Rêve

Rêve
Imagine
Rêve encore
Imagine
Prends mon corps
Rêve
Ressent les griffes si fines
Du rêve
De l'imaginaire
Du destin
De la foi
Du futur déjà passé.

Alors je pars dans mille et une histoires, je suis si riche et si pauvre à la fois, je foire. Qui que tu sois, vois, reçois et accepte de rêver, à tout instant dirigé par maître Imaginé. Frappe, mords et claque Destin qui te happe, te tord et t'assassine.

Je suis riche d'argent noyé dans mille et un diamants,
Je suis pauvre de rêve noyé dans mille et une larmes.
Pauvre de moi, riche de vous, je mange mon argent,
Je vends tout mon or contre une larme de rêveur,
Ultime combat. Je me laisse enfin guidé par mon cœur,
Je bois la liqueur du rêveur, m'entaille les veines avec ardeur.

Alors je repars dans mille et une histoires, je suis si riche maintenant, je peux enfin voir. Qui que tu vois, reçois, soit le rêve, à tout instant perdu dans le monde Imaginé. Dîne et verse le vin dans la coupe de Destin.

Imagine
Rêve
Imagine encore
Rêve
Mange mon Corps
Imagine
Ressens la morsure Divine
Du rêve
De l'imaginaire
Du destin
De la foi

Et vole

Vraiment, vraiment je dois le remettre ici.
Parce que ces mots qu'une fois j'ai écris doivent être partagés.
Les lettres qui dansent sur le papier du rêve, les yeux grands ouverts.

***

Ses mots-nature sont un or du ciel et de la terre. J'égrène les lettres entre mes doigts puis les aspire par le nez.

Benlahich (c'est du berbère - ça veut dire "je veux vivre").



Mais oui, quoi ! C'est ce que m'avait soufflé la lune la nuit dernière lorsque les pétales de roses respirent la première heure du rayon oranger. Frai. Comme la source qui glisse sur le dos de la montagne. Elle court entre les arbres qui ont pêché les étoiles, ces rêveuse de la Terre. Une larme de vie sur le visage d'un enfant qui rêve au milieu de la nuit que l'univers est grand. Que les rêves n'ont de fin. Benlahich.

Galopade [Rêve]

Galopade au gré des fantaisies.
Silence exagéré par cette frénésie.
L'algorithme népérien et ses dérivées,
Ne sont point le centre de ce tableau incliné.
Alors je hurle aussi fort et loin que le vent, je lui dis,
Que l'espace d'un instant, j'ai, à corps perdu, appris la vie.
Et cette femme à la poitrine dénudée, le visage caché par le rocher,
Est-elle celle qui est à l'apogée, celle qui nage et qui gâche le fruit aimé.

Galopade au gré des artifices.
Silence exagéré par le grand sacrifice.
Hurlement puissant, déchirant. Harmonie céleste,
Éclaboussure au firmament, battant. Une voûte si lest.
Espace tant convoité, femme tant aimée, je suis jouet de Crainte,
Amuse gueule de Destin, hochet de Vie. Je dois continuer. Tête haute.
Anubis, maître embaumeur, fait de moi une momie. Je traverserais les âges,
Sans vergogne, j'agirais, détruirais et mangerais mon âme. Je ne serais pas un Sage.

Aiguille du temps [rêve]

Somptueuses percées des rayons de soleil,
Qui de par leurs infinies beautés étincelantes,
Me pique tel le dard des zébrés abeilles,
Et parcours mon corps sans traces apparentes.

*

Capriccioso [rêve]

A cappella. Ouverture symphonique, chantante,
Public attendant les harpes Elfiques, vibrantes.
Rinforzando. Vaine attaque des cordes frottées
Et la Terre tremble, tombé du rideau, Sfogato,
Destruction de la scène, un son un poco forte
Mille et une étoile atterrissant, un poco piano.
Divin tempo, voici venu le tant convoité, aimé

Crescendo.

La quête du moi-même [Rêve]

Un retour à cette haute tour, face au boisé océan,
Un détour à la veille du jour. Je reviens plus grand.
Un retour fouetté. Agité. Embusqué. Tartiné. Lait.
La compréhension du monde. L'impression du rien,
Qui se croit divin, recouvert de cicatrice, il est laid.
Un retour titanesque, je construis une cathédrale.

Succombant à ses blessures, la fillette avale le sable
Qui glisse sur ses joues comme des larmes. Suffoque.
Viens mon amie, viens à moi. Joue. Mets-toi à table,
Et laisse divaguer l'imaginaire. Joue. Qui est glauque ?

Cadavre [Rêve]

Je ne suis qu'un tas de foutre parfumé à l'odeur de mille cadavres en putréfaction.
J'avance sans bruit vers une quête qui m'emmènera en enfer, et bien plus profond.
Zigzag autour du peloton d'exécution, je ne ressens plus la douleur. Je vois la mort,
Qui au loin me fais signe et me dit de continuer un peu encore, que je dois rester fort.
Je célèbre mes noces funèbres. Lugubre soirée d'automne. Mangeons ma cervelle.

