je mets la note de 8.5/10 au texte N°2
La dark fantasy j'aime! Ici on retrouve un très bon texte dans l’enchaînement de l'histoire, et ce côté sombre qui imbibe bien le texte. Un bout de point en moins pour avoir poser le décors des années plus tôt et sortir un peu du sujet!
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| | | Chikoun Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 4681 Age : 33 Localisation : Dansant sur un fil, une framboise à la bouche. Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Lun 8 Avr - 19:31 | |
| Je préfère le texte numéro deux, et vote ainsi pour lui. Si vous voulez des notes, c'est 10 et 0 comme d'habitude, sinon ben vous avez ma préférence.
Le premier texte a eu le malheur de tomber dans tous les pièges du genre. La gargotière grossarde, les clients miteux/fantômes. La synecdoque était bien tentée, mais il n'y avait pas vraiment d'intrigue, de suspense autour de celle-ci. (et après c'est personnel mais quelqu'un qui sent le nougat ca me fait pas envie). C'est dommage.
Le second texte m'a d'avantage plu, la langue est globalement mieux maitrisée, moins de fautes aussi. L4histoire se tient et est intéressante. L'univers est plus développé, c'est certes dû au format plus ample, mais l'écriture de ce second texte me laisse penser que même en moitié de place l'auteur aurait pu développer tout autant son univers. (sans compter que la mise en page du second texte est plus aérée, et donc plus volumineuse) | |
| | | Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Dim 21 Avr - 14:43 | |
| La qualité majeure du texte 1, selon moi, est la richesse des descriptions. Toutefois, le manque d'une intrigue développée, le manque de développement des personnages et les nombreuses fautes lui portent préjudice. J'attribue donc une note de 6 sur 10.
Concernant le texte 2, j'ai trouvé qu'il respectait en tous points les contraintes et le genre. Les descriptions me paraissent moins riches et présentes, mais on cerne bien l'ambiance grâce à la richesse d'un scénario rondement mené avec un vrai clin d'oeil à Tolkien. Je lui attribue donc une note de 8,5/10. La forme est soignée, bien que pas parfaite (on offert..., lorsqu'on parle du manège des deux futurs égorgés). | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Lun 22 Avr - 13:24 | |
| Je mets la note de 5/10 au texte N°1 Respect du thème :1/2 Il manque le caractère particulier du narrateur. L'auberge n'est pas de manière flagrante frontalière. On retrouve cependant quelques éléments demandés. Composition, rédaction : 2/4 Il y a de l'élan dans le texte, mais une quantité de fautes trop importante. Point de vue personnel : 2/4 Malgré l'effort de description des personnages, il manque des personnages plus campés. Les seuls insolites sont Jean-Luc et sa revenante. Quant au nougat, c'est la femme invisible. Elle n'est qu'une odeur jusqu'à la fin.
Je mets la note de 9/10 au texte N°2 Respect du thème : 2/2 Composition, rédaction : 3/4 Un petit peu long dans la première partie. Point de vue personnel : 4/4 L'ambiance est bien rendue.
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| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Ven 26 Avr - 11:38 | |
| avec le texte numéro 2, et une note moyenne de 8,6/10 - Citation :
Au Dernier Arc-en-Ciel
Le Pays des Arc-en-Ciel. Voilà le nom que l'on donne à cette fichue contrée. C'est joli comme nom. Mais ça ne reflète pas « tout à fait » la vérité sur ce petit coin de paradis boueux.
Pour faire un bel arc-en-ciel, il faut un tout petit peu de soleil, beaucoup de nuages noirs et encore plus de pluie. C'est ce que m'a expliqué un jour un type avec de petites lunettes rondes sur le bout du nez. Un gars qui venait de la Citadelle d'Albâtre. Un grand et beau et blond type de la haute. Avec le Calice brodé sur sa tunique blanche impeccable. J'étais tout môme. Il s'était arrêté à l'auberge, notre auberge, pour une nuit. Lui et sa petite troupe d'humains pur sang, avaient traversé toute la plaine ; il venait de l'autre bout du monde, de la belle Cité toute blanche où un soi-disant Empereur de toutes les Terres les avait expédié en mission. Notre bon monarque du haut de ses tours toutes blanches voulait savoir si notre pays au si joli nom, possédait des gisements de pierres magiques, ou je ne sais quelles autres cochonneries. Pour lui un pays qui pouvait faire naître des arc-en-ciel par dizaines tous les jours, ne pouvait être qu'une contrée où la magie y est puissante. Alors il a envoyé une expédition d'érudits bien habillés patauger dans notre bouillasse du bout du monde. Ils se sont arrêtés une nuit à l'auberge, nous ont expliqué, à moi et aux autres gamins, que la magie était une chose toute relative, et qu'il y avait une autre puissance à l'oeuvre dans le monde. Et qu'ils étaient venus pour la découvrir et la rapporter au Roi des Rois.
