Kaidan

On a un PDF tout prêt, alors autant en profiter ^^

thème : "le dernier continent"
quartier : Little Tokyo (pôle japanime)
contrainte : 35K caractères max

http://www.geekopolis.fr/fichier/kaidan_de_dvb.pdf

wikipedia a écrit:: Le mot kaidan (怪談, litt. histoire de l'étrange, du mystérieux) est un mot japonais qui se compose de deux kanji : 怪 (kai) qui signifie « apparition étrange, mystérieuse, ou ensorcelante », et 談 (dan), qui veut dire « récit, narration ». « Histoires de fantômes japonais » est donc une traduction possible.
Il fait principalement référence aux histoires d'horreur et de fantômes. Mais le terme, un peu ancien, évoque des connotations liées aux contes populaires japonais de l'ère Edo.

Ah la fameuse nouvelle du Geekopolis, j'avais hâte de la lire.

L'histoire est recherchée mais on a l'impression que tu as voulus faire vite. L'intrusion de Kyoko et de Tetsu dans le laboratoire se fais avec une facilité assez déconcertante. De plus, tu nous fais de belles descriptions tout au long de la nouvelle sauf au moment ou ils arrivent devant le laboratoire.

Le gros point négatif : les dialogues ! Tu nous balance leur conversations sans donner plus de détail.

« Tu trouves pas étrange que ce endroit soit vide ?
- Tant mieux ! Je serai tranquille pour me préparer.
- Et si quelqu'un arrive ?
- Tu le retiens tant que l'opération n'est pas terminée.
- Tu sais faire fonctionner ces machines ?
- Elles ont l'air assez faciles à manipuler. Je suis presque une pro, n'oublie pas.
- Pouvons-nous vous aider jeunes gens ? »

Aucune précision sur l’intonation de la voix par exemple. Et puis l'intervention du mec en blouse blanche, dans cet extrait, est insérée un peu bizarrement dans leur conversation.

Pour le reste, j'ai beaucoup aimé cette idée de conscience digital, ça me rappel une nouvelle (dont j'ai oublié le nom) que j'ai beaucoup apprécié ou les jeunes se faisaient insérer des ordinateurs dans le cerveaux, pour rester en permanence connecter. Le rejet des autres personnes fait souffrir Kyoko qui n'ose ce l'avouer, qui malgré sa force apparente est prête à s’effondrer. Son compagnon m'a fais sourire, un peu pervers sur les bords, à la recherche de nouvelles expériences, presque la caricature de l'adolescent de base.

Original et bien écrite, cette nouvelle m'a agréablement surprise, je ne vois que les dialogues à re-travailler.

Edit ==> le moment du laboratoire et à revoir aussi je pense (oublié de préciser). Mais l'avis d'autres personnes serait le bienvenue.

Je ne sais plus si je te l'avais dit quand tu me l'avais fait lire, dans le doute : j'avais trouvé que la partie de la fuite puis de l'infiltration en mode splinter cell était trop précipitée et balancée sans suffisamment de réflexion de la part des personnages. C'était beaucoup trop facile quoi.

Mmm j'ai kiffé !

Evidemment, la force de cette nouvelle est l'immersion, qui est assez délicieuse et complète. Le niveau de détails, tant sur le cadre post-apo que sur la culture japanisante moitié actuelle moitié futuriste, est vraiment bon. Le background plus général sur la situation de la Terre et des humains est efficacement distillé tout au long de la nouvelle.

En fait, j'étais tout à fait séduit par l'intrigue et les interactions qui évitent un certain nombre d'éléments de caricature, jusqu'à la chute que je trouve carrément naze. Cette espèce de conquête où une adolescente passe d'une séquence mort/deuil/suicide à une poussée sexuelle et amoureuse est un peu improbable. La transition, je veux dire, manque de crédibilité. Bon, et puis l'happy end du couple qui s'embrasse, toussa toussa ^^. Même si ça reste surprenant comme ça vient de toi !

Bon, c'est quand même de très bonne facture, hein.

Pour faire suite à vos remarques de manière générale : oui la fin est trop précipitée.

Le gros inconvénient de ce travail était sa taille. La contrainte exigeait un texte de 35 000 caractères maximum. Ma première version de travail en faisait environ 46 K. J'ai du beaucoup travailler le texte pour le faire rentrer dans cette limite (en n'abandonnant qu'un seul et unique détail du BG... winzip powa !).

La fin : je voulais que le thème imposé ("le dernier continent") ait plusieurs niveaux de lecture tout au long de l'histoire. La fin en fait partie et devait répondre à une logique mise en place dès la première rencontre entre les deux personnages, mais aussi sur le travail intérieur de l'héroïne, sur la prise de conscience de tout sont être (découverte et acceptation de son corps, ouverture aux autres... le tout le plus délicatement possible et en essayant de ne pas le rendre trop évident >< ).

Citation :: conquête où une adolescente passe d'une séquence mort/deuil/suicide à une poussée sexuelle et amoureuse est un peu improbable. La transition, je veux dire, manque de crédibilité.

ca correpond tout à fait à ma problématique ^^
Le format était vraiment trop court pour pouvoir insister sur la phase de transoition, aussi j'ai botté en touche : je suis parti du principe qu'elle entamait elle même sa "transition" de personnalité dès qu'elle acceptait de partir avec le garçon. Dans son for intérieur, elle a déjà sauté le pas entre son mal être d'enfance et sa détermination à commencer sa vie de jeune femme. Sa quête n'est alors plus qu'un prétexte pour passer d'une vie à l'autre, elle n'y croit plus elle-même : son but n'est plus de rechercher le fantôme d'un souvenir auquel elle ne croit plus, mais bien de provoquer un moyen de se jeter dans les bras du garçon !

En tout cas c'est son plan inavoué, puisque par fierté ou par lâcheté, elle ne parvient pas à se l'avouer directement : sa logique personnelle l'oblige à passer par ce rite initiatique (et à se chercher un repère matériel dans la culture de son peuple)

Mais bon... en 35 000 caractères je pouvais pas non plus refaire une Stratégie Ender ou un Babylone Babies ^^ (puis j'ai pas le talent ni la patience non plus merdalor !)

D'accord, je comprends beaucoup mieux.
Peut-être tu aurais dû garder la version initiale et poster les deux ^^. Mais ventiler 11 000 caractères, bien joué !

Je crois pas avoir gardé de version "initiale". A vrai dire quand je bosse sur un texte qui au final doit rentrer dans une case, je garde pas des copies intermédiaires qui pourraient entrer dans d'autres cases pour plus tard, ou pour autre chose...

A vrai dire ça serait comme une peinture qui serait en cours pendant plusieurs jours tant qu'elle ne serait pas sèche : elle évolue, passe par plusieurs stade mais ne peut avoir qu'un seul rendu final.

En fait c'ets comme pour le gfx : je sais pas travailler avec des filtres, je fais tout sur le même Heureux