*

Jamais plus sans toi [Rêve]

C'est l'amour qui me rend ainsi, j'ai cette larme qui, le long de ma joue, coule. Chaude et solitaire. Je veux partir loin. Vers l'horizon. Fuyant ce monde égoïste avec toi. Nous ferons des tours de manège à en vomir, nous vivrons à deux pour toujours, sans nous soucier du passé, du présent et du futur. Je me vois déjà te serrer contre moi, en rugissant tel un fauve au milieu de la foule que tu es l'Unique. Nous construirons la maison de nos rêves, pour couler de doux et paisibles jours. Je te demanderais ta main, partirai au paradis en voyage de noces. Puis enfin, tu me prendras la main pour me dévoiler ton jardin secret.

Tant de projets, ô ! Mon amour. Je ne puis tous te les emunérer, tu les découvriras au fur et à mesure de notre merveilleuse aventure. Les Indiana Jones, dans la jungle humide et dangereuse de l'amour. Je ferme les yeux, ton visage me souriant occupant mon esprit, pour m'envoler à côté de toi, te prenant dans mes bras tel le bien le plus précieux. Le plus fragile.

Amour, bénédiction de ma vie ! Je suis peut-être un simple fou, mais tu es ma raison de vivre, d'avancer. Si un jour, tu décides de ne plus m'aimer, c'est avec tristesse que je m'ôterais la vie.

HYPNEROTOMACHIA POLIPHILI,VBI HV
MANA OMNIA NON NISISOMNIVM
ESSE DOCET .ATQVE OBITER
PLVRIMA SCITV SANE
QVAM DIGNA COM
MEMORAT.
* * *
* *
*

Viole [Rêve]

Ba ba ba, ba ba bipède
Pa pa pa, pa pa ranoïaque

Bébère le Berbère balaie la baie pépère.
Mémère la ménagère se ménage d'un air austère.
Mille millions par mille milliard de mille marins,
Les flots déversent le flow d'un rap affro qui sonne faux.
Parsemé de Fa il tâte avec hâte la tarte tatin
Et viole la vierge avec un violon. Symphonie de jouissance.
Fais lui mal jeune mâle j'te met une balle t'es pâle.

[effet Recueil]

Je reviens sur le premier texte de cette série (que non, je n'ai pas lue). J'ai beaucoup aimé les images et les sons et, si je n'étais pas si bornée, je lirais certainement le reste de la série. En tout cas, ce premier texte donne envie de savoir si le reste est aussi agréable.

L'animal dort
L'humain est mort
L'aurore est un tombeau
Mon cœur est l'animal mort
Mon âme est l'aurore qui dort
Mon corps est l'humain dans le tombeau

Fresque de ma vie

L'oubli [rêve]

Je fus libre autrefois, transporté par les pluies,
Simple flocon de neige, au sommet de la vie.
Mère. Père. Ou êtes-vous ? Dieu. Le père. Je te vois,
Au loin tel un mirage, ne sais-je pourquoi.
J'entonne l'ultime chant, et renaît de ma mort,
Je pleure. Chrysanthème, que tu me cueilles encore.
Détonne l'ultime an, mort-né pour m'avoir fait croire,
Je te veux. Toi. Encore et toujours. Ma mémoire
S'estompe, et vos visages, peu à peu, eux aussi.
Mais il y a, je le sens, au fond de mon âme,
Encore ce qui, à jamais, ravive la flamme

Je vous aime.

Babiole [au delà du rêve]

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé.
Logés dans l'âtre flambant, la bûche ce rit de l'âne.
Me débarrasser des frères circonflexes.
Belle Gitane.Laide banane.Savane.
Astérisque dansant. Suivi d'une Idée fixe.
Soi toujours présenté, de ces couloirs sans dents,
Glorieux déterminant percé assidûment.

Mais je suis incurvé, parfumé d'un été.

Le bruit [rêve]

Toc toc toc
Tac tac tac
Toc toc toc
Tic tic tic
Toc Toc Toc

Ma vie s'éclate comme une cloque

Bam bam bam
Bim bim bim
Bam bam bam
Bim bim bim
Bam Bam Bam

Les cicatrices m'ont ouvert l'âme
Le temps, lui, tranquille, s'écoule
écoule
coule
poule
oule
le
l
.

Rage [rêve]

Encéphalite. Cette morsure au cerveau.
Déchirée et balancée dans les caniveaux,
L'âme se noie et plonge, gelée. À terre.
Je recherche mon Louis Pasteur. J'ère.
Électro-encéphalogramme et piqûre,
Quand cesseras-tu, Dame, cette torture.
Je mange ma main, dégueule mon cœur.

Je meurs.