Le lendemain ils sont partis vers la montagne. Vers les monts tout noirs, là où l'orage donne en permanence. Et puis ils se sont fait massacrés et décapités comme n'importe quelle autre créature qui méprise le danger et foule le territoire des peaux vertes.
On leur avait dit qu'il ne fallait pas y aller.
Mais eux avaient une mission à accomplir pour l'Empereur. Et puis ils avaient trois archers et une poignée de gus en armure. Comme si ça suffisait pour survivre là-haut.
Quand mon père est devenu trop vieux pour tenir l'auberge, il me l'a confié. Mes frères et sœurs étaient tous déjà morts ou partis à la guerre, ou vendues à des voyageurs. Il restait plus que moi.
Alors la première chose que j'ai faite le jour où on m'a confié les clefs de la boutique, ça a été d'accrocher une nouvelle enseigne au dessus de la porte.
J'ai appelé le rade « Au Dernier Arc-en-Ciel ».
Parce qu'ici, on est exactement à l'extrême limite du monde des humains et des oreilles pointues. Pas un elfe, pas un mage, pas un seul maraudeur ne souhaiterait aller au-delà de cette frontière insurmontable. Il y a la plaine qui s'arrête dans notre flaque humide et puante au si joli nom, et puis il y a la montagne, et le royaume des affreux de l'autre côté.
Et puis entre les deux, aux pieds de la montagne, là où il y a deux petits bosquets et une clairière entre deux défilés de roches, il y a moi et mes quatre murs.
J'ai jamais compris pourquoi, mais ça reste un coin de passage et de rencontre pour aventuriers, expéditions de mercenaires et trafics en tous genres. Moi je suis pas très regardant. Je fais mon beurre et je paie mes taxes à l'Empereur de toutes les flaques boueuses de la Terre. Ce grand con ne s'est plus jamais intéressé à nous après cette histoire d'expédition de recherche sur la magie.
La seule magie qu'on rencontre ici, c'est celle qui vous attrape dans le vent, la pluie et la gadoue et entre dans vos poumons pour vous arracher votre dernier souffle. Faut être né ici pour survivre plus de deux semaines sans commencer à tousser ou suffoquer. L'hiver c'est encore pire.
Voilà pourquoi on est au dernier Arc-en-Ciel. On est sur le bord de la route qui longe la montage et de celle qui mène vers la plaine, à une sorte de carrefour. Mais il n'y a aucun chemin qui mène vers le montagne.
Demain soir, si les soldats de l'Empereur sont partis, il y aura un combat de chiens dans un des box de l'écurie. On fait ça une ou deux fois par mois. Les clients se font un peu d'argent. Quand ils gagnent ils sont généreux et se paient à boire. Quand ils perdent, ils se consolent en se payant à boire aussi. Tout le monde y gagne ! Surtout moi et mes filles qui servent. Des fois on leur donne même un peu d'or pour des câlins. Des fois mêmes le garçon d'écurie n'a pas à dormir dans la paille avec les bourrins. Je crois pas que ça le dérange le bougre. Je sais pas si c'est parce qu'il préfère les draps à la paille, ou les guerriers bourrus aux filles...
Tant que tout le monde y trouve son compte, moi ça me convient.
Je suis là, à mon comptoir, en train de faire un peu de plonge parce que les filles sont pas encore arrivées du village pour le service du soir, et aussi parce que mon cuistot est parti au marché aux bêtes tôt ce matin.
Le gamin d'écurie, Marduk, il s'appelle, est encore en train de roupiller. A cette heure-ci c'est calme généralement. Mais d'ici moins d'une heure, ça va commencer à arriver.
Les travailleurs à la journée, les bêtes de somme des champignonnières, puisqu'il n'y a que ça qui pousse par chez nous, vont venir ce soir oublier pour quelques heures que de tout petits champignons ont déjà commencé à pousser dans leurs seins. La bière du Ponant, celle qu'on me livre par barriques entières chaque mois, suffit à assommer n'importe quel malheur. Mêmes les quelques nains qui ont élus domicile dans le pays, et qui parviennent à survivre sans rouiller, ont appris à l'apprécier.
Je jette négligemment mon torchon sur mon épaule quand la porte s'ouvre sur deux voyageurs en cuir et en manteaux.
Je crache dans mon baquet. Je ne les connais pas, ça fera office de bienvenue. Il se pourrait très bien qu'une fois qu'il m'ait lâché trois ou quatre pièces, ils deviennent des amis de toujours. En attendant, ils me lancent un regard hautain, et vont s'asseoir au fond, près de la cheminée.
Des foutus étrangers tout trempés. Malgré leurs regards fiers et leurs fronts altiers, je voient bien qu'ils ont peur de fondre. Alors ils étalent leurs longs manteaux près de l'âtre, et glissent leurs bottes au plus près du foyer.
« Hey l'ami ! Deux bières tièdes et une ou deux bûches pour relancer ce foyer ! »
Je pose mes deux mains bien à plat sur le comptoir de bois épais. Il est raillé de trop de coups de couteaux et de fourchettes maladroits. Je les regarde un instant de loin avant de soulever mon baquet et de longer l'arrière du comptoir jusqu'à la planche relevée qui ménage un passage vers la salle.
Je laisse un peu traîner ma patte folle. Façon nonchalante. Je m'approche d'eux, pose le baquet d'eau souillée et puante sur leur table, ouvre la fenêtre la plus proche et vide le contenu du seau par dessus bord.
« J'vous apporte ça tout de suite ! - Vous pressez pas ! On a le temps. - Votre jambe ? C'est la goutte ? - Y'a de ça Monseigneur ! Y'a aussi encore un peu d'esquilles de bois et de métal ! - Blessure de guerre ? - Ouais ! Y'a vingt ans. Lors de la dernière tentative d'invasion des peaux vertes. On les a tenus trois jours et trois nuits. Le temps que notre cher Empereur nous envoie ses troupes. On aurait tenu un jour de plus, mais guère mieux. On nous a félicité, nous, les miliciens du pays. Tu parles ! On n'est pas une milice, on est juste une poignée de paysans et de villageois prêts à défendre nos terres ! - Drôle de pays ! - Un beaux pays pourtant ! Des arcs-en-ciels toute l'année. - Dites-nous mon brave. Vous n'avez pas entendu parler d'un certain demi-orque ? Qui serait connu dans la région ? - Y'en a quelques uns ! - Celui que nous cherchons est plutôt du genre... bourru ! - Ca doit être à cause de sa moitié orque... - Vous en connaissez ? Personnellement ? - A ce qu'il paraît votre village a fait les frais de quelques raids par le passé. Ca aurait laissé des traces dans le sang des humains du pays. »
Les deux gars me regardent avec insistance. Ils examinent ma trogne sans ciller. L'air sûrs d'eux.
« Excusez-moi Messieurs, j'ai à faire. Je m'occupe du feu et je vous apporte vos verres. »
Des fouille-merde ! Ils sont venus mettre leur nez dans mes affaires, ou celle du pays. J'ai ma petite idée sur la raison de leur venue, bien sûr.
Ils peuvent faire leurs chasseurs de primes autant qu'ils voudront. J'en ai croisé des plus coriaces qu'eux.
Marduk entre en coup de vent dans la salle. Il ne prend même pas la peine de fermer la porte derrière lui.
« Hey patron ! La troupe de soldats a levé le camp ce matin ! C'est la Maline qui m'a dit ça à l'instant. Elle les a vu lever le bivouac et faire route vers l'ouest. Elle est passée d'une tente à l'autre pendant trois jours et elle a bien voulu me dire qu'ils allaient... - Ferme-la ! Tu vois bien qu'on a des clients ! Va t'occuper de leurs montures plutôt !»
Le petit est grande gueule mais il est finaud. Il comprend tout de suite quand il doit la boucler. Et puis surtout, il est bon copain avec la Maline et les autres filles de joies du village. La Maline porte bien son nom. Jolie, douée dans ce qu'elle sait faire et très subtile pour faire parler les officiers ou les marchands. C'est un atout pour la boutique que de l'avoir à portée de bouche et de braguette. Ce qu'elle attrape par l'une ou par l'autre, elle est toujours disposée à le partager avec les amis. Une info utile contre deux ou trois nuits à l'oeil dans un vrai lit, pour les quelques jours où elle ne peut pas oeuvrer à cause de la malédiction de la Lune... autant de petits services qu'on se rend mutuellement.
Elle fait partie de ses filles qui ont toujours une oreille qui traîne en salle. D'ailleurs ça serait pas plus mal qu'elle ramène ses miches ce soir.
« Tiens en parlant de la Maline. Tu lui diras qu'elle me doit toujours trois gamelles de la semaine dernière. Dis lui de passer me voir dès que tu la croises. Et puis tu passeras aussi au puits. »
Passer au puits. C'est un code entre moi et les gamins de l'auberge. Quand on a un truc à se dire à l'abri des indiscrets, on se retrouve dans la réserve le temps de compter jusqu'à cent.
C'est ce qu'on fait. Marduk, sort pas la porte et fait le tour jusqu'à la trappe à barriques, et moi je m'absente en passant par le petit escalier qui mène de la salle au cellier.