Blanche envie [rêve]

Je n'ai pas besoin de toi, tu es trop blanche.
Je n'ai pas envie de toi, non, non, non. Non !

Je ne veux plus de toi, l'âme se tranche.
Je ne te regarde pas, tu fais perdre la raison.

La mort dans les narines...
La mort est là, il est temps de stopper,
La mort dans les narines...
La mort est là, il est temps de stopper.

Il dit le vent l'emporte, enfin
Il dit, elle m'emporte vers la fin.

Elle dit, pense à ta mère
Elle dit, regarde sa tombe
Elle dit, mange la terre
Elle dit...elle dit...

Une réalité que j'aimerais voir devenir un rêve [Rêve]

Mon amie, ce n'est pas que tu me manques, mais la vie est vraiment ennuyeuse sans toi. Je t'ai tout donné, peut-être trop car j'ai eu mal. Tu pars, puis tu reviens. Sans arrêt, j'ai envie de vomir face à l'intensité de mes sentiments.

Tes prises de tête ne me manquent pas par contre, mais alors pas du tout. Quoi que...en faites je crois que je ne t'ai jamais vraiment compris. Et en plus, tu choisis la corde. Tu attends la fête de la musique pour partir t'envoler ou ne sais-je ! Mais qu'est-ce que tu peux m'énerver putain, j'aurais dû te frapper. Si j'avais pu prévoir je n'aurais pas hésité, même si tu étais une bien jolie femme.

À qui vais-je chanter des chansons maintenant ?
À qui vais-je murmurer mes plus précieux secrets ?
À qui vais-je jouer de la guitare le soir avant de dormir ?
À qui vais-je écrire des lettres quand je suis à l'étranger ?
À qui vais-je acheter des tasses avec des motifs de poule ?

Et le pire dans notre belle histoire d'amitié, c'est que tu me devais encore des thunes. Tu me devais tout le temps de l'argent pas vrai ? Je vais même devoir te payer des fleurs en plus pour décorer ta nouvelle maison. Et le pot avec un dessin de poule qui va avec. Tu sais, je ne pense pas que ton geste soit justifiable. D'ailleurs, qui est apte à choisir si l'on doit vivre ou mourir ? Tu me l'avais dit, mais je n'avais pas saisi le message. Toi et tes phrases à double sens, tu sais que je ne sais pas lire entre les lignes. Je n'arrive même plus à savoir si je dois écrire au passé ou au présent.

Maintenant, ou que tu sois, tu m'attends et tu ne pars plus sans moi. Non, je ne pleure pas à cause de ta mort, mais parce qu'aujourd'hui, je m'ennuie sans toi.

Je dois te reconnaitre que la plupart des trucs que tu écris me dérangent...

Les mots venant d'un esprit dérangé, c'est normal. C'est drôle d'employer le mot normal dans cette circonstance. Non ?

Quand on est naturellement fou, est-il plus facile d'être dérangé ou sain d'esprit ? Interrogatif

C'est un vrai choix de vie !

Spoiler:

Un ciel sans nuage aucun.
Un soleil resplendissant mille couleurs.
Le Sakura au milliard de pétales sans fin.

Mon cœur lui pleure.

Je vois un bonheur au loin.
Je veux le toucher, qu'il éloigne la peur.
Raijin, toi le tonnerre, obligé de faire le bien.

Mon cœur est ta demeure.

Il est temps d'oublier le passé, ne pas penser au futur et effacer un présent trop dur à supporter. Le poids de la minute qui passe, plus longue que l'éternité virtuelle qui déjà trépasse. Une sombre colère est en nous, puissante et grave comme le plus triste des tombeaux, notre âme enfermée dans la cage de bambou. Notre piège, c'est notre espoir, notre sortie, la perte du malheur.

Notre cœur comme une lueur.

Regarde-toi.
Garde toi.
Arde toi.

Un désir sensuel de liberté.

Rien

As-tu déjà connu le mal-être le plus profond ? Celui qui te donne envie de sauter d'un pont ? Te dire que la vie n'a plus de sens, que ce n'est que souffrance ? J'ai mal au coeur, à l'esprit et à l'âme. Plus le temps passe et plus je creuse ma tombe, profonde et lugubre. J'ai froid sans tes bras pour me réchauffer, tout le monde me laisse seul sans arrêt. Suis-je le problème ? Ai-je un problème ?
L'animal au fond du bois, la chair pourrie mangée par les insectes, j'aimerais prendre sa place.
La condamné à mort par pendaison, pour ses crimes, j'aimerais prendre sa place.
L'homme envoyé en mission suicide, pour son pays, j'aimerais prendre sa place.
Je préfère mourir dans dix ans pour ce que aurions pu vivre ensemble,
Plutôt que quarante années à vivre seulement pour moi.
Plus rien ne me touche, plus rien, il n'y a plus rien...que le noir, le chaos. Et le rien.