« Dis donc gamin : les deux trous du cul en haut... tu les as déjà vu ? Tu peux me dire ce qu'ils sont venus foutre ici ? - Jamais vu ! J'ai pas entendu parler de leur venue non plus ; Ils étaient annoncés ? - J'ai pas l'impression. Ils ont pas du être invités par des gens du pays. On les aurait plutôt mandatés... si tu vois ce que je veux dire ? - Des officiels ? - Je dirais plus un contrat privé, à mon avis. Va faire un tour au village, ramène les filles et la Maline. - Et dis à tes cousins d'amener leurs dagues. Ce soir je leur offre le souper. - Ah d'accord ! Les feux follets vont bientôt avoir droit à deux bûches à grignoter ! - J'en sais rien. Vaut mieux prévoir comme qui dirait. Ils ont commencé à poser des questions. Avec un ton que j'ai pas trop aimé. - Des questions sur quoi ? - Des questions sur des demi-orques ! - T'es pas un demi-orque toi patron ! - Non je suis moins que ça ! N'empêche qu'ils me reviennent pas les deux. Allez file ! »
Demi-orque ! Ils savent même pas de quoi ils parlent ! Ma grand-mère s'est faite violer pendant un raid. Ca c'est vrai. C'est un lourd fardeau d'avoir à élever un enfant difforme. D'habitude on les tue à la naissance, parce que souvent ces pauvres créatures ne peuvent pas grandir normalement. Mais lorsqu'ils ont un aspect sain, on les élève et on les envoie à l'école comme les autres. En grandissant, ils deviennent forts et bons travailleurs. Ma Mère, ma pauvre mère, a eu la chance de n'être pas trop marquée à la naissance ni durant sa vie de jeune fille. D'habitude les filles n'arrivent jamais à terme. J'ai hérité une trogne marquée, un front étroit et un large nez. Et des mains d'équarrisseur ! On m'a appelé champion pendant la bataille, il y a vingt ans, lorsqu'on défendait notre village. Toute la haine que j'avais contre ces créatures, pour tout ce qu'elles avaient fait à ma famille, à mon pays, à MOI ! J'écrasais les têtes des gobelins entre mes mains ! Entre les mains qu'ils m'avaient offertes avec cette malédiction ! Une belle façon de les punir et de me venger.
Et aujourd'hui, il y a encore deux étrangers ignares et fanfarons, prêts à venir me rappeler ce que je suis ? Prêts à venir parler de ce qui ne les regarde pas !
Il n'y a pas de secret à déterrer. Il y en a par contre beaucoup à enterrer.
On ne creuse pas de tombe dans notre pays. Le sol est trop meuble. Par contre les marais sont gras et abondants. Les spectres et les feux follets se repaissent parfois d'étrangers.
Lorsque je remonte du cellier, une équipe de travail est déjà attablée et rit de bon cœur. Je leur apporte un tonnelet de vin épicé et un jambon cru.
Puis je m'occupe enfin du foyer et de la bière chaude des deux ergoteurs.
Le message de mépris semble être passé.
Je retourne à mon comptoir et je me mets à essuyer les chopes et les cornes que j'ai lavé plus tôt. Je les range ensuite derrière moi. Je prépare les bourses des filles. Elles devraient bientôt arriver et elles auront besoin de monnaie pour le service du soir. Je leur glisse aussi un petit mot à chacune. Ainsi qu'une petite enveloppe de sel alcalin. Ca pourra toujours servir en cas de problème.
Je suis d'un naturel méfiant c'est vrai. Je ne suis pas connu pour être dangereux pour les gens que j'apprécie et qui m'apprécient. Par contre, je peux être un vrai monstre. La bête qui a mordu ma lignée, a laissé de profonde marque en moi. Lorsqu'il lui arrive de s'échapper, je préfère encore la laisser faire son office, loin de tous. Les gens du village comprennent et je les respecte pour ça. Ils partagent ma peine et même s'ils ne souffrent pas de la même affection, ils compatissent, car ce qui m'a rendu malade, c'est ce qui les afflige aussi depuis des générations. Nous sommes le peuple oublié, la frontière pauvre et sacrifiable. Le bel Empereur et sa fière armée n'ont pas besoin de venir souiller leurs belles armures dorées dans la fange, ici aux pieds des arcs-en-ciels. Si les peaux vertes nous envahissent, nous ne pouvons compter que sur nous-même pour nous défendre.
Nous ne sommes que le bout de la plaine, qu'une contrée de marécage, où rien de bon ne pousse, à part nos champignons... des moisissures toxiques qui amusent les mages et les sorciers !
« Hey patron ? Ca va ? Tu as pas l'air en forme aujourd'hui ? »
Les deux petites viennent d'arriver. Vénia et Célia, les deux inséparables. C'est toujours Vénia qui parle. Son amie de toujours, Célia, elle est muette, la pauvresse. Mais elle est loin d'être idiote. Une vieille sorcière lui a un jour appris un pouvoir ancestral. De loin elle peut lire les mots sur les bouches des gens, comme sur un livre ouvert. D'ailleurs elle sait lire les livres aussi. Vénia et Marduk aussi. Quand ils étaient plus jeunes, j'ai donné de l'argent à leurs parents pour qu'ils aillent à l'école et apprennent ces choses là. En échange ils ont travaillé pour moi. Et puis ils sont restés. Un jour peut-être qu'ils se marieront et partiront. Ou peut-être qu'ils resteront. J'ai quand même un doute pour ce qui est de Marduk.
La porte s'ouvre à nouveau, sur un autre groupe de villageois. Par la porte entrebâillée, je vois la Maline et ses deux copines rouquines remonter le chemin. Elles accompagnent les cousins de Marduk.
Je vais donner un coup de main à la petite Célia qui est en train de vider la carriole de l'auberge. Notre cuistot vient de rentrer avec la marchandise. On fait quelques aller-retour entre la grange et le cellier. J'informe la gamine et mon chef au sujet des deux malandrins. Célia me fait comprendre avec ces gestes et ses murmures simples bien à elle, qu'elle va prévenir son amie. A force de passer du temps ensemble, on finit par se comprendre sans mot. Vénia est déjà en salle, elle passe de table en table pour saluer et servir nos habitués.
Machinalement je suis en train d'aiguiser mes couteaux. Je regarde nerveusement en direction de la petite table près de la cheminée.
Mes deux renards sont toujours là. Ils se sont rechaussés. Ils font mine d'aller vers le comptoir pour réclamer leur souper à l'une ou l'autre des filles. Ils s'arrêtent chacun à une table et entament la conversation avec les ouvriers ou les marchands de passage qui reviennent eux aussi du marché aux bêtes.
Une demi-heure plus tard il fait déjà nuit noire.
Toutes les chambrées sont réservées. Les deux rouquines sont déjà assises sur des genoux accueillants, les bras passés autour des cous de mercenaires qui accompagnent un convoi d'esclave. On les a installé dans l'écurie, pour pas qu'ils passent une autre nuit sous la pluie. Leur propriétaire a même demandé à ce qu'on leur donne une gamelle de soupe chaude pour les requinquer un peu. Tout le monde n'est pas aussi généreux. Mais lorsque j'accompagne Marduk à l'écurie pour les servir, je comprends mieux. Ils sont jeunes et beaux. Les garçons sont déjà forts et musclés, et presque toutes les filles sont nubiles. Un très joli lot en effet. Deux mercenaires se relaient en permanence pour surveiller cette marchandise. Dommage qu'ils aient tous la peau si mate. Ils sont beaux, mais viennent d'une contrée lointaine. Leurs corps ne s'adapteraient jamais à la vie vie ici. J'en aurai bien acheté un... Mais on n'a pas d'esclaves ici. Et à vrai dire j'en ai pas besoin. Mes deux filles et les deux garçons me suffisent. Je les paie bien parce qu'ils travaillent bien. J'ai pas souvent à les corriger. Ca n'est pas arrivé depuis des années à vrai dire. Pas depuis que Célia avait failli mettre le feu à la grange, une nuit où elle s'était envoyée en l'air avec deux jeunes ouvriers des champignonnières. On a botté le cul aux garçons le lendemain matin, et ils sont repartis seuls sur le chemin. On ne les a jamais revu. Célia, quant à elle, a eu la joue bien bleue pendant deux semaines. Depuis elle ne va plus jouer dans la grange avec les garçons sans éteindre d'abord sa lanterne.
« Hey patron ! - Mmmh ? »
Guilcan. L'apprenti du forgeron, et aussi un de mes neveux, attire mon attention.
« T'es au courant qu'il y a deux chasseurs de prime qui posent des questions indiscrètes dans la salle ? - Ouais ! Tu sais ce qu'ils cherchent ? - Ils parlent aux gens de la plaine et aux autres étrangers surtout. Ils cherchent à connaître des choses sur le village. - Quoi exactement ? - A vrai dire... je crois qu'ils te cherchent toi ! Sans savoir exactement qui tu es. - C'est bien ce qu'il me semblait. Merci gamin. Tiens, prends une choppe. C'est pour moi ! »
La soirée s'avance, tout le monde a déjà bien bu et bien mangé. Les voyageurs et ceux qui travaillent ou reprennent la route demain ce sont déjà presque tous couchés. Il reste encore pas mal de monde en salle, certains jouent, d'autres rigolent avec la Maline et ses rouquines, les filles continuent à servir le vin et la bière. Et mes deux renards ne se sont pas aperçus que toute cette joyeuse communauté se connaît depuis des années, parce qu'ils sont à eux tous réunis, notre pays. Chacun d'eux connaît la menaces de la Montagne, le mépris de l'Empereur et le danger des champignons. Mais toutes et tous sont un arc-en-ciel. Ils se dressent radieux, et font face aux tempêtes, les deux pieds bien ancrés dans la terre humide de ce monde triste et gris.
Les deux chasseurs de primes, se rejoignent à leur table. Toute la soirée chacun a pu constater leur petit manège. Ils sont passés de tables en tables. On offert des choppes de boisson à qui voulait les écouter et leur parler. Ils ont distribuer des piécettes à ceux qui croyaient avoir des informations à leur échanger. Ils ont souri, séduit ou soudoyé. A présent ils confrontent leurs informations.
Quelque part, tout au fond de la salle, un conteur et un musicien raconte l'histoire d'un jeune garçon au pied bot, un flutiau, qui débarrassa une ville légendaire de tous ses rats, grâce à la magie de son instrument. Je connais cette histoire. Je sais comment elle finit.
Autour d'une des plus grandes tables, des rires s'élèvent. Guilcan vient d'emporter la mise aux dés.
La Maline tient la tête d'un jeune homme collée au fond de son corsage.
Célia ouvre un nouveau tonnelet de vin au comptoir, tandis que Marduk a négocié une demie heure de récréation avec l'esclave de son choix en graissant la patte à l'un des mercenaires.
Mon chef a fini son service, et il est parti rejoindre ses amis travailleurs autour d'une autre table plus calme.
C'est un soir comme tous les autres au Dernier Arc-en-Ciel.
Vénia me regarde fixement, un petit sourire au coin des lèvres.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as quelque chose à me demander ? - Bah à vrai dire, je me disais que... - Patron ?! »
Elle est interrompue dans sa phrase par l'un des renards. Les deux se sont levés et m'ont appelés. D'une vois très forte. Afin que tout le monde les voit et les entende. Ils sont debout. Ils me font signe d'approcher. Je me traîne jusqu'au centre de salle, au milieu des tables et des clients.
Le silence s'est fait peu à peu. Les dés ont cessé de rouler, et les histoires sont en suspens.
« Demi-orque ! C'est toi ! »
Je les laisse parler.
« Nous avons beaucoup appris sur ton compte aujourd'hui. - On sait qui tu es ! - Nous avons été mandaté par un seigneur de la Plaine. - Un puissant et riche propriétaire de la Plaine. - Un homme bon et puissant. - Un ami de l'Empereur et un fidèle serviteur de Sa Couronne. - Cet homme est aussi un père éploré. Un père qui ne se console pas de la perte de son enfant. - Depuis des années il cherche à savoir pourquoi... - Oui ! Pourquoi son jeune fils de sept ans n'est jamais revenu du pays des Arcs-en-Ciels. - Il y a déjà cinq ans de cela, sa femme, la mère de l'enfant et le petit garçon sont venus ici. Dans ce village. - Et seule la mère en est revenue. Ravagée de colère et de tristesse. Elle a été rouée de coups. - Et elle a dit à son mari qu'un demi-orque brutal lui avait arraché son enfant. - Nous savons que depuis des années des histoires comme celles-ci se répètent. - Il y a quelque chose de pourri dans ce pays ! - Parmi vous se cache un monstre. Un violeur d'enfants ! - Un assassin ! - Nous avons rechercher ta trace depuis de longs mois. - Nous savons aujourd'hui qui tu es et ce que tu as fait à ces innocents. - Tu enlèves les enfants des voyageurs étrangers, tu les abuses et tu les égorges avant de les confier à l'oubli des marécages. - Mais on a retrouvé des corps. - On les a retrouvés et on les a étudier. - On a retrouvé les marques de tes souillure. - Alors ? Qu'as-tu à répondre à cela ? - Oui ? Oseras-tu nier tout cela devant ton propre village réuni ? - Devant tes clients ? Tes amis et tes employés ? - Tu vas payer pour ton crime. - Au nom de l'Empereur nous allons t'arrêter et t'escorter. - Tu seras jugé et décapité ! »
Tout le monde a patiemment écouté le laïus des deux héros. Personne n'a bronché. Tous les regards se sont tournés vers moi une fois que la sentence des représentants de l'Empereur est tombée.
Tout le monde guette ma réaction et attend ma réponse.
Quelques uns se sont levés, la main sur la garde de leurs dagues et couteaux. Leurs regards menaçants sont sans équivoque. Je vois les deux cousins de Marduk, pas si étonnés de cette situation finalement, se rapprocher des deux hommes de Justice.
Je tourne mon regard vers Vénia. Elle est si jolie et si vivante. Elle soutient mon regard et attend une réponse.
« Oui tu disais ? Tu avais quelque chose à me demander ? - Oui je me disais que vu que c'est calme ce soir, je pourrais peut-être rentrer dès maintenant. J'ai promis à ma petite sœur de l'aider pour ses devoirs d'école demain matin. Je voudrais pas rentrer trop tard. - Ah oui tu as raison ! C'est important les études ! Vas-y ! Tu peux y aller »
Je la regarde prendre ses affaires et se diriger vers la porte.
Pendant ce temps les deux cousins ont fini d'égorger les deux inconnus. Quelques uns de mes amis, les ont aider à les maintenir, alors que leurs lames s'enfonçaient dans leurs chairs. Célia propose aux mercenaires une choppe de bière pour s'excuser de l'incident. Ils acceptent bien volontiers. Une poignée d'hommes transporte les corps vers les marais. Lorsqu'il reviendront je leur offrirai un tonnelet de bière pour leur effort et leur amabilité.
Un soir comme un autre... Et Lost est terrassé et s'incline avec le texte numéro 1 et la note moyenne de 4,9/10 - Citation :
Pourquoi est-ce que je retourne dans cette auberge miteuse ? Peut-être parce que je ne m’y sent pas différent, les gens t'acceptent tel que tu es. Mais j'en ais marre de voir toujours les même têtes de cons, raconter le passé, encore le passé, toujours le passé,...
L'auberge frontalière
Et en plus le nom est à chier mais qu'est-ce que je fous la, moi qui m'étais promis de ne plus y retourner, en plus c'est une femme qui tient l'auberge. "La p'tite Josette" comme tout le monde l'appelle, je n'ai jamais compris d'ailleurs pourquoi "La p'tite Josette". Elle se prénomme en réalité Vanessa, elle est grande, le teint légèrement rosé, des vêtements toujours trop court par rapport à la masse graisseuse, forte imposante, de son ventre et de ses cuisses. Elle a une poigne d'homme et fait tourner la baraque d'une main de fer. Au premier abord, on pourrait croire que ses deux serveurs sont maltraités, elle ne leur laissent pas une seconde de répit. Mais pourtant, la p'tite Josette est aimée de tous, son regard inspire à la confiance, le ton de sa voix est toujours jovial...sans elle l'auberge n'aurais plus de sens ! Mais qu'est-ce que tu racontes mon beau Michel ?! Voilà que tu fais dans les sentiments, ressaisis-toi ! Oui, tu as raison ! J'entre dans l'auberge, fièrement, tel un cow-boy entrant dans le saloon du fin fond du Far West. Tout de suite l'odeur et le bruit de la machine à café sont perçus par mes sens aiguisés. L'auberge est spacieuse, chaude, l'odeur du bois y est forte. Au fond on peut voir une porte avec une pancarte WC qui tient par Dieu seul sait quel miracle. Une dizaine de table en bois très lourd sont disposées de manière à pouvoir accéder facilement au bar, les vieux jouent aux cartes comme à leur habitude à côté de l'escalier, collés au bar à rire sur des blagues machistes. Un petit regard à gauche et j’aperçois, juste à côté de la cheminée qui crépite, Jean-Luc et sa femme. Quel étrange couple ! On dirait qu'il parle à un mur, sa femme parait morte, le regard vide, une sorte de fantôme, de mort-vivant affreuse à regarder. Tous les samedis ils viennent s’asseoir dans ce coin de l'auberge mais seul Jean-Luc parle, jamais elle ne décroche mots sans pour autant que cela le dérange, il parle...il parle et elle écoute, elle écoute encore mais ne dit rien...pourquoi ? Quel est le fin mot de l'histoire ? Quel est d'ailleurs l'élément déclencheur d'un tel silence, d'une telle ambiance ?
En tournant le regard vers le bar, siège les trois fidèles piliés de comptoirs, assis sur les grands tabourets. Derrière le bar ce trouve une rangée infinie de bouteille d'alcool divers au milles couleurs resplendissante, jouant avec les lumières des ampoules et de la cheminée qui crépite encore et encore. Tout est en bois ancien, les poutres du plafond, remplis du de toiles d'araignées, en témoigne fichtrement bien ! Les murs sont décorés de vieilles photos d'un homme montrant ses prises de chasses, drôle de décoration pour un bar, tu ne crois pas ? Ouais je l'ai toujours pensé, mais tu devrais peut-être avancé tout le monde te regarde ! "Ah l'bon vieux Michel !!" dit l'un des trois assis devant le comptoir du bar "Une paye qu'on ne t'avais pas vu vieux filou, comment va la grosse ?". Je fais un signe et vait m’asseoir à leur côtés pour discuter du foutu passé...bordel ! "La p'tite Josette, un baby sans glace pour mon ami Michel". J'en suis à mon dixième verre, j'ai la tête qui commence à tourner dangereusement. Combien de temps suis-je ici ? Une heure ? Deux jours ? Quelle merde...Michel ?! Y a quelque chose qui cloche tu ne crois pas ? Qu'est-ce que tu racontes ? Cette odeur...de nougat...non c'est autre chose, qu'est-ce donc ? Il y a quelqu'un d'inhabituel, une personne que je n'ai jamais vu ! Il se rapproche, j'entend ses talons sur le sol en bois sombre et troué par endroit, rongé par des rats peut-être ? On ce retourne ? Non trop dangereux, il pourrait suspecter quelque chose ! Tu es bourré arrête donc...je ne t'ai rien demandé toi, arrête de me parler sans cesse ! Il a le pas léger, trop léger, est-il humain ? La p'tite Josette n'est pas là pour l'accueillir quelque chose ne tourne pas rond, dois-je laisser mon instinct dominer mes actes ?
Tiens de la musique, je n'avais pas fais gaffe ! C'est l'odeur de nougat qui a mis une pièce dans le Jukebox, il a osé...des semaines que je ne reviens pas et ce salop ose toucher au Jukebox, jamais personne n'avais mis de pièce jusqu'à présent, on entend le disque tourner d'ici. Je n'ose pas me retourner...il s'éloigne...ce bruit de grincement mais...c'est l'escalier, il monte ! Je tourne le regard et...il à des chaussures noir très habillé, je n'ai pas eus le temps de l'apercevoir.
Les deux autres me parlent mais je ne les écoutent pas, Jean-Luc est encore la à parler à sont fantôme, j'arrive à entendre certains morceaux de phrases "Tu sais parfois j'ai peur....il ce fais tard tu trouves pas ?...Bon...". Rien de compréhensible, et pis on s'en fiche royalement tu crois pas ? Bois ton verre au lieu de me parler...l'alcool coule dans ma gorge, il réchauffe mes papilles gustatives. Il fais trop chaud d'un coup...foutu cheminée...je ne contrôle plus rien, quelqu'un descend de l'escalier, l'odeur de nougat me fais reprendre un peu conscience. Ou es-tu ?! A l'auberge frontalière...je...tout deviens sombre, je me vois tomber...mon dieu, l'odeur de nougat est une femme, quelle beauté !
Néant. DVB reste détenteur du trophée, qui lui fera une queue de dragon? | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Lun 29 Avr - 18:06 | |
| Un vote où tout le monde est d'accord, je n'aurais jamais cru voir ça de mon vivant sur TA. DVB soulève les foules et les coeurs. | |
| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Mer 1 Mai - 14:36 | |
| Le problème avec les paroles sibyllines... c'est qu'elles sont sibyllines.
Qu'est-ce que ça t'évoque Goldmund, un vote où tout le monde est d'accord sur TA ? (bah vi désolé de provoquer ce genre de réactions des quelques votants :-/ )
Sinon, je tiens compte des diverses remarques que les lecteurs ont pu laisser durant ce vote :
- oui c'est un format long, mais le contexte de départ était particulier : je devais à l'origine concourir contre deux adversaires de taille qui ont fait leur preuve dans le domaine de la rédaction, Aillas et Kinder (qui se sont malheureusement désistés).
- oui je suis d'accord avec cette idée de limiter les prochains duels à une limite de caractères (mini et maxi pourquoi pas) à déterminer de façon globale dans les règlements des duels, ou à laisser à l'initiative des concurrents.
- non il n'y a pas vraiment d'univers développé au-delà de cet exercice (le fantasy c'ets pas trop ma tasse de thé à vrai dire !). En tout cas ça m'a beaucoup amusé de m'y essayer (désolé je ne connais pas vraiment Tolkien au-delà des quelques films que j'ai pu voir).
- je ne sais ni qui est "Jean Dupin", ni à quoi correspond une queue de dragon.
Je salue également la participation de Lost in Space qui a bien voulu se prêter au jeu suite à la défection des deux duellistes à l'origine de ce trophée, ainsi que toutes celles et ceux qui se sont donnés la peine de lire et de voter.
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| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Mer 1 Mai - 14:50 | |
| - Citation :
- Jean Dupin qui naquit à l'âge de sept ans
Comme il avait des aptitudes pour la peinture ses parents ses amis l'envoyèrent dans les Alpes pour étudier la nature et les fleurs sauvages En chemin il eut faim, il s'arrêta dans une auberge "qu'avez vous de bon à manger monsieur l'aubergiste?" "J'ai du pain", "J'ai du fromage", "J'ai des oeufs" "Des oeufs!? c'est ça qu'est bon des oeufs" On lui fit une omelette qu'il mangea de fort bon appétit. Une arête lui resta dans le gosier, il en mourut. Sur sa tombe on écrivit, Jean Dupin qui naquit à l'âge de sept ans. Effectivement certaines réformes sont à prévoir au niveau des duels, à la fois dans le format des textes, mais peut être qu'il serait bon aussi de parler du système de votes. Je remercie en tout cas Dvb qui a eu l'extrême patience d'attendre et Lost qui a rendu un texte dans la rapidité la plus extrême et dans l'idée de dépanner, sachant que Kinder et Aillas se sont désistés ( ce qui pour moi les exclut pour un moment de ce type de concours car ce n'est pas la première fois que ça arrive et il est question d'un minimum de respect). Et Gold n'hésites pas à continuer tes interventions, elles sont tellement utiles. | |
| | | Axel & Anders
Nombre de messages : 1018 Age : 30 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 13/12/2012
Personnages RP Pseudo: Jésus Pseudo : Vincent Bidalère Pseudo : Eric Couyalère
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] Mer 1 Mai - 15:00 | |
| Merci à tous pour les votes & merci à Dvb pour cette raclée mémorable, ça m'apprendra à vouloir faire tout trop vite !
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] | |
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| | | | TROPHEE TOLKIEN: DVB VS LOST IN SPACE [VOTES] | |
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